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Eriksholm: The Stolen Dream, le rêve éveillé

Dévoilé l'été dernier entre deux trailers ennuyeux pendant le Future Games Show Summer Showcase 2024, Eriksholm et son nom de meuble IKEA imprononçable sans l'accent suédois qui va avec a su voler mon petit coeur de joueur dès les premières secondes de vidéo. Entre sa direction artistique impeccable, ses cinématiques soignées et évidemment des clins d'oeils appuyés aux productions de feu Mimimi Games, il avait vraiment tout pour me plaire. Et je ne fus pas le seul à tomber dans...

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PREVIEW Anno 117: Pax Romana : « J’ai joué à Anno pour la première fois et j’ai adoré »

Lorsqu’on évoque les licences phares d’Ubisoft, on pense immédiatement à Assassin’s Creed, Far Cry, Rainbow Six, The Division ou encore Watch Dogs. On a presque tendance à oublier que le portefeuille de l’éditeur est bien plus diversifié que cela et ne se contente pas uniquement de jeux d’action qui cochent les cases du cahier des charges du jeu AAA standard. Attendu cette année, Anno 117: Pax Romana en fait partie : nous avons pu l’essayer pendant plusieurs heures, et si nous partions avec quelques a priori, force est de constater que le temps passé en sa compagnie fut des plus agréables.

Preview réalisée en streaming sur une build PC à distance.

Des appréhensions vite balayées

Si découvrir de nouveaux jeux avant leur sortie est une chance immense que l’on ne sait que trop bien mesurer, on traîne parfois un peu les pieds quand il s’agit de s’asseoir devant son écran pour une session de 4 heures pour un style de jeu éloigné de nos genres de prédilection. Ce fut ici le cas. Comme vous l’aurez compris en lisant le titre de cette preview, ce fut effectivement le premier contact avec cette licence pourtant culte pour votre humble serviteur. Une première approche qui ne fut pas sans quelques appréhensions, n’éprouvant pas d’intérêt particulier pour le genre de la gestion et de la stratégie en temps réel. Les jeux du style peuvent avoir tendance à être nébuleux et pas forcément faciles d’accès, avec une prise en main qui leur est propre, mais aussi et surtout des mécaniques qui requièrent une attention de tous les instants sur de nombreux aspects, économiques comme sociaux.

Contrairement à d’autres franchises du genre, Anno se distingue de la concurrence par un rythme un peu plus lent et surtout par le fait que la victoire ne se fait pas au détriment des autres empires. Comprenez par là qu’il est ici question de faire prospérer sa ville, pourvoir aux besoins et exigences de son peuple tout en maintenant à flot l’économie. De facto, la guerre passe au second plan et cela s’est merveilleusement illustré durant notre session de jeu, puisque nous n’avons pas rencontré un seul conflit. Ce qui ne veut pas pour autant dire que ces derniers ne sont pas présents. Mais contrairement à un Civilization par exemple, on ne cherchera pas à empiéter sur d’autres colonies, mais plutôt à collaborer avec elles pour mettre en place des routes commerciales afin d’y échanger des biens et commodités par exemple.

Toutefois, il convient déjà de poser les bases de son empire avant de vouloir devenir un magnat du commerce de marchandises virtuelles, ce qui passe par la création de nos premières structures et champs. Un impératif qui permet d’attirer plus de main d’œuvre, mais aussi de combler les attentes de son peuple, qui, une fois certaines conditions remplies, nous permet dupgrader les bâtisses et de débloquer les plébéiens. C’est avec cette nouvelle classe que l’on débloque la possibilité de récolter de nouvelles ressources ainsi que de nouveaux bâtiments, comme des édifices religieux ou encore des bibliothèques. Contrairement aux opus précédents, Anno 117: Pax Romana met en avant les religions avec la possibilité de choisir une divinité qui accordera moult bonus bienvenus.

On peut facilement faire des échanges pour compenser l’absence de certaines ressources sur notre île.

