Vue lecture
Résultats T3 25 : et la guerre commerciale profita à Apple !
Alors qu’Apple est en pleine transition et attend des jours meilleurs en 2026, c’est le grand déclassement. Pensez donc, suite à l’annonce de ses résultats trimestriels, l’action Microsoft s’est adjugé 4% et flirte avec les 4000 milliards de capitalisations boursières. Elle est sur le point de rejoindre Nvidia, tandis qu’Apple en est assez loin avec à peine plus de 3000 milliards de dollars. L’année n’est pas fameuse pour Cupertino, qui est la seule des très grands noms de la tech à être dans le rouge avec une action en baisse de près de 15 % depuis le début de l’année. Tous sont en progression à l’exception de Tesla, mais son CEO s’est tellement surpassé pour ternir son image qu’il est impossible qu’il en soit autrement. Pour ne rien arranger, Meta et ses projets pharaoniques en matière d’IA, est en train de s’attirer les faveurs de Wall Street. C’est dans ce contexte difficile auquel il faut ajouter le contexte économique chahuté par Donald Trump qu’Apple publiait ses résultats trimestriels ce soir.
Tigre tapi, dragon caché
Oui, mais le grand déclassement, ce n’est pas pour tout de suite. En effet, si le tableau n’était guère reluisant, Apple a déjoué tous les pronostics en annonçant des résultats bien au-dessus des attentes. Le chiffre d’affaires s’établit à 94 milliards de dollars, en hausse de 10 % sur un an. Et Tim Cook de déclarer « Apple est fier d’annoncer un chiffre d’affaires record pour un trimestre de juin, avec une croissance à deux chiffres sur l’iPhone, le Mac et les Services, ainsi que dans toutes les zones géographiques ».
Résultats Apple - Les principaux chiffres | T3 24 | T3 25 | Evolution (%) | Consensus des analystes |
---|---|---|---|---|
Chiffres d’affaires | 85,78 md$ | 94,036 md$ | + 10 % | 89,54 md$ |
Bénéfice par action | 1,40 $ | 1,57 $ | + 12 % | 1,35 $ à 1,43 $ |
Résultat net | 21,44 md$ | 23,43 md$ | + 10 % |
Le bénéfice net atteint 23,4 milliards de dollars, pour un bénéfice par action de 1,57 $ en hausse de 12 %. D’autre part, pour le trimestre écoulé, la marge brute s’élevait à 44,2 %, un chiffre qui est en ligne avec les attentes et qui reste historiquement élevé. Le conseil d’administration a déclaré un dividende de 0,26 $ par action, versé le 14 août.

Le réveil soudain de l’iPhone, le triomphe du Mac
CA des différentes divisions d’Apple | T3 24 | T3 25 | Evolution (%) |
---|---|---|---|
iPhone | 39,30 md$ | 44,582 md$ | + 13,4 % |
Mac | 7,010 md$ | 8,046 md$ | + 14,8 % |
iPad | 7,160 md$ | 6,581 md$ | - 8,1 % |
Autres produits | 8,1 md$ | 7,40 md $ | - 8,6 % |
Services | 24,213 md$ | 27,423 md$ | + 13,3 % |
En matière d’actualités produits, le trimestre dernier a été très calme. Aucun nouveau produit n’a été présenté depuis le mois d’avril. Toutefois, les lancements juste avant des MacBook Air M4, Mac Studio, iPhone 16 et iPad A16 ont joué un rôle déterminant durant ce trimestre.
Avec une progression de 14 %, les ventes d’iPhone sont très supérieures aux attentes mêmes les plus optimistes. Certes, l’iPhone 16e a des arguments à faire valoir, mais il semble que ce regain de croissance soit lié à la guerre commerciale. Devant des rumeurs persistantes de hausse de prix, de nombreux consommateurs ont préféré prendre les devants et renouveler leur équipement. Précisons que Tim Cook a rejeté cet argument et a estimé que la croissance est seulement due à la qualité et à la force de l’offre. Quoi qu’il en soit, Apple a franchi un cap symbolique. Elle a écoulé plus de 3 milliards d’iPhone vendus depuis 2007.

