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☕️ Emmanuel Macron outré par un deepfake suggérant un coup d’État en France

Emmanuel Macron est mécontent : ce week-end, un de ses homologues africains l’a appelé pour vérifier ce qu’il se passait en France. Le pays était-il en plein coup d’état ?

En cause : une vidéo générée par IA, dans laquelle un journaliste placé devant ce qui semble être l’Élysée annonce la (fausse) chute du président de la République, remplacé par un colonel.

« Douze millions de vues ! » racontait-il en début de semaine lors d’un échange avec les lecteurs de La Provence (depuis le 12 novembre, avec le public de La Dépêche du Midi, Emmanuel Macron multiplie les rencontres de citoyennes et citoyens pour échanger avec eux sur « la démocratie face aux réseaux sociaux »).

Le président indique avoir demandé à Meta, par l’intermédiaire de Pharos, de supprimer le contenu, et s’être entendu répondre que celle-ci ne contrevenait pas aux règles d’utilisation de la plateforme.

Et d’ironiser : « J’ai tendance à penser que j’ai plus de moyens de pression que qui que ce soit. » Le président a regretté de se découvrir désarmé. « Ces gens-là se moquent de nous », a-t-il lancé, en référence aux propriétaires de réseaux sociaux.

En exposant cette affaire, il a par ailleurs démultiplié la visibilité du deepfake, passé de 12 à 20 millions de vues en 24 heures à peine.

Auprès du Figaro, Meta indique avoir affiché des étiquettes pour aider les utilisateurs à repérer les contenus créés par IA.

Libération a de son côté remonté la trace de son créateur pour tomber sur un jeune Burkinabé, Rachid B., originaire de Ouagadougou. Ce dernier indique avoir supprimé la vidéo le 17 décembre (alors qu’elle avait atteint les 23 millions de vues) « pour ne pas avoir de problèmes juridiques ou des trucs comme ça ».

Dans d’autres contextes, le président de la République est lui-même usager des technologies de génération d’images relativement réalistes : il s’en était notamment servi pour faire la promotion du Sommet sur l’intelligence artificielle, en février 2025, et « lancer le débat », selon ses propres termes.

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[Offert] Notes de la communauté : un rempart efficace mais très imparfait contre la désinformation

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[Offert] Notes de la communauté : un rempart efficace mais très imparfait contre la désinformation

L’éditeur de Facebook et Instagram a démarré hier une phase de test pour ses notes de la communauté. Largement calquées sur celles de X, elles permettent d’épingler nombre de contenus erronés, voire mensongers. De quoi résoudre tous les problèmes ? Non, selon Bloomberg, qui a publié une vaste étude sur le sujet.

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Les notes de la communauté sont un mécanisme simple : à la lecture d’une publication, on peut décider d’ajouter un contexte, en général un commentaire suivi d’un ou plusieurs liens. Le système avait été initié sur Twitter, avec son rachat par Elon Musk et sa transformation en X, en complément des entreprises et médias effectuant une vérification professionnelle.

Depuis quelques mois, les projecteurs sont braqués sur ces notes. Elon Musk s’est débarrassé de tous les vérificateurs professionnels, louant les mérites d’un système alimenté par les internautes. Dans l’esprit du milliardaire, le réseau social s’équilibre de lui-même. Une idée séduisante, d’autant plus que le mécanisme a l’immense avantage d’être parfaitement gratuit pour celui qui, après avoir dépensé des dizaines de milliards de dollars pour racheter Twitter, lie actuellement ses entreprises à la Maison-Blanche.

Les notes de la communauté ont plusieurs mérites

Bloomberg Opinion s’est lancé dans un vaste travail : analyser 1,1 million de notes de la communauté, publiées entre début 2023 et février 2025. Une montagne de données, qui permet d’en tirer nombre de conclusion ou, en tout cas, de faisceaux et corrélations. Les éléments mis en lumière pointent leur dualité, entre un système fréquemment encensé par Elon Musk et ses attaques contre les médias classiques.

Premier constat, sans doute l’un des plus importants : les notes de la communauté ne sont pas une arnaque. Qu’il s’agisse de constats par Bloomberg ou d’autres études pointées par nos confrères, le système fonctionne. Les messages épinglés par la communauté reçoivent ainsi moins d’engagement du reste des internautes, en likes comme en retweets. Ils sont également plus susceptibles d’être supprimés. De manière générale, le processus est considéré comme plus fiable et transparent que la vérification par des professionnels. Bloomberg relève également une limitation de la viralité de certains canulars pendant les grands incendies de Los Angeles.