Arrivé à ce stade-là de notre session, un premier constat fut de mise : l’agencement de notre ville était désastreux et la disposition des différents quartiers, de leurs centres névralgiques basés sur les commerces ainsi que des différents champs/élevages nécessitait une optimisation indispensable pour appréhender la suite au mieux. Anno 117: Pax Romana met en avant le fait de gérer son empire avec la logistique la plus optimisée possible et les joueurs investis se voient récompensés par une meilleure rentabilité et une société qui ne s’en porte que mieux. Et tandis que cela nous semblait presque insurmontable au début de notre partie, c’est avec un plaisir certain que l’on a pris quelques minutes pour agencer notre ville naissante. Les musiques du jeu ont d’ailleurs pour elles le fait de trouver le juste milieu entre mélodies discrètes et sonorités épiques. Toujours dans le thème et dans le ton, elles savent souligner l’ambiance et la période historique.

L’une des autres nouveautés de cet Anno 117: Pax Romana réside dans la recherche, qui est une sorte d’arbre de compétences divisé en 3 sous-catégories : Économique, Civile, Militaire. On peut y sélectionner jusqu’à 7 recherches qui se lanceront au fur et à mesure, l’une après l’autre, de façon à planifier les prochaines améliorations de notre empire. Cela apporte un vent de fraîcheur à la licence tout en influençant grandement le gameplay et la direction que l’on choisit de prendre. Dans notre cas, nous avons commencé par choisir des recherches de la branche économique, mais il est tout aussi possible d’équilibrer ses choix. Chaque recherche nécessite un certain temps pour être menée à bien, ce qui signifie que même si la partie stagne ou que l’on se retrouve dans une impasse, il y a toujours la possibilité de voir la situation s’améliorer pour peu que l’on parvienne à maintenir notre ville sous respirateur.

Certains dirigeants pourront vous demander des prêts, ce qui génèrera des intérêts récurrents (et de bonnes relations).

Quatre heures qui passent trop vite

Durant ces 4 heures sur Anno 117: Pax Romana, nous avons pu expérimenter une partie libre, ce qui explique notamment pourquoi l’onboarding nous a semblé quelque peu nébuleux, à plus forte raison quand le joueur n’est pas franchement coutumier du genre et des contrôles sur PC via le combo clavier/souris. Fort heureusement, et comme à l’accoutumée avec Ubisoft, notre session de jeu à distance fut suivie par une personne qui nous a assistés. Un privilège qui nous a évité de perdre trop de temps sur la prise en main et les premières manipulations. Toutefois, et à l’instar du précédent opus notamment, un mode Campagne sera également de la partie, ce qui sera aussi l’occasion pour les néophytes de prendre en main le jeu et ses différents concepts via un tutoriel scénarisé.

Pour autant, le mode libre propose également son lot d’événements en jeu, de rencontres avec d’autres dirigeants ainsi que de missions proposées par les citoyens de notre Empire. L’intérêt de ces dernières reste assez limité en termes de gameplay, puisque celles que nous avons rencontrées furent des plus basiques (récolter certaines ressources dans une quantité donnée par exemple). Il nous a bien été demandé d’aller en mer pour rechercher la carcasse d’un navire et de potentiels survivants, ce qui a déclenché par la suite d’autres évènements (que l’on taira pour limiter le spoil), mais rien de très passionnant en soi. On les accomplira alors davantage pour les récompenses que pour leur déroulé.

À tout moment, le jeu nous permet de déplacer n’importe quel bâtiment.

Ce qui n’est pas tant un problème, puisqu’en dépit de cette seule ombre au tableau, notre session de jeu est passée bien plus vite que ce à quoi nous nous attendions. Une fois notre ville assez développée, nous avons pu bâtir plusieurs chantiers navals pour nous lancer dans la vente de navires : une activité plus que lucrative qui a vite fait de nous rendre riches. Ce qui a finalement soulevé une question : quid du développement des autres empires qui achetaient nos navires ? Vont-ils les utiliser contre nous ? Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de le découvrir, mais une chose est sûre, il nous tarde déjà de remettre les mains sur Anno 117: Pax Romana pour tenter de répondre à cette question.

