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Ce soir à la TV : inspiré de faits réels, ne manquez pas ce drame bouleversant et magnifique

Une vie cachée : un drame superbe et éprouvant de Terrence Malick

En 2019 Terrence Malick aurait bien pu remporter une nouvelle Palme d’Or au Festival de Cannes avec Une vie cachée, huit ans après The Tree of Life (2011). Cette année-là, c’est Parasite de Bong Joon-ho qui l’avait remportée. Un grand film à n’en pas douter. Mais la proposition du réalisateur La Ligne rouge (1998) et Le Nouveau Monde (2005) était alors, d’après nous, éminemment supérieure.

Comme on l’écrivait dans notre critique, avec Une vie cachée, on retrouvait Terrence Malick à son meilleur. Le réalisateur y poursuivant ses réflexions sur la religion, la croyance et la foi, avec une approche plus conventionnelle que ses précédentes œuvres (A la merveilleKnight of CupsSong to Songs). Il offrait de plus une réflexion universelle et humaniste, et parvenait à bouleverser par sa manière si singulière de capturer l’instant. Les présences du directeur de la photographie Jörg Widmer et du compositeur James Newton Howard jouant également un rôle important dans les émotions provoquées.

Il est alors bien dommage que seulement 220 000 spectateurs aient découvert ce chef-d’œuvre en salles lors de sa sortie. Un rattrapage s’impose alors pour ceux qui sont passés à côtés. Car « Terrence Malick touche au sublime » (Le Journal du Dimanche) avec ce « très grand film » (L’Express), « d’une beauté terrassante sur la foi et le doute » (Première).

L’histoire tragique de Franz Jägerstätter

Avec Une vie cachée, Terrence Malick raconte l’histoire d’un martyr de la Seconde Guerre mondiale. Tiré de la biographie d'Erna Putz, le film relate la vie de Franz Jägerstätter (1907-1943), un fermier autrichien qui refusa de prêter allégeance à Hitler et qui devint objecteur de conscience en s’opposant au régime. Séparé de sa femme Franziska Jägerstätter et de leurs deux enfants, il fut d’abord emprisonné, à Linz puis à Berlin. Durant cette période, il put communiquer avec sa femme qui tenta de le faire libérer.

Une vie cachée ©UGC
Une vie cachée ©UGC

Mais en dépit des pressions et des menaces reçues par son épouse et leurs enfants dans son village, Franz refusa de revenir sur sa décision. Une vie cachée montre ainsi la soumission des autres membres du village et leur hostilité croissante, qui ira, pour certains, dans le sens du régime nazi.

C’est grâce à la correspondance de Franz avec Franziska, recueillie par Erna Putz, et aux recherches du pacifiste américain Gordon Zahn, que cette histoire fut racontée, avant que Terrence Malick ne la mette en images. Exécuté le 9 août 1943 à 36 ans, dans un garage de la prison Brandenburg de Berlin, Franz Jägerstätter fut par la suite reconnu pour son courage. Ainsi, c’est en 2007 qu’il fut déclaré martyr et béatifié par l’Église catholique.

Cannes 2024 : on a vu un film unique avec une actrice remarquable qui n'a pas de dialogue

Le grand retour de Jia Zhangke à Cannes

6 ans après le superbe Les Éternels (2018), et après avoir réalisé le documentaire Swimming Out Till the Sea Turns Blue (2020), Jia Zhangke était de retour au 77e Festival de Cannes avec Caught by the Tides (en Compétition). Avec ce film, le réalisateur chinois ne change pas ses habitudes, dirigeant une fois de plus Zhao Tao (son épouse) dans un récit en trois temps. Il y raconte l'histoire d'un amour raté, d'une rupture et d'une tentative de se retrouver, dans un voyage étonnant de 2001 à 2023 en passant par 2006. Ce qui permet alors au cinéaste de "montrer l'essence même de ce qu'est la vie en Chine" disait-il en conférence de presse, et de dresser le portrait d'un pays en reconstruction permanente.

Une fusion d'images unique

La reconstruction, il l'aborde dans la forme même de son film, avec une première partie fascinante dans son travail de l'image. Le long-métrage s'ouvre (presque) sur un groupe de femmes qui chantent tour à tour des chants populaires. La mise en scène (des regards caméra et un format 4:3) donne une impression de documentaire. Puis apparaît finalement Zhao Tao, en pleine danse, dans un format 16:9. L'actrice semble rajeunie, et c'est le cas, puisque Jia Zhangke a utilisé pour Caught by the Tides des rushs de ses précédents films (le projet remonte à 2001). Et il ajoute enfin à cela des images d'archives issues de provinces où se déroule le film.

Caught by the Tides ©Ad Vitam
Caught by the Tides ©Ad Vitam

Jia Zhangke mélange ces images, y incruste même des photographies, et donne ainsi à son œuvre une forme unique et passionnante. On ne sait alors plus ce qui relève du vrai ou du faux, de la réalité ou de la fiction. D'autant plus lorsque la captation d'une caméra de surveillance se met à fusionner avec la comédienne fétiche du cinéaste dans un instant grandiose. Ce qui n'empêche pas ce dernier de faire preuve d'une certaine virtuosité avec sa caméra, comme avec ce long travelling latéral qui filme les passants d'une rue, dont certains semblent s'amuser de la présence de l'appareil.

Zhao Tao toujours aussi remarquable

C'est dans cette première partie que Caught by the Tides est le plus intéressant sur la forme. C'est aussi là que la musique, omniprésente dans le film, est la plus électrisante, allant du métal à l'électro-pop des années 2000 en passant par le trip hop, et avec toujours ces chants populaires chantés ici et là par des inconnues. Une musique qui remplace d'une certaine manière la parole du personnage de Zhao Tao, qui n'a ici aucun dialogue. De quoi faire passer Anya Taylor-Joy pour une vraie pipelette avec ses 30 lignes de dialogues dans Furiosa. Ce qui n'empêche pas Zhao Tao de dire énormément par les émotions qu'elle transmet et son regard. La comédienne livre là une prestation remarquable, comme à son habitude.

Zhao Tao - Caught by the Tides ©Ad Vitam
Zhao Tao - Caught by the Tides ©Ad Vitam

Son personnage est une femme comme une autre, qui voit son compagnon la quitter du jour au lendemain, en 2001. Ce dernier ayant besoin de trouver autre chose, il quittera une ville du nord de la Chine pour une zone au sud-ouest du pays. C'est dans cette région que Zhao Tao ira ensuite, dans l'espoir de le retrouver, mais ne fera finalement que déambuler dans des rues en travaux. Nous sommes cette fois en 2006, et la Chine fête l'obtention des JO de 2008. Un "simple" repère historique pour Jia Zhangke qui s'attarde sur l'attachement à un amour qui n'existe plus. Ou, plus globalement, sur le parcours de toute sa génération qui voit le temps passer et l'humanité s'éloigner de plus en plus. Jusqu'en 2023, en période de Covid, où les masques ont remplacé les visages, et où les robots qui occupent les centres commerciaux tentent, eux, inlassablement de communiquer.

Caught by the Tides de Jia Zhangke était présenté en Compétition Officielle au 77e Festival de Cannes. Le film sortira prochainement en salles.

Elvis : le joli geste de Tom Hanks envers Austin Butler

Elvis : la révélation d'un acteur

S'il a débuté sa carrière dans les années 2000 et qu'il est apparu dans de nombreux films et séries comme Hannah MontanaSwitchedThe Dead Don't Die ou encore Once Upon a Time... in Hollywood, Austin Butler trouve son premier grand rôle au cinéma en 2022 avec Elvis. Pour ce biopic démesuré à la gloire du King signé Baz Luhrmann (Roméo + JulietteGatsby le magnifique), l'acteur s'investit pleinement. Il travaille énormément sa gestuelle mais aussi sa voix. Lors du 75e Festival de Cannes où le long-métrage est présenté hors compétition, le comédien nous confie :

J’ai passé un nombre incalculable d’heures à l’écouter, à le regarder, à expérimenter et essayer des choses. J’écoutais ses interviews en boucle. Ensuite, j’enregistrais ma voix et je réécoutais, pour voir où ma voix était différente. Il a aussi beaucoup changé au fil des années, donc il fallu reconstituer sa vie et comprendre ses transitions, son évolution.

Elvis
Elvis Presley (Austin Butler) - Elvis ©Warner Bros.