Le fonctionnement de ces notes est assez simple. Si vous voyez passer un message qui vous parait faux, vous pouvez passer par le menu « … » pour demander à en ajouter une. Il faut fournir un message explicatif ainsi qu’un ou plusieurs liens pour appuyer le propos. Elle n’est pas automatiquement publiée : elle doit rassembler suffisamment de voix. Les autres personnes contribuant aux notes sont en effet invitées à voter. Quand un nombre suffisant de personnes donnent leur aval, la note apparait chez tout le monde.

Ce système, souligne Bloomberg, fonctionne généralement bien, et même mieux qu’avant. En janvier 2023, le temps médian nécessaire pour ajouter une note et la faire valider était d’environ 30 heures. Le mois dernier, ce temps était de 14 heures. On comprend donc pourquoi le système intéresse doublement Meta : non seulement il ne coute rien (en dehors de la mise en place du système et de sa maintenance), mais il est plus rapide que le travail des vérificateurs professionnels, qui peuvent prendre jusqu’à une semaine pour répondre.

Un outil parmi d’autres

Si les notes de la communauté donnent de bons résultats, elles ne représentent pas pour autant l’alpha et l’oméga de la modération et de la vérification des faits. Avoir divisé par deux le temps d’apparition d’une note montre un plus fort engagement des internautes et un processus mieux intégré dans les habitudes, mais l’efficacité du mécanisme est soumise au consensus. Qui prend du temps.

C’est la première limite du système selon Bloomberg : les 14 heures ont beau représenter une forte amélioration, les notes arrivent le plus souvent bien après la bataille de la viralité, le mal étant déjà fait.

Surtout, les données analysées par Bloomberg montreraient qu’après un pic, le système pourrait perdre en efficacité. Cette dernière dépend étroitement du consensus. Or, sur les sujets les plus clivants, il a du mal à être atteint. Selon les informations recueillies, moins de 10 % des notes de la communauté seraient réellement publiées, faute d’un accord. Parmi celles publiées, 26 % sont même supprimées, suite à un désaccord. Ce n’est qu’une moyenne, car plus le sujet divise, plus le score augmente. Sur un échantillon de 2 674 notes portant sur la Russie et l’Ukraine l’année dernière, plus de 40 % des notes ont ainsi été supprimées.

De plus, ce système de quorum peut être manipulé. « Il n’est pas rare de voir des instances de voix pro-russes rassemblant leurs partisans pour qu’ils votent collectivement contre une note proposée ou publiée », indique ainsi Bloomberg.

Même chose pour Elon Musk : sur les 167 notes accolées à ses tweets, seules 88 étaient encore en ligne au moment de la publication de l’article. Pour nos confrères, le milliardaire n’a besoin de rien faire : « ses partisans s’en chargent souvent à sa place ». En outre, il y a un mois, le patron de X s’est tout à coup mis en colère. Affirmant que Volodymyr Zelensky était malaimé de ses concitoyens ukrainiens, une note est venue le contredire. Plus récemment, The Economist a mis à jour ces chiffres, montrant une forte cote de popularité.

Sources fiables : la grande ambivalence

Bloomberg pointe également l’ambivalence d’Elon Musk au sujet des médias traditionnels, qu’il accuse régulièrement d’avoir leur propre agenda politique et de répandre le « virus woke ». À cet ancien monde, il oppose justement les notes de la communauté, système qu’il présente comme l’aboutissement d’une démocratie libre, où chacun peut donner son avis, le tout s’équilibrant de lui-même.

Pour autant, ce système de notes repose sur la fiabilité des sources pour fonctionner. De quoi parle-t-on ? Des médias traditionnels, qui représentent « la principale source d’information ». Plus précisément, 31 % des liens cités, suivis par 20 % de liens vers des réseaux sociaux (qui peuvent renvoyer eux-mêmes vers des médias) et 11 % vers des sites éducatifs. Parmi les sources les plus fréquemment citées, on trouve Reuters (« l’organisation d’information la plus trompeuse au monde », selon Elon Musk), la BBC (« British Pravda ») et NPR (« gérée par la Stasi wok»).

Même problème avec Wikipédia, source la plus souvent citée dans les notes de la communauté. Elon Musk ne cache pas sa détestation profonde de l’encyclopédie collaborative. Il a appelé par exemple en décembre dernier à couper les dons à la fondation Wikimedia.

Sur ce point, Bloomberg note « une curieuse bizarrerie de la nature humaine » : « Les utilisateurs semblent croire plus facilement un inconnu sur internet qui renvoie à un article du New York Times, par exemple, qu’ils ne croient le New York Times lui-même lorsqu’il propose directement une vérification des faits ». Pour nos confrères, c’est l’équivalent « d’un ami qui sort Wikipédia pour trancher un débat dans un bar ».