Aussitôt nos 4 heures de jeu terminées, nous nous sommes naturellement lancés dans Anno 1800 sur PS5, afin d’avoir une petite idée de ce à quoi ressemble la prise en main sur consoles, mais aussi de prolonger le plaisir. Car s’il a fallu attendre plusieurs années pour qu’Anno 1800 trouve le chemin des consoles PlayStation et Xbox, Anno 117: Pax Romana sortira day one sur PS5 et Xbox Series. Une bonne nouvelle donc, car ce nouvel opus s’annonce d’ores et déjà comme un city-builder solide qui contentera aussi bien les fans que les néophytes, auxquels nous recommandons vivement de jeter un œil sur le titre de Blue Byte.

Verdict

Malgré quelques appréhensions à l’idée de prendre en main le nouvel opus d’une licence de gestion et stratégie en temps réel qui va souffler ses 27 bougies cette année, force est de constater que nous avons rapidement été happés dans le jeu. Assez accessible pour les non-initiés, il reprend les bases de son aîné pour y ajouter quelques nouveautés bienvenues afin de donner davantage de profondeur au gameplay. La période de l’histoire visée par Anno 117: Pax Romana le rend des plus intéressants et il nous tarde déjà de voir ce qu’il a dans le ventre sur des sessions plus approfondies.

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Ghost of Yotei : Sucker Punch explique pourquoi avoir choisi l’île d’Hokkaido

Quand on fait un jeu sur le Japon, on a l’embarras du choix en termes de lieu. Assassin’s Creed Shadows a ainsi jeté son dévolu sur la région du Kansai. En son temps, Ghost of Tsushima avait, comme son nom l’indique, opté pour l’île de Tsushima. Mais pourquoi sa suite s’est-elle penchée sur le mont Yotei et l’île d’Hokkaido qui l’abrite ? Pas besoin de commencer à supposer, la réponse a été dévoilée.

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Test : Deliver At All Costs, le nouveau syndrome poste traumatique de Konami

Dans le catalogue moderne de Konami, Deliver At All Costs est presque une aberration. Développé par le petit studio Far Out Games à Gothenburg, en Suède, il s'agit d'un petit jeu solo de conduite où l'on doit livrer des cargaisons farfelues dans l'Amérique des années 1950. Quoi ? Un projet qui ne table pas complètement sur la nostalgie pour de vieilles licences cultes ou sur des microtransactions voraces ? C'est un petit miracle, assurément, mais reste un épineux problème : le résultat final n'est pas très palpitant.

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Du gameplay pour la version Switch 2 de Cyberpunk 2077

CD Projekt RED a balancé tout plein de gameplay de la version Switch 2 de Cyberpunk 2077 histoire de se faire idée de ce à quoi ça va ressembler. On imagine que c'est la version "dockée" mais c'est propre, c'est stable et ça reste assez dingue pour une machine qui peut consommer au mieux 42 W (selon les specs du dock). C'est la première version Arm du jeu en attendant la mouture macOS annoncée en octobre. C'est aussi une belle pub pour les Tegra...

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Plus belle la Vim

C'est totalement hors-sujet mais ça devrait en intéresser un ou deux. Au début des années 90, l'interface principale du PC était la ligne de commande. Le MS-DOS comprenait un éditeur de texte qui était bien pratique pour modifier son autoexec.bat ou écrire des programmes en BASIC. Puis Windows 95 a débarqué et le MS-DOS Editor est tombé en désuétude au profit de Notepad. 30 ans plus tard, Notepad est devenu un truc boursouflé avec des onglets et l'intégration de Copilot...