Obsédé par Elvis Presley, l'acteur lui consacre tout son temps pendant trois ans. Il veut à tout prix devenir cette figure majeure du XXe siècle, en partie parce qu'il se reconnaît dans l'un des drames de sa vie. Comme l'interprète de Suspicious Minds, Austin Butler perd sa mère à l'âge de 23 ans. Un triste point commun qui ne fait que renforcer la détermination du comédien. En 2022, il déclare dans l'émission TODAY with Hoda & Jenna :

Quand j'ai appris à propos de sa mère - et ensuite que nous avions exactement le même âge - ça m'a heurté. Ça fait partie de ces choses où l'on sait que les étoiles s'alignent et où ça devient quelque chose d'extrêmement personnel.

Tom Hanks inquiet pour Austin Butler

Cet investissement donne naissance à une transformation impressionnante. Celle-ci vaut logiquement à Austin Butler d'être nommé à l'Oscar du Meilleur acteur. Il épate par ailleurs son partenaire Tom Hanks, qui prête ses traits à l'énigmatique colonel Tom Parker, le manager du King. Constatant que le jeune comédien se donne corps et âme pour son rôle, la star de Forrest Gump et Il faut sauver le soldat Ryan s'inquiète pour sa santé mentale et lui propose de retravailler aussitôt après Elvis.

Elvis
Colonel Tom Parker (Tom Hanks) - Elvis ©Warner Bros.

Tom Hanks offre ainsi à Austin Butler l'un des rôles principaux de Masters of the Air, la troisième mini-série sur la Seconde Guerre mondiale qu'il coproduit avec Steven Spielberg après Band of Brothers et The Pacific. Lors d'un entretien accordé au quotidien britannique The Times en août 2023, Austin Butler révèle que Tom Hanks lui aurait dit (via Variety) :

Tu t'es tellement plongé profondément dans Elvis que, pour ta santé mentale, il serait sage de passer directement à autre chose. Si tu t'arrêtes, tu pourrais ressentir un contrecoup émotionnel... et, tu sais, j'ai ce projet que je produis.

Centrée sur des pilotes de l'US Air Force et également portée par Callum Turner et Barry Keoghan, Masters of the Air ne dispose pas encore d'une date de diffusion sur Apple TV+.

Cannes 2024 : on a vu une comédie géniale de Laetitia Dosch avec Jean-Pascal Zadi, François Damiens et un chien

Le Procès du chien : un premier long réussi pour Laetitia Dosch

On connaissait le talent d’actrice de Laetitia Dosch depuis sa révélation en 2017 dans Jeune femme, présenté à l’époque au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard et récompensé de la Caméra d’or. C’est dans cette même section que la comédienne est revenue sur la Croisette avec Le Procès du chien, mais cette fois avec, aussi, la casquette de réalisatrice. Un premier long-métrage qu’il lui aura demandé 4 ans de travail.

Sur le papier, on s’attendait à une comédie sympathique, un peu décalée, pour raconter l’histoire vraie du maître d’un chien accusé de morsures répétées et qui fut au centre d’un procès très médiatisé en Suisse en 2015. « Les gens avaient fait des pétitions, s’étaient beaucoup impliqués, affrontés », indiquait Laetitia Dosch dans une interview pour le Festival de Cannes, ouvrant déjà le champ des possibles pour dépasser la simple farce. Bien sûr, on s’amuse tout du long devant Le Procès du chien, mais le film dépasse rapidement sa situation loufoque.

Une comédie drôle et intelligente

Laetitia Dosch a un génie comique indéniable, autant dans son écriture (co-écrit avec Anne-Sophie Bailly) que dans son interprétation et ses choix de réalisation. Elle se donne ici le rôle d’Avril, une avocate qui enchaîne les cas désespérés et les échecs qui vont avec. Une femme sympathique, juste et émotive, exactement comme on imagine la comédienne. Par une voix-off, la sienne, elle partage les pensées de son personnage et montre ainsi ses incertitudes, sa colère et ses difficultés à agir comme elle le voudrait. Comme lorsqu'elle annonce que sa prise de parole se fera par une voix grave et assurée, mais que tout l’inverse se produit.

Laetitia Dosch - Le Procès du chien ©Bande à Part Productions
Laetitia Dosch - Le Procès du chien ©Bande à Part Productions

C’est ainsi le portrait authentique d’une femme d’aujourd’hui à laquelle n’importe qui peut s'identifier. À ses côtés, on retrouve un François Damiens, comme toujours excellent, dans le rôle du maître malvoyant. Mais aussi Jean-Pascal Zadi, génial en dresseur, chargé de s’occuper de l’animal durant son procès. C’est d'ailleurs, dans un premier temps, par lui que notre rapport au chien va être questionné. Et de là découleront des réflexions bien plus poussées sur notre société.

Intelligemment, Laetitia Dosch amuse autant qu’elle fait réfléchir sur les questions de consentement, sur la place des femmes, la difficulté à se révolter (Avril est harcelée par son patron) et notre humanité dans son ensemble. Car ce « simple » procès de chien divise l’opinion public. Notamment, lorsqu’est pointé, par la partie civile, une misogynie supposée de l’animal qui, jusqu’à présent, ne s’est attaqué qu’à des femmes. Ce qui aurait pu être une absurdité de plus provoque un véritable chaos dans une société prête à s’embraser - avec une montée inquiétante du fascisme.

Laetitia Dosch - Le Procès du chien ©Bande à Part Productions
Le Procès du chien ©Bande à Part Productions

Tout cela pourrait sembler un peu trop gros. Mais la maîtrise de Laetitia Dosch avec Le Procès du chien permet de garder un équilibre parfait. Un équilibre qui donne une comédie pétillante et intelligente, qui parvient même à bouleverser au moment du verdict. Une comédie « absurde, trouble et soulevant beaucoup de questions », dirait même Laetitia Dosch. On ne pourra pas dire mieux.

Le Procès du chien de Laetitia Dosch sortira en salles le 11 septembre 2024. Le film était présenté au 77e Festival de Cannes dans la sélection Un Certain Regard.

Netflix : les nouveautés films et séries du 20 au 26 mai 2024

Netflix : les nouveaux films à découvrir cette semaine

Alors que le Festival de Cannes bat son plein en ce mois de mai, Netflix a, comme chaque semaine, pensé aux cinéphiles en prévoyant des ajouts filmiques qui devraient encore susciter la curiosité.

Et ça commence très fort avec le gros morceau ciné de la semaine : The Fabelmans, le dernier film du maestro Steven Spielberg, qui sera disponible sur Netflix le 22 mai. Ce film semi-autobiographique, nommé à sept reprises aux Oscars, marque une étape personnelle et professionnelle importante pour Spielberg, en offrant un aperçu intime de sa jeunesse et des influences qui ont façonné sa carrière légendaire de réalisateur.

Le long-métrage raconte l'histoire de Sammy Fabelman, un jeune garçon passionné par le cinéma, dont la vie familiale et les expériences personnelles reflètent celles de Spielberg lui-même. À travers les yeux de Sammy, le film explore les défis et les triomphes de grandir dans une famille complexe et aimante, tout en poursuivant une passion ardente pour la réalisation de films.

Le film se déroule principalement dans les années 1950 et 1960, une période cruciale pour le jeune Sammy, interprété par Gabriel LaBelle. Michelle Williams et Paul Dano jouent respectivement les rôles de Mitzi et Burt Fabelman, les parents de Sammy, qui soutiennent et influencent son parcours artistique.

Autre film attendu sur Netflix cette semaine : Atlas avec Jennifer Lopez, qui sera mis en ligne le 24 mai. Un film de science-fiction au budget de 100 millions de dollars qui devrait séduire les fans du genre.

Le pitch :

Brillante analyste de données, Atlas Shepherd (Jennifer Lopez) est misanthrope et se méfie totalement de l’intelligence artificielle. Tandis qu’elle se lance dans une mission destinée à capturer un robot rebelle, elle comprend qu’elle a déjà eu affaire à cette mystérieuse machine par le passé. Alors que la mission ne se déroule pas comme prévu, il ne reste plus à Atlas qu’à faire enfin confiance à l’IA si elle veut sauver l’avenir de l’humanité.

La bande-annonce :

Tous les nouveaux films ajoutés cette semaine

  • The Fabelmans (22 mai)
  • In Good Hands 2 (23 mai)
  • Atlas (24 mai)
  • Ma mère est folle (24 mai)

Netflix : les nouvelles séries à découvrir cette semaine

Cette semaine, pas grand-chose à se mettre sous la dent en termes de nouveautés séries, si ce n'est l'arrivée de la nouvelle série d'animation Jurassic World. Après La Colo du Crétacé, Netflix mettra en ligne son spin-off le 24 mai. Baptisé Jurassic World : La Théorie du Chaos, cette nouvelle entrée dans la saga Jurassic se déroule plusieurs années après la fin de la série mère. La bande de la Colo du Crétacé se réunit pour élucider un mystère quand ses membres découvrent une conspiration mondiale qui menace les dinosaures, mais aussi leurs propres vies. La bande-annonce avec plein de nouveaux dinos :

Deux animes sont également attendus sur la plateforme le 23 et le 24 mai : Garoden : la voie du loup solitaire et Mon Oni à moi.