La belle histoire se poursuit pour le Mac, qui semble enclencher un nouveau cycle de croissance. Avec la fin programmée de Windows 10 au mois d’octobre, la gamme d’ordinateurs d’Apple a une belle carte à jouer. A ce sujet, Tim Cook a sobrement déclaré que la transition vers Apple Silicon se poursuivait, précisant que le MacBook Air M4 est en tête des ventes dans de nombreux pays.
Le motif de déception est à chercher du côté de l’iPad. Le nouveau modèle d’entrée de gamme n’a pas suffi à entretenir la dynamique des précédents trimestres. Les ventes de tablettes ont chuté de 8 %, mais avec iPadOS 26 qui se profile à l’horizon, le meilleur est peut-être à venir.
Pas de surprise pour la division Services qui réalise encore un nouveau trimestre record à 27,4 milliards de dollars. À l’inverse, la division Autres Produits recule enchaine son 8e trimestre de baisse d’affilé et ne pèse plus que 7,4 milliards de dollars. Apple a cependant cherché à rassurer affirmant que la base d’utilisateurs d’Apple Watch n’avait jamais été aussi importante.

Le directeur financier d’Apple, Kevan Parekh a déclaré : « Nous sommes également très heureux que notre base installée d’appareils actifs ait atteint un niveau record dans toutes les zones géographiques, grâce à un très haut niveau de satisfaction et de fidélité de nos clients. »
Goutte à goutte l’eau finit par traverser la pierre
L’activité d’Apple dans le monde (CA) | T3 24 | T3 25 | Evolution (%) |
---|---|---|---|
Amérique | 37,678 md$ | 41,198 md$ | + 9,3 % |
Europe | 21,88 md$ | 24,014 md$ | + 9,8 % |
Chine | 14,72 md$ | 15,37 md$ | + 4,4 % |
Japon | 5,097 md$ | 5,78 md$ | +13,4 % |
Asie Pacifique | 6,39 md$ | 7,67 md$ | + 20 % |
Les dernières statistiques montraient (enfin) un sursaut du marché chinois ! Pour la première fois depuis près de deux ans, Apple relève la tête sur ce marché avec une augmentation de ses ventes de 4,4 %. C’est symbolique. Tim Cook a ajouté que le MacBook Air et le Mac mini étaient respectivement l’ordinateur portable et l’ordinateur de bureau les plus vendus en Chine. Et de manière générale, Apple attirait un nombre croissant de nouveaux clients.

Dans toutes les autres régions du monde, Apple progresse à un rythme au moins deux fois supérieur !
Tim Cook cherche à rassurer concernant l’IA
Lors de la conférence avec les analystes, Tim Cook s’est senti obligé d’évoquer l’intelligence artificielle. Il a nommé les avancements présentées à l’occasion de la WWDC, comme la traduction en temps réel.
Il a déclaré qu’Apple augmentait considérablement ses investissements dans ce domaine. Par ailleurs, il a indiqué qu’Apple avait acquis « environ » sept entreprises depuis le début de l’année, même si aucune n’était « importante en termes de montant financier ».
Outre l’intelligence artificielle, l’autre thématique au coeur des questions chez les analystes financiers, c’était bien entendu le coût de la guerre commerciale. Sur cette période, ils ont engendré un surcoût de 800 à 900 millions de dollars. Ce chiffre pourrait atteindre 1,1 milliard de dollars sur le trimestre en cours. Pour atténuer l’impact, Apple cherche toujours à migrer une partie de sa production hors de Chine, notamment vers l’Inde et le Vietnam .

iPhone 17 : une hausse de prix est plus que probable pour les analystes
Fidèle à ses habitudes depuis la pandémie, Apple n’a pas fourni de prévisions chiffrées précises pour le trimestre en cours. La direction s’est contentée d’indications générales : la croissance devrait se poursuivre, en particulier du côté des services et de l’iPhone, dont la dynamique reste forte malgré l’attente autour de la prochaine génération. Les marges devraient rester stables, entre 44 et 45 %. C’est toutefois peut-être ce manque d’indications qui fait que hors cotation, l’action Apple ne progresse que de 2,5 %. Le bambou plie sous le vent, mais ne rompt pas.
Zuckerberg avait raison : Apple décidée à suivre les traces de Meta pour les lunettes boostées à l’IA
Alors que les résultats de ce trimestre sont attendus pour ce soir, une évidence s’impose dans la direction prise par Apple ces derniers mois : Zuckerberg et Meta avaient raison, et Apple suit maintenant la voie tracée par les Ray-Ban Meta, comme le rappelle 9to5Mac.