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NoScope #74 : Spécial DOOM: The Dark Ages

Lundi soir, nous avons enregistré le 74e épisode de NoScope, notre émission presque bimensuelle. Elle était placée sous le signe de DOOM, mais on a tout de même commencé avec quelques petites actualités brûlantes des dernières semaines, comme l’annonce de la 1.0 d’Escape From Tarkov, la sortie catastrophe de La Quimera ou encore la vidéo de gameplay anémique de Borderlands 4.

Après une petite rétrospective de DOOM 2016 et DOOM Eternal, on a fait un petit quiz sur le thème de DOOM et de l’âge, concocté avec amour par ANzer. Bon, tous les gagnants avaient déjà DOOM: The Dark Ages, donc ils se sont contentés d’un de nos jeux pourris. Ce n’est que partie remise !

Enfin, nous nous sommes longuement attardés sur le test de DOOM: The Dark Ages, le dernier-né d’id Software, qui nous a globalement beaucoup plu.

00:00:00 – Intro
00:01:22
– Les news – Escape From Tarkov annonce sa 1.0
00:05:31 – Les news – La Quimera est sorti en accès anticipé, quelle idée !
00:10:43 – Les news – Le gameplay sous prozac de Borderlands 4
00:14:48
– Les news – Les licenciements chez EA et l’annulation du prochain Titanfall 00:20:07 – DOSSIER – Rétrospective sur DOOM 2016 et DOOM Eternal
00:38:39
– QUIZ : Quel âge a DOOM ?
01:07:17
– TEST : DOOM: The Dark Ages
01:57:55
– À venir
02:04:56
– À quoi on joue ?

Et si vous n’aimez pas nos tronches, l’émission est également disponible en version podcast sur Soundcloud (jusqu’à la publication de l’émission suivante), mais aussi sur SpotifyDeezerAnchor.fmPocket CastsPodchaser ou PlayerFM.

En espérant que ça vous fasse autant marrer à entendre que nous à le faire, on vous donne rendez-vous dans deux ou trois semaines pour un nouveau NoScope !

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Une année pas ouf chez Ubisoft, et placement d'un fils Guillemot

Fin mars, Ubisoft annonçait la création d’une nouvelle filiale pesant 4 milliards de dollars, dont 25 % provenant de Tencent. L’idée derrière cette nouvelle entité, gérée par la famille Guillemot à 75 %, était de garder la tête hors de l’eau, mais aussi de concentrer les forces sur ses trois grosses licences : Tom Clancy’s Rainbow Six, Assassin’s Creed et Far Cry. Tout est détaillé dans notre actualité de l’époque, mais ce n’est globalement pas...

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[TEST] DOOM: The Dark Ages bouscule nos habitudes, mais écrase toujours la concurrence

Il y a tout juste un an, l’annonce de DOOM: The Dark Ages avait été une véritable surprise. Le retour de la licence légendaire d’id Software, sans doute la plus importante pour le genre du FPS, était forcément une bonne nouvelle, surtout après un excellent DOOM en 2016, puis un DOOM Eternal magistral, qui avait su se réinventer. Cependant, en janvier dernier, ce fut la douche froide : outre un gameplay manette malheureusement classique chez Bethesda, ce nouveau DOOM laissait entrevoir des affrontements très lents, qui n’auraient pas choqué les pensionnaires de l’EHPAD Les Camélias entre deux épisodes de Derrick. Pour couronner le tout, on pouvait voir des passages dans un mecha et même à dos de dragon en TPS. L’horreur. Heureusement, le cœur du jeu est toujours le même : décimer les légions de l’Enfer dans un déferlement de violence et de sang. Il est certes différent de son aîné, mais dire qu’il est mou serait une erreur.

Genre : DOOM | Développeur : id Software | Éditeur : Bethesda Softworks | Plateforme : Steam, Battle.net, Xbox Game Pass | Prix : 79,99 € | Configuration recommandée :  Ryzen 7 5700X, Core i7 12700K, 32 Go de RAM, RX 6800 / RTX 3080 | Langues : Français, anglais… | Date de sortie : 15/05/2025 | Durée de jeu : de 15 à 20 heures

Test effectué avec une version Steam fournie par Gamesplanet.