Cannes 2024 : Jacques Audiard écrase la concurrence avec son éblouissant Emilia Perez

Jacques Audiard, premier favori de la compétition

Jacques Audiard est un des plus grands auteurs du cinéma contemporain pour, notamment, cette raison : il sait très bien ce qu’il fait, même en terre inconnue. Entrer en compétition au Festival de Cannes quand on y a reçu une Palme d’or encore récemment est en soi déjà une performance. Parce que si l’on ressert simplement sa recette précédemment gagnante - et qu'on n'est pas les frères Dardenne ou Ruben Östlund -, le risque d'une rétrogradation cinglante en cas de raté est élevé.

Son retour en compétition, 9 ans après l’obtention de la Palme d'or pour Dheepan, est donc un événement qu’il n’a pas pris à la légère. Son nouveau film, Emilia Perez, est en effet une éblouissante réussite et un film inédit dans sa filmographie : une comédie musicale en langue espagnole, que traversent d’autres genres et mille idées, portée par un excellent casting principal féminin sud-américain pour raconter la transition sexuelle d’un puissant chef de cartel mexicain. Sur le papier, c'est improbable. À l'écran, cet improbable se traduit par, en partie, un mélodrame au kitsch assumé. Radicale, la proposition pourra donc être jugée aussi ridicule que géniale.

Emilia Perez
Emilia Perez ©Pathé

Surqualifiée et surexploitée, Rita (Zoe Saldaña) use de ses talents d’avocate au service d’un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu’à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s’ouvre à elle, aider le chef de cartel "Manitas" (Karla Sofía Gascón) à se retirer des affaires et réaliser le plan qu’il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu’il a toujours rêvé d’être.

Comédie musicale pour gangster trans

Difficile de définir exactement ce film, qui tire à la fois vers la telenovela de prestige, le portrait intime d’une transidentité sexuelle, la chronique politique et le film de gangsters. Mais il est certain qu'Emilia Perez est un effort de cinéma renversant, parce qu’il touche à tout ce qui fait un spectacle total. Du chant, de la danse, une intrigue romantique et de polar, et une esthétique pop et latine qui vient se marier à la noirceur naturaliste constituante du cinéma d’Audiard.

Sur ce sujet sérieux et traité au premier degré, on est donc surpris lorsque Rita, très tôt, se met à chanter et danser la plaidoirie qu'elle prépare en défense d'un assassin. Un soupçon de crainte pointe mais, sur la musique de Camille et du compositeur Clément Ducol, ces séquences musicales se révèlent vite convaincantes. Toujours sincères, et comme dans La La Land se souciant peu de la qualité vocale des chants, certains de ces morceaux sont particulièrement aboutis et très émouvants.

Une immense performance

L’actrice Karla Sofia Gascon incarne d'abord un homme terrifiant, en apparence modèle parfait d’une masculinité violente et toute-puissante, mais qui se rêve femme depuis toujours. Se faisant passer pour mort, la femme qu’il devient est épanouie, solidaire, aimante et heureuse. Devenue sa propre antithèse - Emilia œuvre pour retrouver les corps disparus des victimes du narcotrafic, l’homme et surtout le père qu’elle a été n’a cependant pas entièrement disparu.

Emilia Perez (Karla Sofia Gascon) - Emilia Perez
Emilia Perez (Karla Sofia Gascon) - Emilia Perez ©Pathé

En effet, après plusieurs années d'une nouvelle vie passée loin du Mexique, le désir de retrouver ses deux enfants est trop fort. Elle revient donc au Mexique et se fait passer pour leur tante, les installant sous son toit avec leur mère, son ex-épouse (Selena Gomez).

La double performance de Karla Sofia Gascon est solaire, fascinante, et offre des émotions précieuses. L’écriture du personnage comme son interprétation, au moins, devrait logiquement être primée. Autour d’elle, Zoe Saldana, "faux" personnage principal puisque c’est par elle que l’on découvre et explore Emilia Perez, incarne l’avocate qui accepte d'aider Emilia à faire sa transition, pour des raisons financières, puis qui devient sa meilleure amie. Dans un rôle plus secondaire, celui de l'épouse de "Manitas", Selena Gomez joue plutôt bien sa partition, sans que ses compétences de chanteuse ne soient plus sollicitées que chez les autres.

"Regarde les femmes s'élever"

Il faudra y retourner, revoir Emilia Perez et le mettre en perspective, parce qu'Audiard se réinvente sans se renier avec une idée brillante mais complexe. Cinéaste de destins masculins et de paternités réelles ou symboliques écrasantes, celui qui "regarde les hommes tomber" depuis 1994 pousse son idée au maximum et la dépasse pour la sublimer. Il raconte en effet le refus du destin violent tragique d'un homme par sa renaissance en femme, et propose dans le même temps le devenir, "l'après" de son propre cinéma.

À se demander comment Jacques Audiard pouvait innover, offrir plus que ses portraits d'hommes écrasés sans pour autant oublier ceux-là, Emilia Perez est ainsi la réponse parfaite, film d'un très très haut niveau et jusque-là le meilleur de la compétition cannoise 2024.

Ce thriller psychologique sorti en 2007 que tout le monde a oublié crée la surprise sur Netflix France

Paranoïak : Shia LaBeouf dans un thriller horrifique

Paranoïak est un thriller psychologique américain sorti en 2007, réalisé par D.J. Caruso. Le film met en vedette Shia LaBeouf, Sarah Roemer, David Morse et Carrie-Anne Moss.

Le film raconte l'histoire de Kale Brecht (Shia LaBeouf), un adolescent en résidence surveillée après avoir agressé un professeur. Assigné à domicile, Kale commence à observer ses voisins pour passer le temps. Il devient rapidement obsédé par l'idée que son voisin, Robert Turner (David Morse), pourrait être un tueur en série. Avec l'aide de son ami Ronnie (Aaron Yoo) et de sa nouvelle voisine Ashley (Sarah Roemer), Kale tente de découvrir la vérité tout en essayant d'éviter de se faire prendre.

Paranoïak est librement inspiré du classique Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock sorti en 1954, bien que le contexte et les personnages aient été modernisés pour attirer un public plus jeune.

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Un succès au box-office

À sa sortie, Paranoïak a reçu des critiques majoritairement positives. Les critiques ont apprécié le mélange de suspense classique et de drame adolescent, ainsi que les performances solides du casting, notamment celle de Shia LaBeouf. Le film a également été un succès au box-office, rapportant plus de 117 millions de dollars dans le monde pour un budget de 20 millions de dollars. En France, le long-métrage a attiré plus de 400 000 spectateurs à sa sortie.

Son arrivée récente sur Netflix en France va permettre à de nouveaux spectateurs de le (re)découvrir. Ces dernières semaines, de nombreux thrillers, qu'ils soient psychologiques ou horrifiques, sortis il y a plusieurs années, se retrouvent parmi les films les plus visionnés de la plateforme. On pense notamment à Godsend, qui était resté pendant plusieurs jours dans le Top 10 ou plus récemment Intraçable, qui se trouve encore dans la liste des titres les plus plébiscités par les spectateurs.

Je suis une légende 2 : Will Smith donne (enfin) des nouvelles du film

La suite de "Je suis une légende" arrive au cinéma

Le film Je suis une légende, sorti en 2007 et réalisé par Francis Lawrence, est rapidement devenu un classique du genre post-apocalyptique. Adapté du roman de Richard Matheson, le film met en scène Will Smith dans le rôle de Robert Neville, un scientifique qui semble être le dernier homme vivant dans un New York dévasté par un virus transformant les humains en créatures nocturnes et agressives.

En 2022, la suite du film a été officiellement annoncée, avec le retour de Will Smith dans le rôle principal et Michael B. Jordan dans le deuxième rôle masculin. Une information cruciale à noter est que la suite prendra en compte la fin alternative du film original comme point de départ.

Dans cette fin alternative, plus fidèle au roman de Matheson, Neville survit et intègre le camp des survivants avec Anna et Ethan.

