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Modération : Meta laisse passer certaines insultes visant les femmes et personnes LGBT

Modération : Meta laisse passer certaines insultes visant les femmes et personnes LGBT

Alors que Donald Trump va être officiellement investi le 20 janvier prochain, Meta modifie sa politique de modération sur Facebook et Instagram pour aller dans la droite ligne idéologique du nouveau président américain, chantre de la liberté d’expression. Les nouvelles conditions d’utilisation de Facebook permettent par exemple aux utilisateurs américains d’utiliser certaines insultes envers les femmes, les gays et les trans.

Mark Zuckerberg a déclenché une petite tempête médiatique mardi avec l’annonce d’un chantier de révision stratégique de la politique de modération de Facebook, Threads et Instagram. Lancé aux États-Unis, il prévoit pour mémoire de transférer les équipes de modération de Meta de Californie vers le Texas et d’abandonner les programmes de vérification des informations au profit d’une modération assurée par les utilisateurs finaux, à la façon des Community Notes instaurées sur X.

À ces chantiers de moyen terme, qui de l’aveu même de Zuckerberg font suite au retour de Donald Trump à la Maison blanche, s’ajoutent quelques décisions à la portée plus immédiate. Comme l’a remarqué Wired, l’entreprise a aussi modifié mardi, sans faire de bruit cette fois, ses indications sur sa politique de modérations des « comportement haineux ».

Autorisation de qualifier de maladie mentale ou d’anormalité l’homosexualité ou la transidentité

Pour cette politique de modération en anglais (attention, le lien renvoie vers la page en français dans un navigateur paramétré pour un utilisateur francophone), le média pointe notamment le nouveau passage qui affirme : « nous autorisons les allégations de maladie mentale ou d’anormalité lorsqu’elles sont fondées sur le genre ou l’orientation sexuelle, compte tenu du discours politique et religieux sur le transgendérisme et l’homosexualité et de l’utilisation courante et non sérieuse de mots tels que « bizarre » ».

Alors que jusqu’à maintenant ce genre de messages aurait été modéré, l’entreprise de Mark Zuckerberg prévient donc qu’elle laissera dorénavant passer les messages qui qualifie l’homosexualité et la transidentité de maladies mentales. Meta n’a pas répondu aux demandes d’éclaircissement de Wired.

Wired note d’autres changements dans cette politique de modération. L’entreprise a notamment supprimé une formulation interdisant les contenus ciblant des personnes sur la base de leurs « caractéristiques protégées », qui comprennent la race, l’appartenance ethnique et l’identité sexuelle, lorsqu’elles sont associées à des « allégations selon lesquelles elles sont porteuses du coronavirus ou l’ont propagé ». Wired explique que « sans cette disposition, il serait désormais permis d’accuser, par exemple, les Chinois d’être responsables de la pandémie de Covid-19 ».

Meta avance aussi que « les gens utilisent parfois un langage d’exclusion de sexe ou genre » : « lorsqu’ils discutent de l’accès à des espaces souvent limités par le sexe ou le genre, tels que l’accès aux toilettes, à des écoles spécifiques, à des rôles militaires, de maintien de l’ordre ou d’enseignement spécifiques, ainsi qu’à des groupes de santé ou de soutien. D’autres fois, ils appellent à l’exclusion ou utilisent un langage insultant dans le contexte d’une discussion sur des sujets politiques ou religieux, comme les droits des transgenres, l’immigration ou l’homosexualité. Enfin, il arrive que des personnes insultent un sexe dans le cadre d’une rupture amoureuse ». L’entreprise affirme que ses nouvelles politiques « sont conçues pour laisser de la place à ces types de discours ».

Enfin Wired rappelle que cette page s’ouvrait depuis 2019 en expliquant que les discours haineux peuvent « promouvoir la violence hors ligne ». Cette phrase a été supprimée de la nouvelle version.

CNN explique de son côté que certaines suppressions dans ce texte permettent de qualifier « les femmes d’objets ménagers ou de biens » ou « les personnes transgenres ou non binaires de “ça” ».

La chercheuse Kate Klonick a publié sur Bluesky toutes les suppressions faites par Meta.

Meta a précisé à Wired que ces restrictions seraient assouplies à l’échelle mondiale mais « que les directives actuelles de Meta portaient sur la prise en compte des lois locales » et qu’elle adapterait donc sa politique de modération en fonction.