Depuis le lancement des Ray-Ban Meta, il faut bien l’avouer, l’accessoire a réussi à s’imposer alors que personne ne s’y attendait. Chaque nouvelle génération se vend encore plus que la précédente, et l’offre se diversifie encore plus cette année, avec l’arrivée d’Oakley dans la boucle, même si cette dernière tout comme Ray-Ban fait partie du même groupe, la firme EssilorLuxottica.

Test des lunettes Ray-Ban Meta : un appareil photo en toutes circonstances
Et Mark Zuckerberg est à fond derrière le projet, dès le début et encore maintenant, comme le prouve une partie de la discussion menée durant la conférence des investisseurs hier :
Je continue de penser que les lunettes sont et resteront encore longtemps la forme idéale pour intégrer l’IA, parce qu’elles permettent à l’IA de voir ce que vous voyez, d’entendre ce que vous entendez durant la journée, et de vous parler. [...] Je porte des lentilles de contact, et je pense que si je ne les portais pas pour corriger ma vision, j’aurais un désavantage flagrant par rapport à d’autres personnes pour appréhender le monde. Et je pense qu’à l’avenir, ceux qui n’auront pas de lunettes à IA intégrée ou une méthode pour interagir naturellement avec l’IA auront ce même désavantage par rapport aux personnes l’utilisant, que ce soit des collègues de travail ou des adversaires.
Pendant longtemps, Apple a préféré s’en remettre au long terme, pour arriver directement avec son produit final rêvé, les lunettes à réalité augmentée. En attendant, l’entreprise souhaitait y aller par petites touches, en intégrant par exemple une caméra aux Apple Watch.
Mais depuis quelques mois, elle met les bouchées doubles pour rattraper son retard par rapport à Meta : ainsi, les lunettes à IA intégrée d’Apple devraient sortir avant la fin 2026. Comme les versions de Meta, elles ne devraient pas avoir de capacités de réalité augmentée, mais intégrer l’IA maison d’Apple pour interagir avec l’utilisateur.

Le Siri 2.0 serait attendu pour le printemps 2026
Malheureusement pour Apple, elle ne pourra pas accélérer encore plus le calendrier, ces lunettes étant tributaires des améliorations de Siri, qui comme vu précédemment, sont plus longues que prévu à venir. Apple aura pris le temps, mais en est donc venue à la conclusion que Meta avait raison.
Du code permettant d’ajuster les thermostats grâce à l’IA trouvé dans iOS 26
À défaut de sortir le Siri 2.0 dont beaucoup rêvent, Apple semble quand même bien avancer dans le domaine de l’intelligence artificielle, même si c’est par petites touches. Ainsi, un développeur lié à MacRumors a fait une découverte intéressante dans le code d’iOS 26, liée à l’app Maison.
"Adaptive Temperature" hidden in iOS 26 beta Home app
— Steve Moser (@SteveMoser) July 30, 2025
Just as Maps learns your daily routes, HomeKit will soon learn your comings and goings (predicting when you’re rolling in the driveway or headed out of town for days on end) and automatically tweak your thermostat to match.… pic.twitter.com/kmGynJWUSH
iOS 26 profiterait de l’apprentissage de vos routines habituelles, que ce soit vos horaires de sortie tout comme le chemin que vous empruntez pour revenir du travail, pour ajuster de manière plus efficace la température de votre logement.
Si certaines apps de thermostats intelligents permettent déjà ce comportement, il reste basique, à savoir se rapporte à votre éloignement du domicile pour allumer ou éteindre le chauffage. La version développée par Apple serait bien plus fine, grâce à l’apprentissage de l’IA. Au vu du texte découvert, elle pourrait aussi ajuster le fonctionnement du chauffage en fonction du prix de l’électricité et du contrat utilisé (au moins aux États-Unis, où le prix varie énormément en fonction de l’offre et de la demande, contrairement à la France où les horaires sont relativement fixes).
Si le code est présent dans la bêta d’iOS 26, ce n’est pas pour autant que la fonction sera activée dès la sortie de la première version. Cependant, c’est un bon indice que l’idée est bien avancée dans les labos, et devrait sortir assez rapidement.
Un chercheur se plaint qu'Apple paye mal pour la découverte d'une faille… qui n'aurait pas dû être payée
Apple a ouvert son programme de recherche de failles (ce qu'on appelle généralement du bug bounty) en 2019 et depuis, il y a un reproche assez récurrent : la firme rechigne à ouvrir les cordons de la bourse. Si Apple paye les chercheurs qui découvrent les failles en suivant les règles, elle tend en effet à ne proposer que des sommes parfois assez faibles, avec des règles plus contraignantes que celles de ses concurrents. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que nous relayons ce reproche.