Will Smith donne enfin des nouvelles du projet

Après plusieurs années sans information, Will Smith a enfin donné des nouvelles de Je suis une légende 2 ! Et bonne nouvelle pour les fans qui attendent avec impatience de retrouver Robert Neville : le film est toujours en bonne voie.

Dans une interview donnée à Entertainment Tonight (ET), Will Smith a enfin donné des nouvelles de l'avancement du film. Bien que l'acteur et producteur n'ait pas précisé quand le tournage commencerait, il a partagé des détails encourageants sur la progression du projet et sa collaboration avec Michael B. Jordan, qui servira également de co-producteur :

Nous avons passé quelques semaines ensemble il y a environ un mois. Je pense que ça s'annonce bien. Nous avons des idées vraiment solides... Je pense que nous allons réussir à faire ce film ensemble. Ce type est incroyable, donc j'adorerais faire ça.

Pour l'heure, il n'y a pas encore de date de sortie ou de détails sur l'intrigue.

Ce soir à la TV : sans ce film sorti il y a plus de quinze ans, Marvel ne serait pas ce qu'il est

Iron Man : les débuts du Marvel Cinematic Universe (MCU)

Sorti en 2008, Iron Man est un film de super-héros réalisé par Jon Favreau, qui a marqué le début du MCU. Ce film a non seulement introduit le personnage emblématique de Tony Stark, mais a également jeté les bases d'un univers connecté qui allait révolutionner l'industrie du cinéma.

Le long-métrage raconte l'histoire de Tony Stark, un milliardaire ingénieur et playboy, incarné par Robert Downey Jr. (et dont le film a totalement redéfini la carrière). Après avoir été capturé par des terroristes lors d'une démonstration d'armement en Afghanistan, Stark utilise ses compétences en ingénierie pour construire une armure high-tech et s'échapper. De retour chez lui, il décide de perfectionner son armure et d'utiliser sa technologie pour combattre le mal sous l'identité d'Iron Man.

Le film a été un gros succès commercial. Avec un budget de 140 millions de dollars, le film a rapporté plus de 585 millions de dollars au box-office mondial.

L'Origine du MCU

Ce qui distingue Iron Man des autres films de super-héros de l'époque, c'est son rôle fondateur dans la création du MCU. À la fin du film, une scène post-générique révélait le personnage de Nick Fury (Samuel L. Jackson) proposant à Tony Stark de rejoindre les Avengers ("les vengeurs" à l'époque en VF). Cette scène a non seulement suscité une grosse attente chez les fans, mais a également annoncé l'ambition de Marvel de créer un univers cinématographique interconnecté.

La réussite d'Iron Man a permis à Marvel Studios de lancer un projet audacieux : créer une série de films interconnectés aboutissant à des événements cinématographiques majeurs comme Avengers en 2012. Le producteur Kevin Feige, architecte du MCU, a joué un rôle clé en planifiant cette stratégie à long terme.

Depuis la sortie du film, le MCU s'est étendu de manière spectaculaire. Aujourd'hui, il compte 31 films répartis sur plusieurs phases. Actuellement, cinq phases sont planifiées, les trois premières étant déjà complétées. Les films du MCU ont rapporté plus de 22 milliards de dollars au box-office mondial, en faisant l'une des franchises cinématographiques les plus lucratives de l'histoire.

Cependant, depuis la fin de l'arc des pierres d'infinité, le MCU est en perte de vitesse, ce qui oblige Marvel (et donc Disney) à réajuster ses ambitions pour les prochaines années.

Cette comédie hilarante avec Cate Blanchett et Denis Ménochet a fait fureur à Cannes 2024

Rumours : panique au G7

Il fallait bien de quoi se détendre un peu le samedi 18 mai au 77e Festival de Cannes, alors qu'étaient présentés en Compétition le film chinois Caught by the Tides de Jia Zhangke, et le nouveau Jacques Audiard, Emilia Perez. Pour cela, la comédie satirique Rumours (Hors compétition) n'a pas fait défaut. Réalisé par Galen JohnsonEvan Johnson et Guy Maddin, le film a provoqué l'hilarité des personnes présentes dans la salle, lors de la projection presse. Et ce, dès l'affichage des interprètes et de leurs rôles respectifs, ainsi que du texte introductif donnant une idée de la tournure du long-métrage.

C'est en effet en s'inspirant des dirigeants des sept nations composant le G7 et de leurs réunions annuelles pour gérer les crises, que les cinéastes ont imaginé leur comédie. Pour incarner ces dirigeants, leur casting s'avère parfait. Avec Cate Blanchett en représentante de l'Allemagne, Denis Ménochet en président français, ou encore Charles Dance en président des États-Unis. Avec eux s'ajoutent Roy Dupuis (Canada), Nikki Amuka-Bird (Royaume-Uni), Takehiro Hira (Japon) et Rolando Ravello (Italie). L'ironie faite sur les véritables leaders est évidente rien qu'avec ces choix d'interprètes, tous excellents.

Une satire fantastique

Ce petit groupe se retrouve donc pour discuter d'une déclaration préliminaire sur une crise mondiale. Mais encore faudrait-il identifier cette crise... C'est d'abord au cours d'un repas que les dirigeants se mettent à brasser de l'air, utilisant toute forme de rhétorique pour donner l'impression d'avancer. La qualité d'écriture est indéniable dans Rumours, car il n'est pas si aisé de mettre en scène des conversations construites sur du vide. Tout le concept du film repose sur cet art de parler pour ne rien dire. Un concept qui a ses limites malgré tout sur un long-métrage de 2 heures, qui aurait mérité d'être resserré. Mais qu'importe, car encore une fois, on ne compte plus les passages hilarants.

Rumours
Rumours

Que ce soit en poussant les clichés des traits de caractères de chacun : le Français barbant qui se croit plus intelligent que tout le monde, le Canadien bellâtre et trop sensible, l'Italien constamment à la ramasse, ou encore le vieil Américain en fin de parcours et nostalgique. En parodiant des codes de différents genres de cinéma : le polar paranoïaque en noir et blanc, le soap opéra avec saxo ringard en fond sonore ou encore le cinéma fantastique des années 80. Ou en mettant les protagonistes dans une situation volontairement ridicule : après le réveil de momies vieilles de 2000 ans, les dirigeants sont livrés à eux-mêmes au milieu d'une forêt.

Rumours moque donc l'inaction des grandes nations face aux crises mondiales, et leur habilité à tourner les choses en leur faveur grâce à de beaux discours. On pense à la crise climatique actuelle, mais cela s'applique à bien d'autres, tandis que le long-métrage évoque des précédents sommets. Le tout avec de belles propositions de mise en scène, tantôt envoutantes, tantôt orgasmiques, à l'image de sa conclusion aussi délirante qu'inquiétante quand on pense à la faculté de nos leaders à apaiser les foules par le panache plus que par les actes.

Rumours était présent au 77e Festival de Cannes Hors Compétition. Le film sortira prochainement.

Chris Pratt en deuil : sa doublure cascade disparaît tragiquement à 47 ans

La doublure cascade de Chris Pratt disparaît à l'âge de 47 ans

L'acteur Chris Pratt a récemment exprimé sa tristesse et son respect suite au décès de Tony McFarr, sa doublure cascade. Décédé le 13 mai dernier à l'âge de 47 ans, ce dernier avait travaillé aux côtés de Pratt sur plusieurs films marquants, notamment dans les franchises Les Gardiens de la Galaxie et Jurassic World.

Sur ses réseaux sociaux (via Variety), Chris Pratt a rendu hommage à Tony McFarr en se remémorant les souvenirs qu'ils avaient partagés. "C'est avec une grande tristesse que j'ai appris la perte de mon ami et doublure Tony McFarr", a-t-il écrit. "Nous avons partagé de nombreux moments sur les plateaux de tournage, du golf, des verres de whisky, des cigares et des heures interminables de travail. Sa résilience est inoubliable. Je me souviens particulièrement d'un incident sur 'Les Gardiens de la Galaxie 2' où il a reçu un coup à la tête, nécessitant plusieurs agrafes, mais il est revenu travailler aussitôt après. Un véritable guerrier."

L'interprète de Star-Lord a également salué le professionnalisme et le caractère exemplaire de McFarr : "Tony était toujours un gentleman et un professionnel accompli. Il nous manquera énormément. Mes pensées vont à ses proches, surtout à sa fille."

Les causes de sa mort restent inconnues

Tony McFarr a été un cascadeur de talent, avec une carrière couvrant plus d'une décennie. Il a commencé à doubler Pratt dans Jurassic World en 2015, suivi par Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 en 2017, et Jurassic World : Fallen Kingdom en 2018. McFarr a également assuré les cascades pour Pratt dans le film Passengers sorti en 2016, où il jouait aux côtés de Jennifer Lawrence.