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Une histoire à dormir debout

DOOM: The Dark Ages est censé être un préquel à DOOM de 2016. Mais à moins d’être allé sur le wiki, impossible de faire le lien, ni avec les épisodes d’avant chronologiquement, ni avec ceux d’après. Chaque cinématique est certes très bien produite et correctement doublée (au moins en français), mais l’histoire est d’un nanardesque porté au rang d’art. Les dialogues sont soit incompréhensibles, soit risibles, et il y a des blancs interminables entre chaque échange. En plus, ça se permet parfois d’oublier de raconter pourquoi on passe d’un environnement à un autre. On voit que l’équipe a même abandonné sur quelques niveaux, pour lesquels seule une voix dans le communicateur vient nous expliquer ce qu’on fout là. Pour achever le tout, la fin n’explique pas du tout comment on se retrouve dans un sarcophage au début de DOOM 2016, ce qui laisse penser que les prochains DOOM teasés par Hugo Martin, le Game Director, seront une suite directe à The Dark Ages. Quoi qu’il en soit, on n’est pas là pour ça. Nous, ce qu’on veut, c’est tuer tuer tuer.

DOOM: The Dark Ages - Bullet hell
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Tortue ninja et bullet hell

La musique, certes pas aussi bonne que celle de Mick Gordon pour Eternal, est tout de même bien cool et porte notre personnage dans sa frénésie meurtrière. Pensez à baisser tous les autres curseurs pour l’entendre, le mixage de base n’est pas top.

Si DOOM Eternal nous envoyait virevolter en l’air avec un système d’arme spécifique à utiliser pour chaque ennemi, retour sur le plancher des vaches dans The Dark Ages. Vous l’avez lu partout, les développeurs souhaitaient que l’on se sente comme un tank implacable. Fini le double saut, on accueille avec joie le bouclier. Celui-ci permet de se protéger des attaques en absorbant les dommages pendant un certain temps. Mais cette fonctionnalité est presque annexe, puisque tout se base sur les parades. Sur le champ de bataille, on peut considérer le jeu comme un bullet hell, avec des projectiles relativement lents, mais plutôt nombreux. Ceux qui sont verts peuvent être renvoyés, ce qui étourdit notre adversaire, nous laissant le temps de l’achever à coups de lance-roquette. Pareil pour les attaques au corps-à-corps, qui sont aussi indiquées avec ce code couleur. Une fois notre ennemi en piteux état, il rentre en surbrillance violette, indiquant qu’on peut l’achever avec un g(l)ory kill, heureusement beaucoup plus court que dans l’opus précédent. Pour l’occasion, les monstres iconiques de la saga ont été remaniés en profondeur : Pinky, Imp, Cyberdemon… Tous ont des capacités en adéquation avec la nouvelle mécanique de parade, et le lancer de bouclier est encouragé. Cette capacité permet notamment de trancher la piétaille en deux ou immobiliser les plus gros ennemis pendant quelques instants, avec une animation délicieusement gore. Même les soldats, qui possèdent maintenant des pavois, sont dangereux : il faut les mitrailler pour faire chauffer le métal avant de pouvoir le faire voler en éclat.

Pour autant, les déplacements sont la clef de la survie, car on peut facilement se faire acculer. On possède la faculté de sprinter, et surtout, un dash grâce au bouclier, tant qu’une cible est à portée. J’ai trouvé ce nouveau système très original, franchement sympa à utiliser et bien loin des présentations toutes molles à la manette. Contrairement à ce qu’on imaginait, c’est très nerveux, frénétique et les combats sont toujours jouissifs, notamment grâce à ses armes.