Le dernier exemple en date est relayé par MacWorld. Renwa a découvert une faille critique dans Safari, qui permettait d'accéder à des informations issues d'autres processus. Dans une des démonstrations, elle permet d'accéder au contenu d'un onglet ouvert sur iCloud.com, dans l'autre d'accéder à la caméra d'un Mac ou d'un appareil iOS. La faille, corrigée avec macOS 15.4 ou iOS 18.4 (et les autres itérations équivalents d'iPadOS, visionOS, etc.), est considérée comme critique selon les critères CVS, avec une note de 9,8/10.
Sur X, Renwa explique qu'Apple n'a payé que 1 000 $, une récompense qui semble assez faible pour une faille critique. Selon MacWorld, c'est assez habituel chez Apple de minimiser l'importance des failles au moment du paiement, mais un chercheur de bug (Gergely Karman) explique qu'Apple tend à ne même pas pas récompenser les chercheurs quand une faille nécessite plusieurs interactions de l'utilisateur (ce qui est le cas ici). C'est un point mis en avant sur la page dédiée du programme, et qui peut se défendre : une faille qui nécessite plusieurs interactions (plus d'un clic, en simplifiant) n'est pas nécessairement considérée comme dangereuse du point de vue d'un utilisateur. Mais d'un autre point de vue, c'est tout de même une faille qui peut être dangereuse une fois exploitée intelligemment par un malandrin. Certains, dans les réponses, pointent par ailleurs qu'Apple aurait même pu ne rien payer si la marque suivait ses règles, ce que le message publié par Renwa montre bien.

Bonus Réparation : comment obtenir une remise sur la réparation de votre iPhone ou Mac en Apple Stor
Le dock Thunderbolt 5 d'Ugreen à 270 € en promotion
Avec les Mac équipés d'une puce Apple M4 Pro, M4 Max ou M3 Ultra, une nouvelle norme est prise en charge : le Thunderbolt 5. Les périphériques compatibles restent encore rares, mais Ugreen — spécialiste des accessoires — propose une station d'accueil compatible et elle est en promotion à 270 € pour le moment. Elle est affichée à 450 € en prix public chez le fabricant, mais Amazon indique que le prix habituel est de 337 €, soit une réduction de 20 %.

Le boîtier est assez complet. Il propose une entrée Thunderbolt 5 capable de fournir 120 W, deux sorties Thunderbolt 5 capables de fournir 30 W et une troisième limitée à 15 W. Les trois permettent de brancher des écrans 8K60, mais la compatibilité réelle dépend bien évidemment des Mac : vous ne pourrez pas en relier trois sur un Mac équipé d'une puce M1 par exemple. Il intègre aussi deux prises USB-A à 5 Gb/s, deux prises USB-A à 10 Gb/s, une prise USB-C à 10 Gb/s (capable de fournir 20 W), une prise Ethernet à 2,5 Gb/s et un double lecteur de cartes compatibles UHS-II1. Enfin, on trouve aussi une sortie audio jack 3,5 mm. On peut regretter l'absence d'Ethernet à 10 Gb/s (vu sur certains modèles) ou d'un emplacement M.2 comme chez Razer, mais ce n'est pas rédhibitoire compte tenu du prix.
-
Comme souvent, les deux emplacements SD et microSD sont partagés. ↩︎
DJI s'attaque à Insta360 avec l'Osmo 360, sa première caméra 8K à 360°
AirPlay 2 ne fonctionne pas sur Mac ? Le 10GbE pourrait être en cause !
Les Mac Apple Silicon sous Linux pourront bientôt redémarrer
Si le projet Asahi Linux offre de nombreuses fonctions et permet d'installer GNU/Linux sur un Mac Apple Silicon, il est loin d'être parfait. La prochaine version du noyau Linux, la version 6.17, va par exemple amener une fonction qui peut sembler basique : il sera possible de redémarrer un Mac basé sur une puce M1 ou M2.