Avec Meta, les notes vont changer d’échelle

Bloomberg a fait coïncider les résultats de son enquête avec le début des tests pour les notes de communauté sur les services de Meta. Comme nous l’indiquions la semaine dernière, Meta s’est lancée le 18 mars dans une phase d’essai aux États-Unis. Et tout portait à croire que le système allait rapidement trouver son public, avec plus de 200 000 inscriptions.

Dans un billet, la société disait s’attendre « à ce que les notes de communauté soient moins biaisées que le programme tiers de vérification des faits qu’elles remplacent, car elles permettent à davantage de personnes ayant plus de perspectives d’ajouter du contexte aux publications ». Un axe de communication reprenant le discours de Mark Zuckerberg en janvier, dans lequel il déclarait que « les fact-checkers sont devenus trop biaisés politiquement, et ils ont détruit plus de confiance qu’ils n’en ont créée, particulièrement aux États-Unis ».

Or, avec l’arrivée des notes chez Meta, le changement d’échelle est manifeste : d’environ 220 millions d’utilisateurs sur X à environ 3,3 milliards sur les plateformes Facebook, Instagram et Threads cumulées. L’efficacité des notes sur une si large population reste à démontrer, mais il est probable qu’elles aient un certain impact, comme sur X.

En revanche, pour Bloomberg, elles ne sauraient être la défense ultime contre la propagation des fake news ou simplement des erreurs. Dans une approche « prévenir plutôt que guérir », le média indique que le fonctionnement même de X aujourd’hui alimente en bonne partie le problème : la course à la viralité. Elon Musk a modifié la manière dont les détenteurs d’un compte Premium peuvent gagner de l’argent sur sa plateforme, en misant sur l’engagement, incitant à faire réagir autant que possible.

En même temps que Facebook a annoncé cette grande bascule, plusieurs autres changements importants ont été présentés. Par exemple, les notes de la communauté n’auront aucun impact sur la visibilité des publications, contrairement au système actuel. En outre, l’incitation financière pour les créateurs de contenus sera plus importante, là encore un encouragement à la viralité.

En somme, les notes de la communauté fonctionnent dans une certaine mesure, mais perdent nettement en efficacité dès que les sujets deviennent plus clivants. Mais selon nos confrères, la conclusion la plus évidente est que si les plateformes de réseaux sociaux voulaient vraiment lutter contre la désinformation, elles commenceraient par ne plus inciter à la viralité.

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Android 16 QPR3 Beta présente en avant-première les fonctionnalités à venir

Google a publié la première version d' Android 16 QPR3 , plus précisément la bêta 1 , qui ouvre la voie à la mise à jour stable qui arrivera en mars 2026 dédiée aux appareils Pixel . La version bêta ne fournit pas de liste officielle des modifications, mais l'analyse du système révèle des interventions concrètes sur l'interface et sur les outils dédiés aux utilisateurs plus techniques . Le changement le plus immédiat concerne le contrôle de la lampe torche . La case dans les paramètres rapides ne sert plus à basculer, mais introduit un curseur vertical pour régler l'intensité lumineuse . L'interface affiche un faisceau stylisé qui s'élargit lorsqu'on déplace le curseur vers le haut, avec une barre supplémentaire indiquant plus clairement le niveau maximal. Nous avions déjà aperçu cette fonctionnalité il y a quelques mois . À cela s'ajoute la possibilité d' inverser l'ordre des touches de navigation dans la barre à trois boutons. Cette nouvelle fonctionnalité permet d'inverser la position des boutons Retour et Applications récentes, une disposition que certains utilisateurs connaissent déjà grâce à d'autres fabricants (voir Samsung ). Elle se trouve dans Paramètres > Système > Mode de navigation. L' indicateur de localisation dans la barre d'état a également été modifié. L'icône est désormais extensible et permet de voir directement quelles applications accèdent à votre position, grâce à une fenêtre affichant le microphone, la caméra et la géolocalisation. Les utilisateurs d' ADB sans fil apprécieront une amélioration notable : la version bêta active automatiquement le débogage sans fil dès que l'appareil se connecte à un réseau de confiance . Auparavant, le système désactivait cette fonctionnalité après une période d'inactivité, obligeant à la réactiver manuellement. Le travail se poursuit également sur la prise en charge des écrans externes . Après la possibilité d'enregistrer l'écran d'un moniteur connecté, introduite avec la version initiale d'Android 16, la nouvelle version bêta permet également la transmission (via le bouton « cast ») de contenu vers un écran externe. En bref, nous attendons le lancement effectif du mode bureau d'Android , qui aura probablement lieu l'année prochaine, coïncidant avec la sortie des premiers ordinateurs portables sous Android . Cette liste ne présente pas nécessairement toutes les nouveautés d'Android 16 QPR3 , mais voici ce qui est visible pour le moment. (Lire la suite)
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Google change de cap en matière d'IA : Gemini 3 Flash abandonne les modèles Pro

