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Domotique : LG achète Homey pour mieux concurrencer Samsung

LG prend 80 % du capital de l’entreprise néerlandaise Athom, éditrice de la plateforme domotique Homey, qui vient tout juste de fêter son dixième anniversaire. Le géant coréen compte intégrer ses appareils ThinQ dans Homey, qui est compatible avec plus de 50 000 produits connectés en Zigbee, Z-Wave, Thread, Bluetooth et Wi-Fi. Cette prise de participation, qui sera transformée en acquisition pure et simple dans les trois prochaines années, rappelle celle de Samsung dans SmartThings.

Image Athom.

« Nous sommes très impressionnés par la technologie, la plateforme et l’équipe mise en place par Athom », déclare Jung Ki-hyun, vice-président exécutif de LG, qui décrit Homey comme la future fondation de son écosystème domotique. Les cofondateurs d’Athom, Emile Nijssen et Stefan Witkamp, continueront de diriger l’entreprise, qui commencera par améliorer l’intégration des téléviseurs webOS et la gestion énergétique des appareils ThinQ dans Homey.

Homey peut être vu comme un concurrent grand public de Home Assistant, un système de domotique capable de faire communiquer tous les accessoires ou presque, quel que soit leur fabricant ou leur protocole. Athom se distingue toutefois avec un modèle économique plus direct : Homey coute 2,99 € par mois avec un système d’automatisation en interface graphique et Homey Pro coute 399 € une fois pour toutes avec un langage de programmation plus évolué.

La passerelle Homey Bridge, commercialisée à 69 €, assure les communications et prend en charge les technologies Wi-Fi, Bluetooth, Zigbee, Z-Wave, 433 MHz et même infrarouge. « Nous restons déterminés à faire de Homey la meilleure plateforme de domotique au monde en matière de protection de la vie privée », assure Emile Nijsse, même s’il ne fait aucun doute qu’elle sera progressivement intégrée aux systèmes de LG, qui dit vouloir « en savoir plus sur le style de vie et les habitudes » de ses clients.

AirPods Pro : Comply met de la mousse « militaire » dans vos oreilles

Comply semble avoir pris son parti du succès des AirPods Pro et propose maintenant une gamme complète d’embouts adaptés aux écouteurs d’Apple. Après avoir décliné ses fameux embouts TrueGrip en trois couleurs, dont un violet fort seyant, le fabricant américain rappelle son deuxième métier en proposant de nouveaux embouts fabriqués dans sa mousse « militaire » au confort encore accru.

Image Comply.

Souvent fournies avec les écouteurs intra-auriculaires de bonne facture, les mousses de Comply sont la référence du marché, à la fois plus malléables et plus durables que leurs concurrentes asiatiques. Le fabricant américain a rapidement réagi au succès des AirPods Pro en adaptant ses mousses à la monture des écouteurs d’Apple, ajoutant une grille flexible pour prévenir l’intrusion de débris dans la chambre acoustique.

Vous devez utiliser un embout de taille différente pour chaque oreille ? Les écouteurs ne restent pas en place ? Vous devriez essayer les mousses TrueGrip, qui se conforment parfaitement au conduit auditif et améliorent sensiblement l’isolation sans dénaturer la signature acoustique des écouteurs d’Apple. Les derniers modèles sont disponibles en trois tailles et quatre couleurs.

Ce n’était visiblement pas suffisant au gout de Comply, qui est aussi connue pour ses bouchons d’oreilles compatibles avec les systèmes de communication employés dans l’industrie, l’aéronautique, la sécurité et la défense. Les embouts « premium » reprennent leur mousse « militaire », plus confortable et plus isolante, mais aussi plus chère. Alors que les mousses TrueGrip valent 18,86 €, les embouts premium sont annoncés à 28,29 €.