Dans les faits, Apple n'empêche pas les développeurs de proposer d'autres systèmes d'exploitation sur les Mac, mais ne donne pas non plus la documentation nécessaire. Le problème du redémarrage (et d'un arrêt propre du Mac) vient de la prise en charge du SMC (System Management Controller). C'est un composant propriétaire qui s'occupe des différents capteurs de la machine mais aussi de choses comme le démarrage ou l'arrêt. Pour éteindre correctement un Mac (ou le redémarrer), le système d'exploitation doit donc communiquer avec le SMC en passant par un protocole qui n'est visiblement pas documenté. Mais Phoronix explique qu'un développeur, Sven Peter, a trouvé une solution pour implémenter le nécessaire. Un patch pour le prochain noyau ajoute le nécessaire, et il sera donc bientôt possible de redémarrer proprement sous GNU/Linux sur un Mac.
Mars est vraiment plein de flotte, et c’est une très bonne nouvelle !
Le Pixel 10 de Google serait Qi2 avec des aimants, à la manière du MagSafe d'Apple
Si la charge sans fil est d'abord apparue dans les smartphones Android, Apple a frappé un grand coup avec le MagSafe et les iPhone 12 : les aimants qui permettent de fixer le chargeur à la structure du smartphone améliorent le côté pratique — les nombreux supports le montrent bien — mais aussi l'efficacité de la norme. Cette innovation a été standardisée avec la norme Qi2, mais peu de fabricants en profitaient. Le Pixel 10 de Google, selon des rumeurs, serait un des premiers smartphones Android majeurs à en profiter.

Actuellement, les modèles compatibles restent rares. HMD dispose du Skyline, mais la mise en place est perfectible, et les Pixel 9 (Google) et Galaxy S25 (Samsung) sont compatibles Qi2 (qui permet d'atteindre une puissance de 15 W) mais n'intègrent pas les aimants pour se fixer sur un support ou un chargeur Qi2 ou MagSafe.
Selon Evan Blass, généralement fiable dans le cas des smartphones Android, le Pixel 10 va donc changer ce point. Il montre un montage d'un Google Pixel 10 sur un chargeur qui ressemble à s'y méprendre à un MagSafe de chez Apple1. Google a donc probablement enfin décidé d'ajouter les aimants nécessaires, sans imposer de passer par une coque équipée de ceux-ci, comme pour le Pixel 9 ou les smartphones de Samsung. Reste à voir si Google en a aussi profité pour ajouter la compatibilité Qi2 à 25 W (Qi2.2) ou si la puissance va rester limitée à 15 W.

Le Qi2 à 25 W officialisé
-
Quelques modèles tiers reprennent ce format. ↩︎
Apple, radine ? Seulement 1 000 $ pour une faille critique !
Amazon brade l'iPad 10 à 299€ : la qualité Apple à petit prix !
Le bonus réparation désormais appliqué dans les Apple Stores français

ColorWare s'attaque à la Switch 2, mais à quel prix ?
Un boîtier pour SSD M.2 en promotion, avec Thunderbolt 4 et USB-C
Si vous voulez un boîtier externe pour un SSD M.2 (NVMe), il y a généralement deux solutions : les modèles classiques, qui se limitent à 10 Gb/s (environ 1 Go/s sur les Mac) et les modèles à 40 Gb/s. Un modèle Orico est pour le moment en promotion, pour 74 € au lieu de 100 € habituellement. Contrairement à d'autres, il est Thunderbolt 4 avec une compatibilité et pas USB4, mais il reste intéressant compte tenu des gains par rapport aux modèles USB 3.2.
Mise à jour : comme le note Mac13 dans les commentaires, la version argentée est même à 63 €.

