↩ Accueil

Vue lecture

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.

☕️ Threads : un an et 175 millions d’utilisateurs par mois

Lancé il y a un an à peine, le nouveau réseau social de Meta (concurrent de X) atteint 175 millions d’utilisateurs actifs par mois, selon Marck Zuckerberg. La barre des 100 millions d’utilisateurs mensuels avait été atteinte en octobre 2023. La progression est désormais plus calme que durant les premiers mois, mais toujours largement positive.

Aucune autre métrique (utilisateurs journaliers, temps moyen) n’est, par contre, donnée. Threads revendiquait pour rappel 100 millions d’inscriptions dès juillet 2023 (il n’est pas question de comptes actifs, juste d’inscriptions).

Dans un billet de blog, Meta ajoute que « l’Inde est l’un des pays les plus actifs pour les fils de discussion au monde ». Le cinéma, la télévision, les actualités sur les peoples et le sport (le cricket notamment) arrivent en tête.

Meta s’appuie sur la force de frappe de ses autres réseaux pour pousser Threads, comme l’explique The Verge. Selon nos confrères, qui s’appuient sur des déclarations d’employés de Meta, « une grande partie de la croissance de l’application provient toujours de sa promotion sur Instagram. Les deux applications partagent le même système de compte, ce qui ne devrait pas changer ».

Il n’en reste pas moins que Threads accumule les pertes pour le moment. Selon des sources de The Verge, « les dirigeants envisageaient d’activer les publicités dans les fils de discussion dès l’année prochaine, mais le plan exact est encore en suspens ».

IPv6 en France : c’est toujours le grand bazar chez les FAI

Les premiers sont aussi les derniers
Arcep ipv6

Dans son rapport sur l’état de l’Internet en France, l’Arcep ne se penche pas uniquement sur l’interconnexion et la neutralité du Net. L’autorité en profite également pour faire le point sur le déploiement de l’IPv6 en France (la fin de la transition est prévue pour 2030) et sur les perspectives.

L’Arcep se félicite que la France obtienne la médaille de bronze en termes d’utilisation d’IPv6, parmi les 100 pays au monde avec le plus d’internautes : « Mi-2023, 81 % des clients fixe grand public (FttH, câble, ADSL) avaient de l’IPv6 activé, contre 66 % sur le réseau mobile ». Un an auparavant, il était respectivement question de 72 et 60 %. Mais attention, ces chiffres cachent de grandes disparités entre les FAI.

Fin de migration prévue pour 2030

L’Arcep estime que la fin de la transition arrivera aux alentours de 2030. La période coïncidera avec la fermeture du réseau cuivre pour une raison simple : « certains opérateurs ont choisi de ne pas faire migrer des infrastructures en fin de vie vers le protocole IPv6 ».

C’est un peu la même situation que Free Mobile qui joue la montre sur la 2G. L’opérateur n’a finalement déployé que quelques sites depuis son lancement, pour les fermer quelques mois plus tard. Free et Orange ont pour rappel prolongé leur accord d’itinérance en 2G et 3G jusqu’en 2025, au grand dam des deux autres opérateurs nationaux.

IPv6 sur le fixe : demandez le programme

L’Arcep dresse le bilan des quatre opérateurs nationaux pour le réseau fixe grand public :

  • Bouygues Telecom : IPv6 activée pour tous ses clients FttH, ADSL, VDSL, 4G et 5G box équipés, avec une box compatible et connectés sur le réseau en propre de Bouygues. Il n’y a pas d’IPv6 pour les clients connectés sur un DSLAM Orange.
  • Free : IPv6 activé pour tous ses clients FttH, ADSL, VDSL sur son réseau en propre. Pas d’IPv6 pour les clients non dégroupés, ni pour ceux avec une box 4G+.
  • Orange : IPv6 activée pour tous ses clients FttH, ADSL, VDSL, 4G et 5G Home avec une box compatible et sur un réseau qui attribue les adresses par DHCP. L’IPv6 n’est pas proposé pour quelques clients ADSL grand public (adresses attribuées via PPP).
  • SFR : le renouvellement des équipements incompatibles avec l’IPv6 sur le réseau FttH se termine, explique l’Arcep. L’IPv6 n’est pas systématiquement activé, c’est au client de le faire, ce qui explique le taux bien plus bas que les autres opérateurs.

Avec la fermeture du cuivre en ligne de mire, SFR a décidé de « supprimer en 2023 le support de l’IPv6 sur les offres ADSL/VDSL. L’IPv6 (encapsulé dans l’IPv4) était auparavant disponible sur les offres ADSL et VDSL, mais non activé par défaut (à fin juin 2022, 1 % des clients ADSL et VDSL avaient activé cette option) ». Pas d’IPv6 sur le réseau câble.

