PREVIEW Anno 117: Pax Romana : « J’ai joué à Anno pour la première fois et j’ai adoré »
Lorsqu’on évoque les licences phares d’Ubisoft, on pense immédiatement à Assassin’s Creed, Far Cry, Rainbow Six, The Division ou encore Watch Dogs. On a presque tendance à oublier que le portefeuille de l’éditeur est bien plus diversifié que cela et ne se contente pas uniquement de jeux d’action qui cochent les cases du cahier des charges du jeu AAA standard. Attendu cette année, Anno 117: Pax Romana en fait partie : nous avons pu l’essayer pendant plusieurs heures, et si nous partions avec quelques a priori, force est de constater que le temps passé en sa compagnie fut des plus agréables.
Preview réalisée en streaming sur une build PC à distance.
Des appréhensions vite balayées
Si découvrir de nouveaux jeux avant leur sortie est une chance immense que l’on ne sait que trop bien mesurer, on traîne parfois un peu les pieds quand il s’agit de s’asseoir devant son écran pour une session de 4 heures pour un style de jeu éloigné de nos genres de prédilection. Ce fut ici le cas. Comme vous l’aurez compris en lisant le titre de cette preview, ce fut effectivement le premier contact avec cette licence pourtant culte pour votre humble serviteur. Une première approche qui ne fut pas sans quelques appréhensions, n’éprouvant pas d’intérêt particulier pour le genre de la gestion et de la stratégie en temps réel. Les jeux du style peuvent avoir tendance à être nébuleux et pas forcément faciles d’accès, avec une prise en main qui leur est propre, mais aussi et surtout des mécaniques qui requièrent une attention de tous les instants sur de nombreux aspects, économiques comme sociaux.
Contrairement à d’autres franchises du genre, Anno se distingue de la concurrence par un rythme un peu plus lent et surtout par le fait que la victoire ne se fait pas au détriment des autres empires. Comprenez par là qu’il est ici question de faire prospérer sa ville, pourvoir aux besoins et exigences de son peuple tout en maintenant à flot l’économie. De facto, la guerre passe au second plan et cela s’est merveilleusement illustré durant notre session de jeu, puisque nous n’avons pas rencontré un seul conflit. Ce qui ne veut pas pour autant dire que ces derniers ne sont pas présents. Mais contrairement à un Civilization par exemple, on ne cherchera pas à empiéter sur d’autres colonies, mais plutôt à collaborer avec elles pour mettre en place des routes commerciales afin d’y échanger des biens et commodités par exemple.
Toutefois, il convient déjà de poser les bases de son empire avant de vouloir devenir un magnat du commerce de marchandises virtuelles, ce qui passe par la création de nos premières structures et champs. Un impératif qui permet d’attirer plus de main d’œuvre, mais aussi de combler les attentes de son peuple, qui, une fois certaines conditions remplies, nous permet d‘upgrader les bâtisses et de débloquer les plébéiens. C’est avec cette nouvelle classe que l’on débloque la possibilité de récolter de nouvelles ressources ainsi que de nouveaux bâtiments, comme des édifices religieux ou encore des bibliothèques. Contrairement aux opus précédents, Anno 117: Pax Romana met en avant les religions avec la possibilité de choisir une divinité qui accordera moult bonus bienvenus.

Arrivé à ce stade-là de notre session, un premier constat fut de mise : l’agencement de notre ville était désastreux et la disposition des différents quartiers, de leurs centres névralgiques basés sur les commerces ainsi que des différents champs/élevages nécessitait une optimisation indispensable pour appréhender la suite au mieux. Anno 117: Pax Romana met en avant le fait de gérer son empire avec la logistique la plus optimisée possible et les joueurs investis se voient récompensés par une meilleure rentabilité et une société qui ne s’en porte que mieux. Et tandis que cela nous semblait presque insurmontable au début de notre partie, c’est avec un plaisir certain que l’on a pris quelques minutes pour agencer notre ville naissante. Les musiques du jeu ont d’ailleurs pour elles le fait de trouver le juste milieu entre mélodies discrètes et sonorités épiques. Toujours dans le thème et dans le ton, elles savent souligner l’ambiance et la période historique.
L’une des autres nouveautés de cet Anno 117: Pax Romana réside dans la recherche, qui est une sorte d’arbre de compétences divisé en 3 sous-catégories : Économique, Civile, Militaire. On peut y sélectionner jusqu’à 7 recherches qui se lanceront au fur et à mesure, l’une après l’autre, de façon à planifier les prochaines améliorations de notre empire. Cela apporte un vent de fraîcheur à la licence tout en influençant grandement le gameplay et la direction que l’on choisit de prendre. Dans notre cas, nous avons commencé par choisir des recherches de la branche économique, mais il est tout aussi possible d’équilibrer ses choix. Chaque recherche nécessite un certain temps pour être menée à bien, ce qui signifie que même si la partie stagne ou que l’on se retrouve dans une impasse, il y a toujours la possibilité de voir la situation s’améliorer pour peu que l’on parvienne à maintenir notre ville sous respirateur.

