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☕️ Le gouvernement Barnier veut généraliser la vidéosurveillance algorithmique (VSA)

Le gouvernement Barnier veut généraliser la vidéosurveillance algorithmique (VSA)

La vidéosurveillance algorithmique (VSA) « va être généralisée par le gouvernement de Michel Barnier », selon les informations obtenues par franceinfo, et confirmées par le ministère de l’Intérieur au Figaro.

« C’est bien l’intention du ministre [de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ndlr] de tirer les enseignements des JO. Ce point en fait partie et la nécessité d’une loi est incontournable » précise le ministère de l’Intérieur à Tech&Co.

Cette généralisation « devrait être autorisée par une loi spécifique qui, à l’issue d’un débat démocratique, fixerait des cas d’usages précis avec des garanties au bénéfice des personnes », soulignait la CNIL en 2022. « Une généralisation non maîtrisée de ces dispositifs, par nature intrusifs, conduirait à un risque de surveillance et d’analyse généralisée dans l’espace public » prévenait la Commission, rappelant que l’adoption d’une nouvelle loi était indispensable.

Ce mardi après-midi, dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Michel Barnier avait en effet dit souhaiter, au moment d’évoquer les enjeux sécuritaires, une « généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques », mais « sans préciser quel serait cet énigmatique nouveau procédé », relevait l’AFP.

Selon les informations de franceinfo, il s’agirait bien de « développer l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique ». Jusqu’ici, le ministère de l’Intérieur « assurait que l’expérimentation n’irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si dans les faits, le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu’au 31 mars 2025 », rappelle franceinfo.

Sans donner réellement de chiffre ni de compte-rendu aux députés, le préfet de police de Paris, avait de son côté affirmé que « le bilan de l’expérimentation, pour nous, est positif », appelant lui aussi à prolonger l’expérimentation.

Pour rappel, les logiciels d’analyse d’images associées aux caméras « ont pour finalité de détecter en temps réel des événements prédéterminés » dans « huit situations, notamment pour repérer des départs de feu, des mouvements de foule, des objets abandonnés, la présence d’un véhicule ou d’une personne dans une zone interdite en vue d’alerter pompiers, policiers ou gendarmes ».

La loi JOP précise en outre qu’ils ne devaient être expérimentés qu’à l’occasion de « manifestations sportives, récréatives ou culturelles » qui seraient « particulièrement exposées à des risques d’actes de terrorisme ou d’atteintes graves à la sécurité des personnes », tout en excluant le recours à la reconnaissance biométrique faciale.

Le comité d’évaluation des caméras algorithmiques doit remettre un rapport d’ici la fin de l’année. Mais selon les autorités, le bilan de cette expérimentation serait positif, « même si le dispositif est à améliorer sur la détection d’armes, les départs de feu ou la détection d’objets abandonnés », souligne franceinfo.

☕️ Aux USA, la construction de centres de données a été multipliée par plus de 7 en seulement 2 ans

Aux États-Unis, le marché de colocation des centres de données a doublé en quatre ans, indique un rapport de Jones Lang LaSalle (JLL), l’un des principaux fournisseurs mondiaux de services de gestion immobilière et d’investissement : « la construction atteint des niveaux extraordinaires, ayant été multipliée par plus de sept en seulement deux ans », en raison d’une « demande insatiable ».

« Jamais, au cours de mes 25 années de carrière dans l’immobilier, je n’ai vu une telle demande à l’échelle mondiale », explique au Los Angeles Times Darren Eades, courtier immobilier chez JLL et spécialiste des centres de données.

Les principaux moteurs sont l’IA et les fournisseurs de services en nuage, qui comprennent certains des plus grands noms de la technologie, tels qu’Amazon, Microsoft, Google et Oracle. Une manne pour le secteur immobilier, en crise depuis la pandémie de COVID-19, et alors que le taux d’occupation des immeubles de bureaux conventionnels est toujours en forte baisse.

Le rapport de JLL indique aussi que la construction n’arrive toujours pas à suivre, mais également que le réseau électrique américain n’arrive pas non plus à supporter un développement plus rapide. La sortie du ChatGPT d’OpenAI en novembre 2022 aurait changé la donne, les produits et plateformes basés sur l’IA générative étant « devenus omniprésents du jour au lendemain », souligne JLL.

La demande d’énergie pour l’informatique augmente tellement qu’elle menacerait même de mettre à rude épreuve le réseau électrique national, souligne le LA Times, renvoyant les utilisateurs dans des endroits éloignés où l’énergie est abondante et de préférence bon marché.

D’ici 2030, les centres de données pourraient représenter jusqu’à 11 % de la demande d’électricité aux États-Unis, contre 3 % aujourd’hui, selon les analystes de Goldman Sachs.

Un autre des défis posés par cette expansion rapide consiste à trouver des travailleurs qualifiés pour équiper les installations 24 heures sur 24, sept jours sur sept. « Il s’agit d’emplois très bien rémunérés et très demandés », a déclaré M. Eades, les employeurs s’arrachant les diplômés en informatique et en ingénierie à la sortie de l’université.

30 % des employés des centres de données ont en outre démissionné au cours de l’année écoulée, invoquant un manque d’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée, selon le rapport de JLL.

IA : la déconstruction du mythe du « plus c’est gros, mieux c’est »

Tu sais ce qu'il te dit le cassis ?
IA :  la déconstruction du mythe du « plus c’est gros, mieux c’est »

Alors que Sam Altman a publié un billet promettant un avenir radieux grâce à une IA « requérant beaucoup d’énergie et de puces », les chercheuses Sasha Luccioni et Meredith Whittaker et leur collègue Gaël Varoquaux ont résumé les critiques d’une R&D de l’IA qui ne compte presque que sur l’augmentation de la puissance des machines pour avancer.

La semaine dernière, Sam Altman a publié un billet dans lequel il imagine un futur où le monde partage une « prospérité à un degré qui semble inimaginable aujourd’hui » et dans lequel « la vie de chacun pourra être meilleure que la vie actuelle de n’importe qui ». Ceci, évidemment, grâce à l’IA. Pour cela, affirme le CEO d’OpenAI, « nous devons réduire le coût du calcul et le rendre abondant (ce qui nécessite beaucoup d’énergie et de puces) ».

Mais il menace : « si nous ne construisons pas suffisamment d’infrastructures », donc si son industrie ne reçoit pas assez de financements, « l’IA sera une ressource très limitée qui fera l’objet de guerres et deviendra principalement un outil pour les riches ».

Dévitalisé de ses apparats prophétiques, ce discours s’inscrit dans une longue série de plaidoyers pour une Recherche & développement (R&D) de l’IA qui avancerait par de simples coups/coûts d’augmentation des performances des machines. Alors qu’on commence à connaître un peu mieux l’impact environnemental de l’IA générative, cette vision est dénoncée par trois chercheurs très connus dans le milieu : Sasha Luccioni qui travaille pour Hugging Face, Meredith Whittaker chercheuse à l’Université d’Australie-Occidentale mais aussi Présidente de la fondation Signal, et Gaël Varoquaux, chercheur à Inria.

Une prétendue corrélation vieille de 12 ans

Dans un article (un « position paper » titré « Hype, Sustainability, and the Price of the Bigger-is-Better Paradigm in AI ») mis en ligne sur arXiv deux jours avant la publication du billet de Sam Altman, ces trois chercheurs expliquent que cette idée s’est disséminée dans le milieu de l’IA depuis l’arrivée en 2012 d’une certaine architecture de réseau neuronal convolutif : « AlexNet a créé la recette de l’actuel paradigme « bigger-is-better » de l’IA, en combinant les GPU, les big data (du moins pour l’époque) et les approches s’appuyant sur les réseaux neuronaux à grande échelle ».


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☕️ Firefox 131 est disponible, avec des autorisations temporaires et des correctifs de sécurité

Firefox 131 est disponible, avec des autorisations temporaires et des correctifs de sécurité

Mozilla a annoncé hier la sortie de la version 131 de son navigateur.