Pour les pros… ce n’est pas mieux

Un mot sur les clients Pro. La situation est la même que pour le grand public chez Bouygues et Free. Mais elle est différente chez Orange et SFR, largement majoritaires sur ce marché (surtout le premier).

Chez Orange, IPv6 n’est pas disponible en ADSL ou VDSL Pro. Chez SFR, IPv6 n’est disponible que sur les offres 4G et 5G fixe, pas pour les offres Pro en FttH, ADSL, VDSL ou câble. Il existe aussi de nombreux opérateurs alternatifs sur le marché pro, avec IPv6 par défaut.

Comme le rappelle l’Arcep, « le retard de développement d’IPv6 entraîne le risque d’une scission en deux d’internet, avec IPv4 d’un côté et IPv6 de l’autre. À titre d’illustration, quand un site web ou une application est hébergée en « IPv6-only », elle n’est alors pas accessible aux utilisateurs qui n’ont qu’une adresse IPv4 ».

Or, nous sommes en période de pénurie d’IPv4 depuis plusieurs années.

Allez, on passe au mobile (spoiler : c’est pire que le fixe)

Sur le mobile, c’est encore plus compliqué : « Si les principaux opérateurs proposent tous de l’IPv6, la différence se fait sur l’activation » et sur le système d’exploitation.

Sur Android, « Bouygues Telecom, Orange et SFR activent par défaut l’IPv6 sur les mobiles Android dont la date de commercialisation est postérieure à 2018 (Bouygues), 2020 (Orange) et 2021 (SFR). Free n’active pas l’IPv6 par défaut », il faut donc le faire manuellement depuis son espace client et sur son smartphone.

Passons aux iPhone : « Bouygues Telecom, Orange et SFR activent par défaut IPv6 sur les iPhone dont la version iOS est au minimum iOS 12.2 (Bouygues), iOS 13.0 (Orange pour iPhone 7 et plus récent), iOS 14.3 (SFR), iOS 15.4 (Orange pour iPhone 6S et SE) ». Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.

Là encore, il faut manuellement activer IPv6 chez Free et avoir au moins iOS 15.4. Free, en tête de l’IPv6 sur le fixe, est bon dernier sur le mobile, faute d’activer cette fonctionnalité par défaut chez ses clients.

Pas de grande différence chez les pros sur le mobile

Sur les offres Pro, les conditions sont les mêmes chez Bouygues Telecom, Orange et SFR. Chez Free Pro, il n’y a pas encore d’IPv6.

Hébergements, emails : des maillons encore fortement à la traine

Pour accéder à un site ou un service en IPv6, il faut non seulement avoir un opérateur et un smartphone compatibles (et avec l’option activée), mais aussi que l’ensemble des maillons d’Internet prennent en charge IPv6. Ce dernier existe pour rappel depuis plus de 20 ans.

« En octobre 2023, les hébergeurs de sites web représentent l’un des maillons de la chaîne d’internet les plus en retard dans la migration vers l’IPv6. En effet, seuls 31,2 % des sites web sont accessibles en IPv6 ». La situation s’améliore néanmoins avec plus de sites activés en IPv6 ces deux dernières années comparés à la période 2015 à 2021.

Au-delà du chiffre global de 31,2 %, il y a de fortes disparités chez les hébergeurs. Ionos est largement en tête, suivi par LWS, Infomaniak et Cloudflare. D’autres sont encore loin de la moyenne : 6,3 % pour Amazon AWS, 5 % pour Google Cloud, 4,6 % pour Gandi, 9,8 % pour Scaleway…

Mais, il y a pire : « La transition des hébergeurs e-mail connaît également un fort retard : seuls 18,8 % des serveurs e-mail sont à ce jour adressés en IPv6. Néanmoins, on note cette année une forte progression par rapport à 2022 : le taux d’IPv6 a plus que doublé en 12 mois, passant de 8 à 19 % ».

Dans les deux cas, il reste encore beaucoup de travail.

☕️ Le Japon gagne enfin sa « guerre » contre les disquettes

Pour reprendre Charles Aznavour, « je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre ». La nouvelle pourrait faire sourire, mais elle montre le décalage qui existe parfois entre les évolutions de la technologie et ses usages.

