Quid de Sceneform, le framework 3D pour des applis sans OpenGL ?
Google a conçu Sceneform pour apporter une solution simplifiée pour les développeurs Android qui souhaitaient intégrer des fonctionnalités 3D dans leurs applications. Ce framework, utilisé dans le contexte de développement mobile, s’est rapidement imposé grâce à sa capacité d’intégration avec ARCore. Une combinaison qui a permis d’obtenir une interface fluide entre l’environnement virtuel et le monde réel.
Le framework 3D de Google en combinaison avec ARCore
Sceneform est un framework de rendu 3D que Google a développé dans le but de faciliter la création d’expériences de réalité augmentée (AR) sur Android. Il a été conçu pour être utilisé en combinaison avec ARCore, la plateforme AR de Google. L’objectif principal était de proposer un outil accessible aux développeurs Android qui n’ont pas d’expertise en graphisme 3D ou en OpenGL. Au fait, il leur permet d’afficher, manipuler et animer des objets 3D dans un environnement AR via une API Java simple et bien intégrée à Android Studio.
Le framework repose sur un moteur de rendu basé sur Vulkan. Celui-ci le rend capable d’afficher des modèles 3D (au format .sfb ou .glb). Ce moteur de rendu lui permet aussi d’appliquer des transformations complexes comme la rotation, l’échelle ou l’éclairage en temps réel. L’outil gère, en plus, l’interaction avec les surfaces détectées par ARCore, comme le placement d’objets sur une table ou le sol. En plus de la réalité augmentée, les développeurs utilisent également Sceneform pour créer des scènes 3D classiques dans une vue Android, sans composant AR.
Grâce à sa simplicité d’intégration, Sceneform a ouvert la voie à de nombreuses applications de réalité augmentée. C’est notamment le cas dans le e-commerce, l’éducation ou la visualisation d’objets. Google a officiellement abandonné l’outil en 2020.
Sceneform pour Android : un outil obsolète ?
En 2020, Google a officiellement annoncé l’abandon de Sceneform. Il met fin au support et aux mises à jour. Cette décision a surpris de nombreux développeurs, car le framework facilitait grandement l’usage d’ARCore sans avoir recours à des solutions graphiques complexes. Depuis, l’outil n’a plus connu d’évolution officielle, ce qui en a limité l’adoption dans les projets récents.
Cependant, la communauté n’a pas complètement tourné la page. Des forks comme Sceneform Maintained ont vu le jour sur GitHub. Ils ont permis de maintenir et faire évoluer l’outil indépendamment de Google. Ces versions communautaires corrigent des bugs et assurent une certaine compatibilité avec les versions récentes d’Android. Malgré cela, les développeurs doivent composer avec un framework qui reste techniquement dépassé. Il ne prend pas en charge les dernières avancées d’ARCore et manque de support pour les formats modernes de modèles 3D. Sceneform reste néanmoins une option valable pour les projets simples ou éducatifs, bien que son usage en production demande précaution et validation rigoureuse.

Les caractéristiques principales du framework
Sceneform a toujours été reconnu pour ses fonctionnalités robustes qui facilitent grandement le développement d’applications en réalité augmentée. Parmi ses caractéristiques notables, on trouve son API de graphe de scène de haut niveau, qui simplifie la gestion des objets 3D et leur interaction dans un espace tridimensionnel. Cela permet aux développeurs de manipuler des scènes complexes sans avoir à plonger trop profondément dans les détails techniques.
Son moteur de rendu PBR (Physical Based Rendering) garantit un rendu visuel réaliste des matériaux. Un point essentiel pour créer des expériences utilisateurs immersives et convaincantes. De plus, Sceneform propose un plugin Android Studio qui facilite l’importation et la visualisation d’objets 3D directement dans l’environnement de développement. Cette intégration directe améliore considérablement l’efficacité lors du prototypage et des tests.
Quels sont les avantages et limites actuels ?
Bien que Sceneform offre des moyens puissants pour développer des applications AR, il n’est pas exempt de défauts. L’un de ses principaux atouts réside dans sa nature open source. Ainsi, les développeurs ont la possibilité d’explorer et de modifier le code à volonté. Cependant, suite à l’annonce par Google de ne plus maintenir activement cet outil, certaines limitations commencent à se faire sentir. Des aspects tels que la compatibilité avec les nouvelles versions d’Android ou le support limité pour les nouveaux matériels posent question.
D’autre part, bien que Google Filament ait précédemment renforcé son composant de rendu, cette approche pourrait s’avérer moins idéale face à la rapidité d’évolution des technologies de réalité augmentée. Ces défis accentuent l’importance d’évaluer les options disponibles avant de choisir Sceneform pour de nouveaux projets.
Sceneform ou SceneView : Quelle différence?
Souvent confondus Sceneform et SceneView sont pourtant très disctincts. Au fait, Sceneform est un framework complet qui comprends un moteur de rendu dédié et une intégration poussée avec ARCore. Il permet de concevoir et de gérer des scènes 3D complexes au sein d’applications Android. Son objectif principal, c’est de fournir une plateforme robuste pour développer une expérience de réalité augmentée immersive.