La première nouveauté mise en avant concerne la possibilité d’accorder temporairement des autorisations à des sites, notamment la géolocalisation. Les autorisations « seront supprimées au bout d’une heure ou lorsque l’onglet sera fermé », explique l’éditeur.

Autre nouveauté, « un aperçu d’onglet s’affiche désormais lorsque vous passez la souris sur les onglets d’arrière-plan ». La traduction de Firefox prend désormais en charge le suédois et d’autres petits changements sont de la partie. Les notes de version détaillées se trouvent par ici.

Comme toujours, de nombreux correctifs de sécurité sont de la partie. Huit sont classés comme élevés, trois comme modérés et trois autres comme bas. Il est donc recommandé d’installer la mise à jour au plus vite.

☕️ AT&T vs Broadcom (VMware) : la hausse de la facture serait de… 1 050 % !

AT&T vs Broadcom (VMware) : la hausse de la facture serait de… 1 050 % !

Depuis maintenant plusieurs semaines, c’est la guerre entre Broadcom (nouveau propriétaire de VMware) et plusieurs de ses clients. AT&T, Orange et Thales assignent leur « partenaire » en justice. Cela fait suite à une réorganisation complète des gammes et de très fortes hausses de tarifs. L’opérateur AT&T a longuement détaillé ses griefs.

Selon l’argumentaire d’AT&T, Broadcom aurait exigé que son client souscrive à certaines offres groupées, et donc une explosion de la facture « de plusieurs centaines de millions de dollars en produits et service dont AT&T n’a pas besoin ».

The Register donne de nouvelles informations, récupérées dans un email (.pdf) envoyé par Susan Johnson (vice-présidente et directrice générale d’AT&T) le 19 août 2024, et qui semble être adressé à Hock Tan (CEO de Broadcom) : « Après plus de 10 ans de relations avec Broadcom, je suis au regret de vous annoncer que nous semblons être dans une impasse concernant notre accord avec VMware ».

Elle se fait l’écho d’une proposition de Broadcom, qu’elle juge totalement inacceptable : « Cette proposition d’augmentation annuelle de + 1 050 % en un an est extrême et ne correspond certainement pas à la façon dont nous nous attendons à ce que les partenaires fassent des affaires avec AT&T ».

Dans un autre document (.pdf), David J Brickhaus (vice-président de la technologie et des opérations mondiales d’AT&T) réfute l’argumentaire de Broadcom « affirmant qu’AT&T utilise de nombreux logiciels VMware anciens et non pris en charge », comme l’expliquent nos confrères.

« Brickhaus admet qu’AT&T utilise du code en fin de vie, mais seulement sur trois pour cent de ses serveurs qui n’exécutent pas de logiciels critiques et ne peuvent pas être mis à niveau pour exécuter des produits VMware plus récents », ajoute The Register. Bref, chacun déroule ses arguments.

Le rachat de VMware par Broadcom a été finalisé fin 2023, pour un montant de plus de 60 milliards de dollars. Le nouveau propriétaire des licences semble bien décidé à rentabiliser son investissement au plus vite, quitte à se fâcher avec plusieurs de ses gros clients. Les autres surveillent certainement de près les actions en cours.

Thales avait ainsi saisi le tribunal de commerce de Paris en référé, comme l’expliquait L’Informé. En effet, la société s’était vue imposer de nouvelles offres tarifaires, alors qu’elle « avait signé un contrat en 2022 avec VMware valide jusqu’en mars 2025 à des conditions différentes ». Thales a obtenu gain de cause en référé (procédure d’urgence) pour conserver ses offres actuelles, mais le jugement sur le fond est attendu pour la fin de l’année.

Pour Ursula von der Leyen l’Europe perd « du terrain » dans la science

L’Europe est CERNée
Pour Ursula von der Leyen l’Europe perd « du terrain » dans la science

Comment se porte la science européenne au niveau mondial ? Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, souffle le chaud et le froid. Les talents sont là, les ambitions aussi…reste les moyens. Le CERN, lui, à déjà les yeux tournés vers l’avenir, jusqu’en 2100 (ou presque).

À l’occasion du 70e anniversaire du CERN, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dresse un portrait de l’état de la recherche et développement en Europe. Après un détour par les années 50 pour la création du CERN (le 29 septembre 1954) à une époque où « bon nombre de nos scientifiques les plus brillants avaient fui l’Europe », elle s’intéresse au présent et à l’avenir.

« Nous sommes au cœur d’une course mondiale aux technologies qui façonneront le monde de demain, des technologies propres aux technologies quantiques, de l’intelligence artificielle à la science de la fusion. Et alors que l’Europe abrite davantage de chercheurs que les États-Unis et la Chine, nous perdons du terrain dans de nombreux domaines ».

Brevets : la part de l’Europe a diminué de moitié

Elle cite en exemple les demandes de brevets, dont la part de l’Europe a « diminué de moitié au cours des deux dernières décennies, passant de 30 % à 15 % ». La présidente de la Commission européenne veut donc « inverser de nouveau la tendance, comme les fondateurs du CERN l’ont fait il y a 70 ans ».

En France, il est indéniable que nous disposons de nombreux talents dans les domaines de l’intelligence artificielle et de l’informatique quantique, mais conserver l’« excellence scientifique française » est plus compliqué en pratique, surtout face à des géants américains qui disposent de mannes financières monstrueuses.


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☕️ Réalité mixte : fin de partie pour HoloLens 2

Réalité mixte : fin de partie pour HoloLens 2

Cinq ans après son lancement, le casque de réalité mixte HoloLens 2 va prendre sa retraite commerciale. Les stocks qui circulent encore dans le commerce restent disponibles (le prix public est à 3849 euros TTC en France), mais Microsoft ne les renouvellera pas.

Cette décision, qui circulait parmi les distributeurs spécialisés, n’a fait l’objet d’aucune communication formelle, mais elle a été confirmée par l’éditeur au site UploadVR. Elle était largement pressentie, depuis l’annonce, en juin dernier, d’une vague de licenciements associée à la réorganisation de la division Microsoft Mixed Reality. Microsoft précise à cette occasion que le support logiciel du casque HoloLens 2 sera assuré jusqu’au 31 décembre 2027.

HoloLens 2, présenté et lancé début 2019, prolongeait pour mémoire la promesse de « réalité mixte » initiée avec le premier casque HoloLens commercialisé en 2016, soit l’association entre la réalité virtuelle (immersion dans un environnement numérique) et la réalité augmentée (surimpression d’éléments numériques sur la vision naturelle). Précurseur sur ce segment, Microsoft a depuis été rejoint par des concurrents tels que Varjo, Magic Leap, Apple avec son Vision Pro, ou Meta, qui vient d’annoncer son casque Quest 3S et ses lunettes Orion.

En dépit de l’arrêt d’HoloLens 2, Microsoft se dit, auprès d’UploadVR, toujours « pleinement engagé » dans le développement de la déclinaison militaire de son casque, l’IVAS (Integrated Visual Augmentation System), dont les premiers déploiements sur le terrain sont attendus pour 2025.  

☕️ QNAP propose QTS Hero (ZFS) sur les NAS TS-253E et TS-453E

QNAP propose depuis longtemps deux versions de son système d’exploitation pour ses NAS : QTS et QTS Hero. Ce dernier utilise un autre système de fichiers spécialement pensé pour gérer de très grosses quantités de données, ZFS. QNAP détaille les avantages de son QTS Hero ici.

Il est notamment question de la « déduplication de données et d’algorithmes de compression efficaces », d’« assurer l’intégrité des données et d’empêcher la corruption des données », de « maximiser l’utilisation de la mémoire et des SSD », etc. Des fonctionnalités plutôt orientées vers les professionnels.