Il accepte un SSD M.2 2280 et n'est pas ventilé. La structure en aluminium devrait permettre de dissiper correctement la chaleur, mais nous vous conseillons d'installer un SSD PCIe 3.0 récent plutôt qu'un ancien modèle ou un SSD PCIe 4.0, la consommation sera plus faible. Le boîtier intègre un contrôleur Intel JHL7440, compatible Thunderbolt 4. La norme permet en pratique un débit de l'ordre de 2,8 Go/s, nettement plus que les modèles USB-C. Il est aussi compatible USB-C pour les appareils qui ne sont pas Thunderbolt (à 10 Gb/s dans ce cas). S'il n'est pas aussi rapide que les modèles USB4 (qui peuvent atteindre 3,6 Go/s environ), il est aussi moins cher, du moins quand il est en promotion comme ici.
Ollama propose une nouvelle app pour le Mac qui permet de se passer entièrement du terminal
Ollama a commencé uniquement comme un outil à manipuler dans le terminal et si c’est toujours possible de télécharger puis d’interroger des grands modèles de langage par ce biais, ses concepteurs proposent désormais une app avec une interface graphique complète pour se passer des lignes des commandes. L’app existait déjà pour télécharger les modèles, mais le terminal restait jusque-là obligatoire pour interroger une intelligence artificielle générative. Ce n’est plus le cas, l’app Ollama propose une interface graphique très conventionnelle pour créer autant d’échanges que désiré avec l’IA.


Si vous avez déjà utilisé Ollama pour télécharger des modèles, ceux-ci seront immédiatement disponibles au lancement de l’app. Sinon, l’interface peut aussi servir à télécharger un grand modèle de langage sur l’ordinateur utilisé. Le téléchargement est initié dès lors que l’on fait appel au modèle et si l’on peut reprocher le manque d’informations en amont (impossible de connaître la taille des données, ni même d’avoir une idée des ressources nécessaires pour l’exécuter), on peut saluer l’intégration parfaite. Tout est fait pour simplifier l’utilisation d’Ollama, sans avoir à apprendre comment utiliser des lignes de commande, ni même comment choisir parmi les centaines de modèles proposés sur le site.
Pour les débutants, Ollama offre une solution simple et efficace. Ceux qui auront besoin d’aller plus loin devront toujours ouvrir un terminal, mais ce n’est pas très compliqué non plus de récupérer et exécuter un modèle par ce biais. L’app améliore le confort d’utilisation et permet notamment de glisser des fichiers directement dans la fenêtre, pour l’insérer à la discussion et construire des requêtes à partir de ce qu’ils contiennent. Les développeurs préviennent que la longueur du contexte, la quantité d’informations retenues par le modèle pour faire simple, devra sans doute être augmentée pour que cela fonctionne correctement. On peut le faire depuis les réglages intégrés, sachant qu’un contexte plus long demandera aussi plus de mémoire vive.
Ollama est une app entièrement gratuite et open-source. Elle nécessite macOS 11 (Big Sur) au minimum et son interface n’est pas traduite en français.
Proton Authenticator stocke gratuitement les codes 2FA
Proton Authenticator (gratuit) est la nouvelle app conçue par Proton, l’entreprise suisse qui s’est faite connaître pour son service mail et qui propose aujourd’hui de nombreux services, de la synchronisation des fichiers au VPN, en passant par un gestionnaire de mots de passe. Justement, Proton Authenticator va pouvoir accompagner Proton Pass en se concentrant sur les codes de deuxième authentification, que l’on nomme aussi codes 2FA1. Ces séries de six (en général) chiffres sont générées à intervalles réguliers et sont valides uniquement pendant quelques secondes. C’est une bonne manière de sécuriser ses services en ligne, en ne dépendant plus uniquement d’un mot de passe.