Test des embouts en mousse de CharJenPro et Comply pour AirPods Pro

Test des embouts en mousse de CharJenPro et Comply pour AirPods Pro

Amflow : DJI passe des drones aux vélos électriques

Quelques heures avant lʼouverture du salon Eurobike, DJI annonce son entrée sur le marché des vélos à assistance électrique (VAE) avec la marque Amflow et la plateforme Avinox. Une entrée fracassante, même, avec le moteur le plus puissant de sa catégorie. Avec un couple de 105 Nm et une puissance de pointe de 850 W, il propulse le premier modèle présenté par Amflow, un VTT électrique sobrement baptisé « PL ».

Image Amflow.

Si cʼest une plateforme de démonstration, alors lʼAmflow PL est la plateforme de démonstration la plus impressionnante de lʼhistoire récente. Son cadre en fibre de carbone ne pèse que 2,27 kg et une fois que lʼon ajoute le dérailleur SRAM X0 Eagle, les freins à disque Magura MT7 Pro, les pneus Maxxis Assegai MaxxTerra de 29″, la fourche suspendue Fox 36 Factory, lʼamortisseur de cadre Fox Float X Factory et la tige de selle suspendue Fox Transfer Factory, le poids reste en-dessous de la barre des 20 kg.

Image Amflow.

Cʼest que le moteur Avinox ne pèse que 2,52 kg, son réducteur planétaire à trains épicycloïdaux utilisant des composants en polymère pour réduire le poids et le bruit. La batterie intégrée de 800 Wh pèse 2,87 kg et peut être rechargée à 75 % en seulement 90 minutes grâce à lʼemploi dʼun chargeur GaN de 508 W. Vous lʼaurez compris : DJI ne fait pas dans le demi-mesure et, comme elle lʼavait fait avec les drones, attaque le marché par le haut avant une probable descente en gamme.

Image Amflow.

La plateforme Avinox est bourrée dʼautomatismes, comme le mode « maintien » qui facilite le départ en cote et le mode « auto » qui adapte le comportement du moteur et le passage des vitesses aux conditions. Le moteur fournit une puissance nominale de 250 W pour respecter la législation, mais peut atteindre 800 W en pointe et même 1 000 W dans le mode « boost » qui permet de franchir les pires difficultés.

Image Amflow.

Un petit écran de contrôle, muni dʼune dalle OLED de 2″, est intégré au cadre. Avec lʼapplication Avinox ou les manettes Bluetooth optionnelles, le cycliste peut consulter les données collectées par le vélo et les partager sur Strava, ou bien activer le mode « antivol » qui déclenche une alarme en cas de manipulation non autorisée du vélo. DJI promet un système de localisation, mais ne dit mot sur une éventuelle compatibilité avec le réseau Localiser dʼApple.

Image Amflow.

L'Amflow PL sera commercialisé au quatrième trimestre « entre autres » en Allemagne, en Australie et au Royaume-Uni pour un prix encore inconnu. Au vu de la configuration, il risque fort dʼêtre élevé, même si DJI a prévu un deuxième modèle aux composants moins perfectionnés pour alléger la facture. Le vélo sera décliné dans quatre tailles et pourra être équipé dʼune roue arrière de 27,5″ pour plus dʼagilité.

L’intelligence artificielle fait déraper les engagements environnementaux de Google

« À mesure que nous intégrons de l’intelligence artificielle dans nos produits », dit Google, « il pourrait s’avérer difficile de réduire nos émissions en raison de l’augmentation de la demande énergétique causée par l’intensité accrue des calculs ». L’introduction du dernier rapport environnemental de la firme de Mountain View pourrait pourtant faire croire l’inverse, Kate E. Brandt affirmant que « l’intelligence artificielle promet de stimuler les actions en faveur du climat ». La chief sustainability officer doit pourtant se rendre à l’évidence : Google doit renier ses engagements environnementaux pour concurrencer OpenAI et Microsoft.

Lʼinstallation des panneaux solaires alimentant le centre de données de Google à Fredericia (Danemark). Image Google.