QTS Hero était initialement disponible sur des NAS très haut de gamme, mais descend progressivement sur d’autres modèles. Le fabricant vient d’annoncer que les TS-253E et TS-453E (dotés d’un Intel Celeron J6412), avec respectivement deux et quatre baies, peuvent désormais en profiter. Le TS-253E est le premier modèle avec deux emplacements à prendre en charge QTS Hero. Ce NAS est vendu aux alentours de 650 euros.

Attention, passer de QTS à QTS Hero « peut entraîner une perte irréversible de vos données », prévient le fabricant sur sa page dédiée à la procédure de mise à jour. Les NAS compatibles QTS Hero se trouvent sur cette page (les TS-253E et TS-453E n’y figurent pas encore).

L’actualité des NAS est assez calme ces derniers mois, surtout chez Synology, qui ne devrait rien annoncer avant l’année prochaine. Quelques annonces chez QNAP sur la partie matérielle, mais le fabricant travail sa partie logicielle. Il y a quelques semaines par exemple, QTS 5.2 arrivait en version finale.

☕️ La mise à jour 24H2 pour Windows 11 est disponible

La mise à jour 24H2 pour Windows 11 est disponible

Les rumeurs tablaient sur une disponibilité de la nouvelle évolution majeure de Windows 11. Elles avaient vu juste : la mise à jour 24H2 est désormais disponible dans Windows Update.

Comme nous l’avions indiqué dans notre article sur les nouveautés, il ne s’agit pas d’une diffusion générale et automatique. Microsoft procède de la même manière que d’habitude. Si vous souhaitez déclencher le téléchargement, il faut se rendre dans Windows Update et cliquer sur le bouton « Rechercher des mises à jour ».

Au cours des prochains mois, des vagues successives de machines commenceront à la voir proposée. Microsoft avance par couche : d’abord les machines jugées les plus compatibles, puis graduellement vers les configurations les moins communes. Le processus laisse le temps à l’éditeur d’adapter son support et de corriger les problèmes de jeunesse.

À moins que vous ayez besoin d’un apport spécifique de cette version, nous vous recommandons toutefois de ne pas télécharger la mise à jour 24H2 avant qu’elle ne vous soit proposée. Ce type de mise à jour, en dépit de plusieurs mois de tests, peut introduire des bugs et des incompatibilités.

X aurait perdu plus de 75 % de sa valeur

De X-Or à X-Plomb
X aurait perdu plus de 75 % de sa valeur

Fidelity, l’un des investisseurs ayant aidé Elon Musk à racheter Twitter pour 44 milliards de dollars, a revu ses estimations. Aujourd’hui, le réseau social X aurait perdu 78,7 % de sa valeur. Et les perspectives pour 2025 ne semblent guère plus brillantes.

En octobre 2022, après plusieurs mois de retournements dignes d’une série à suspens, Elon Musk finit par annoncer officiellement le rachat de Twitter. Prix de l’opération : 44 milliards de dollars. L’homme d’affaires, bien que l’un des plus riches de la planète, a dû s’endetter pour parvenir à poser cette somme stratosphérique sur la table. « L’oiseau est libéré », avait-il tweeté le 28 octobre.

Les attentes étaient nombreuses, tant du côté du public le soutenant dans son entreprise que de celui redoutant ses positions libertariennes, notamment sur la modération. Le ton avait été rapidement donné, avec le licenciement de quatre dirigeants dans les premières heures suivant le rachat : Parag Agrawal (directeur général), Ned Segal (directeur financier), Vijaya Gadde (responsable des affaires juridiques) et Sean Edgett (directeur juridique). Dans les semaines qui ont suivi, on avait appris que 75 % des salariés avaient été remerciés.

Depuis, on assiste à une lente descente aux enfers pour Twitter, devenu X l’année suivante. Un changement de nom ardemment souhaité par Elon Musk, mais qui faisait craindre déjà à l’époque un impact négatif sur les recettes publicitaires.

Alors que X s’apprête à fêter son deuxième anniversaire sous la houlette de son nouveau patron, l’investisseur Fidelity relance un pavé dans la mare : la société aurait perdu près de 79 % de sa valeur.

Chute vertigineuse de la valeur

On le savait à l’époque du rachat, Musk s’est lourdement endetté pour pouvoir racheter Twitter. De nombreux investisseurs ont participé à l’opération, dont Fidelity, via son fonds Blue Chip Growth.

Ce dernier avait injecté il y a deux ans 19,66 millions de dollars. Dans un rapport récemment publié (PDF), mais dont les éléments datent du 31 août, le fonds fait le point sur ses investissements et leur valeur actuelle. Aujourd’hui, cette participation est évaluée à 4,19 millions de dollars, soit une chute de 78,7 % de la valeur.

Si l’on table sur un investissement lorsque le rachat a été évalué à 44 milliards de dollars, la valeur de X ne serait alors plus que de 9,4 milliards de dollars. Ce n’est pas la première fois que Blue Chip Growth Funds réduit cette valeur. Sur le seul début d’année, il avait revu sa participation de 10,2 % en janvier et 5,7 % en février. Si la valeur d’une entreprise est un sujet quelque peu subjectif et qu’une entreprise américaine n’est pas tenue de publier ses comptes quand elle n’est pas cotée en bourse, tous les indicateurs pointent dans la même direction depuis bientôt deux ans.

Une érosion permanente depuis deux ans

Le 1ᵉʳ septembre, le Washington Post revenait sur l’effondrement de la valeur du réseau social. Le média américain indiquait alors que 24 milliards de dollars s’étaient volatilisés dans cette chute. « Une évaporation de la richesse qui n’a guère d’équivalent en dehors du domaine des krachs économiques ou sectoriels, ou des scandales d’entreprise dévastateurs », indiquait alors le Post.

Il y a un an, nous relations également comment la publicité sur X s’était déjà écroulée. Le coût pour mille impressions (CPM) des publicités diffusées sur X était en effet passé de 5,77 dollars en septembre 2022 à 0,65 dollar en août 2023. Les craintes étaient concentrées sur la modération par le réseau social et la recrudescence des fake news.

Et la situation ne semble pas sur le point de s’améliorer pour X. Début septembre, The Guardian relevait en effet que, selon une étude de Kantar, plus d’un quart des annonceurs prévoyaient de réduire la voilure en 2025. La confiance en la marque X était alors considérée par des spécialistes du marketing comme « historiquement faible », la cote ayant dégringolé de 22 % en 2023 à seulement 12 % cette année. Une chute si rapide qu’un retournement de situation est jugé « improbable » par Kantar.

L’or publicitaire

Or, les publicités constituent l’essentiel des recettes de X, à hauteur de 75 % environ. Dans ce domaine, les décisions erratiques d’Elon Musk sont pointées du doigt. On se souvient que le patron du réseau social s’en était par exemple pris à Apple. La firme de Cupertino avait ainsi dépensé 48 millions de dollars en publicités sur Twitter durant le premier trimestre 2022, avant de réduire son budget. « « Apple a pratiquement arrêté la publicité sur Twitter. Haïssent-ils la liberté d’expression en Amérique ? », s’était alors demandé Elon Musk.

Cette chute dans les revenus publicitaires s’était accompagnée l’année dernière de celle des revenus. En 2023, X devait ainsi engranger 2,5 milliards de dollars en recettes publicitaires, soit environ la moitié du chiffre d’affaires réalisé en 2022, selon des personnes proches du dossier citées par Fortune.

Rappelons qu’aux États-Unis, une société non cotée en bourse n’est pas tenue de publier ses comptes. On ne connait donc pas précisément la santé financière de l’entreprise.

☕️ IBM ouvre son « premier datacenter quantique » en Europe

IBM annonce en grande pompe « le premier datacenter quantique d’IBM (IBM Quantum Data Center) situé en dehors des États-Unis ». Situé à Ehningen, en Allemagne, et accessible via la plateforme IBM Quantum, il a été inauguré mardi en présence du chancelier allemand Olaf Scholz.