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Le maître du FPS

On ne va pas tourner autour du pot, le gunplay de DOOM: The Dark Ages est excellent. Les armes donnent toutes une très bonne impression de puissance, que ce soit le double shotgun, le lance-pieux, ou même le fusil à plasma. Le feedback est exemplaire, avec un sound design bien violent, des morceaux de chair se détachant des ennemis et des membres explosant à l’impact. En plus, on peut modifier notre arsenal. Les cartes sont remplies de bonus sous forme d’or, de gemmes ou de cristaux, qui permettent d’acheter des améliorations, dont certaines ont des synergies avec le bouclier ou l’attaque de mêlée. On sent qu’ils avaient plein d’idées, car le second niveau de chaque arme propose de débloquer deux capacités en même temps, mais on ne peut en activer qu’une à un instant T. Tout est parfaitement maîtrisé pour renforcer à chaque fois le sentiment que notre héros est une machine implacable, et c’est très satisfaisant.

DOOM: The Dark Ages - Dragon
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Les errements du DOOM Slayer

Entre deux massacres sanguinolents à pied, id Software innove encore, mais cette fois-ci, sans doute pas pour le meilleur. Tout d’abord, le mecha. Certains niveaux spécifiques nous placent aux commandes d’un robot géant, pour affronter des titans. Les combats sont très simples, puisqu’il faudra spammer le clic gauche jusqu’à éviter une attaque, puis appuyer sur le bouton droit. Et c’est tout. Heureusement, ces phases sont généralement assez courtes, donc on n’a pas trop le temps de trouver ça chiant. Par contre, le dragon, c’est non. On imagine bien un fan de Halo chez les grands pontes de Microsoft, menacer d’annuler le projet s’ils n’intégraient pas un passage dans un véhicule aérien. Manifestement, ils ne savaient pas faire, car les combats n’ont strictement aucun intérêt. N’imaginez pas de dogfights, notre cyberdragon est verrouillé sur la cible (qui elle, est toujours fixe), et on ne peut qu’esquiver les attaques en utilisant haut, bas, gauche ou droite, pour ensuite répliquer de plus belle. Pour le coup, là, on se fait chier, car c’est complètement naze. Mais comme pour celles en mecha, ces séquences restent tout de même anecdotiques, et ne souillent donc pas tant que ça l’image globale du titre.

DOOM - The Dark Ages - carte
DOOM: The Dark Ages - Difficulté
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Ouverture sur le monde

Si certains niveaux sont des couloirs, la plupart proposent de grandes zones ouvertes, dans lesquelles on peut réaliser nos objectifs dans le sens que l’on souhaite. C’est donc encore du nouveau pour DOOM, et on peut dire qu’il s’en sort pas mal. Si l’on se focalise sur l’action, tout se fait dans un enchaînement très naturel, parfois uniquement entrecoupé de quelques puzzles utilisant notre bouclier. Cependant, les développeurs ont placé une myriade de petits bonus à dénicher çà et là. Et comme ils sont affichés sur la carte lorsqu’on n’est pas très loin, ils encouragent beaucoup à tout fouiller, surtout lorsqu’ils servent à améliorer notre équipement. Mais le problème, c’est qu’on arrive à un moment où tous les démons ont été réduits à un tas de chair sanguinolent, et qu’il ne reste plus qu’à parcourir la map de long en large, entièrement vide. Si cela permet de rallonger la durée du jeu, ça casse tout de même un peu le rythme. D’un autre côté, ce n’est pas indispensable, d’autant plus si on fait partie de l’Élite, comme vous, illustre lecteur.

Souffrez comme vous voulez

La difficulté « normale » (Fais-moi mal) ne vous est pas destinée. Elle a clairement été ajustée pour les joueurs manette dans leur canapé. Aucune raison pour autant de crier au scandale, passez à Ultraviolence, voire Cauchemar, si vous aimez roter du sang. J’ai personnellement choisi Ultraviolence, ce qui m’a mis dans des situations parfois très tendues, et fait refaire plusieurs passages. Il m’a fallu une bonne quinzaine d’heures pour en parvenir à bout – en ayant passé du temps à faire quelques niveaux à 100 % –, mais surtout avec l’envie relancer le jeu au cran supérieur. D’autre part, un menu entier est dédié au réglage de la difficulté, ce qui est franchement admirable : dégât des ennemis, vitesse des projectiles, fenêtre de parade, vitesse globale du jeu… Tout est paramétrable. Donc faites pas chier, choisissez ce qui vous plait. Pour les plus hardcores, on peut même sélectionner Ultracauchemar, qui vous fera recommencer toute la campagne à la moindre mort.