« Nous avons gagné la guerre des disquettes le 28 juin ! », s’est réjoui Taro Kono (ministre du Numérique) auprès de Reuters. Selon nos confrères, le ministère a ainsi « supprimé 1 034 réglementations régissant leur utilisation, à l’exception d’une restriction environnementale liée au recyclage des véhicules ». Il reste donc un peu de travail pour arriver à une victoire totale.

La pandémie de Covid-19 avait, en effet, fait prendre conscience au pays de son retard technologique dans ses administrations, notamment « lorsqu’une ruée vers le déploiement des tests et de la vaccination à l’échelle nationale a révélé que le gouvernement s’appuyait toujours sur du papier et une technologie obsolète », explique Reuters.

Cela fait maintenant deux ans que le Japon s’est lancé dans cette « guerre », avec une première offensive au début de l’année de la part du ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI). Il était alors question de supprimer les « CD-ROM » et les « disquettes » des textes officiels.

Digital Minister declares a war on floppy discs.
There are about 1900 government procedures that requires business community to use discs, i. e. floppy disc, CD, MD, etc to submit applications and other forms. Digital Agency is to change those regulations so you can use online.

— KONO Taro (@konotaromp) August 31, 2022

État de l’Internet en France : 46,5 Tb/s de trafic entrant (interconnexion), neutralité du Net

Tout ça pour des vidéos de chatons

Comme chaque année depuis 2017, l‘Arcep (autorité de régulation des télécoms) publie son observatoire de « l’état de l’Internet en France ». C’est un rendez-vous important puisqu’il permet d’avoir des données agrégées des quatre opérateurs nationaux français.

On commence par l’interconnexion en France. Si cela ne vous dit pas grand-chose, on ne peut que vous recommander d’aller lire notre dossier sur le fonctionnement d’Internet. Après les définitions d’usage, on y explique justement les différentes interconnexions, les Tiers 1, 2 et 3, le BGP, etc. L’Arcep propose aussi une page dédiée pour comprendre l’interconnexion.

Interconnexion : le trafic entrant grimpe à 46,5 Tb/s

Selon les calculs de l’Arcep, « le trafic entrant au point d’interconnexion en France est estimé à 46,5 Tb/s fin 2023, soit une augmentation annuelle de 7,6 % par rapport à l’année 2022 ». C’est donc de nouveau en hausse (c’est le cas depuis des années), mais cela progresse bien moins vite que l’année dernière où il était question de 21,5 %.

Pour le régulateur, « cette décélération de la consommation de bande passante est cohérente avec l’évolution de la consommation de données mobiles publiée par l’Arcep dans son observatoire des marchés des communications électroniques ».

L’Arcep pointe du doigt deux vecteurs pour expliquer ce ralentissement : « une croissance faible de la proportion d’abonnés à au moins un service de vidéo à la demande (56 %, +1 point en un an ) » et « des efforts entrepris par certains acteurs du contenu en termes de compression et d’optimisation du trafic ».

Transit et peering se partagent la quasi-totalité du gâteau

Sur les 46.5 Tb/s, plus de la moitié du débit (54,1 % précisément, soit 25,2 Tb/s) vient du transit et 44,7 % (20,8 Tbms) du peering privé entre deux opérateurs. Le peering public (sur des points d’échange Internet) n’est que de 1,2 % (0,6 Tb/s).


Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

☕️ Starliner s’éternise sur la Station spatiale internationale… mais tout va bien affirme Boeing

La capsule Starliner est déjà depuis plus de trois semaines amarrée à la Station spatiale internationale, alors que la mission a duré à peine plus d’une semaine. En cause, des problèmes dont l’origine n’a toujours pas été identifiée. La NASA et Boeing ne savent toujours pas quand la capsule va pouvoir revenir sur Terre et la durée de la mission pourrait être prolongée.

Après des années de retard et des déboires de dernière minute, la capsule Starliner est finalement arrivée sur la Station spatiale internationale le 6 juin. Si l’arrimage est un succès, la NASA et Boeing ont détecté cinq fuites d’hélium, même si les deux partenaires affirment que tout va bien.

Dans la capsule, se trouvaient Butch Wilmore et Suni Williams, qui ne devaient rester que huit à dix jours dans la Station spatiale internationale. Plus de trois semaines plus tard, ils sont toujours dans l‘ISS. « Je tiens à préciser très clairement que Butch et Suni ne sont pas bloqués dans l’espace », explique Steve Stich, responsable du programme des vols commerciaux de la NASA.

La question se pose, car le voyage dure bien plus longtemps que prévu, sans que l’on sache pourquoi. Aucune date de retour n’est programmée. Néanmoins, les responsables du programme assurent que les astronautes et la capsule pourraient quitter l’ISS en cas d’urgence.