Qu’est-ce qu’un « datacenter quantique » ? Selon IBM il semblerait que ce soit simplement un centre de données équipé d’un ordinateur quantique. Ce que propose déjà OVHcloud depuis plusieurs mois en France par exemple, avec son MosaiQ et ses deux qubits photoniques.

Revenons à l’annonce d’IBM. Le centre de données d’Ehningen « comprend deux nouveaux systèmes IBM Quantum à une échelle utile basés sur le processeur Eagle, et il sera bientôt doté d’un nouveau système IBM Quantum basé sur le processeur Heron ».

Eagle est un processeur quantique avec 127 qubits, annoncé en 2021. De son côté, Heron a été présenté fin 2023 et dispose de 133 qubits. En plus d’avoir plus de qubits, avec Heron « les taux d’erreur ont été considérablement améliorés, offrant une amélioration cinq fois supérieure par rapport aux précédents records établis par le processeur IBM Eagle », affirme l’entreprise.

IBM ne précise pas s’il s’agit de qubits physiques ou logiques, et dans le premier cas combien cela donne de qubits logiques utilisables dans les calculs. Ce manque de précision avait déjà été relevé par Éric Brier (vice-président et CTO Cyber Defence Solutions chez Thales) lors d’une conférence pendant les Assises de Monaco.

Cela peut grandement changer la donne. Par exemple, Microsoft annonce 12 qubits logiques pour 56 qubits physique sur sa machine H2, contre respectivement 4 qubits logiques et 30 qubits physiques sur la version précédente.

IBM affirme enfin que « lorsque le système basé sur IBM Heron sera disponible au datacenter quantique d’IBM en Europe, il s’agira du troisième IBM Heron installé dans la flotte de systèmes quantiques d’IBM […] Heron permet de multiplier par 16 les performances et par 25 la vitesse des précédents ordinateurs quantiques d’IBM, tels qu’ils ont été mesurés il y a deux ans ».

Baromètre du SAV : tous les produits tech ne se valent pas

Imprimantes et écouteurs sans fil, même combat
Baromètre du SAV : tous les produits tech ne se valent pas

Chaque année depuis maintenant sept ans, le groupe Fnac Darty propose son Baromètre du SAV. Il « analyse et compare la durabilité des appareils et des marques sur près de 100 familles de produits », réparties dans dix univers. Quels sont les enseignements de l’édition 2024 ?

Le baromètre couvre de larges domaines. Cela va de l’informatique au gros électroménager, en passant par le son, la télévision, etc. Sa méthodologie combine l’analyse réalisée en interne par le SAV des deux enseignes, sur un périmètre qui couvre 1 149 744 pannes d’août 2023 à juillet 2024, à une étude client (un sondage) réalisé par l’institut Harris Interactive auprès de 9 300 clients. Pour les trottinettes, le baromètre analyse 9 582 réparations réalisées chez Repair and run.

Drones qui rient, appareils photos qui pleurent

La plus grosse progression, en matière de durabilité, revient à l’univers Son, Appareils Photos et Drones avec 5 points de plus en un an. Mais ce bon score cache une grosse disparité : les appareils photo compacts chutent de 15 points, tandis que les drones augmentent de 15 points.

Deux catégories sont en baisse : hygiène, soins et beauté (- 3 points), ainsi que mobilité urbaine (- 1 point) qui ne comprend que les trottinettes électriques.

Les consoles et les ordinateurs portables sont plus durables

Passons au détail de l’informatique. Les consoles sont en hausse de 9 points. L’enseigne précise que « 56 % des interventions SAV effectuées sur les consoles sont des réparations sans pièce. Une partie de ces défaillances produits pourraient être évitées grâce à de bons réflexes d’entretien ». Il s’agit de dépoussiérer la console, désinfecter les manettes et faire les mises à jour système régulièrement.

Le score des ordinateurs portables aussi monte, de 3 points. Le trio de tête est composé d’Apple, de HP et de Lenovo. Acer et Asus ne sont pas loin derrière, Microsoft par contre est plus à la traine. Là encore, « 67 % des interventions SAV effectuées sur les ordinateurs portables sont des réparations sans pièce ».

Les ordinateurs de bureau perdent un point par rapport à l’année dernière. Le trio de tête est composé d’Apple, Asus et Lenovo. HP qui était deuxième est maintenant quatrième. 68 % des réparations s’effectuent sans changer de pièce. Que ce soit sur les fixes ou les portables, Fnac Darty propose peu ou prou les mêmes conseils que sur les consoles (dépoussiérer, mettre à jour).

Signalons enfin la présence d’une catégorie PC Gamer, dont on se demande toujours un peu quelle est sa pertinence (c’est quoi un « PC Gamer » ?) . Quoi qu’il en soit, HP, Dell et Acer occupent les trois premières places, suivis par Asus, Lenovo et MSI.

Les imprimantes, les cartouches et l’obsolescence

Dans le domaine des imprimantes à encre, Canon, HP et Epson se tiennent dans un mouchoir de poche sur le jet d’encre, avec des scores assez faibles de 81 à 88 points, sur 200. Sur les imprimantes lasers, c’est le grand écart entre les 121 points de Brother et les 53 de HP. Entre 83 et 84 % des interventions ne nécessitent pas de changer de pièce, mais dans les conseils, on retrouve un discours déjà bien rodé de la part des fabricants : « Utilisez des cartouches [ou toners, ndlr] du constructeur pour éviter des problèmes de compatibilité ».

L’utilisation de cartouches « compatibles » est un sujet sensible, sur lequel les fabricants sont régulièrement accusés d’obsolescence programmée, sans parler des marges importantes sur leur vente. « Les imprimantes sont devenues l’archétype de la culture du jetable », expliquait en 2021 l’association Hop (Halte à l’Obsolescence Programmée).

« Souvent vendues à perte avec le but d’effectuer les bénéfices avec la vente de cartouches […], les imprimantes domestiques – et leurs consommables – ne sont pratiquement jamais conçues dans une optique de réparabilité ou de durabilité ».

Smartphones : 146 points pour Apple, 57 pour Logicom

Passons aux smartphones, avec là encore un podium dominé par Apple avec 146 points sur la durabilité. Honor et Samsung complètent le trio de tête à 129 et 127. Oppo, Xiaomo, Motorola et Google sont à 114 points ou plus. À moins de 60 points, on retrouve Nokia et Logicom.

« 85 % des interventions SAV effectuées sur les smartphones sont des réparations sans pièce », affirme Fnac Darty. Les conseils sont de « brancher le téléphone avant que la batterie n’atteigne un niveau critique », de « recharger le téléphone avec un câble adapté » et de faire les mises à jour de sécurité… du moins quand elles sont proposées.

La durée de vie des produits augmente… mais pas pour tous

Dans l’ensemble, le Baromètre du SAV de Fnac Darty « révèle une avancée majeure sur certaines catégories de produits : l’âge moyen des produits réparés a augmenté de 10 mois pour les Plaques de cuisson gaz, de 7 mois pour les Micro-ondes, de 5 mois pour les Lave-linges Hublot et Lave-vaisselles. En revanche, l’âge moyen des produits réparés régresse sur les TV Oled (- 11 mois), et les Aspirateurs Robots (- 4 mois). En moyenne, l’âge des produits réparés augmente de 2 mois ».

Autre enseignement intéressant, le parcours de réparation d’un produit conduit trop souvent à l’abandon rapide des tentatives : « 62 % des sondés [9 933 clients Darty, ndlr] n’ont pas essayé de contacter un réparateur car 48 % d’entre eux jugent instantanément leur produit irréparable, 19 % pensent qu’il est plus simple de remplacer que de réparer et 18 % par crainte du prix ».

Sur les 38 % restants qui envisagent une réparation, « 42 % abandonnent face à l’incertitude du résultat (pas de garantie de réparation possible). Le prix (31 %) et la disponibilité des pièces (21 %) restent des freins majeurs ». Au final, 20 % (des 38 %) tentent une réparation eux-mêmes et 18 % ont sollicité un réparateur.

