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Plaqué par Canal+, OpenDNS abandonne la France

OpenDNS n’est plus disponible en France et au Portugal « en raison d’une décision de justice rendue en France en vertu de l’article L333-10 du Code français du sport et d’une décision de justice rendue au Portugal en vertu de l’article 210-G(3) du code portugais du droit d’auteur ». Autrement dit : reconnue coupable d’« atteintes graves et répétées au droit d’exploitation audiovisuelle » des évènements sportifs, la filiale de Cisco ne peut plus fournir son service de redirection DNS, parfois utilisé pour contourner les mesures de restriction géographique.

Image Mahmur Marganti (Unsplash).

« Lorsqu’ont été constatées des atteintes graves et répétées au droit d’exploitation audiovisuelle », stipule l’article cité dans le communiqué laconique de l’entreprise américaine, « dès lors que le programme concerné est constitué d’une manifestation ou d’une compétition sportive », le titulaire des droits peut saisir le président du tribunal judiciaire selon une procédure accélérée. Les ligues professionnelles et les chaines ayant signé un accord de diffusion peuvent aussi attaquer.

Entre les Jeux olympiques et le Tour de France diffusés par France Télévisions ou le championnat d’Europe de football diffusé par BeIN Sports, les raisons de contourner les mesures de restriction géographique ne manquent pas, mais OpenDNS semble plutôt victime d’une décision concernant le championnat de France de rugby. Le 14 novembre dernier, Canal+ avait assigné Cisco devant le tribunal judiciaire de Paris, argüant que son service de redirection DNS permettait de consulter 27 sites de retransmission pirate.

Le groupe audiovisuel français a remporté une victoire inédite le 30 mai dernier, le juge ordonnant le blocage de tous les sites jusqu’à la fin de la saison, c’est-à-dire jusqu’à demain le 29 juin. OpenDNS semble avoir préféré jeter l’éponge plutôt que de faire dans la dentelle. Cloudflare et Google, accusés et condamnés en même temps que la filiale de Cisco, bloquent chacun des sites concernés individuellement. Si vous utilisez OpenDNS comme résolveur public, vous gagnerez à plutôt utiliser DNS0.

1Password veut empêcher la perte des coffres-forts

Le « coffre-fort » de 1Password est protégé par un mot de passe, bien sûr, mais aussi une clé de sécurité. Cela fait deux fois plus de verrous… et deux fois plus de chances de rester à la porte. L’éditeur canadien, qui veut rendre son gestionnaire de mots de passe « plus convivial, plus accessible et plus intuitif », ajoute un filet de sécurité avec un code de récupération.

La création dʼun code de récupération dans 1Password. Image MacGeneration.

Comme les codes de secours des mécanismes d’authentification à deux facteurs ou la clé de secours du système de chiffrement FileVault, le code de récupération de 1Password est une mesure de dernier recours lorsque toutes les autres méthodes d’authentification ont été perdues. La clé de sécurité permettait déjà de récupérer un coffre-fort en cas de perte du mot de passe, mais elle peut facilement être égarée, comme elle est fournie lors de la création du coffre dans un « kit d’urgence » au format PDF.

1Password recommande de créer son code de récupération « aussi rapidement que possible » et de le conserver en lieu sûr. L’utilisation d’un code de récupération entraine la réinitialisation du mot de passe maitre et la génération d’un nouveau « kit d’urgence » avec une nouvelle clé de sécurité, une opération lourde qui doit être confirmée par l’entrée d’un code de vérification envoyé à l’adresse e-mail liée au compte 1Password et nécessitera la réauthentification sur tous les appareils.

Avec le Nighthawk RS300, Netgear veut démocratiser le Wi-Fi 7

Le routeur Nighthawk RS700S montre tout l’intérêt du Wi-Fi 7… mais il coute 899 €. Après cette impressionnante démonstration technologique, Netgear veut maintenant démocratiser le Wi-Fi 7 avec le Nighthawk RS300, qui ne coute « que » 349,99 €. Un modèle plus abordable, mais pas cheap pour autant, puisque son système tribande offre tout de même une bande passante cumulée de 9,3 Gbit/s.

Image Netgear.

Avec ses quatre antennes (au lieu de six), le petit frère du RS700S prend en charge « seulement » cent connexions simultanées (au lieu de 200) en couvrant « seulement » 175 m² (au lieu 250 m²). Comme son grand frère toutefois, le RS300 prend en charge les canaux de 320 MHz sur la bande des 6 GHz et les canaux de 160 MHz sur la bande des 5 GHz. Pour ne rien gâcher, il possède deux ports Ethernet à 2,5 Gbit/s et deux ports Ethernet à 1 Gbit/s, alors que le RS700S possède quatre ports Ethernet à 1 Gbit/s.

En contrepartie, il ne possède pas de port Ethernet à 10 Gbit/s et doit se contenter d’un port WAN à 2,5 Gbit/s. Ses dimensions de 25×15×11 centimètres lui permettront de trouver place dans les situations les plus étriquées. Le Nighthawk RS300 est d’ores et déjà disponible au prix de 349,99 € avec trente jours d’essai gratuit du système de sécurité Netgear Armor.

Netgear prépare la même descente en gamme dans le catalogue des systèmes mesh Orbi. Le système Orbi 770 sera au Orbi 970 ce que le Nighthawk RS300 est au Nighthawk RS700S, avec une bande passante cumulée de 11 Gbit/s, contre 27 Gbit/s pour le système étendard de la gamme de Netgear. Cerise sur le gâteau : il prendra en charge les canaux ultra-larges de 240 MHz sur la bande des 5 GHz. Discrètement lancé aux États-Unis au prix de 699 $ HT (env. 650 € HT), il sera disponible ultérieurement en Europe.

Test du routeur Netgear Nighthawk RS700S : le Wi-Fi 7, c’est (pas) pour demain

Test du routeur Netgear Nighthawk RS700S : le Wi-Fi 7, c’est (pas) pour demain

Apple Intelligence ne sera pas disponible en Europe « cette année » à cause du DMA

Œil pour œil, dent pour dent, l’affrontement entre Apple et la Commission européenne se poursuit. Quelques jours après que Margrethe Vestager a confirmé avoir des problèmes « très sérieux » avec les réponses apportées par Apple aux exigences du DMA, la firme de Cupertino répond à la commissaire à la concurrence en repoussant le lancement européen de la plupart des nouveautés annoncées à la WWDC « en raison des incertitudes règlementaires engendrées par la législation sur les marchés numériques. »

Image MacGeneration.

Malgré des concessions aussi importantes que l’ouverture de la distribution des applications aux boutiques tierces, Apple n’est visiblement pas allée assez loin au gout de la Commission européenne, dont les couloirs bruissent de « soupçons de non-conformité » au DMA. Margrethe Vestager, qui devrait quitter son poste après dix ans et deux mandats à la tête de la politique européenne en matière de concurrence, menace la firme de Cupertino d’une amende conséquente.

Le timing de la brève déclaration d’Apple au Financial Times n’est probablement pas une coïncidence. En annonçant que « la recopie de l’iPhone, les améliorations du partage d’écran avec SharePlay et Apple Intelligence » ne seraient pas disponibles « pour nos utilisateurs européens cette année », la firme de Cupertino remet une pièce dans la machine sans véritables conséquences pratiques.

Les deux premières fonctionnalités sont, toutes proportions gardées, relativement mineures. Seule une petite partie des fonctionnalités d’Apple Intelligence seront lancées cette année, et encore, uniquement en anglais. Un partout, la balle au centre, le match promet d’autres rebondissements.

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