Anthropic ajoute des limites de temps pour tenter de réduire les coûts de fonctionnement de Claude
Les intelligences artificielles génératives demandent énormément de ressources pour entraîner les grands modèles de langage sous-jacents ainsi que pour les exploiter au quotidien. Tous les acteurs majeurs du secteur mobilisent ainsi de coûteux et nombreux serveurs, ce qui entraîne des coûts importants notamment en termes de consommation énergétique, à des échelles parfois insoupçonnées. C’est pourquoi toutes les entreprises1 qui proposent des services autour de l’IA ont des formules payantes pour compenser ses coûts. Malgré leur prix parfois élevé, ces formules ne sont pourtant pas forcément rentables, comme en témoigne la nouvelle politique tarifaire annoncée par Anthropic.

Le créateur de Claude a prévenu sur X ainsi que par mail de nouvelles restrictions hebdomadaires sur toutes ses formules payantes. Next liste les changements pour chaque catégorie d’abonnement, mais l’accès au modèle de base Sonnet 4 tout comme au modèle plus avancé Opus 4 sera désormais limité sur la base d’un nombre d’heures par semaine. Anthropic a en effet choisi une limite de temps et non pas un nombre d’échanges avec Claude, un choix original dans l’industrie : l’abonnement « Pro » facturé 18 € par mois permettra ainsi d’utiliser le modèle de base de 40 à 80 heures par semaine.
Cette fourchette du simple au double trahit peut-être les limites de ce choix. L’entreprise explique que l’accès au modèle dépendra aussi de la complexité des requêtes et notamment de la taille du projet pour Claude Code, l’outil spécialisé utilisé par les développeurs. Quoi qu’il en soit, Anthropic justifie ce choix par la nécessité de restreindre les utilisateurs qui auraient abusé du système, certains faisant apparemment tourner plusieurs instances de Claude en parallèle et en permanence sur d’immenses bases de code. Moins de 5 % des utilisateurs devraient être bloqués par la nouvelle limite, si l’on en croit la communication officielle.
Comme le souligne Next, la formule « Max » facturée 180 € par mois perd de son intérêt avec ces nouvelles limites. Jusque-là, elle était censée offrir vingt fois plus d’utilisation de Claude que l’abonnement Pro, alors qu’elle sera désormais limitée à 240 à 480 heures par semaine, soit six fois plus seulement. Pour référence, un mois compte environ 720 heures, mais comme on peut faire tourner plusieurs instances de Claude Code en parallèle, ce crédit peut se vider plus rapidement que le temps réel.
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Toutes ? Non ! Car une entreprise californienne résiste encore et toujours aux IA payantes… pour le moment. ↩︎