Le bonus réparation existe, il a même été renforcé

Il existe pour rappel un bonus réparation pour vous aider financièrement à remettre en état un appareil, à condition de passer par un réparateur labellisé « Qualirépar ». Depuis le 1ᵉʳ janvier de cette année, il a été modifié avec des montants doublés pour les lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, aspirateurs et téléviseurs. De plus, 24 nouveaux équipements sont éligibles.

La « casse accidentelle » est prise en charge à hauteur de 25 euros, pour les écrans de téléphone portable par exemple. Enfin, depuis le 1ᵉʳ février, les réparations à distance par un réparateur labellisé sont également couvertes.

Hop souffle le chaud et le froid : une bonne initiative, mais…

L’association Hop revient sur ce baromètre, notamment pour saluer cette initiative alors que les études larges sur la réparation sont rares. Pendant un temps, nos confrères de Hardware.fr proposaient un bilan des SAV en se basant sur les chiffres de LDLC (ils appartiennent au même groupe), mais le site a cessé ses activités éditoriales depuis maintenant plus de six ans.

Quoi qu’il en soit, Hop précise que le résultat « est à prendre avec précaution » car l’analyse porte « sur des retours du SAV Fnac Darty qui interviennent dans le cadre des garanties légales de conformité (minimum 2 ans), sur les données de réparation hors garantie dans le cadre de Darty max (l’abonnement proposé par le distributeur) et sur les enquêtes client·es post-achat ». Mais comme elle le reconnait elle-même, c’est toujours mieux que rien.

Renouvellement à marche forcée

Hop regrette que certaines marques ne « jouent pas le jeu de la durabilité ».

C’est notamment le cas sur les écouteurs sans fil : « leur score de durabilité s’élève en moyenne à 55/200. Avec des pièces détachées disponibles en moyenne pendant seulement 2 ans et demi. En bas du podium de cette catégorie de produits, on retrouve les marques JBL, Jabra, Sony et Marshall [12 points seulement sur 200, ndlr]. Les écouteurs qu’elles mettent sur le marché ne dépassent pas les 50/200 en durabilité ».

Apple s’en tire bien mieux avec 99 points, contre 57 pour les seconds du classement. Comme quoi c’est possible d’avoir presque la moyenne.

Hop souligne aussi que le baromètre indique que seulement « 14 % des achats concernent le renouvellement d’un équipement qui fonctionne encore ». Dans 46 % des cas, l’appareil ne fonctionne plus et dans 40 %, c’est lié à une envie, un besoin, un cadeau (les smartphones doivent largement contribuer à cette catégorie…).

Néanmoins, l’association tient à rappeler que « ce chiffre masque une réalité plus contrastée. On constate que 36 % des achats de téléviseurs sont intervenus pour renouveler un appareil fonctionnant encore. Ce chiffre s’élève à 26 % pour les achats de smartphones et 23 % pour certains ordinateurs ».

Mais, même en prenant en compte les chiffres de Fnac Darty, on se rend compte que dans plus d’un cas sur deux (54 %) le remplacement d’un produit concerne un appareil qui fonctionnait encore. Dans le numérique, le cout environnemental est le plus important lors de la fabrication de l’appareil, l’utiliser le plus longtemps possible permet donc de réduire son empreinte annuelle.

Quid de la méthodologie ?

De plus amples informations sur la méthodologie et les indicateurs sont disponibles sur cette page.

Spam téléphonique : des protections renforcées sur les appels et les SMS

Ça va couper chérie, v2
Spam téléphonique : des protections renforcées sur les appels et les SMS

À partir d’aujourd’hui, les opérateurs coupent les appels non authentifiés. On vous explique le fonctionnement (et les limitations) de ce mécanisme. On en profite pour revenir sur un renforcement de la sécurité sur les noms des expéditeurs de SMS (OAdC) mis en place début 2023.

Le MAN (Mécanisme d’Authentification des Numéros) a été mis en place par le législateur afin « d’apporter une brique supplémentaire dans les mécanismes de protection des consommateurs ». Cela découle de la loi n° 2020 - 901 du 24 juillet 2020 (ou Loi Naegelen) visant à encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux.

Dans l’article 10 de la loi du 24 juillet 2020, il est indiqué que « les opérateurs sont tenus de s’assurer que, lorsque leurs clients utilisateurs finals utilisent un numéro issu du plan de numérotation établi par l’autorité comme identifiant d’appelant pour les appels et messages qu’ils émettent, ces utilisateurs finals sont bien affectataires dudit numéro ou que l’affectataire dudit numéro a préalablement donné son accord pour cette utilisation ».

Ne pas être trompé sur l’identité de la personne

Son but est de « garantir que toute personne recevant un appel ou un message ne soit pas trompée sur l’identité de la personne à l’origine de cette communication ». Il arrive presque deux ans après la protection renforcée de l’OAdC, un identifiant permettant de personnaliser le nom de l’expéditeur d’un SMS (nous allons y revenir).


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☕️ Cinnamon 6.4 se profile avec un thème par défaut modernisé

Clément Lefebvre, fondateur de la distribution Linux Mint, a publié hier un billet pour montrer les progrès en cours sur la modernisation du thème par défaut de Cinnamon, qui s’approche de sa version 6.4.

Il décrit ainsi un thème nettement « plus sombre et contrasté » que le précédent, avec des objets aux angles arrondis et un espace introduit entre les applets et le panneau. Les boites de dialogue ont été redessinées, avec des boutons séparés et l’utilisation du rouge pour les actions importantes. Nouvelle fenêtre également pour les applications qui ne répondent pas, avec un passage de Gtk à Clutter.

On remarque aussi des évolutions pour les OSD des boutons médias et des espaces de travail. Lefebvre ajoute que Joseph, qui travaille sur ce nouveau design, s’est aussi attaqué aux notifications, aux animations, au menu principal et autres éléments. Le fondateur précise qu’il s’agit bien du thème par défaut de Cinnamon, et non celui de Linux Mint (Mint-Y). Le nouveau thème sera donc répercuté sur les autres distributions utilisant Cinnamon et qui, le plus souvent, se contentent du thème de base.

Clément Lefebvre ajoute que Linux Mint 22.1 est attendue en décembre. Cette version marquera la fin pour aptdaemon, synaptic, gdebi et apturl. Plus aucun projet lié à la distribution n’utilise ces composants. Pour le développement de Linux Mint, la transition vers Aptkit et Captain est achevée. Les avantages sont nombreux, selon le développeur : traductions complètes, moins de bugs, pérennité des composants, ainsi qu’un vaste nettoyage du code, particulièrement pour l’Update Manager.

Le Cybermoi/s 2024 placé sous le signe de l’« ingénierie sociale auprès des jeunes via l’IA »

Mais aussi le CyberToi et finalement le CyberNous
Le Cybermoi/s 2024 placé sous le signe de l’« ingénierie sociale auprès des jeunes via l’IA »

La cybersécurité doit être une préoccupation de chacun, à chaque instant. Cela demande de la prudence et de la prévention. Il faut en parler avec les plus jeunes pour les sensibiliser. Cela tombe bien, c’est le Cybermoi/s européen, avec de nombreuses ressources et conférences mises à disposition.

Comme chaque année depuis plus de dix ans, le mois d’octobre est dédié à la cybersécurité en Europe, à travers le Cybermois ou Cybermoi/s (la première édition date de 2012). On parle aussi parfois de l’ECSM ou European CyberSecurity Month, qui a son site dédié.

Profitez du Cybermoi/s pour parler de la cybersécurité en famille

Pour cette 12ᵉ édition, le thème principal choisi par l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA, qui fête pour sa part ses 20 ans) est « la fraude par ingénierie sociale auprès des jeunes via l’intelligence artificielle ». Comme toujours, de nombreuses manifestations sont organisées un peu partout. Cybermalveillance propose un agenda sur son site et vous pouvez signaler d’autres manifestations si besoin.

