Netflix : impossible de ne pas pleurer devant ce film bouleversant qui quitte la plateforme dans quelques jours
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L’histoire d’un enfant qui assigne ses parents en justice
Réalisé par Nadine Labaki, Capharnaüm suit le parcours de Zain, un garçon de 12 ans qui vit dans les rues de Beyrouth. Né sans papiers, livré à lui-même, il survit dans un environnement où la misère, la violence et l’oubli sont la norme. Le film commence alors qu’il est en prison, et remonte son histoire jusqu’au moment où il décide d’assigner ses parents en justice… pour lui avoir donné la vie.
Le ton est cru, sans filtre, mais jamais misérabiliste. Nadine Labaki filme l’enfance abandonnée sans pathos ni surenchère, et montre les rouages d’une société qui laisse ses enfants en marge. Le film ne cherche pas à choquer, mais à montrer. À travers le regard de Zain, c’est tout un système qui se révèle : celui des enfants sans droits, des mères isolées, des réfugiés invisibles, des adultes absents.
La force de Capharnaüm vient aussi de son casting. La plupart des acteurs ne sont pas professionnels. Zain Al Rafeea, le jeune garçon qui incarne le rôle principal, était lui-même réfugié syrien au moment du tournage. Il donne au film une authenticité brute, presque documentaire, qui traverse chaque plan.
Un choc mondial, salué à Cannes et nommé aux Oscars
Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2018, Capharnaüm avait ému la Croisette jusqu’aux larmes. Il a reçu le Prix du Jury et suscité une ovation de plusieurs minutes lors de sa projection. Le film a ensuite connu un parcours exceptionnel : sélectionné aux Oscars dans la catégorie Meilleur film international, nommé aux Golden Globes, distribué dans plus de 70 pays.
Au box-office, Capharnaüm a généré plus de 60 millions de dollars dans le monde, un chiffre impressionnant pour un drame social libanais à petit budget. En France, il avait attiré près de 1,4 million de spectateurs en salle.
Mais au-delà des chiffres, c’est l’impact émotionnel du film qui reste. Capharnaüm parle d’enfance volée, de survie, de dignité. C’est un film qui secoue, qui reste, qui interroge. Il ne donne pas de leçon, mais force à regarder là où on préfère détourner les yeux.
Le film sera retiré de Netflix France le 21 mai. Il reste quelques jours pour le (re)découvrir, et s’y confronter. Parce qu’on n’en sort pas tout à fait indemne.