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Giorgia Meloni

Première ministre de l'Italie, Giorgia Meloni, présidente du parti Fratelli d'Italia (FDI), incarne un mouvement à l'ADN post-fasciste qu'elle a réussi à "dédiaboliser" pour arriver au pouvoir. Sous la houlette de cette Romaine de 45 ans, FDI est devenu le premier parti du pays en raflant plus de 26% des suffrages lors des élections législatives du 25 septembre 2022. Sa coalition avec la Ligue d'extrême droite de Matteo Salvini et le parti conservateur Forza Italia (FI) de Silvio Berlusconi a obtenu environ 44%, ce qui lui assure une majorité dans les deux chambres. Aux législatives de 2018, FDI avait dû se contenter d'un maigre 4% des voix, mais Giorgia Meloni est parvenue depuis à rassembler sous son nom les mécontentements et frustrations des nombreux Italiens excédés par les "diktat" de Bruxelles, la vie chère et l'avenir bouché des jeunes. Renvoyée par ses adversaires à sa longue expérience de militante dans la mouvance néo-fasciste, elle a tenté de rassurer après les élections législatives dans une courte allocution à la presse où elle a multiplié les appels à l'apaisement et à la concorde nationale. "Nous gouvernerons pour tous les Italiens... Nous le ferons dans l'objectif d'unir le peuple", a-t-elle assuré. De fait, Meloni et son parti sont les héritiers du Mouvement social italien (MSI), parti néofasciste créé après la Seconde Guerre mondiale dont elle a repris, à la fondation de Fratelli d'Italia fin 2012, la flamme tricolore. À 19 ans, elle affirme à la chaîne française France 3 que le dictateur Benito Mussolini était "un bon politicien". Elle reconnaît encore aujourd'hui à Mussolini d'avoir "beaucoup accompli", sans l'exonérer de ses "erreurs": les lois antijuives et l'entrée en guerre. Mais elle dit aussi que dans son parti "il n'y a pas de place pour les nostalgiques du fascisme, ni pour le racisme et l'antisémitisme". Née à Rome le 15 janvier 1977, Giorgia Meloni entre en militance à 15 ans dans les associations étudiantes classées très à droite, tout en travaillant comme babysitter ou serveuse. En 1996, elle prend la tête d'une association lycéenne, Azione Studentesca, dont l'emblème est la Croix celtique. En 2006, elle devient députée et vice-présidente de la chambre. Deux ans plus tard, elle est nommée ministre de la Jeunesse dans le gouvernement de Silvio Berlusconi. Il s'agit là de sa seule expérience gouvernementale. Elle fréquente alors assidûment les plateaux de télé. Sa devise? "Dieu, patrie, famille". Ses priorités? Fermer les frontières pour protéger l'Italie de "l'islamisation", renégocier les traités européens pour que Rome reprenne le contrôle de son destin, lutter contre les prétendus "lobbys LGBT" et "l'hiver démographique" du pays, dont la moyenne d'âge est la plus élevée du monde industrialisé juste derrière le Japon. Fin 2012, lasse des dissensions qui rongent la droite, elle fonde Fratelli d'Italia avec d'autres dissidents du berlusconisme, et choisit de camper dans l'opposition. Lorsque Mario Draghi, ancien gouverneur de la Banque centrale européenne forme en février 2021 un cabinet d'unité nationale pour sortir l'Italie de la crise sanitaire et économique, elle et son parti sont les seuls à refuser d'y participer.

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Elections en Ukraine: Peut-on faire confiance à Vladimir Poutine ?

Vladimir Poutine a tenu une conférence de presse ce vendredi 19 décembre pour faire le bilan de l'année 2025, en pleine négociation sur l'Ukraine. Paul Gogo, consultant Russie et correspondant à Moscou BFMTV, analyse les dernières déclarations du président russe.

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De violents affrontements au Bangladesh après la mort d'une figure de la révolte étudiante

Sharif Osman Hadi, 32 ans, est mort à l’hôpital de Singapour à la suite d’une tentative d’assassinat. Il était l'un des chefs du soulèvement de 2024 au Bangladesh qui avait fait plus de 1.400 morts et conduit à la chute de l’ex-Première ministre Sheikh Hasina. Depuis l'annonce de sa mort, de nombreuses manifestations et affrontements ont éclaté partout dans le pays. 