À cette occasion, l’ANSSI propose un Cyber Quiz Famille (c’est la troisième édition) avec une dizaine de questions et quelques cadeaux à gagner par tirage au sort. Rien de compliqué, mais c’est effectivement l’occasion de le faire en famille et d’ouvrir la discussion sur les sujets de la cybersécurité auprès des jeunes. Une discussion ouverte peut leur faire comprendre qu’elle est l’affaire de tous et qu’il ne faut pas hésiter à demander de l’aide.

La journée de lancement du Cybermoi/s 2024 est prévue demain, avec une conférence en direct de l’Assemblée nationale, retransmise sur cette page. Le thème principal est « la cybersécurité au service de la souveraineté et de la démocratie », avec trois tables rondes durant la journée et de nombreux intervenants.

L’intelligence artificielle peut aussi aider à piéger

Comme le rappelle Interpol, la fraude par ingénierie sociale « est un terme générique qui désigne les escroqueries orchestrées par les criminels qui abusent de la confiance d’une personne afin d’obtenir de l’argent ou des informations confidentielles leur permettant de commettre une autre infraction ». Le domaine est large, d’autant plus maintenant que les personnes malintentionnées peuvent utiliser l’intelligence artificielle (générative) pour les « aider » dans leur tâche.

Si l’ENISA cible les jeunes, les arnaqueurs utilisent parfois indirectement les enfants pour leurs actions. Plusieurs cas ont été recensés de personnes malintentionnées tentant de récupérer des rançons auprès de parents en faisant croire à un enlèvement, via un deepfake audio imitant la voix de leur enfant. Premier réflexe : appelez-le directement pour savoir s’il va bien.

Dans d’autres cas, la voix est aussi utilisée pour faire croire que l’on parle avec une personne de sa famille en difficulté et qui a besoin d’argent. Pour les parents, il est parfois plus difficile de faire la part des choses dans ce genre de situation et d’avoir les bons réflexes face à ce qu’on pense être la voix de son enfant.

Un sondage sur la cybersécurité

Cybermalveillance dresse un état des lieux des connaissances des menaces par les Français : « 63 % des sondés considèrent être suffisamment sensibilisés et informés sur les risques d’Internet. 8 Français sur 10 déclarent ainsi savoir ce qu’est un spam et 6 Français sur 10 sont familiers avec les termes d’hameçonnage et de phishing ». C’est plus compliqué pour les deepfakes (27 %), rançongiciels (26 %) ou smishing par SMS (7 %).

Et les Français semblent aussi appliquer des règles basiques sur la sécurité : « 85 % des sondés déclarent faire des vérifications avant d’acheter ou de payer sur internet et 8 Français sur 10 indiquent faire régulièrement des mises à jour des appareils et applications sur leur PC ». Face à une tentative de phishing, « 50 % des sondés […] n’ont pas donné suite et ne sont donc pas tombés dans le piège, 25 % expliquent s’être débrouillés seuls pour régler le problème potentiel ».

On pourrait se dire que la situation n’est pas si catastrophique, mais la réalité semble différente selon le sondage : « 61 % des personnes interrogées déclarent avoir été victimes d’au moins une cybermalveillance durant l’année écoulée ». 24 % affirment « avoir été touchés par un piratage de compte en ligne (messagerie, réseaux sociaux, banque…) ». Et pour 22 % des victimes de cyberarnaques, cela s’est traduit par une perte financière.

La distinction par catégorie d’âge met en avant une forte disparité des sondés : « 43 % des 18 - 34 ans déclarent avoir fait des recherches et/ou trouvé des réponses sur internet par eux-mêmes, contre 26 % des 35 - 54 ans et 18 % des 55 ans et plus ». Un quart des 25 - 34 ans disent avoir déposé plainte, contre seulement 11 % des 55 ans et plus.

L’étude a été réalisée par Ipsos.Digital pour Cybermalveillance.gouv.fr, sur un échantillon de 3 100 français de 18 à 75 ans.

Des guides et fiches prévention à foison

Cybermalveillance propose à cette occasion près d’une vingtaine de fiches de prévention. Il y en a pour tous les gouts ou presque : de la fraude à la carte bancaire aux virus en passant par le chantage à l’ordinateur ou à la webcam prétendument piratés et aux différentes techniques de spam.

Il y a également de nombreuses fiches de bonnes pratiques pour protéger ses applications mobiles, sécuriser ses réseaux sociaux, ses mots de passe, ses sauvegardes, etc. Une fiche regroupe aussi les « 10 mesures essentielles [.pdf] » pour assurer votre cybersécurité.

Des règles de base qu’il est toujours bon de rappeler : utilisez des mots de passe robustes, appliquez les mises à jour, utilisez un antivirus, sauvegardez vos données, téléchargez des applications depuis des sites officiels, méfiez-vous des messages inattendus (ou promettant monts et merveilles), vérifiez les sites avant d’acheter, maitrisez vos réseaux sociaux, séparez les usages perso et pro et évitez de vous connecter à des réseaux Wi-Fi publics ou inconnus, vous ne savez jamais vraiment ce qu’il y a derrière.

De nombreuses vidéos sont également disponibles sur la chaine YouTube de Cybermalveillance.

Rappel toujours utile : choisissez bien vos mots de passe

Dans le numérique, la sécurité informatique commence bien souvent par une bonne gestion des mots de passe : ils doivent être suffisamment robustes pour résister à des attaques et uniques (on ne réutilise pas son mot de passe sur d’autres sites). Les gestionnaires de mots de passe sont une bonne solution, à condition de bien choisir son mot de passe maitre.

La CNIL et l’ANSSI ont mis à jour leurs recommandations sur les phrases de passe en 2021. Depuis maintenant plusieurs mois, les clés d’accès ou passkeys prennent de l’importance et permettent de se débarrasser des mots de passe.

C’est d’autant plus important que, même en 2024, des sites continuent de faire n’importe quoi et des fuites arrivent régulièrement… parfois sur des mots de passe pas suffisamment chiffrés et/ou salés. Pensez aussi à activer la double authentification autant que possible, cela permet de limiter les risques dans une grande majorité des cas.

☕️ L’auteur de l’extension uBlock Origin fâché avec Mozilla

Raymond Hill, le développeur ayant développé la célèbre extension uBlock Origin, est en colère contre Mozilla. Dans une discussion sur son dépôt GitHub, il explique avoir retiré la version Lite de son extension de la boutique officielle de Mozilla.

La raison ? Un signalement de Mozilla pour l’ensemble des versions d’uBlock Origin Lite : l’extension violait ses règles. Lors de la validation humaine sur la boutique, les examinateurs ont indiqué que l’extension collectait des données utilisateurs sans informer ces derniers. En outre, l’extension était accusée de contenir du « code minifié, concaténé ou autrement généré par une machine ». Enfin, les examinateurs reprochaient à Hill de ne pas avoir inclus de politique de vie privée.

Le développeur, dans une longue réponse, pointe le comportement « incompréhensible et hostile » de Mozilla. Il signale ainsi que la politique de vie privée a toujours été là, qu’aucun code minifié ou autre n’est présent et qu’aucune collecte de données n’est réalisée.

Mozilla s’est ravisée et a averti l’auteur qu’il s’agissait d’une erreur. Mais le mal est fait, pour Raymond Hill. « Il ne faut que quelques secondes à quiconque ayant une compréhension même basique du JavaScript pour voir que les problèmes soulevés n’ont aucun sens », a-t-il indiqué.

Il souligne également la décision « absurde » de Mozilla : la désactivation de toutes les versions d’uBlock Origin Lite, à l’exception de la plus ancienne. Une action qui n’a aucun sens, selon lui, puisqu’elle laissait en ligne une version « gravement obsolète ». Il l’a donc désactivée lui-même.