Quatre heures qui passent trop vite
Durant ces 4 heures sur Anno 117: Pax Romana, nous avons pu expérimenter une partie libre, ce qui explique notamment pourquoi l’onboarding nous a semblé quelque peu nébuleux, à plus forte raison quand le joueur n’est pas franchement coutumier du genre et des contrôles sur PC via le combo clavier/souris. Fort heureusement, et comme à l’accoutumée avec Ubisoft, notre session de jeu à distance fut suivie par une personne qui nous a assistés. Un privilège qui nous a évité de perdre trop de temps sur la prise en main et les premières manipulations. Toutefois, et à l’instar du précédent opus notamment, un mode Campagne sera également de la partie, ce qui sera aussi l’occasion pour les néophytes de prendre en main le jeu et ses différents concepts via un tutoriel scénarisé.
Pour autant, le mode libre propose également son lot d’événements en jeu, de rencontres avec d’autres dirigeants ainsi que de missions proposées par les citoyens de notre Empire. L’intérêt de ces dernières reste assez limité en termes de gameplay, puisque celles que nous avons rencontrées furent des plus basiques (récolter certaines ressources dans une quantité donnée par exemple). Il nous a bien été demandé d’aller en mer pour rechercher la carcasse d’un navire et de potentiels survivants, ce qui a déclenché par la suite d’autres évènements (que l’on taira pour limiter le spoil), mais rien de très passionnant en soi. On les accomplira alors davantage pour les récompenses que pour leur déroulé.

Ce qui n’est pas tant un problème, puisqu’en dépit de cette seule ombre au tableau, notre session de jeu est passée bien plus vite que ce à quoi nous nous attendions. Une fois notre ville assez développée, nous avons pu bâtir plusieurs chantiers navals pour nous lancer dans la vente de navires : une activité plus que lucrative qui a vite fait de nous rendre riches. Ce qui a finalement soulevé une question : quid du développement des autres empires qui achetaient nos navires ? Vont-ils les utiliser contre nous ? Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de le découvrir, mais une chose est sûre, il nous tarde déjà de remettre les mains sur Anno 117: Pax Romana pour tenter de répondre à cette question.
Aussitôt nos 4 heures de jeu terminées, nous nous sommes naturellement lancés dans Anno 1800 sur PS5, afin d’avoir une petite idée de ce à quoi ressemble la prise en main sur consoles, mais aussi de prolonger le plaisir. Car s’il a fallu attendre plusieurs années pour qu’Anno 1800 trouve le chemin des consoles PlayStation et Xbox, Anno 117: Pax Romana sortira day one sur PS5 et Xbox Series. Une bonne nouvelle donc, car ce nouvel opus s’annonce d’ores et déjà comme un city-builder solide qui contentera aussi bien les fans que les néophytes, auxquels nous recommandons vivement de jeter un œil sur le titre de Blue Byte.
Verdict
Malgré quelques appréhensions à l’idée de prendre en main le nouvel opus d’une licence de gestion et stratégie en temps réel qui va souffler ses 27 bougies cette année, force est de constater que nous avons rapidement été happés dans le jeu. Assez accessible pour les non-initiés, il reprend les bases de son aîné pour y ajouter quelques nouveautés bienvenues afin de donner davantage de profondeur au gameplay. La période de l’histoire visée par Anno 117: Pax Romana le rend des plus intéressants et il nous tarde déjà de voir ce qu’il a dans le ventre sur des sessions plus approfondies.
Cet article PREVIEW Anno 117: Pax Romana : « J’ai joué à Anno pour la première fois et j’ai adoré » est apparu en premier sur JVFrance.