Parmi ses autres contributions notables, on retrouve des films tels que Captain America : Civil War, Ant-Man et la Guêpe, Hunger Games : La Révolte, Parties 1 et 2, La Planète des singes : suprématie et Jumanji : Bienvenue dans la jungle.

D'après la mère de Tony McFarr, il est décédé chez lui près d'Orlando, en Floride, et aucune cause de décès n'a été communiquée.

Le troisième plus gros succès cinématographique de tous les temps est enfin disponible en streaming

Avatar : la voie de l'eau est disponible sur Disney Plus

Dix-sept mois après sa sortie dans les salles obscures, Avatar : La Voie de l'Eau est enfin disponible en France sur une plateforme de streaming. Les abonnés à Disney Plus peuvent en effet repartir sur Pandora depuis le 17 mai dernier, pour leur plus grande joie, après l'immense succès du deuxième volet de la saga Avatar, troisième plus gros succès de tous les temps au box-office mondial, malgré un énorme budget estimé entre 350 et 400 millions de dollars.

Avatar : La Voie de l'eau reprend l'histoire de Jake Sully (Sam Worthington) et Neytiri (Zoe Saldana), désormais parents de quatre enfants : Neteyam, Lo'ak, Tuk et leur fille adoptive Kiri, interprétée par Sigourney Weaver. Le couple vit paisiblement dans la forêt tropicale de Pandora jusqu'à ce que de nouvelles menaces humaines surgissent, menaçant leur existence et celle de leur peuple.

La Ressource Development Administration (RDA), une organisation humaine exploitant les ressources de Pandora, revient sur la planète avec une force accrue, cherchant à coloniser Pandora pour sauver l'humanité de la Terre mourante. Jake et sa famille sont contraints de fuir leur maison et de chercher refuge auprès du clan Metkayina, une tribu Na'vi vivant dans les récifs marins. Ce clan, dirigé par Tonowari (Cliff Curtis) et sa femme Ronal (Kate Winslet), est initialement méfiant envers les nouveaux arrivants.

L'intrigue se développe autour de l'intégration de la famille Sully dans cette nouvelle culture aquatique, où ils apprennent à maîtriser les techniques de survie sous-marine et à interagir avec la faune marine locale, incluant les majestueuses créatures marines appelées Tulkun. Les enfants de Jake et Neytiri font face à leurs propres défis, notamment en établissant des relations avec les jeunes du clan Metkayina et en découvrant leurs propres identités et forces.

Parallèlement, le colonel Miles Quaritch (Stephen Lang), ressuscité sous la forme d'un avatar Na'vi, revient avec une vendetta personnelle contre Jake.

Un deuxième film visuellement époustouflant

James Cameron, connu pour repousser les limites techniques du cinéma, a de nouveau innové pour Avatar : La Voie de l'eau avec des technologies de capture de mouvement sous-marine inédites. La production a nécessité la construction d'un énorme bassin à Manhattan Beach Studios en Californie, permettant de recréer des conditions océaniques réalistes. Ce bassin, mesurant environ 37 mètres de long, 18 mètres de large et 9 mètres de profondeur, pouvait contenir plus de 250 000 gallons d'eau, soit environ 946,35 mètres cubes, permettant de simuler des vagues et des courants réalistes pour les scènes​​.

La capture de mouvement sous-marine a été utilisée pour la première fois, obligeant les acteurs et l'équipe à retenir leur souffle pendant de longues minutes (ce qui a conduit Kate Winslet à battre un record d'apnée) pour éviter les bulles d'air, qui auraient interféré avec la capture des marqueurs de mouvement​​. En plus de cela, des technologies de réalité virtuelle (VR) ont été utilisées pour permettre à James Cameron et aux acteurs de visualiser et d'interagir avec les environnements virtuels de Pandora en temps réel, offrant un sens de l'échelle et de l'immersion sans précédent​.

Avatar 3, actuellement en post-production, sortira dans les salles en décembre 2025.

Cannes 2024 - Oh, Canada : c'est beau un homme qui meurt

La confession de Paul Schrader

À la conclusion de Master Gardener, Paul Schrader faisait tomber avec une forme d'optimisme le rideau sur son admirable trilogie de la rédemption. Mais un an plus tard, à 85 ans, le grand scénariste et réalisateur américain adapte le roman de Russell Banks, Oh, Canada - publié un avant la mort du célèbre auteur et auquel le film est dédicacé -, et s'y projette avec une acidité surprenante.

Oh, Canada est le récit des dernières heures d'un célèbre documentariste, alors qu'il a accepté une interview pour revenir sur sa carrière. Atteint d'un cancer en phase terminale, Leonard Fife souffre physiquement et psychologiquement, et cette souffrance - le martyre christique est toujours là - est un dénuement qui le pousse à une seule chose : dire la vérité. Sa vérité en tout cas, celle d'un vieil homme qui, en dépit de son statut de grande figure du cinéma "engagé", s'estime n'être en réalité qu'une fraude.

Oh, Canada
Oh, Canada ©Forgeons Film PSC

La mémoire bouleversée, la confusion croissante entre la fiction et la réalité de Leonard Fife, ainsi que la multiplicité des narrateurs du film structurent -  avec quelques malfaçons - une narration audacieuse et intéressante. Qui parle vraiment ? Est-ce le fils rejeté de Leonard, qui ouvre le film en voix-off, après la mort de son père ? Malcolm (Michael Imperioli), qui réalise le portrait documentaire de son mentor ? Est-ce Leonard, malgré la non-fiabilité de son discours, ou alors Emma (Uma Thurman), sa femme, qui ne dit rien mais tente de ponctuer et de réorienter les mots douloureux de son partenaire de vie et de travail ?

C'est évidemment Paul Schrader qui narre fondamentalement cette histoire de cinéma, cet essai sur la construction des images et sur l'honnêteté des cinéastes, au travers d'un homme qui a toujours fui les les réalités de son pays et de son identité américaine pour les analyser et les critiquer dans ses films.

Richard Gere et Jacob Elordi excellents

44 ans après American Gigolo, Paul Schrader retrouve Richard Gere. Celui-ci incarne Leonard Fife aujourd'hui et un peu plus tôt, encore dans la force de l'âge. Jacob Elordi l'incarne, lui, jeune. C'est un joli vertige de voir que Jacob Elordi, jeune premier irrésistible, déploie un charme qui réfère à celui de Richard Gere dans le film de 1980. Passage de témoin et hommage, Oh, Canada joue avec une alternance aléatoire de la couleur et du noir et blanc, et l'intrusion parfois du "vieux" Leonard Fife dans des séquences de sa jeunesse. Richard Gere, dans des gros plans saisissants, parvient à montrer, ce qu'il n'a pas toujours fait dans sa carrière, qu'il est un très grand acteur.

Le reste du casting brille, Uma Thurman notamment, dans sa retenue seulement barrée par quelques émotions fugaces et fulgurantes. Ce sont eux qui portent formellement les thématiques classiques de Paul Schrader, dont celle de la religion. Que ce soit Malcolm ou Emma, tous deux se font confesseurs derrière le dispositif optique d'interview créé par Leonard lui-même. On lui pose son micro et on le maquille comme on lui donnerait l'extrême onction.

Le crépuscule des monstres du Nouvel Hollywood

L'homme du XXe siècle se meurt et, s'il s'avoue vaincu, il n'a pas encore cessé sa lutte. Avec notamment Martin Scorsese, Paul Schrader a contribué à un mémorable bestiaire masculin voué à une vie violente et tragique. Plusieurs films des années récentes, dans différents genres, montrent ce crépuscule, et Paul Schrader y participe aussi. Il est ainsi honorable et touchant que le cinéaste couche ce soleil avec une forme de chronique de la lâcheté.

En effet, dans son récit, Leonard Fife se montre lâche, abandonnant l'université pour partir à Cuba et devenir écrivain. Puis en ne retrouvant pas finalement sa fiancée, après sa fausse couche, alors qu'il était en déplacement pour finaliser l'acquisition de leur maison. Lâche déjà quand il s'était fait passer pour homosexuel et inadapté au combat, afin de ne pas partir au Vietnam. Lâche toujours, aux moments répétés de séduction où il conquiert ses femmes en les convaincant qu'il est plus talentueux qu'elles, qu'il vaut mieux.