L’extension uBlock Origin Lite est donc pour l’instant auto-hébergée sur GitHub. Raymond Hill refuse de la remettre sur la boutique officielle. Il évoque une succession de problèmes, dans laquelle il voit une hostilité délibérée. Il a également indiqué que plus aucune autre version Lite ne serait développée pour Firefox.

Signalons que l’on ne parle bien ici que de la version Lite. Comme nous l’avions indiqué dans un précédent article sur la fin du Manifest v2, cette mouture particulière est là pour assurer la compatibilité avec la v3. Elle est moins efficace dans le blocage publicitaire, mais est plus légère dans son fonctionnement. L’extension uBlock Origin, elle, est toujours présente sur la boutique de Mozilla et continuera de fonctionner normalement. Contrairement à Chrome, Firefox prendra en charge plus longtemps le Manifest v2.

Epic accuse Samsung et Google de pénaliser l’installation de Fortnite

Bis repetita placent
Epic accuse Samsung et Google de pénaliser l’installation de Fortnite

Epic Games relance une bataille judiciaire à l’encontre de Samsung et de Google. L’éditeur de Fortnite accuse les deux partenaires de volontairement entraver le parcours d’installation de son jeu sur Android, au motif que ce dernier n’est pas distribué par le Google Play Store. Il cible tout particulièrement les écrans d’alerte de la fonction Auto Blocker, activée par défaut sur les smartphones Samsung.

Google et Samsung auraient-ils sciemment cherché à enrayer l’installation d’applications tierce partie sur Android, pour défendre le monopole historique du Google Play Store ?

C’est l’accusation formulée par Epic Games, l’éditeur du célèbre Fortnite, qui a annoncé lundi le dépôt d’une plainte auprès d’un tribunal de Californie. Epic Games, qui a lancé mi-août son propre Store sur iOS (en Europe uniquement, du fait du DMA) et Android (dans le monde), y sollicite une injonction visant à interdire à Samsung et Google de poursuivre leurs pratiques anticoncurrentielles, une décision caractérisant le caractère illégal de ces dernières, ainsi bien sûr que le versement de copieux dommages et intérêts.

La fonction Auto Blocker en question

Epic Games, qui s’est déjà attaqué à Apple et Google pour soupçons de pratiques anticoncurrentielles, fonde cette fois sa plainte sur une fonctionnalité implémentée par Samsung au sein de One UI 6 (Android version 14). Baptisée Auto Blocker, elle vise à prévenir l’utilisateur lorsque celui-ci essaie d’installer, sur son smartphone, des applications provenant de sources « non autorisées ». Elle affiche pour ce faire une notification d’avertissement, qu’Epic qualifie dans sa communication de « scare screen ». Autrement dit, un « écran de frayeur », qui n’aurait pour objet que de dissuader l’utilisateur de poursuivre sa démarche.

Lancée par Samsung en octobre 2023, la fonction Auto Blocker fonctionnait au départ en mode « opt-in » : il fallait que l’utilisateur demande manuellement son activation. Mais, d’après Epic, Samsung aurait changé ce comportement en juillet dernier, un mois avant le lancement du Epic Games Store, passant d’un consentement explicite à un « opt-out », une activation par défaut. « L’activation par défaut d’Auto Blocker entraîne un processus particulièrement fastidieux, de 21 étapes, pour télécharger une application en dehors du Google Play Store ou du Samsung Galaxy Store », estime Epic Games, captures d’écran à l’appui. En pratique, quatre actions suffisent toutefois pour désactiver Auto Blocker.

Dans sa plainte, la société affirme qu’il n’existe pas aujourd’hui de voie permettant à un éditeur tiers de faire « autoriser » son kiosque d’applications. Elle accuse également Samsung d’entretenir une confusion, en évoquant une notion de sécurité dans ses messages d’alerte, alors que seule la provenance de l’application entrerait en compte dans l’activation, ou non, des écrans d’Auto Blocker. « Nous soutenons tous les efforts honnêtes de lutte contre les logiciels malveillants, mais dans ce cas, l’objectif déclaré de protection de la sécurité n’est qu’un prétexte », soutient Tim Sweeney, CEO d’Epic Games.

Démontrer une collusion entre Google et Samsung

Epic, qui a retiré en 2020 ses jeux phares des kiosques applicatifs d’Apple et de Google, mène depuis une intense bataille judiciaire contre ces deux géants, qu’il accuse de profiter de leur position dominante pour imposer des commissions allant jusqu’à 30 % aux développeurs d’application. Fin 2023, l’éditeur de Fortnite a obtenu gain de cause face à Google, au terme d’un procès très médiatisé, qui a mis en lumière plusieurs accords confidentiels susceptibles de nourrir les accusations de comportements anticoncurrentiels, par exemple entre Google et Spotify.

Dans sa plainte du 30 septembre, Epic Games fait directement référence à son précédent procès contre Google. Le studio recycle d’ailleurs certaines preuves versées au dossier, pour démontrer cette fois l’existence d’une collusion entre Google et Samsung. Epic pointe du doigt l’accord de partage de revenus conclu entre les deux partenaires. « Depuis cet accord, Samsung n’a conclu aucun accord exclusif avec les principaux éditeurs de jeux pour que ces derniers lancent leurs titres sur le Galaxy Store, n’a pas fait jouer la concurrence en offrant un meilleur taux que 30 %, et n’a pris aucune des mesures qui lui auraient permis de concurrencer sérieusement le Google Play Store », affirme l’éditeur de Fortnite qui, comme à son habitude, diffuse très largement la procédure sur ses canaux de communication et ses réseaux sociaux.

Google a de son côté répondu dans la nuit de lundi à mardi par l’intermédiaire de Dave Kleidermacher, son vice-président en charge de la sécurité et de la vie privée. « Le dernier procès intenté par Epic est une démarche dangereuse et sans fondement. Google n’a pas demandé à Samsung de créer sa fonction Auto Blocker », écrit-il sur LinkedIn.

« Bien qu’Android autorise le téléchargement depuis des sources tierces, Google et la communauté de la sécurité avertissent les utilisateurs depuis des années des risques réels associés au téléchargement d’applications directement depuis le Web », ajoute-t-il. Il affirme que les gouvernements et autorités du monde entier réclament des directives dédiées à cette problématique.

« C’est pourquoi Google propose ses propres fonctionnalités de sécurité, comme Google Play Protect, qui vérifie la présence d’applications nuisibles sur l’appareil d’un utilisateur, quel que soit l’endroit où l’application a été téléchargée. Les fabricants d’appareils Android sont libres d’innover et de concevoir des fonctionnalités de sécurité supplémentaires pour leurs appareils. Il est délibérément trompeur de faire passer cela pour une question d’accès à un jeu ; il s’agit de la sécurité des utilisateurs. Et le procès intenté par Epic place ses intérêts commerciaux au-dessus de la protection des utilisateurs », conclut-il.

☕️ Free Family : jusqu’à quatre forfaits 5G à 9,99 euros pendant un an, puis 15,99 euros par mois

Free vient d’annoncer du changement pour ses offres groupées fixe et mobile. Désormais, « les abonnés Freebox peuvent ainsi bénéficier de 4 Forfaits Free 5G à 9,99 euros par mois pendant 1 an, puis 15,99 euros par mois ». La réduction est donc de 10 euros par mois la première année, puis 4 euros ensuite, dans la limite de quatre forfaits par client Freebox.

Free précise que les « avantages Free Family sont proposés à tous les nouveaux abonnés Freebox (Freebox Révolution Light, Freebox Pop, Freebox Ultra Essentiel et Freebox Ultra) ainsi qu’aux abonnés Freebox existants pour toute nouvelle souscription d’un Forfait Free 5G à compter du 1ᵉʳ octobre 2024 ».

Les abonnés Freebox Pop gardent toujours leur premier Forfait Free 5G à 9,99 euros par mois sans limite de durée et peuvent donc en avoir trois de plus à 9,99 euros par mois, mais pendant un an seulement. Ensuite, le prix passera à 15,99 euros par mois.