L'arrivée de Gemini 3 Flash marque un tournant majeur pour l'expérience utilisateur au sein de l' application Gemini , grâce à des temps de réponse plus rapides et un contenu plus détaillé. Google présente ce modèle comme l'évolution directe de Gemini 3 Pro , avec un accent particulier sur l'efficacité et les coûts d'exploitation. L'intégration immédiate du nouveau modèle à la plateforme témoigne de l'engagement du groupe à offrir une expérience utilisateur plus fluide, sans compromettre la capacité à traiter les requêtes complexes. Cette mise à jour concerne également la recherche Google , où Gemini 3 Flash remplace la version précédente, la version 2.5 Flash. Google décrit le Gemini 3 Flash comme une version plus efficiente du modèle Pro, tout en conservant les mêmes performances de traitement élevées. L'association d'une latence réduite et d'un traitement sophistiqué vise à offrir une utilisation plus fluide et immédiate du système, notamment pour les tâches exigeant de la rapidité. L'entreprise souligne également une amélioration dans la production des réponses, qui deviennent plus détaillées et nuancées que celles générées par Gemini 2.5 Flash . Ses performances surpassent également celles du modèle haut de gamme de la génération précédente, le Gemini 2.5 Pro , tout en conservant un coût d'exploitation inférieur. Un exemple concret illustre la capacité à élaborer un plan à partir d'une série de vidéos et d'images en quelques secondes. Le modèle traite et gère en parallèle des contenus multimodaux, c'est-à-dire des éléments hétérogènes tels que du texte, des photos et des vidéos. La distribution ne se limite pas à l'application publique. Gemini 3 Flash est également déployé dans les outils de développement tels que Google AI Studio , l'API Gemini , Google Antigravity , Gemini CLI , Android Studio et Vertex AI . Cette initiative vise à harmoniser l'ensemble de l'offre technique de Google avec les fonctionnalités du nouveau modèle, en remplaçant progressivement les versions précédentes. L'adoption généralisée de Gemini 3 Flash démontre à quel point l'efficacité est devenue un enjeu crucial pour les services basés sur des modèles génératifs. Une vitesse accrue met souvent en évidence la qualité du résultat et réduit le délai entre la requête et la réponse, tout en instaurant une relation plus directe avec la technologie, même lorsque les fonctions déclarées restent inchangées. (Lire la suite)
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Linux Gnome interdit les extensions créées par l'IA. Le codage Vibe réduit la qualité

Le projet GNOME a officiellement durci ses règles concernant les extensions de shell, interdisant la publication de code généré par l'IA dans la bibliothèque d'extensions GNOME. Cette décision a suscité un vif débat au sein de la communauté Linux, mais sa justification n'est pas idéologique. Les créateurs du projet soulignent qu'elle répond à des problématiques pratiques liées à la qualité, à la cohérence et à la sécurité du code, ainsi qu'à la capacité des auteurs à comprendre pleinement ce qu'ils publient. Depuis l'annonce de cette nouvelle politique, tout paquet soumis au dépôt présentant des signes évidents de génération automatique ou paraissant bâclé et incohérent est rejeté lors de la phase d'examen. GNOME réagit ainsi au problème croissant de la prolifération d'extensions créées selon le modèle de « programmation intuitive », où le générateur de texte prime sur le travail du développeur. Les systèmes d'IA générative sont devenus exceptionnellement performants en programmation, facilitant ainsi l'accès au monde de la programmation. En pratique, cela conduit de plus en plus souvent à des situations où les auteurs d'extensions sont incapables d'expliquer le fonctionnement de leur propre projet. Ceci représente un défi majeur pour l'équipe GNOME, notamment en matière de sécurité et de pérennité du logiciel. Les examinateurs relèvent des schémas récurrents : une profusion de fragments inutiles, un style décousu, une utilisation hasardeuse des API et des commentaires ressemblant à des indications internes de grands modèles de langage. Un tel code complique l’audit et le développement, et accroît le risque de vulnérabilités susceptibles d’affecter l’ensemble des utilisateurs de l’environnement de bureau. Les nouvelles règles n'éliminent pas totalement l'intelligence artificielle du processus de développement logiciel. GNOME autorise son utilisation comme outil pédagogique ou comme outil d'aide à la saisie semi-automatique. Le développeur demeure pleinement responsable du produit final. Il doit être en mesure de justifier les solutions adoptées et d'en expliquer le fonctionnement lors de la phase de revue. Concrètement, cela implique un changement d'orientation majeur : on privilégie désormais la qualité et la transparence à la rapidité de publication. La conception et l'architecture des extensions doivent rester le fruit d'un travail humain réfléchi, et non la génération automatique de versions successives sans contrôle. GNOME n'est pas le seul à adopter cette approche. Gentoo Linux avait auparavant opté pour une interdiction totale du code généré par l'IA. Les préoccupations juridiques, les problèmes de qualité et les questions d'éthique et de responsabilité des auteurs ont joué un rôle déterminant dans cette décision. Au sein de la communauté open source, on constate une conviction croissante : la capacité à comprendre et à maintenir le code est plus précieuse que la rapidité de son développement. Cette décision fait écho à des incidents retentissants survenus dans d'autres projets, où des correctifs ont été soumis à des dépôts sans que leurs auteurs ne puissent les défendre, ni sur le fond ni sur la forme. GNOME manifeste clairement sa volonté d'éviter de tels litiges et de protéger ses écosystèmes des difficultés techniques. (Lire la suite)
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L'interdiction de la propagande russe est un échec. L'UE bloque des sites web légaux.