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Un moteur qui domine

DOOM: The Dark Ages est une vitrine technologique : l’id Tech 8 fait des merveilles, tout en conservant de bonnes performances. Malheureusement, il laissera de côté les joueurs n’ayant pas de carte graphique capable de traiter le ray tracing, mais pour les autres, le résultat est saisissant. C’est beau, fluide, sans aucun stutter ou calculs de shaders, et les chargements sont ridiculement courts. Presque choquant lorsque l’on est habitué à l’Unreal Engine 5. Avec le DLSS qualité et la frame gen, je dépasse les 100 FPS en 1080p sur un pc portable équipé d’une 4060, sans pour autant avoir d’input lag. Sur un PC fixe doté d’une RTX 4090, en 4K, DLSS qualité, preset Ultracauchemar (équivalent à Cauchemar pour l’instant) et sans framegen, le framerate oscille entre 120 et 144 FPS. Attention cependant, le path tracing, généralement très gourmand, n’est pas encore présent dans le jeu. Il devrait être déployé dans un futur patch. Du côté des rouges, les perfs sont également très bonnes. Mais si vous n’avez pas accès au FSR 4, le XESS d’Intel fournit de meilleurs résultats que le FSR 3, comme l’indique Digital Foundry.

Si vous voulez voir DOOM: The Dark Ages en action, voici quelques extraits de gameplay. Il y a d’abord des séquences plutôt au début du jeu, puis une autre vers le dernier tiers du jeu :

L’indétrônable DOOM Slayer

DOOM: The Dark Ages renouvelle la saga encore une fois. Moins aérien que son aîné et basé sur la parade, il n’en reste pas moins frénétique, pour peu qu’on sélectionne la difficulté adéquate. Les combats sont toujours aussi jouissifs, avec sans doute le meilleur gunfeel du genre. On sent la maîtrise d’id Software dans les FPS, même lorsqu’ils innovent et lorgnent du côté du bullet hell. Le bouclier est d’ailleurs très agréable à utiliser. Ils n’ont clairement pas le même génie quand il s’agit de faire des passages en mecha, qui n’ont aucune profondeur sans pour autant être désagréables, ou pire, des séquences en TPS à dos de dragon, dont le gameplay est superficiel et franchement pourrave, mais heureusement jamais très longs. On pourra également noter un scénario anecdotique, mais on n’est pas vraiment là pour ça. Côté technique, c’est plutôt impressionnant, car les performances sont étonnamment bonnes pour un rendu franchement chouette, même sur des machines de milieu de gamme. Oui, DOOM: The Dark Ages est différent des précédents opus, mais il reste un incontournable pour tout fan de FPS.

Si DOOM: The Dark Ages vous tente, notre partenaire Gamesplanet propose 11 % de réduction avec le code promo NOFRAGDOOM, ce qui fait l’édition standard à  71 €, et l’édition premium à 97 € jusqu’à la fin du mois. Vous pouvez même gagner encore quelques euros supplémentaires en passant par le site US, toujours avec notre code promo.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

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Rainbow Six Siege : Le prochain Six Invitational aura lieu en France

Si on a beaucoup parlé d'Assassin's Creed ces derniers mois, il serait bien bête d'oublier l'autre poule aux œufs d'or d'Ubisoft : Rainbow Six. Avec ce seul jeu, Rainbow Six Siege a généré pas moins de 3,5 milliards d'euros. Il le doit notamment à sa communauté très engagée qui répond présent au grès des mises à jour mais aussi des événements e-sportif. Et ça tombe bien, les dates viennent de tomber pour le prochain Six Invitational.

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