"Don't go gentle into that good night"

Trop tard pour ne plus être lâche et égoïste, Leonard décide alors d'en faire la confession définitive. Mais l'est-il vraiment ? N'est-il pas aussi un grand cinéaste, un artiste brillant et engagé ? En filigrane, Paul Schrader ouvre une vue sur la fameuse "séparation entre l'homme et l'artiste". Alors que sa femme voudrait préserver sa mémoire et son héritage artistique, autant pour elle que pour le monde, alors que le réalisateur du portrait ne pense qu'à sa production sensationnaliste, Leonard refuse de ne pas apparaître comme le lâche qu'il a été dans sa vie personnelle.

Jamais honnête envers personne ni envers lui-même, il sait que son oeuvre lui survivra, quoi qu'il puisse advenir, alors autant se confesser et rager jusqu'au dernier souffle d'avoir été ce lâche. Le temps de la rédemption est révolu.

Biopic sur Johnny Hallyday : on sait qui tiendra le rôle principal, et c'est un sans faute

Le biopic sur Johnny Hallyday en tournage cette année

Le projet de biopic sur Johnny Hallyday a connu de nombreuses évolutions depuis son annonce initiale. En 2020, c'est Olivier Marchal qui devait réaliser le film, avec pour ambition de raconter la vie et la carrière de l'icône du rock français. Le réalisateur, ami proche de Johnny, promettait un portrait fidèle et poignant du Taulier. Cependant, en cours de route, Olivier Marchal a été écarté du projet au profit d'un autre réalisateur.

En effet, en 2020, Jalil Lespert a repris les rênes de la réalisation. À cette époque, ce dernier était en couple avec Laeticia Hallyday, veuve de Johnny, qui supervisait activement la production du film. Sous la direction de Lespert, le biopic a changé de focale. Intitulé "Que je t'aime", le film ne se concentrera plus seulement sur la carrière de Johnny, mais mettra en lumière sa rencontre et son histoire d'amour avec Laeticia Hallyday.

Quatre ans après son annonce, le film produit par Universal Pictures France avance enfin puisque Le Film Français annonce un début de tournage cette année.

Matthias Schoenaerts sera Johnny

Toujours selon les informations du Film Français, c'est le comédien belge Matthias Schoenaerts (De Rouille et d'os), qui a été choisi pour incarner Johnny Hallyday. Un choix qui a du sens, car en plus d'être de nationalité belge, comme l'était le Taulier, Matthias Schoenaerts possède également des vrais traits de similitude physique avec l'interprète d'Allumer le feu. En particulier dans son regard intense.

Matthias Schoenaerts lors de la promotion du film De Rouille et d'os
Matthias Schoenaerts lors de la promotion du film De Rouille et d'os

En plus de sa nationalité belge et de sa ressemblance physique, Matthias Schoenaerts a déjà démontré qu'il possédait quelques qualités de chanteur, notamment dans cette scène coupée du film A Little Chaos dans lequel il donnait la réplique à Kate Winslet :

Une histoire d'amour au cœur du biopic

Même séparé de Laeticia Hallyday, le cœur du biopic de Jalil Lespert sur Johnny semble toujours être la rencontre entre le Taulier et sa femme.

Pour rappel, Laeticia Boudou et Johnny Hallyday se sont rencontrés en mars 1995 à Miami, lors d'un dîner organisé par le père de Laeticia. À l'époque, Laeticia était un jeune mannequin de 20 ans, tandis que Johnny était déjà une légende du rock français. Leur relation a rapidement évolué, et un an plus tard, en mars 1996, ils se sont mariés à Neuilly-sur-Seine. Leur mariage a été marqué par l'adoption de deux filles, Jade en 2004 et Joy en 2008.

Ensemble, ils ont traversé de nombreuses épreuves, y compris les problèmes de santé de Johnny et les défis médiatiques. Leur histoire d'amour a duré plus de deux décennies, jusqu'à la mort de Johnny en décembre 2017. Laeticia a joué un rôle important dans la vie personnelle et professionnelle de Johnny, devenant une figure clé dans la gestion de son héritage après son décès.

Ce soir à la TV : cruelle scène de strip-tease dans un grand western de Gary Cooper, affaibli par un cancer

L'Homme de l'Ouest : un western marqué par le cancer de Gary Cooper

Après avoir signé avec La Porte du diable (1950), Anthony Mann enchaîna les films dans ce genre avec, entre autres, Les Affameurs (1952) et L'Homme de la plaine (1955). Puis c'est en 1958 qu'il livre peut-être son meilleur film : L'Homme de l'Ouest. Le film débute avec l'attaque d'un train dans lequel se trouvent une danseuse, un joueur de casino et surtout Link Jones, un hors-la-loi repenti. Ils trouvent alors refuge auprès de l'ancien gang de Link. Mais ses anciens complices vont en profiter pour qu'il les aide à dévaliser une banque, et n'hésiteront pas à s'en prendre à ceux qui accompagnent Link.

L'Homme de l'Ouest est, comme souvent chez Anthony Mann, un film qui s'appuie sur des personnages au passé trouble. Plus précisément sur un héros complexe, torturé, "en proie à la soif de vengeance et à l’instinct de mort", comme l'écrivait Télérama. Le genre de figure que développera encore plus Sam Peckinpah par la suite, et qui apparaît ici sous les traits de Gary Cooper. Alors que le cinéaste avait pour habitude de tourner avec James Stewart (six films ensemble), c'est bien à Gary Cooper qu'il donne les clés de cette œuvre sombre, dernier grand western de chacun.

Gary Cooper - L'Homme de l'Ouest ©United Artists
Gary Cooper - L'Homme de l'Ouest
©United Artists

Dedans, il faut bien avouer que Gary Cooper impressionne et semble, comme évoqué précédemment, plus torturé que jamais. Il faut dire qu'à l'époque l'acteur luttait contre un cancer et en était grandement affaibli au moment du tournage - il décède quelques années plus tard en 1961. Cela se ressent, mais ne l'empêche pas d'être fidèle à lui-même, tout en sobriété, et d'offrir là une belle performance.

"Des scènes parmi les plus cruelles"

Pourtant, si L'Homme de l'Ouest est aujourd'hui considéré comme un film culte, il ne fut pas porté aux nues lors de sa sortie. Peu s'extasièrent devant, si ce n'est Jean-Luc Godard, qui estimera qu'il s'agit ni plus ni moins du meilleur film de l’année 1958. Pourtant, le western était plutôt osé pour l'époque. Outre sa représentation de personnages ambigus, L'Homme de l'Ouest peut se montrer extrêmement cruel lors de séquence forte. La simple séquestration du groupe de Link dans une ferme isolée s'avère particulièrement inquiétante. Principalement à cause de Dock Tobin, le chef de la bande, fou et terrifiant, bien incarné par Lee J. Cobb. On atteint même un pic de tension lorsque l'antagoniste force la chanteuse Billie (Julie London) à effectuer un strip-tease devant tout le monde.

Julie London - L'Homme de l'Ouest ©United Artists
Julie London - L'Homme de l'Ouest
©United Artists

Link assiste alors impuissant à la scène, menacé par le couteau de Dock Tobin. Tout passe ainsi par les regards échangés entre Gary Cooper et Julie London. Télérama disait d'ailleurs que L'Homme de l'Ouest contient, avec ce passage et "la scène (des cheveux de Julie London) dénoués par le chef (...) parmi les plus cruelles" séquence du cinéma.

Cannes 2024 : Yorgos Lanthimos torture Emma Stone dans une comédie ultra-grinçante

Le choc Yorgos Lanthimos

À peine le temps d'encaisser Pauvres créatures, couronné notamment du Lion d'or à la Mostra de Venise 2023 et de quatre Oscars dont celui de la Meilleure actrice pour Emma Stone, que voici Yorgos Lanthimos de retour au Festival de Cannes 2024 avec Kinds of Kindness, porté notamment par son actrice fétiche Emma Stone.

Tapis rouge de Kinds of Kindness au Festival de Cannes 2024
Tapis rouge de Kinds of Kindness au Festival de Cannes 2024 © Isabelle Vautier pour CINESERIE.COM

Yorgos Lanthimos est un cinéaste de l'inadéquation et de la souffrance, et de leurs limites. Si dans Pauvres créatures, il repoussait sur ces thèmes ses limites formelles et visuelles en exploitant plusieurs genres de cinéma avec une direction artistique très ambitieuse, il prend le contrepied de cet élan dans Kinds of Kindness, en offrant trois histoires distinctes dans une grande tragi-comédie grinçante, cruelle et essentiellement réaliste, trois segments de cinéma noir dont la ligne générale comique dévie progressivement vers le tragique.