Les sanctions imposées par l'UE après l'invasion russe de l'Ukraine en 2022 avaient un objectif politique et informationnel clair. Dans les faits, leur application technique s'est avérée ambiguë dès le départ. L'Union européenne n'a pas publié de liste officielle unique des domaines susceptibles d'être bloqués, laissant aux fournisseurs d'accès à Internet des États membres le soin d'interpréter la réglementation sous peine de poursuites pénales. C'est dans ce contexte qu'est née l'initiative qui suscite aujourd'hui une controverse croissante aux Pays-Bas. L'association néerlandaise des fournisseurs d'accès à Internet, NLconnect, a décidé de s'attaquer elle-même au problème. Elle a collecté les listes de domaines bloqués auprès des autorités de régulation de plusieurs pays de l'UE, dont l'Allemagne, l'Autriche, l'Estonie, la Finlande et la Lituanie, puis les a compilées dans un document de référence unique. Il en résulte une liste publique de près de huit cents domaines, recommandée aux membres de l'association comme outil de mise en œuvre des sanctions européennes. NLconnect souligne qu'elle ne préconise pas le blocage de sites web comme solution systémique, mais considère la transparence comme le moindre mal en l'absence de directives claires de la part des autorités nationales et de la Commission européenne. La liste a également été soumise à l'autorité néerlandaise de régulation des marchés financiers et au parquet. La publication du document a rapidement révélé son caractère problématique. Outre les adresses évidentes liées à Russia Today et Sputnik, la liste comprenait des sites web dont le lien avec la propagande russe est pour le moins douteux. Parmi eux figuraient des plateformes de médias sociaux internationales telles que Weibo en Chine et ShareChat en Inde, ainsi que d'autres services opérant à grande échelle hors d'Europe. ShareChat, une plateforme comptant des centaines de millions d'utilisateurs en Inde, a été totalement bloquée par certains opérateurs néerlandais. Son inscription sur la liste noire provient de documents de l'autorité de régulation lituanienne LRTK. La simple présence de comptes de propagande sur la plateforme a entraîné le blocage de l'ensemble du domaine, sans distinction de contenu ou d'URL spécifiques. La liste comprend également des agrégateurs de stations de radio et de chaînes de télévision en ligne, tels que Streema et Viaway, exploités par des sociétés enregistrées aux États-Unis. Ces services donnent accès à un vaste catalogue de stations, pouvant inclure des médias faisant l'objet de sanctions. Au lieu de restreindre sélectivement certaines sources, ce sont des domaines entiers qui ont été bloqués. Il en résulte que les utilisateurs perdent l'accès à des contenus et services légaux qui ne servent pas eux-mêmes une fonction de propagande. L'ampleur de ces blocages demeure largement invisible au public. La présence de nombreux domaines associés à des services IPTV pirates est particulièrement frappante. Bien que ces services enfreignent souvent le droit d'auteur, leur lien avec la propagande russe est indirect, voire inexistant. Nombre d'entre eux proposent un accès payant à des chaînes de télévision de divers pays, sans distinguer les diffuseurs russes ni proposer d'informations. Leur présence dans la liste renvoie également à des sources lituaniennes. Les documents réglementaires de la LRTK semblent amalgamer médias de propagande, plateformes de réseaux sociaux et sites web contrefaisants, sans préciser clairement le fondement juridique. L'analyse révèle qu'une grande partie des entrées controversées proviennent des listes de sanctions lituaniennes. Cependant, les sites web de l'autorité de régulation lituanienne (LRTK) ne fournissent pas de justifications détaillées pour chaque domaine. Les demandes d'information adressées aux autorités lituaniennes concernant le blocage de ShareChat et Weibo sont restées sans réponse. De ce fait, la responsabilité des conséquences est partagée entre les autorités de régulation, les fournisseurs d'accès à Internet et les forces de l'ordre. Les opérateurs néerlandais mettent en œuvre cette liste en transmettant les demandes à NLconnect, qui les redirige ensuite vers les institutions étrangères compétentes. Tous les fournisseurs d'accès à Internet néerlandais n'ont pas choisi d'appliquer sans discernement la liste NLconnect. Freedom Internet, opérateur attaché au respect de la vie privée et à une perturbation minimale du trafic réseau, a publiquement rejeté ce document. L'entreprise dénonce l'arbitraire que représente la combinaison de listes établies selon des normes juridiques et d'interprétation différentes. Freedom envisage de se fier exclusivement à la liste fournie par l'autorité allemande de régulation BNetzA, qu'elle juge plus précise. En attendant, elle utilise ses propres solutions, cherchant à concilier le respect des sanctions et la nécessité d'éviter un blocage excessif. De ce fait, aux Pays-Bas, une situation inédite se présente : les utilisateurs de différents opérateurs ont accès à des services internet totalement différents, malgré une réglementation européenne identique. ShareChat et Weibo sont inaccessibles à certains citoyens, tandis que pour d’autres, ils fonctionnent sans restriction. NLconnect espère que la médiatisation de cette affaire obligera les autorités à publier des directives claires. L'organisation soutient que le blocage arbitraire est plus préjudiciable qu'une absence de politique cohérente. Suite à la publication de l'affaire, l'autorité néerlandaise de régulation du Net, l'ACM, a pris la parole, limitant son rôle à la supervision de la neutralité du Net. Elle a souligné que le blocage de sites web constitue une exception, autorisé uniquement en cas d'obligations découlant du droit de l'Union européenne. Par ailleurs, elle a précisé qu'elle n'analyse ni le contenu ni la portée des listes de sanctions, laissant ces questions au parquet et au ministère de la Justice. (Lire la suite)
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Warner Bros. Discovery rejette l'offre de Paramount, et Netflix se réjouit.