Jusqu’à présent, les conditions différaient suivant les forfaits. Les abonnés Freebox Ultra avaient droit à une remise de 10 euros par mois pendant un an (soit 9,99 euros pour le forfait Free 5G), puis le tarif passait à 15,99 euros par mois. Pour les autres Freebox, c’était 15,99 euros par mois pendant un an, puis 19,99 euros par mois.

☕️ Microsoft lance son Copilot pour OneDrive et un « Copilot 2 » pour le web

Microsoft vient de lancer coup sur coup deux produits majeurs dans sa stratégie Copilot de conquête par l’IA. D’abord, Copilot pour OneDrive, que l’on trouve dans la version web du service.

Comme toujours avec l’assistant, il est question de productivité et de gain de temps. On peut ainsi lui demander de créer des résumés sur un ou plusieurs documents (jusqu’à cinq en même temps), de comparer les différences entre plusieurs versions (là encore jusqu’à cinq à la fois) et de les ajouter dans un tableau, de répondre à des questions complexes sur les fichiers présents, de générer des idées sur la base des documents déjà présents, etc.

L’assistant réclame un abonnement Copilot pour être utilisé, aucune version gratuite n’étant proposée dans OneDrive. Le déploiement est en cours et tous les comptes n’affichent donc pas encore l’assistant.

Autre changement, plus important d’ailleurs : Microsoft démarre le déploiement d’une nouvelle interface pour son Copilot en ligne. Plusieurs médias américains – dont Neowin et Windows Latest – mettent en avant plusieurs points forts. La nouvelle version serait ainsi nettement plus performante, plus agréable et plus pratique. Beaucoup plus en phase, surtout, avec les dernières évolutions de ChatGPT et Gemini en matière d’expérience utilisateur.

Source : Neowin

Ce Copilot « 2.0 » demande le nom de la personne avant de formuler des réponses. Il prend également en charge les thèmes clairs et sombres. Les requêtes peuvent être basées sur du texte, des images ou – et c’est une nouveauté – de la voix. Quatre voix sont disponibles (Meadow, Wave, Grove et Canyon) pour la réponse, mais d’autres doivent être ajoutées par la suite. L’intégralité de l’interface est basée sur des cartes.

La nouvelle fonction Copilot Daily est un ajout majeur. Il s’agit d’une sorte de podcast généré automatiquement à partir des sources d’intérêt de l’utilisateur. Dans une capture, on peut lire d’ailleurs qu’un avertissement est présent pour indiquer que le podcast peut contenir des erreurs. Difficile d’en dire davantage pour l’instant, car cette nouvelle version de Copilot n’est a priori déployée qu’au Brésil et en Inde pour l’instant.

Selon Windows Latest, cette nouvelle version est basée sur ChatGPT-4. Certaines capacités sont pour le moment absentes, notamment les plugins. D’autres, supprimées de la première version, comme la possibilité d’envoyer des PDF, ne sont toujours pas revenues. Selon Tom Warren de The Verge, il pourrait s’agir de la refonte qui servira de base aux nouvelles applications mobiles.

☕️ Valve annonce un soutien financier à Arch Linux pour deux projets « critiques »

Valve annonce un soutien financier à Arch Linux pour deux projets « critiques »

Valve a décidé d’apporter un soutien financier à Arch Linux sur deux initiatives jugées « critiques » et qui auraient « un impact énorme » sur la distribution : une infrastructure de service de construction et une enclave de signature sécurisée.

L’infrastructure de service de construction servira à automatiser tout ce qui touche à la construction et l’empaquetage des paquets à partir des sources d’Arch Linux, avec contrôle d’erreur et d’intégrité. L’enclave, quant à elle, renforcerait le traitement des signatures cryptographiques en leur dédiant un nouvel espace sécurisé, depuis lequel tous les contrôles pourraient être faits.

Levente Polyak, le développeur qui relaie ces projets côté Arch Linux, indique dans son annonce que l’un des problèmes est la disponibilité des développeurs. En temps normal, les contributeurs le font sur leur temps libre. Mais certaines tâches, dont les deux mentionnées plus précédemment, réclament un développement à temps complet.

Le soutien de Valve doit permettre l’embauche de développeurs indépendants, dévolus à ces tâches. « Cette collaboration accélérera les progrès que nous mettrions autrement beaucoup plus de temps à réaliser, et nous permettra finalement de poursuivre certains des projets que nous avons planifiés. Nous sommes incroyablement reconnaissants à Valve de rendre cela possible et de s’engager explicitement à aider et à soutenir Arch Linux », indique Polyak.

Le développeur précise que tous les travaux suivront le processus habituel et que des RFC seront créés « pour tout changement de grande ampleur ». Tout ce qui touche à la transparence – discussions sur la liste de diffusion, planification des problèmes, jalons et autres – fonctionnera également comme d’habitude.

On ne connait pas la somme investie par Valve. En revanche, les raisons sont plus évidentes : Steam OS, qui équipe la console portable Steam Deck, est basé sur Arch Linux.

Gouvernance, sanctions : les outils de mise en conformité et de contrôle de l’AI Act

Carotte, bâton
Gouvernance, sanctions : les outils de mise en conformité et de contrôle de l’AI Act

Entré en vigueur en août 2024, l’AI Act entrera en application à partir de février 2025. Dans ce troisième épisode d’une série dédiée à ce règlement européen, Next détaille ses mécanismes de mise en conformité, de contrôle, et le calendrier des prochaines étapes.

Que se passe-t-il si l‘AI Act, règlement sur l’intelligence artificielle (RIA) en français, n’est pas respecté ? Un citoyen peut-il demander des comptes à un fabricant de modèle d’IA à usage général (GPAI) ? Dans de précédents articles, nous détaillions les bases sur lesquelles est construit l’AI Act et les interdictions et obligations qu’il introduisait. Détaillons ici les instances en charge de faire appliquer le texte, tant au niveau des États membres que de l’Union.

L’AI Act expliqué :
Comment fonctionne l’AI Act ?
Systèmes à haut risque, modèles à usage général : ce que dit l’AI Act en pratique


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☕️ Le Royaume-Uni clôt son enquête sur les investissements d’Amazon dans Anthropic

Le Royaume-Uni clôt son enquête sur les investissements d’Amazon dans Anthropic

Comme plusieurs autres régulateurs, la Competition and Markets Authority (CMA) du Royaume-Uni a lancé des enquêtes sur les investissements massifs des géants du Net dans les sociétés spécialisées dans l’IA générative.

La CMA s’est ainsi penchée sur les « partenariats » entre Alphabet et Amazon avec Anthropic. Dans le second cas, l’enquête est désormais close. L’autorité « a décidé que le partenariat d’Amazon avec Anthropic ne relevait pas des dispositions relatives aux fusions au titre de l’Enterprise Act 2002 ». Elle motive sa décision dans ce document.

Amazon a pour rappel investi 4 milliards de dollars dans Anthropic. Cette manne financière est assortie de plusieurs autres éléments, notamment « un accord non exclusif pour la fourniture de calcul par AWS à Anthropic, comprenant l’utilisation des puces Trainium et Inferentia », « un engagement non exclusif à long terme d’Anthropic à fournir un accès à ses modèles sur Amazon Bedrock », etc.

Les deux entreprises se félicitent de cette conclusion, comme le rapporte l’Usine Digital. Pour un porte-parole d’Amazon, la CMA « reconnaît son absence de compétence concernant cette collaboration ». Chez Anthropic, on rappelle que la société est « indépendante et nos partenariats stratégiques et relations avec les investisseurs ne diminuent en rien notre indépendance en matière de gouvernance d’entreprise ou notre liberté de partenariat ».

Une enquête similaire a été lancée sur Google, mais ouverte plus tard (le 30 juillet). Elle est toujours en cours si l’on en croit la page dédiée sur le site de la CMA.

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