Google s’enorgueillit d’avoir été la première entreprise de grande envergure utilisant de l’énergie provenant intégralement de sources renouvelables, depuis 2017, certes par l’intermédiaire d’un mécanisme de garanties d’origine. Les efforts de la firme de Mountain View ne doivent pas être minimisés : elle possède quelques-uns des data centers les plus efficients de la planète, multiplie ses approvisionnements en électricité décarbonée et s’attaque maintenant au problème de la consommation d’eau.

Reste qu’en 2023, ses émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 13 % « principalement à cause de l’augmentation de la consommation des centres de données ». Ses émissions ont augmenté de 48 % par rapport à 2019, alors qu’elle voulait les diviser par deux d’ici à 2030. Dans le virage de l’intelligence artificielle, Google a dérapé dans la course contre le réchauffement planétaire, comme Microsoft avant elle. Pire : elle s’attend à ce que cette « tendance » continue.

Ses data centers représentent déjà 10 % de sa consommation électrique mondiale, mais Google assure avoir « identifié » des techniques qui permettraient de diviser par cent l’énergie requise pour entrainer un modèle et par mille les émissions associées. Et puis, promet Kate E. Brandt, « l’intelligence artificielle pourrait nous aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 5 à 10 % d’ici à 2030 ».

Ce n’est pas ce que dit l’Agence internationale de l’énergie, qui prévoit un décuplement de la consommation des data centers d’ici à 2026, pour atteindre environ 3 % des besoins mondiaux. Les émissions de Microsoft ont augmenté de 30 % pour les mêmes raisons et Apple ne fera pas exception, quoi qu’elle en dise. Les petits ruisseaux (de carbone) font les grandes rivières (de désastres climatiques) et la Silicon Valley n’a pas l’intention de construire des barrages.

Sous pression d’OpenAI et de Google, Apple s’arrange avec ses valeurs sociales et environnementales

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Plaqué par Canal+, OpenDNS abandonne la France

OpenDNS n’est plus disponible en France et au Portugal « en raison d’une décision de justice rendue en France en vertu de l’article L333-10 du Code français du sport et d’une décision de justice rendue au Portugal en vertu de l’article 210-G(3) du code portugais du droit d’auteur ». Autrement dit : reconnue coupable d’« atteintes graves et répétées au droit d’exploitation audiovisuelle » des évènements sportifs, la filiale de Cisco ne peut plus fournir son service de redirection DNS, parfois utilisé pour contourner les mesures de restriction géographique.

Image Mahmur Marganti (Unsplash).

« Lorsqu’ont été constatées des atteintes graves et répétées au droit d’exploitation audiovisuelle », édicte l’article cité dans le communiqué laconique de l’entreprise américaine, « dès lors que le programme concerné est constitué d’une manifestation ou d’une compétition sportive », le titulaire des droits peut saisir le président du tribunal judiciaire selon une procédure accélérée. Les ligues professionnelles et les chaines ayant signé un accord de diffusion peuvent aussi attaquer.

Entre les Jeux olympiques et le Tour de France diffusés par France Télévisions ou le championnat d’Europe de football diffusé par BeIN Sports, les raisons de contourner les mesures de restriction géographique ne manquent pas, mais OpenDNS semble plutôt victime d’une décision concernant le championnat de France de rugby. Le 14 novembre dernier, Canal+ avait assigné Cisco devant le tribunal judiciaire de Paris, argüant que son service de redirection DNS permettait de consulter 27 sites de retransmission pirate.

Le groupe audiovisuel français a remporté une victoire inédite le 30 mai dernier, le juge ordonnant le blocage de tous les sites jusqu’à la fin de la saison, c’est-à-dire jusqu’à demain le 29 juin. OpenDNS semble avoir préféré jeter l’éponge plutôt que de faire dans la dentelle. Cloudflare et Google, accusés et condamnés en même temps que la filiale de Cisco, bloquent chacun des sites concernés individuellement. Si vous utilisez OpenDNS comme résolveur public, vous gagnerez à plutôt utiliser DNS0.

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