Le marché des médias est extrêmement tendu, mais tout porte à croire que Warner Bros. Discovery (WBD) finira par tomber sous le contrôle de Netflix. Le conseil d'administration de WBD a officiellement rejeté une offre publique d'achat hostile de Paramount Skydance, recommandant sans équivoque aux actionnaires de respecter l'accord précédemment annoncé avec Netflix. Paramount Skydance a proposé d'acquérir Warner Bros. Discovery pour 30 dollars par action en numéraire, ce qui valorisait l'entreprise à 108 milliards de dollars. Netflix avait déjà répondu par une offre à 27,75 dollars par action, mais celle-ci ne portait que sur les actifs principaux : les studios de cinéma et de télévision, HBO et HBO Max. Les autres chaînes seraient regroupées au sein d'une nouvelle société, Discovery Global. Si la proposition de Paramount paraissait plus attrayante sur le papier, le conseil d'administration de WBD la jugeait nettement plus risquée. Dans une lettre aux actionnaires, le conseil d'administration de WBD a souligné que l'offre de Paramount Skydance comportait des « risques et des coûts importants » et ne garantissait pas la conclusion d'un accord contraignant avec Netflix. Le financement et la structure de la transaction étaient des éléments clés à prendre en compte. Selon WBD, Paramount a présenté à plusieurs reprises une image excessivement optimiste de ses fonds propres. Une partie du financement reposait, semble-t-il, sur un fonds fiduciaire lié à la famille Ellison, un fonds instable dont la structure d'actifs pourrait être modifiée à tout moment. La direction de WBD a également critiqué la situation financière de Paramount. Netflix est une entreprise de qualité, avec une capitalisation boursière dépassant les 400 milliards de dollars. Paramount, en revanche, est au bord de la dégradation, avec une valorisation d'environ 15 milliards de dollars. Une fusion des deux entreprises entraînerait un endettement important et une faible marge de manœuvre financière. De plus, l'un des partenaires financiers de Paramount se serait récemment retiré de l'opération, ce qui fragilise davantage la crédibilité de l'offre. Paramount Skydance, de son côté, soutenait que sa proposition avait de meilleures chances d'être rapidement approuvée par les autorités réglementaires. Cependant, le conseil d'administration de WBD a conclu que les risques réglementaires étaient comparables dans les deux cas, les différences portant principalement sur le niveau de certitude et de sécurité offert aux actionnaires. La décision de Warner Bros. Discovery a rapidement eu des répercussions sur les marchés boursiers. L'action Paramount a chuté d'environ 5 %, tandis que celle de Netflix a progressé de plus de 1 %. C'est un signe clair que les investisseurs perçoivent également une plus grande stabilité dans l'offre du géant du streaming. Bien que les actionnaires aient formellement le dernier mot, il est peu probable qu'ils aillent à l'encontre de la recommandation du conseil d'administration. Tout porte à croire que Warner Bros. Discovery entend finaliser l'accord avec Netflix et mettre un terme définitif à une OPA hostile de la part de Paramount. Pour le marché des médias, il pourrait s'agir de l'une des transactions les plus importantes de la décennie et d'une nouvelle étape vers une consolidation accrue autour des principaux acteurs du streaming. Du point de vue du consommateur, ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle, car cela signifie moins de concurrence et un choix plus restreint. (Lire la suite)
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La fonctionnalité Smart App Control de Windows 11 pourra être activée et désactivée à tout moment