Trois films en un

Le film, dont le titre pourrait être traduit par Traité sur différentes bienveillances, est une comédie humaine contemporaine, déroulée à trois endroits des États-Unis. Le casting reste le même pour les trois histoires, mais les personnages ne sont jamais les mêmes. Willem Dafoe, Jesse Plemons, Margaret Qualley, Emma Stone et Hong Chau forment le casting principal des trois histoires.

Kinds of Kindness
Kinds of Kindness ©Searchlight Pictures

Dans la première, un architecte, incarné par Jesse Plemons, victime d'une monumentale emprise d'un pervers narcissique manipulateur (Willem Dafoe) finit par commettre l'irréparable pour retrouver les bonnes grâces de son prédateur. Dans la seconde, un policier, toujours Jesse Plemons, retrouve sa femme (Emma Stone) après que celle-ci, océanographe, a survécu au naufrage meurtrier de son bateau. Seulement, il est convaincu que ce n'est pas sa femme, mais une autre. Dans cette histoire, le fantastique joue un rôle. Dans la troisième et dernière histoire, une femme (Emma Stone) , membre d'une étrange secte, cherche sur ordre de celle-ci la femme qui a le pouvoir de ressusciter les morts, et qu'elle a vue en rêve. Ici, le fantastique prend de l'importance.

Le duo Yorgos Lanthimos - Emma Stone sans limites

Kinds of Kindness est d'abord très drôle, malin et parfaitement abouti dans ses situations comiques, avant que le rire ne passe par le pur humour noir, puis finir sur une autre couleur indéfinissable. Dans des intérieurs soignés, des bureaux et des maisons on ne peut plus réalistes, c'est à un délice de direction d'acteurs, d'écriture et de performances de brillants comédiens qu'on assiste, avec un montage sec et une photographie froide.

Dans ce film, Yorgos Lanthimos semble cligner de l'oeil vers son confrère Ruben Östlund, avec sa description acerbe d'une société humaine où les individus se laissent aller, de gré ou de force, à leurs pires penchants. Comme son confrère suédois, le réalisateur grec aime repousser les limites et exploser la morale commune. Mais il le fait ici dans une mesure qui devient troublante.

Kinds of kindness
Kinds of Kindness ©Searchlight Pictures

Dans Kinds of Kindness, Emma Stone livre une triple performance remarquable. L'actrice américaine fait partie des meilleures de sa génération et a trouvé chez Yorgos Lanthimos le cinéma qui en fera peut-être la meilleure. Leur collaboration est une réussite éclatante depuis La Favorite, et celle-ci prend une intensité nouvelle dans ce nouveau film.

Les trois personnages qu'elle incarne ont tous un antagonisme très fort, et le payent. Dans cette comédie, il est à noter que ce qui arrive à l'actrice n'appartient pas au registre comique du film. Ce sont plutôt Jesse Plemons et Willem Dafoe qui tiennent cette ligne, quand Emma Stone et Margaret Qualley celle de la tragédie qui va finir par submerger Kinds of Kindness. Et dans des proportions qui peuvent interroger. En effet, humiliées, dénudées, blessées, auto-assassinées, on peut voir Emma Stone et Margaret dans la sextape d'un plan à quatre, puis l'une se prélevant elle-même un organe, et encore l'autre plongeant tête la première dans une piscine vide. Sans s'y complaire graphiquement, il y a une perversité évidente et monumentale dans Kinds of Kindness, qui en fait un film très réussi.

Une roue libre dentée

Quelques motifs reviennent. Les pieds notamment. Le couple aussi. Kinds of Kindness est composé de trois histoires distinctes, mais une cohérence et une idée commencent à se révéler, sans se donner entièrement. On peut notamment, sur cette idée, observer que le casting masculin et féminin évolue en sens contraire.

D'abord Jesse Plemons et Willem Dafoe occupent le devant de la scène, puis la seconde histoire égalise, avant que la dernière n'ait quasiment plus de vues que celles d'Emma Stone, Margaret Qualley et Hong Chung. Et à cette évolution correspond la mue du comique et du violent en tragique et en morbide.

C'est brillant et c'est meilleur même que Pauvres créatures parce que plus fin, plus sincère, plus agressif, plus noir. Excellente comédie d'une terrible noirceur qui va enivrer autant que révolter, Kinds of Kindness fait partie des meilleurs films de Yorgos Lanthimos et a toutes ses chances dans le concours aux plus belles récompenses de la compétition cannoise. Si cependant, en roue libre, son appréciation du grand minimum de la bienséance ne lui barre pas la route.

Shōgun : bonne nouvelle pour les fans de la série Disney+

Shōgun, une nouvelle adaptation couronnée de succès

Deuxième adaptation du roman éponyme de James Clavell après celle sortie en 1980, la série Shōgun est arrivée le 27 février dernier sur FX et Hulu aux États-Unis et sur Disney+ en France. Son histoire se déroule au début du XVIIᵉ siècle, au Japon. Elle suit les destins d’un marin protestant, d’une traductrice chrétienne et d’un membre du Conseil des régents, qui tente d’écarter ses rivaux pour accéder au pouvoir.

Comme rapporté par Deadline, Shōgun a séduit à sa sortie. En seulement six jours, le show de dix épisodes a été vu 9 millions de fois sur Hulu, Disney+ et Star+ (une plateforme disponible en Amérique latine). Soit le plus gros succès pour ce genre de programmes des services de streaming détenus par The Walt Disney Company. Devant un tel succès, la série créée par Rachel Kondo et Justin Marks va aller plus loin que celle de 1980 en proposant de nouvelles histoires.

Deux saisons supplémentaires devraient voir le jour !

Après le carton des premiers épisodes, FX et Hulu travaillent sur non pas une, mais deux saisons supplémentaires de Shōgun. Le lancement de ces deux nouveaux chapitres n’est pas encore officiel. Mais des scénaristes sont rassemblés pour réussir à concrétiser le projet. Sauf grosse surprise, l’officialisation de la suite du show devrait donc bel et bien arriver dans les prochains mois.

On ne sait pas encore ce que ces potentielles nouvelles saisons nous raconteront. Elles pourraient nous proposer des histoires totalement inédites dans l’univers de Shōgun. Mais il est aussi possible que les scénaristes se basent sur d’autres livres de James Clavell. Car ce dernier a écrit six romans faisant partie de ce qui est considéré comme sa Saga asiatique.

Toranaga sera de retour

Les scénaristes de la suite de Shōgun pourraient donc emprunter des éléments d’autres livres de James Clavell. Quoi qu’ils décident, on sait que le personnage de Yoshii Toranaga sera au moins de retour pour la saison 2. Comme révélé par Deadline, son interprète, Hiroyuki Sanada, a ainsi signé pour reprendre son rôle.

On attend désormais la confirmation que les deux nouvelles saisons de Shōgun se matérialiseront bel et bien. Ainsi que des nouvelles sur le casting des nouveaux épisodes, et leur date de sortie.

Nouveau sur Netflix : ce film d'horreur sans dialogue interdit aux moins de 16 ans va vous angoisser

Monster : un film d'horreur sans dialogue sur Netflix

Si vous êtes amateurs de frissons et abonnés à Netflix, vous avez certainement vu passer ces dernières heures l'affiche intrigante du film Monster, disponible depuis ce jeudi 16 mai.

Il s'agit d'un long-métrage indonésien, mis en scène par Rako Prijanto, qui possède la particularité d'être entièrement sans dialogue. Ce dispositif, assez rare pour être souligné, fait d'ailleurs l'objet d'un avertissement à destination des futurs spectateurs, sur la page du film.

Autre avertissement qui ne manquera pas d'éveiller la curiosité des amateurs de frissons : Monster affiche une interdiction aux moins de 16 ans pour violence.

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Le film débute en pleine journée, et suit deux camarades d'école, qui sont suivis par un kidnappeur. Ce dernier ne tarde pas à les enlever, et les enferme dans le coffre de sa voiture. La jeune fille parvient à s'échapper, mais ne peut se résoudre à abandonner son ami. Elle décide alors de lui porter secours dans cette maison sinistre qu'elle ne connaît pas. Mais la tâche s'avère compliquée.

Le remake d'un film américain

Monster est la relecture du film américain The Boy Behind The Door, qui est quant à lui disponible sur Prime Video. Contrairement au remake, l'original possède des dialogues.

Pour contrebalancer l'absence d'échanges entre les protagonistes, le réalisateur de Monster a beaucoup misé sur la musique pour exprimer les émotions des personnages.