En revanche, SceneView est une composante UI utilisée pour afficher ces scènes AR et 3D. Sa conception vise à simplifier la tâche des développeurs lorsqu’ils souhaitent présenter des contenus 3D à l’utilisateur final. Ainsi, SceneView se focalise sur la présentation visuelle, tandis que Sceneform englobe tout le processus de création, gestion, et rendu d’une scène. Ces deux outils remplissent des fonctions distinctes mais complémentaires, selon les besoins spécifiques du projet.

Importer un modèle 3D dans Sceneform
Sceneform est un outil puissant pour les développeurs qui veulent créer des expériences de réalité augmentée dans leurs applications mobiles. Ce framework facilite le rendu et la visualisation de contenu 3D sur les appareils Android, notamment grâce à sa compatibilité avec le plugin ARCore.
La première étape dans l’utilisation de Sceneform pour vos projets de réalité augmentée consiste souvent à importer des modèles 3D. Ces modèles jouent un rôle essentiel car ils donnent vie visuellement à vos idées. Cela commence par avoir vos modèles disponibles dans un format compatible tel que .obj ou .fbx, que vous pouvez ensuite convertir en format Sceneform.
Pour faciliter ce processus, Android Studio propose un plugin Sceneform qui vous aide à convertir et prévisualiser des modèles 3D au sein de votre projet. Après avoir installé ce plugin, il suffit d’ajouter votre fichier source dans le répertoire approprié (en général le dossier ‘assets’) et de configurer le tout via le convertisseur intégré pour générer un fichier .sfa et .sfb utilisable par Sceneform. Cette étape permet à votre moteur 3D, soutenu par Google Filament, de rendre efficacement les graphismes.
Quelle version de Sceneform pour votre projet ?
Choisir la bonne version du SDK Sceneform est crucial pour optimiser la performance et garantir la compatibilité avec les autres composants de votre application. Sachez que chaque mise à jour peut introduire de nouvelles fonctionnalités ou résoudre des problèmes présents dans les versions précédentes. Gardez donc toujours un œil attentif sur les notes de publication pour adapter votre choix selon vos besoins spécifiques.
Le paramètre principal à prendre en compte est la compatibilité avec la version de Google ARCore que vous utilisez associé avec Sceneform. Le meilleur moyen est souvent de suivre de près les recommandations fournies par Google elles-mêmes. Cela assure une intégration harmonieuse entre toutes les librairies. Soyez également attentifs aux changements majeurs qui affectent les performances du moteur 3D, et basez vos décisions sur les spécificités techniques listées dans la documentation officielle de Google Filament.
Quelques exemples de cas d’usage et démos de Sceneform
Les applications de Sceneform peuvent être vastes et variées, que vous cherchiez à enrichir des artefacts éducatifs ou à proposer des démos commerciales immersives. J’ai pu tester, par exemple, cet outil pour créer une applis AR dans l’ameublement. L’objectif était de permettre aux utilisateurs de voir depuis chez eux un meuble avant d’effectuer un achat. Le potentiel marketing ici est immense et ouvre la voie à une connexion plus personnalisée avec les utilisateurs finaux.
Dans l’éducation, Sceneform offre aussi des possibilités intrigantes, comme permettre aux étudiants de manipuler virtuellement des structures complexes telles qu’un système solaire. Une autre possibilité démonstrative pourrait inclure un simulateur qui oriente les utilisateurs à travers diverses installations artistiques. Le but est de permettre de prévisualiser ces œuvres dans leur environnement immédiat. Intégrer Sceneform via Android Studio permet donc non seulement de tirer parti de la puissance graphique moderne, mais aussi d’améliorer significativement l’interaction utilisateur.
Questions fréquentes sur Sceneform et son utilisation
Comment installer Sceneform dans Android Studio ?
Pour installer Sceneform, vous devez d’abord ajouter les dépendances appropriées à votre fichier build.gradle. Téléchargez ensuite le plugin Sceneform depuis Android Studio Marketplace. Cela vous permettra d’accéder à tous les outils nécessaires pour importer des modèles 3D et les intégrer dans votre projet. Assurez-vous que votre environnement de développement est à jour pour éviter les problèmes de compatibilité.
Quels types de fichiers 3D sont compatibles avec Sceneform ?
Les types de fichiers couramment utilisés pour travailler avec Sceneform incluent .obj et .fbx. Toutefois, vous devez convertir ceux-ci en formats Sceneform (.sfa/.sfb) pour les afficher correctement dans vos applications. Cette conversion garantit la meilleure optimisation possible pour les appareils Android, en particulier lorsque combiné à ARCore.
Y a-t-il des limitations associées à l’utilisation de Sceneform ?
Comme tout framework, Sceneform possède certaines limitations, notamment en ce qui concerne la complexité des modèles 3D supportés. Il est possible que les performances diminuent sur les appareils moins puissants si les modèles 3D sont trop détaillés ou mal optimisés. Voilà pourquoi, vous devez tester rigoureusement vos configurations sur différents dispositifs Android pour assurer une expérience utilisateur fluide et agréable.
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