Windows 11 cause de nombreux problèmes aux utilisateurs. Cependant, Microsoft parvient parfois à éviter les dysfonctionnements ; au contraire, l'entreprise est à l'écoute de la communauté et met en œuvre une solution qui mérite d'être saluée. Microsoft a confirmé que le contrôle intelligent des applications dans Windows 11 peut être activé ou désactivé à tout moment, sans réinstallation du système. Il s'agit d'un changement important par rapport à la version précédente de cette fonctionnalité, qui avait suscité la controverse auprès des utilisateurs dès son lancement. Jusqu'à présent, le contrôle intelligent des applications était très strict. Si un utilisateur désactivait cette fonctionnalité, même une seule fois, le système bloquait toute possibilité de la réactiver. La seule solution consistait à réinstaller Windows 11 ou à réinitialiser complètement le système. En pratique, cela signifiait que les utilisateurs de Windows 11 perdaient immédiatement l'accès à cette protection, ce qui fragilisait la sécurité du système. L'entreprise basée à Redmond a reconnu que cette approche posait problème et, suite aux retours des utilisateurs, a décidé de la modifier. La nouvelle solution permettra aux utilisateurs d'activer et de désactiver librement le contrôle intelligent des applications dans les paramètres de sécurité du système. Le Contrôle intelligent des applications est un outil intégré à Windows 11 qui bloque les applications dangereuses avant même leur exécution. Cette fonctionnalité vérifie la réputation des programmes, leurs signatures numériques et les politiques d'intégrité du code. Si une application est jugée suspecte, elle ne s'exécutera pas. En théorie, cette fonctionnalité visait à renforcer la sécurité du système et à réduire la menace des logiciels malveillants. En pratique, cependant, le contrôle intelligent des applications bloquait souvent des applications légitimes qui ne présentaient aucun danger. Après une installation propre de Windows 11, le Contrôle intelligent des applications est passé en mode d'évaluation. Il a surveillé l'utilisation de l'ordinateur pendant plusieurs jours sans bloquer d'applications. Ce n'est qu'après cette période que le système a décidé d'activer ou non la fonctionnalité de façon permanente. Lorsque Smart App Control était lancé en mode complet, il ne proposait aucune exception ni liste d'applications de confiance. Si une application était bloquée, son activation se faisait « à vos risques et périls ». La seule solution consistait à désactiver complètement la fonctionnalité, ce qui impliquait de la perdre définitivement, du moins jusqu'à la réinstallation du système. De nombreux témoignages en ligne font état du blocage de programmes populaires et éprouvés qui fonctionnaient auparavant sans problème. La version préliminaire Insider de Windows 11 permet désormais d'activer ou de désactiver le contrôle intelligent des applications normalement. Si une application de confiance est bloquée, vous pouvez désactiver temporairement la fonctionnalité, exécuter ou installer l'application, puis la réactiver. Il est important de noter que les autres fonctions de sécurité du système, telles que Microsoft Defender et SmartScreen, continuent de fonctionner en arrière-plan. Cette modification concerne uniquement le contrôle intelligent des applications et n'affecte pas les autres niveaux de protection. Microsoft annonce que cette modification sera déployée plus largement en 2026. Actuellement, la fonctionnalité est en cours de test et n'est pas disponible dans les versions stables de Windows 11. Bien que cette modification n'introduise pas de nouvelles fonctionnalités, comme des exceptions pour certaines applications, elle résout le principal problème du contrôle intelligent des applications. Les utilisateurs pourront enfin choisir eux-mêmes quand utiliser cette fonctionnalité. (Lire la suite)
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Sapin synthétique ou vrai sapin de Noël naturel : lequel est le plus écologique ?