Comme Google Authenticator, Authy et bien d’autres apps dans la même catégorie, celle-ci mise sur la simplicité. On enregistre les codes 2FA de ses services et dès l’ouverture, on pourra voir les derniers codes pour chaque site, directement visible pour les saisir sur un autre appareil ou encore les copier d’un tap pour les coller dans le formulaire. Proton Authenticator synchronise les codes 2FA entre tous les appareils et son concepteur promet du chiffrement de bout en bout pour cela. On peut importer les données d’autres apps, effectuer des sauvegardes et protéger l’accès aux données avec la biométrie, comme Face ID sur les appareils iOS.
Pour ne rien gâcher, Proton Authenticator est gratuite et open-source, même si son code n’est pas encore distribué sur GitHub. Elle est proposée sur iOS et Android, ainsi que pour les ordinateurs, même s’il faudra un Mac avec une puce Apple Silicon pour macOS, puisque c’est la version iPad que l’on devra installer.
iOS 17 est nécessaire et l’interface est traduite en français.
-
Au passage, Proton Pass gérait déjà les codes 2FA, la nouvelle app peut ainsi sembler redondante, même si la gestion des 2FA dans le gestionnaire de mots de passe de Proton était payante. Ses concepteurs l’ont créée pour ceux qui veulent séparer mot de passe et code 2FA, ainsi que pour ceux qui utilisent un autre gestionnaire de mots de passe. ↩︎
Free offre la location d'un second boîtier TV pendant six mois
L'accès à la télévision sur IP fourni par les opérateurs est souvent plus pratique que la diffusion hertzienne, mais cette solution a un défaut : si vous avez deux téléviseurs, vous avez besoin d'un second décodeur. Free propose pour le moment une promotion pour pallier ce défaut : certains abonnés peuvent obtenir un second boîtier gratuitement pendant six mois.

Il s'agit du lecteur 4K de la Freebox Pop, et il est normalement loué pour 5 €/mois (c'est le prix auquel l'option sera facturée après les six mois). Univers Freebox précise que l'offre n'est visiblement pas valable si vous avez déjà un boîtier Apple TV comme second boîtier. Dans tous les cas, l'offre Multi TV est sans engagement, mais le retour du second boîtier est à votre charge. Il faut par ailleurs noter que Free indique que certaines chaînes peuvent ne pas fonctionner en Multi TV (sans précisions) et que la connexion doit être assez rapide pour transmettre deux flux simultanés, ce qui peut être un problème si vous avez encore une ligne ADSL. L'offre devrait être accessible dans votre espace client.
Les Apple Store français permettent de bénéficier du Bonus Réparation
Apple annonce qu’à compter d’aujourd’hui, ses boutiques françaises peuvent permettre aux clients de bénéficier du Bonus Réparation, comme prévu. Ce dispositif mis en place par l’État français permet de réduire le prix des réparations hors garantie de plusieurs types d’appareils, dont une partie de ceux vendus par Apple. Concrètement, vous pouvez espérer une remise de 25 € lors d’une réparation éligible d’un iPhone ou iPad et même jusqu’à 50 € pour un Mac (mais rien pour l’Apple Watch). Tout sera géré directement en Apple Store, le Bonus Réparation sera déduit de la note finale et vous n’aurez ainsi pas à avancer l’argent.