« Une campagne d’essais débutera dès le 2 juillet au centre de White Sands au Nouveau-Mexique, afin de reproduire la façon dont les propulseurs ont été utilisés pendant le vol […] Les tests prendront environ deux semaines, mais cela dépend de ce qui est trouvé – et d’autres analyses seront nécessaires par la suite », ajoute Steve Stich.

« Nous ne sommes pas pressés », martèle ce dernier, avant d’ajouter que l’Agence américaine envisageait de « prolonger la durée maximale de la mission Starliner de 45 jours à 90 jours », précise CNN.

Il faut dire que les ingénieurs ne sont « toujours pas certains de la cause profonde des problèmes du Starliner ». En attendant, les deux astronomes Butch Wilmore et Suni Williams restent dans l’ISS et participent aux tâches de routine.

Contraint de bloquer des noms de domaine, OpenDNS décide de quitter la France

Le DNS que vous avez demandé n’est plus disponible
Panneau stop

Une décision de justice demande à Cisco, Google et CloudFlare de bloquer l‘accès à plus d’une centaine de sites. Canal+ en est à l’origine, dans sa guerre contre le piratage sportif.

« En raison d’une décision de justice en France »

Certains pourraient y voir une manière d’écraser une mouche avec un bazooka, d’autres une manière de répondre aux « aux exigences des ayant-tous-les-droits ». La raison officielle est donnée par OpenDNS dans un billet de blog :

« À compter du 28 juin 2024, en raison d’une décision de justice en France rendue en vertu de l’article L.333-10 du code du sport français et d’une décision de justice au Portugal rendue en vertu de l’article 210-G(3) du code portugais du droit d’auteur, le service OpenDNS n’est actuellement pas disponible pour les utilisateurs en France et dans certains territoires français et au Portugal. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée ».

Canal+ obtient le blocage DNS d’une centaine de sites

La décision de justice dont il est question a été publiée par nos confrères de l’Informé. Elle demande à Google, Cisco (propriétaire d’OpenDNS) et CloudFlare de bloquer l’accès à une centaine de sites, via leur résolveur DNS. Concrètement, les internautes utilisant le DNS d’un des trois services ne fait plus le lien entre le nom de domaine et l’adresse IP du serveur.

Il s’agit pour Canal+ de protéger ses droits et de rendre inaccessibles des sites diffusant des matchs des Champions League, de Premier League en football et du Top 14. « Après avoir obtenu le blocage par les fournisseurs d’accès et le déréférencement par Google de plusieurs sites illicites, Canal+ a décidé en octobre 2023 de passer à la vitesse supérieure en assignant cette fois Google, Cloudflare et Cisco », expliquent nos confrères.

Dans la décision du tribunal, publiée par nos confrères, il est indiqué : « La proportionnalité des blocages demandés est contestée par les défenderesses. Les sociétés Google, Cisco et Cloudflare prétendent que ces mesures seraient inutilement complexes et coûteuses dans la mesure où il existe de nombreux moyens autres de bloquer tout accès aux sites litigieux. De plus, les atteintes en cause ne seraient pas irrémédiables puisqu’il suffirait d’utiliser un VPN ou un autre service DNS alternatif pour contourner le blocage ». Ces arguments et les autres ont été rejetés par le tribunal.

OpenDNS renvoie un message « REFUSED »

Si on tente d’interroger le résolveur DNS en France ou au Portugal, on a désormais un beau message « REFUSED », avec un rappel du texte de loi en question. Comme le précise Stéphane Bortzmeyer, spécialiste du DNS, « ce n’est pas spécifique au nom de domaine demandé, tous donnent le même résultat. En outre, on peut vérifier, par exemple avec les sondes RIPE Atlas, que c’est pareil depuis quasiment tous les FAI français ».

CloudFlare aussi s’est exécuté avec désormais un message « Error HTTP 451 […] Unavailable For Legal Reasons ». Chez Google, le message d’erreur est plus succinct : « Hum, nous ne parvenons pas à trouver ce site ».

Des résolveurs DNS en pagaille

Stéphane Bortzmeyer est bien remonté contre cette décision de justice : « Les défenseurs de l’appropriation intellectuelle affirment souvent qu’elle sert à « protéger les créateurs » mais, comme on le voit ici, elle sert surtout à enrichir les clubs de football. Les personnes qui utilisaient OpenDNS le faisaient sans doute pour contourner une censure qui bénéficie surtout aux ayant-droits », ou encore parce que leurs objets connectés reposaient sur OpenDNS, ce qui n’est pas sans conséquence.