En 2025, on espère que vous ne vous contenterez pas d'un sapin généré par Sora et qu'un beau sapin, roi des forêts ou des usines, trônera dans votre salon. Ces dernières années, grâce à des données fiables qui sont désormais disponibles, nous pouvons évaluer l'impact environnemental réel des sapins de Noël, qu'ils soient artificiels ou naturels.

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Google Maps relance une fonctionnalité regrettée, les usagers ont été entendus

Il y a un an, Google Maps avait supprimé les stations de ski, les pistes et les remontées mécaniques. De quoi provoquer une véritable levée de bouclier. Pour calmer la grogne, le géant de la cartographie a finalement réinjecté ces informations dans son application.

L’article Google Maps relance une fonctionnalité regrettée, les usagers ont été entendus est apparu en premier sur Toms Guide.

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Piratage du ministère de l’Intérieur : un suspect interpelé

Des données oui, mais...
Piratage du ministère de l’Intérieur : un suspect interpelé

Le parquet de Paris a annoncé qu’un suspect avait été arrêté dans le cadre du piratage du ministère de l’Intérieur. Parallèlement, les pirates ont diffusé des informations en lien avec la Caisse d’allocations familiales, mais il n’y a rien de neuf sur les fichiers TAJ et FPR.

« Une personne a été interpelée le 17 décembre dans le cadre de l’enquête ouverte par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, des chefs notamment d’atteinte à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’État en bande organisée, à la suite de la cyberattaque au préjudice du ministère de l’Intérieur », a indiqué le parquet dans un communiqué, retransmis sur X et signé Laure Beccuau, procureur de la République.

Le communiqué donne d’autres informations, notamment que le suspect est né en 2003 et qu’il était déjà « connu des services de justice pour avoir été condamné pour des faits similaires en 2025 ». Le parquet rappelle que ce délit fait encourir une peine de 10 ans d’emprisonnement. On apprend également que les « investigations diligentées par l’OFAC [Office anti-cybercriminalité, ndlr] se poursuivent » et qu’une « nouvelle communication interviendra à l’issue de la garde à vue, qui peut durer jusqu’à 48 heures ».

Fuite d’informations provenant de la CAF

Indra, qui se présente comme un des pirates derrière l’attaque du ministère de l’Intérieur, a publié de nouveau un message BreachForums hier soir, à nouveau ressuscité l’espace d’un instant. « Bonjour la communauté BreachForums, Je vous annonce aujourd’hui un cadeau de Noël pour la France. Dites merci à « SaxX », c’est vraiment un bon menteur : la compromission d’une base de données de la CAF », a écrit Indra, en référence à celui qui se décrit comme « Gentil hacker », pour avoir minimisé l’ampleur de la fuite dans un tweet hier soir. Il y évoquait un « gros bluff » et traitait le groupe de pirates de « bande de clowns ».

« Voilà l’envers du décor ! Des jeunes cybercriminels français avec une émulation néfaste qui jouent à qui aura la plus grosse et défoncent néanmoins nos systèmes d’information en France. On est bien loin de l’ingérence étrangère comme j’ai pu l’évoquer depuis quelques jours », clamait ainsi SaxX hier soir vers 21 h.

La fuite d’informations de la CAF a bien été identifiée comme telle par plusieurs personnes, dont Christophe Boutry (anciennement de la DGSI). Il indique dans un tweet que la base n’est pas « classique », dans le sens où il « agrège des bénéficiaires CAF, MSA (agricole) et CNOUS (étudiants) ». Selon lui, le seul dispositif croisant ces trois bases est le Pass’Sport. En outre, il pointe un chiffre « trompeur », car les 22 millions annoncés se réduisent à 3,5 millions de foyers uniques « après dédoublonnage intégral ».

La situation serait particulièrement sensible pour les jeunes adultes : « Le fichier permet de suivre l’évolution précise du bénéficiaire. De simple ayant-droit associé au mail de ses parents, il devient une cible directe à sa majorité, avec l’apparition de ses propres coordonnées (téléphone, email personnel) et de sa situation sociale », indique Christophe Boutry. La fuite reste grave dans tous les cas, d’autant que les informations y sont fraiches, les dernières datant de novembre. « Encore une faille majeure dans la chaîne de sous-traitance de l’État », ajoute Christophe Boutry.

Le ou les pirates ont annoncé il y a quelques heures détenir également 2,1 millions de dossiers patients provenant de l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris).

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