TikTok bloqué en Nouvelle-Calédonie : l'usage des VPN explose
Comme pour nombre d'interdictions d'accès aux services en ligne, la résistance s'organise chez les habitants de Nouvelle-Calédonie.
Suite à l'interdiction du réseau social TikTok décidée par le gouvernement en réponse aux émeutes qui perturbent l'archipel depuis la semaine dernière, on constate une hausse de l'utilisation des services de VPN.
Les chiffres sont assez stupéfiants : +2500% d'utilisateurs dans l'archipel pour Proton VPN et +500% pour NordVPN, le tout en quelques jours.
L'intérêt recherché des VPN dans ce cas de figure est la possibilité de relocaliser son adresse IP dans un pays n'étant pas concerné par le blocage du service, afin de permettre aux utilisateurs de continuer à profiter de TikTok.
Proton VPN regrette d'ailleurs la mise en place de ce blocage, une première dans une démocratie occidentale.
Même Google confirme la tendance en Nouvelle-Calédonie avec un bond important des recherches sur le mot-clé "VPN" dans l'archipel ces derniers jours.
Le gouvernement pour sa part a motivé ce choix par la volonté de limiter les contacts entre émeutiers sur le réseau. Le dispositif est notamment permis par la proclamation de l'état d'urgence et simplifié par la présence d'un unique opérateur de télécoms sur le territoire.
Est également ciblé la crainte de la prolifération de désinformation via le réseau et de certaines ingérences de pays étrangers souhaitant attiser les tensions à distance.
Reste à savoir pourquoi ces mesures ne concernent alors que le réseau de ByteDance et pas l'intégralité des réseaux sociaux occidentaux, dont on a pu constater à plusieurs reprises qu'ils n'étaient pas plus qualifiés pour lutter contre la désinformation ou les ingérences politiques ou étatiques.