Une souplesse aussi envers des discours de haine dans la version francophone

On retrouve cette souplesse envers des discours de haine « dans le cadre d’une rupture sentimentale, et de dégoût » dans la version francophone des politiques de Meta. Celles-ci demandent de ne pas publier « sauf dans le cadre d’une rupture sentimentale, et de dégoût » des « expressions de mépris » comme :

  • « l’aveu de sa propre intolérance à l’égard de caractéristiques protégées, notamment, homophobe, islamophobe, raciste ;
  • les déclarations de haine, notamment « je méprise », « je déteste », « je ne supporte pas » ;
  • les expressions de rejet, notamment « je ne respecte pas », « je n’aime pas », « je m’en fiche » ;
  • les expressions qui suggèrent que la personne visée nous rend malade, notamment vomir, gerber ;
  • les expressions de répulsion ou de répugnance, notamment, infect, dégoûtant, beurk. »

Dans la version francophone, on peut aussi voir que Meta refuse, « à l’exception de certaines insultes fondées sur le genre dans le contexte d’une rupture amoureuse », « les insultes ciblées […] définies comme suit » :

  • « Utiliser des expressions ou des termes consistant en un appel à l’activité sexuelle, un contact avec les parties génitales ou l’anus, ou un contact avec l’urine ou les excréments, notamment, suce ma bite, va te faire foutre, mange-merde »
  • « Désigner la cible par des termes décrivant les organes génitaux ou l’anus, notamment, con, trou du cul »
  • « Utiliser des expressions ou des termes injurieux ou d’autres jurons avec l’intention d’insulter, notamment, enculé, salope, fils de pute ».

Ces changements apparaissent alors qu’Instagram vient de reconnaitre avoir restreint « par erreur » la visibilité de contenus LGBTQ+.

Flou sur l’arrêt du fact checking de Meta en Europe

Selon les informations de Contexte, Meta a envoyé le 7 janvier à la Direction générale des réseaux de communication, du contenu et des technologies (DG Connect) de la Commission une analyse de risques sur l’arrêt du « fact-checking » dans l’Union européenne. Cette étude chercherait « à démontrer que les deux très grandes plateformes de Meta, Facebook et Instagram, respecteront toujours leur obligation de lutte contre la désinformation imposée par le règlement sur les services numériques (DSA) » si cet arrêt était effectif, selon nos confrères.

Mais à Politico, Meta a précisé que « l’entreprise n’a pas l’intention de mettre fin au fact checking dans l’UE » et « elle examinera ses obligations en matière de modération de contenu dans l’UE avant de procéder à des changements ».

☕️ En Indonésie, Apple ne peut toujours pas vendre son iPhone 16

La situation ne se détend pas. Dès octobre et l’arrivée de l’iPhone 16 sur les marchés, l’Indonésie a refusé que le smartphone soit vendu sur son territoire. La raison ? Il faut au moins que 35 % des composants aient été produits localement.

Apple a tenté de séduire le gouvernement indonésien avec plusieurs offres. La première était un investissement de 10 millions de dollars. Une somme jugée bien trop faible en regard du gigantesque trésor de guerre de l’entreprise. Deuxième tentative avec 100 millions de dollars, pour finalement mettre un milliard de dollars sur la table, rappellent nos confrères d’iGen.

iPhone 15

Pourtant, comme l’indique Reuters, le gouvernement a finalement dit non. L’investissement concernait en effet une usine destinée à produire des AirTags et devant ouvrir l’année prochaine. « Le ministère n’a aucune raison de délivrer une certification de contenu local pour permettre à Apple de vendre l’iPhone 16, car [l’usine] n’a pas de relations directes » avec l’activité téléphonie du fabricant, a ainsi déclaré Agus Gumiwang Kartasasmita, ministre indonésien de l’Industrie.

Reuters note qu’Apple ne dispose d’aucune usine actuellement en Indonésie. Le potentiel de croissance y est pourtant important pour l’entreprise, le pays ayant 280 millions d’habitants.

Nick Ammann, vice-président d’Apple en charge des affaires gouvernementales internationales, a indiqué pour sa part que la société avait proposé un « investissement innovant », que l’Indonésie avait contré.

L’indice de durabilité entre en vigueur aujourd’hui sur les téléviseurs

Ambition restreinte
L’indice de durabilité entre en vigueur aujourd’hui sur les téléviseurs

L’indice de durabilité a été pensé comme le successeur de celui sur la réparabilité. Intégrant notamment des critères de fiabilité, il entre en vigueur aujourd’hui pour les téléviseurs, avec une extension prévue aux lave-linges au printemps. Les smartphones étaient initialement concernés, mais la loi française interférait avec le futur cadre européen.

La date de lancement était prévue par un décret paru en avril 2024. Il est le premier du genre en Europe, les téléviseurs ayant la primauté de ses effets.

De quoi parle-t-on ? D’une note, sur 10, devant représenter la durabilité de l’appareil. Il prend la suite de l’indice de réparabilité, apparu en 2021 pour les smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs, tondeuses à gazon et lave-linges à hublot. Un an plus tard, ils étaient rejoints par les lave-linges à ouverture par le haut, lave-vaisselles, aspirateurs et nettoyeurs haute-pression. Aujourd’hui, sur les téléviseurs, l’indice de réparabilité laisse donc à sa place à l’indice de durabilité.