L'Internet des Objets, c'est quand on ne peut plus allumer la lumière car le contrôleur a les résolveurs #DNS d'#OpenDNS en dur et qu'on ne peut pas les changer : https://t.co/UqoWAih5oQ

— Stéphane Bortzmeyer (@bortzmeyer) June 28, 2024

Le spécialiste des infrastructures d’Internet et des DNS en profite pour rappeler que, en Europe, il y a d’autres résolveurs DNS : dns.sb, DNS4ALL, celui de FDN et même le sien personnel. Nous pouvons aussi ajouter Quad9. Il ajoute : « Si on utilise un résolveur public (ce qui n’est pas forcément une bonne idée), le choix est vaste et les alternatives nombreuses (aucune raison de tous aller sur le résolveur d’une grosse entreprise capitaliste états-unienne). Mais il n’est pas évident de choisir ».

Copilot+ PC : pourquoi ce seuil imposé de 40 TOPS pour le NPU ?

Une version moderne d‘Ali Baba ?

Depuis l’annonce par Microsoft des Copilot+ PC, une question nous taraude : pourquoi avoir fixé la limite à 40 TOPS ? Certaines fonctionnalités demandent en effet bien moins de puissance pour tourner correctement.

Comme expliqué lors de notre rapide prise en main, les machines estampillées Copilot+ PC doivent avoir au moins certaines caractéristiques matérielles : un SSD de 250 Go, 16 Go de mémoire vive et un NPU de 40 TOPS (Tera Operations per Second) minimum pour le traitement local des calculs liés à l’intelligence artificielle.

Copilot+ : un PC autour de trois piliers

Le SSD est désormais un élément quasi incontournable grâce à sa latence, sa consommation et son encombrement bien plus faibles que ceux d’un disque dur. Les SSD proposent en prime de meilleurs débits, surtout pour les versions PCIe/NVMe. Exiger un SSD s’explique donc sans problème dans une machine, qu’elle soit Copilot+ ou non d’ailleurs.

C’est un peu la même chose pour la mémoire vive. 8 Go pourraient certes suffire, y compris pour de l’intelligence artificielle (Apple le fait bien), mais 16 Go pour une machine sous Windows sont presque un minimum pour utiliser le système d’exploitation de Microsoft dans de bonnes conditions aujourd’hui.

Même sans tenir compte de la mention Copilot+, là encore on vous conseille d’éviter des portables avec 8 Go de RAM seulement.

Les avantages du NPU


Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

Sciences, changement climatique : une féroce guerre des ondes, sur Terre et dans l’espace

Tais-toi que je t’écoute
La guerre des ondes par Flock

Il existe un règlement international sur les émissions d’ondes afin de garder certaines bandes de fréquences « vierges » et ainsi pouvoir écouter les signaux venant de la terre et des confins de l’espace. Cela permet à la fois de comprendre l’univers, mais aussi de prévoir des événements climatiques comme des tempêtes tropicales. Les intérêts scientifiques côtoient les intérêts financiers de grandes sociétés et ceux d’autres pays.

Le règlement des radiocommunications (RR) définit certaines bandes dites passives, c’est-à-dire dans lesquelles aucun service actif n’est autorisé. De plus, les services actifs sur les bandes adjacentes doivent se conformer à certains niveaux de puissance afin de limiter la « pollution » lors des mesures. Les émissions à mesurer sont en effet « extrêmement faibles ».

Tout cela est défini dans la résolution 750 de l’ITU (Union internationale des télécommunications), intitulée : « compatibilité entre le service d’exploration de la Terre par satellite (passive) et les services actifs concernés ».

Il existe également des bandes dites partagées, à l’intérieur desquelles les services actifs ne doivent pas dépasser certaines valeurs en émission. La résolution 751 définit les critères de partage dans la bande 10,6 à 10,68 GHz, tandis que la 752 fait de même pour la 36 à 37 GHz.

C’est « assez compliquées de les protéger, mais on peut y arriver », explique Thibault Caillet (expert en ingénierie du spectre à l’ANFR) lors du 9e atelier des fréquences – Les fréquences pour la science : l’Odyssée de l’espace –, de l’Agence nationale des fréquences.

Il y a enfin une troisième catégorie de bandes avec une attribution « reconnue », indiquant simplement que certaines « observations sont déclarées dans ces bandes », mais sans qu’aucune protection réelle ne soit mise en place.

L’importance des mesures des raies spectrales


Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

❌