Renault affiche les tarifs de sa nouvelle Twingo, techniquement sous la barre des 15 000 €
Dévoilée le mois dernier, la nouvelle Twingo E-Tech sera commercialisée dans quelques semaines, même si les commandes ont débuté aujourd’hui pour les plus pressés qui avaient acheté le « Twingo R Pass » (vendu 100 €) lors de la présentation officielle. De ce fait, le véhicule s’est glissé sur le configurateur en ligne de Renault et surtout, le constructeur a dévoilé la grille de prix. Sa promesse était de vendre la voiture à moins de 20 000 € avant les aides et c’est bien le cas, puisqu’elle sera proposée à partir de 19 490 €. Grâce aux aides en France, Renault revendique même un tarif de 14 720 €, même s’il y a quelques astérisques importants à prendre en compte.
Pour passer sous la barre des 15 000 €, il faudra tout d’abord patienter un petit peu plus, puisque cela concerne la variante d’entrée de gamme, « Evolution », qui ne sera pas vendue avant le printemps, sans plus de précision à ce stade. Le 6 janvier 2026, c’est la version « Techno » haut de gamme qui sera proposée en commande, un modèle qui débute cette fois à 21 090 € avant déduction des aides. Le coup de pouce destiné aux véhicules particuliers sera maintenu en 2026 et Renault annonce les aides qui seront accessibles à tous ses clients, avec une variation selon leurs revenus.
Voiture électrique : des aides maintenues et même augmentées en 2026, mais les détails restent flous
Tous les clients pourront bénéficier d’une aide de 3 620 € sur les Twingo électriques, soit un prix de départ de 17 470 € sur la Techno. Les ménages les plus précaires pourront obtenir une aide plus élevée, jusqu’à 4 770 €, et repartir avec une version haut de gamme à partir de 16 320 €. Pour le modèle de base, le tarif descend même à 14 720 €, ce qui concrétise la promesse de Renault. Tous ces prix s’entendent hors options et il y en a une qui aurait dû faire partie de la dotation de série et que l’on aura tout intérêt à cocher systématiquement dans le configurateur.
En effet, toutes les Twingo E-Tech se passent de charge rapide par défaut. Renault se limite à une recharge de série à 6,6 kW, bien loin des 22 kW de l’ancienne génération, et facture en supplément l’ajout du connecteur CCS pour atteindre une puissance de 50 kW. Un choix discutable pour un véhicule électrique lancé en 2026. Même si la voiture est pensée pour un usage urbain, l’absence de charge rapide risque de devenir une contrainte réelle au cours de sa vie. Faire de longs trajets sera pratiquement impossible : si l’autonomie annoncée (260 km théorique) constitue déjà un frein, c’est surtout le temps nécessaire pour remplir la batterie de 27,5 kWh (plus de quatre heures) qui pose problème.
La recharge rapide en courant continu permettra de ramener l’opération à une demi-heure environ, ce qui est raisonnable sur ce segment. Le « Pack Advanced Charge » est vendu à 500 € quelle que soit la version de base, un tarif raisonnable qui devrait être systématiquement pris en compte dans le prix de la voiture. Même Renault en a conscience, en communiquant sur un prix de départ avec l’option à 15 220 € pour les ménages précaires. On repasse au-dessus du seuil des 15 000 €, certes, mais on a un véhicule bien plus polyvalent, capable de répondre à des situations d’urgence et bien plus désirable à long terme, notamment sur le marché de l’occasion. L’option ajoute aussi un chargeur embarqué de 11 kW, ce qui permet de remplir la batterie en 2h35, ainsi que les V2G et V2L qui deviendront incontournables dans quelques années1.
Pour le prix demandé, la Twingo E-Tech d’entrée de gamme n’est pas une voiture au rabais, loin de là. Renault n’a retiré aucun écran et on peut les utiliser sur la version Evolution pour projeter son smartphone avec CarPlay et Android Auto. Si la version Techno ajoute quelques raffinements appréciables, comme la conduite à une seule pédale ou encore le système complet de Google avec Maps intégré en guise de planificateur, le modèle de base est tout à fait correct… à condition toutefois d’intégrer d’emblée les 500 € nécessaires à une configuration réellement exploitable.
Renault assume le choix de ne pas intégrer la charge rapide de série, en s’appuyant sur les usages constatés de ses clients. Cela lui permet de revendiquer un prix plancher sous les 15 000 € : un symbole, plus qu’une réalité commerciale. En pratique, peu d’acheteurs paieront ce prix et il aurait sans doute été plus cohérent de supprimer l’option et d’augmenter l’ensemble de la gamme de 500 €. En l’état, de nombreux clients risquent de ne pas anticiper cette limite et de s’en mordre les doigts.
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« Vehicle-to-Grid » et « Vehicle-to-Load », c’est-à-dire la possibilité d’exploiter la batterie d’une voiture pour renvoyer de l’énergie sur le réseau public ou dans un logement, ou pour alimenter des appareils. Ces technologies sont encore balbutiantes, elles devraient toutefois prendre de l’importance. ↩︎





Deux apps « modestes » gagnent aussi un peu d’épaisseur. Freeform récupérerait des dossiers au printemps 2026 (c’est pas trop tôt !). Et Journal afficherait des relances pour continuer l’écriture, via



