Pour offrir cette prestation, Apple a obtenu le label QualiRépar pour ses Apple Store. C’est l’une des conditions nécessaires pour bénéficier du bonus, mais pas la seule. Il y a d’autres critères, qui seront gérés par la Pomme : lors du diagnostic initial de votre appareil et pour établir le devis, l’entreprise vérifiera si vous êtes éligible au Bonus Réparation. Le cas échéant, la somme sera automatiquement déduite de la facture, sans que vous ayez à effectuer la moindre procédure de votre côté. À noter que même si un produit est concerné, toutes les réparations ne le sont pas nécessairement : pour un ordinateur, par exemple, il faut un devis au minimum de 150 € pour bénéficier du bonus.
Vous pouvez consulter la liste de critères d’éligibilité à cette adresse, même si pour faire simple, le Bonus Réparation couvre un appareil éligible et non ses accessoires, pour les pannes matérielles hors garantie et uniquement pour des produits qui appartiennent aux particuliers. Le remplacement des batteries non accessibles par l’utilisateur, comme celles de tous les produits Apple, sont prises en charge. Ainsi, le remplacement de la batterie d’un iPhone 15 Pro facturé en temps normal 109 € ne devrait vous coûter plus que 84 € grâce au bonus.
Précisons que les annonces du jour ne concernent que les réparations effectuées en Apple Store physiques, directement au Genius Bar des boutiques. Les réparations par le biais d’internet ne sont a priori pas prises en charge dans le cadre de ce programme.
L'Australie ajoute YouTube dans son interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans
Vous utilisez Dropbox Passwords ? Et bien on a une mauvaise nouvelle pour vous
Malgré sa sécurité désastreuse, l’app Tea continue de cartonner sur l’App Store américain
Tea n’est pas un nom très connu dans nos contrées, ce qui est logique puisque cette app pour iOS et Android pensée pour permettre aux femmes de donner un avis sur les hommes avec qui elles sont sorties n’est pas disponible en Europe. Elle fait beaucoup parler d’elle outre-Atlantique, et pas pour de bonnes raisons. Au-delà d’éventuelles polémiques sur son mode de fonctionnement, c’est surtout sa sécurité absolument désastreuse, sans aucun respect des règles de base dans ce domaine, qui a été révélée par une enquête menée par le site 404 Media.

À l’origine, ce sont des utilisateurs du forum 4chan qui ont mis la main sur une base de données publique gérée par les développeurs de Tea et qui contient des informations très personnelles sur les utilisatrices de l’app. Dans le lot, des photos, des messages privés et même des copies de documents officiels qui servent à créer un compte et qui sont théoriquement supprimées dans la foulée. Les créateurs de Tea ont confirmé la faille de sécurité auprès de 404Media en affirmant toutefois que les données avaient plus de deux ans, ce qui est faux. Le site a pu le prouver en récupérant des messages privés de moins d’une semaine.
Ces messages privés échangés entre les utilisatrices de Tea révèlent beaucoup d’informations privées, dont certaines potentiellement dangereuses avec le climat politique américain. En particulier, plusieurs échanges concernent des avortements, qui sont désormais illégaux dans plusieurs États, si bien que des femmes pourraient se retrouver poursuivies par la justice par le biais de ces fuites. Certes, seuls les identifiants sont associés aux conversations dans la base de données en accès libre, mais 404Media note que retrouver les noms des auteurs était très facile. Sans compter que de nombreux messages contiennent des noms, notamment d’hommes signalés par les utilisatrices, ce qui les ancre encore davantage dans le monde réel.
Avec ces failles majeures, plus de 70 000 images ont été récupérées et un grand nombre de conversations en théorie privées. Tea revendiquant 1,6 millions d’utilisateurs actifs, il y a probablement encore bien plus sur ses serveurs et même si on peut imaginer que des protections ont été ajoutées depuis, on ne peut pas écarter l’hypothèse d’un siphonnage de données à plus grande échelle encore. Malgré tout cela, le service n’a pas disparu des radars, bien au contraire : comme le relève John Gruber, l’app est toujours classée troisième au classement général de l’App Store américain. J’ai pu vérifier que c’était toujours le cas au moment où j’écris ces lignes.

La polémique a aussi permis au service de se faire connaître car après tout, toute publicité, même mauvaise, est bonne à prendre. On imagine que de nombreuses personnes sont curieuses de voir à quoi ressemble cette app, ce qui entraîne une augmentation mécanique du nombre de téléchargements. Le blogueur s’interroge toutefois sur la présence maintenue de Tea dans les classements de l’App Store, en soulignant son absence du côté de Google Play. Le créateur d’Android n’a pas supprimé l’app et celui de l’iPhone ne devrait sans doute pas le faire, puisque ses failles relèvent de l’incompétence plutôt que de la malveillance jusqu’à preuve du contraire. En revanche, la boutique de Google ne la met plus du tout en avant et il faut chercher son nom pour la retrouver.
Pourquoi est-ce qu’Apple n’en fait pas de même sur l’App Store ? La laisser si haut dans le classement, c’est lui faire de la publicité et l’app de Tea ne le mérite certainement pas en ce moment.