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Menace russe : Vladimir Poutine répond aux Européens

Vladimir Poutine a tenu une conférence de presse ce vendredi 19 décembre pour faire le bilan de l'année 2025, en pleine négociation sur l'Ukraine. Paul Gogo, consultant Russie et correspondant à Moscou BFMTV, analyse les dernières déclarations du président russe.

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"Le président russe est sur un fil": jusqu'ou ira Vladimir Poutine ?

Vladimir Poutine a tenu une conférence de presse ce vendredi 19 décembre pour faire le bilan de l'année 2025, en pleine négociation sur l'Ukraine. Paul Gogo, consultant Russie et correspondant à Moscou BFMTV, analyse les dernières déclarations du président russe.

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Sept morts dans le crash d'un avion privé aux États-Unis, dont un pilote automobile professionnel issu du circuit Nascar

Un avion privé s'est écrasé jeudi en Caroline du Nord, dans le sud-est des Etats-Unis, causant la mort de sept personnes, selon les autorités locales. L'accident s'est produit lors de l'atterrissage de l'appareil à l'aéroport régional de Statesville, dans le comté d'Iredell, et a causé un impressionnant incendie sur place selon des images diffusées par les chaînes de télévision locales.

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Volodymyr Zelensky

Né le 25 janvier 1978 à Kryvyï Rig, une ville industrielle ukrainienne au cœur d'une région majoritairement russophone, Volodymyr Zelensky a succédé à Petro Porochenko et est devenu président de l'Ukraine le 20 mai 2019. Avant de se lancer en politique, il s'était forgé une belle carrière dans la comédie - en Ukraine, comme en Russie d'ailleurs. À partir de 2015, il interprète dans Le Serviteur du peuple, une série à succès, un professeur d'histoire honnête mais naïf qui devient par hasard président de l'Ukraine. La fiction rattrape donc la réalité avec son élection en 2019 par des Ukrainiens fatigués de leur classe politique corrompue et de leur président milliardaire, Petro Porochenko. Si Volodymyr Zelesnky n'a pas su répondre aux attentes de ses électeurs au début de son mandat, la guerre a tout changé. Quelques semaines avant l'invasion russe du 24 février 2022, sa présidence semblait en perte de vitesse, l'ancien comédien peinant à tenir ses promesses électorales dans un pays rongé par la pauvreté et la corruption. Facile alors pour ses rivaux de dire que le costume présidentiel est trop grand pour un amuseur public. Et aux Occidentaux de se désoler que le nouveau dirigeant ukrainien se montre incapable de réformer le pays. Quand, à l'aube du 24 février 2022, Vladimir Poutine lance l'invasion de l'Ukraine, Moscou est convaincu que l'offensive sera courte, que le faible pouvoir ukrainien s'écroulera. Kiev, Kharkiv, Lviv, Dnipro, Odessa: toutes les grandes villes ukrainiennes sont frappées, l'armée russe se dirige vers la capitale ukrainienne. Volodymyr Zelensky marque les esprits, apparaissant dans une vidéo filmée devant les bâtiments de l'administration présidentielle, en plein centre de Kiev, flanqué de ses conseillers. Depuis, Volodymyr Zelensky et son armée ont infligé des humiliations surprises à Vladimir Poutine: en avril 2022, le Kremlin renonce à Kiev, en septembre il perd la région de Kharkiv puis en novembre Kherson, capitale de la région éponyme. Faisant de lui son homme de l'année, le quotidien britannique Financial Times n'hésite pas à le comparer à Winston Churchill, chef de guerre britannique face aux nazis. Lui-même présente régulièrement son pays comme un rempart face à l'impérialisme russe, en défenseur des valeurs démocratiques, comme en juin, lorsqu'il dit devant les députés tchèques que Moscou vise "un vaste territoire de Varsovie à Sofia, de Prague à Tallinn".

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