Ces dernières semaines, les films d'horreur et autres thrillers ont la cote sur Netflix, à l'image de Barbare, Knock at the Cabin, ou encore Intraçable, qui se sont tous frayés un chemin dans le Top 10. À peine arrivé depuis quelques heures, Monster est déjà classé à la septième place.

Annoncée il y a 5 ans, cette série dérivée de Spider-Man est finalement annulée

Avant Spider-Man Noir, il y avait une série sur Silk

Les fans de l'univers de Spider-Man ont eu une bonne nouvelle cette semaine, puisqu'il a été annoncé qu'une série live centrée sur Spider-Man Noir (personnage présent dans Spider-Man: New Generation) était en préparation avec Nicolas Cage. Sauf que si ce projet a eu le feu vert d'Amazon MGM Studios, un autre plus ancien n'a pas eu la même chance. Il y a bientôt cinq ans, on évoquait le développement d'une série sur Silk, une jeune femme américano-coréenne qui a été introduite dans l'univers de Spider-Man en 2014. Mais alors qu'on l'avait un peu oublié depuis le temps, il semblerait que le projet soit finalement mort et enterré.

L'idée de consacrer du temps à Silk n'était pourtant pas absurde. Rappelons que le personnage, de son vrai nom Cindy Moon, était apparu dans Spider-Man : Homecoming et Avengers : Infinity War, sous les traits de Tiffany Espensen. Il s'agissait alors seulement d'un personnage secondaire, et Cindy n'était alors pas encore dotée de pouvoir. Cela n'a visiblement pas été suffisant pour motiver Amazon MGM Studios puisque, d'après Deadline, le studio aurait décidé d'arrêter les frais avec le développement de ce show.

Un développement de 5 ans qui n'a rien donné

Le média américain rappel que le projet avait été approuvé il y a deux ans. Angela Kang (The Walking Dead) y travaillait en tant que showrunner, après avoir repris le poste qu'occupaient avant elle Lauren Moon, puis Tom Spezialy. On comprend ainsi que trois scénarios ont dû être proposés ces dernières années sans qu'aucun ne parvienne à satisfaire pleinement Amazon MGM Studios. Le studio dispose malgré tout encore de droits pour développer des séries dérivées de l'univers de Spider-Man, mais celle sur Silk aurait été "rendue" à Sony Pictures Television qui chercherait actuellement à revendre le projet à quelqu'un d'autre.

On peut donc toujours espérer voir la super-héroïne débarquer un jour sur une autre plateforme que Prime Video, pourquoi pas via une collaboration avec Disney+ et Marvel. Mais pour le moment, Il vaut mieux se faire une raison sur le sort de Silk.

The Witcher : premières images du remplaçant d’Henry Cavill, c’est bluffant

The Witcher prépare sa quatrième saison

Le 27 juillet dernier, la deuxième partie de la troisième saison de The Witcher est arrivée sur Netflix. À la fin de celle-ci, Ciri était sauvée des mains de chasseurs de primes par une équipe de bandits, les Rats. L’intrigue de la prochaine saison reprendra donc après cet événement, même si Henry Cavill ne reviendra pas. L’acteur britannique a fait ses adieux à Geralt de Riv avec la troisième saison de The Witcher. Malgré la colère de certains fans, qui réclamaient son retour, Liam Hemsworth a bel et bien hérité du rôle du célèbre Sorceleur. Les premières images du comédien australien dans le costume du personnage viennent même d’être dévoilées.

Liam Hemsworth s’affiche en Geralt dans les premières images

Digital Spy vient de partager des photos de Liam Hemsworth dans le costume de Geralt. On peut notamment l’y voir affronter Vilgefortz de Roggeveen. Et il faut dire que l’apparence de l’acteur est assez proche de celle d’Henry Cavill lorsque ce dernier jouait le personnage. Voyez plutôt :

Ces images aideront peut-être les fans qui souhaitaient le retour d’Henry Cavill à tourner la page, et à accepter Liam Hemsworth dans le rôle de Geralt. Même s’il faudra sans doute attendre de le voir véritablement en action lorsque les épisodes de la série sortiront pour savoir s’il convaincra les plus réticents.

Laurence Fishburne sera aussi de la partie

Liam Hemsworth ne sera pas le seul nouveau visage dans la saison 4 de The Witcher. Laurence Fishburne fera aussi son apparition dans la série, dans le rôle du vampire Régis. De leur côté, Anya Chalotra, Freya Allan et Joey Batey, alias Yennefer, Ciri et Jaskier, seront de retour.

La quatrième saison de The Witcher n’a pas encore dévoilé sa date de sortie. Étant donné que le tournage est en cours, il faudra sans doute attendre 2025 pour pouvoir découvrir les nouveaux épisodes. Après cela, un cinquième chapitre suivra. Comme annoncé il y a quelques semaines, ce sera le dernier de la série.

Brad Pitt chez le réalisateur de Top Gun Maverick : ce film à 300 millions de dollars a une date de sortie

Brad Pitt et Joseph Kosinski se lancent dans la F1

En avril 2023, on apprenait que Brad Pitt allait se transformer en pilote de Formule 1 pour un prochain film ambitieux dirigé par Joseph Kosinski. De quoi donner envie quand on voit ce qu'a proposé le cinéaste avec Top Gun : Maverick (2022). On peut d'ailleurs s'attendre à une approche similaire portée sur le réalisme quand on voit les détails de la production. En effet, pour s'assurer d'être le plus crédible possible, la production a décidé de poser ses caméras au sein même du championnat de F1, permettant ainsi à l'acteur d'apparaître aux côtés de vrais pilotes. Le dimanche 9 juillet 2023, le Grand Prix de Grande-Bretagne a ainsi vu les équipes de Joseph Kosinski se balader dans le paddock pour tourner de premières images. L'occasion pour Brad Pitt de s'afficher avec la tenue de l'écurie APXGP, une équipe fictive qu'il rejoint dans le film titré Apex.

Aux dernières nouvelles, l'acteur jouera un pilote des années 1990 victime d'un terrible accident. Son ami (Javier Bardem) propriétaire d'APXGP va alors faire appel pour que le vétéran et un jeune prodige (Damson Idris) aident l'équipe à obtenir enfin des points dans le championnat. Le tournage d'Apex a malheureusement pris du retard en raison de la grève des acteurs et des actrices à Hollywood (fin 2023). Mais la production va enfin reprendre, à en croire le producteur Jerry Bruckheimer, qui a annoncé la reprise du tournage dès la semaine prochaine.

300 millions de dollars de budget et une sortie en 2025 pour Apex

Jerry Bruckheimer ne s'est pas arrêté là puisqu'il a également discuté du film avec People, expliquant que Brad Pitt a dû s'entraîner pendant "quatre ou cinq mois". Ce qui lui a permis ensuite de conduire vraiment un bolide. Mais à quelle vitesse ? Le producteur s'est bien gardé de le dire, affirmant que "la compagnie d'assurance le tuerait s'ils savaient".

On nous promet en tout cas une expérience immersive, notamment grâce à l'utilisation de caméras IMAX et la volonté de Joseph Kosinski de tourner des images réelles plutôt que d'utiliser des effets numériques (CGI). C'est ce que le réalisateur a précisé auprès de Collider : "C'est exactement l'approche de la Formule 1... Filmer de vraies courses et de vraies voitures et les capturer, ce sera un défi énorme, mais passionnant pour moi".

Brad Pitt et Damson Idris sur le tournage d'Apex
Brad Pitt et Damson Idris sur le tournage d'Apex

Enfin, il semblerait qu'Apple, qui produit Apex, ait vu les choses en grand pour que Joseph Kosinski et Brad Pitt puissent mettre en boîte ce film. Les derniers rapports évoquent un budget de 300 millions de dollars ! Un budget impressionnant qui pourrait s'expliquer par la grève évoquée précédemment. Car depuis, une nouvelle saison de Formule 1 a débuté, avec des voitures au design différent. On imagine alors que peu d'éléments tournés l'été dernier pourront être utilisés et que la majorité devra être filmé à nouveau.

Dans tous les cas, pour tenter de rentabiliser cette super-production, Apple souhaiterait sortir le long-métrage dans les salles (notamment IMAX donc) à partir du 27 juin 2025 aux États-Unis. Comme pour Killers of the Flower Moon et Napoléon, après son exploitation, Apex arrivera sur la plateforme de streaming Apple TV+. On ne sait pas encore quel studio se chargera de la sortie au cinéma. Mais étant donné l'ambition du projet, nul doute qu'Apple devrait trouver un collaborateur pour s'en charger.

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