Moitié réparabilité, moitié fiabilité

La composition de la note de durabilité est une moyenne de deux critères. Les anciens critères de réparabilité sont toujours là, comme la documentation, la démontabilité, la disponibilité des pièces détachées ou encore leur prix. Mais ils ne comptent plus que pour la moitié de la note finale.

L’autre moitié concerne la fiabilité. Les critères tournent cette fois autour de la résistance aux contraintes et à l’usure, à la maintenance et à l’entretien, ainsi qu’à la garantie de durabilité et le processus qualité.

Cette composition pour moitié de chaque sous-indice est valable aussi bien pour les téléviseurs à compter d’aujourd’hui que pour (tous) les lave-linges à partir du 8 avril.

La note doit permettre une meilleure information des consommateurs et une orientation des achats vers les produits les plus vertueux, à savoir les produits a priori aptes à fonctionner correctement le plus longtemps possible. L’indice va dans le sens d’une plus grande information, mais aussi d’une plus grande sensibilisation, par sa composante écologique inhérente.

Un travail commun

Le remplacement va se faire progressivement sur l’année, précise le ministère de la Transition écologique. L’indice sera visible aussi bien dans les rayons des magasins que sur les boutiques en ligne, sur toutes les pages permettant un achat.

Dans l’arrêté fixant les modalités d’affichage, on peut observer une gradation de la couleur en fonction de la note, le vert étant réservé aux seuls produits dont l’indice sera d’au moins 8.

« Il est le fruit d’un travail mené durant près de deux ans en concertation avec l’ensemble des parties prenantes représentants les fabricants, les distributeurs, les distributeurs de pièces détachées, des start-ups, des plateformes de vente en ligne, des reconditionneurs, des réparateurs, des artisans, des associations environnementales et de consommateurs », ajoute le ministère. HOP a fait partie du panel.

« Cette nouveauté nous permettra également de lutter contre l’obsolescence, répondant ainsi à des préoccupations tant écologiques qu’économiques. J’ai à cœur de continuer à développer cet indice en 2025 en intégrant, en concertation avec les acteurs, de nouveaux produits à la liste de ceux qui sont déjà concernés. Au travail ! », s’enthousiasme même la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.

Un outil « imparfait » contre l’obsolescence

L’association HOP (Halte à L’obsolescence Programmée) s’est réjouie dans un communiqué de l’entrée de vigueur de cet indice. Il est jugé « plus complet » et « indispensable » pour « inciter les fabricants à produire des biens éco-conçus ».

Nécessaire, mais imparfait, juge également l’association. Elle lui reproche essentiellement deux problèmes. D’une part, les points accordés par certains critères sont trop simples à obtenir, estime HOP. Par exemple, si un fabricant conseille par des textes qu’il vaut mieux éteindre complètement le téléviseur après utilisation ou qu’il est souhaitable de prendre soin de la télécommande. Des « rappels de bon sens » pour HOP, « mais cela ne doit pas influencer significativement la note finale ».

D’autre part, le nombre trop faible de produits concernés. L’association regrette tout particulièrement que les smartphones aient été retirés. Elle est favorable cependant à l’extension de l’indice à d’autres catégories, dont les écouteurs, casques et enceintes sans fil, les vélos et le petit électroménager.

Où sont passés les smartphones ?

Comme nous l’indiquions en février 2024, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), promulguée le 10 février 2020, prévoyait initialement un indice de durabilité pour quatre catégories de produits : les téléviseurs, les lave-linges, et surtout les smartphones et tablettes.

En octobre 2023 toutefois, la Commission européenne envoyait à la France un avis circonstancié sur le futur indice de durabilité. Un tel avis n’est pas une simple observation : c’est la dernière étape avant le contentieux.

La Commission reprochait essentiellement trois points. D’une part, l’Europe travaillait sur son propre indice de durabilité pour les smartphones et tablettes. Elle y travaille toujours, le texte devant être validé cette année. D’autre part, la redondance d’une partie des informations avec ce qui se trouve déjà sur l’étiquette d’efficacité énergétique. Enfin, des divergences importantes dans la méthodologie retenue. Il en aurait résulté un trop grand nombre d’étiquettes et une perte de lisibilité.

Un problème compréhensible, mais l’indice de durabilité européen a été jugé « beaucoup moins ambitieux » que le modèle français, regrettait l’association HOP en février 2024. Elle lui reprochait notamment l’absence de critère pour le prix des pièces détachées, l’affichage de l’indice au milieu de l’étiquette sur l’efficacité énergétique, ainsi que la présence de 5 critères pour la durabilité, contre 22 en France.

Free Mobile précise le débit maximum de sa 5G… qui est parfois inférieur à celui de la 4G+

J’ai pas tout compris…
Free Mobile précise le débit maximum de sa 5G… qui est parfois inférieur à celui de la 4G+

En ce début d’année, Free a mis à jour ses indications sur les performances de sa 5G. L’opérateur indique clairement la couleur : jusqu’à 1,75 Gb/s en téléchargement et 130 Mb/s en upload. Les débits sur la 4G+ ont aussi été revus au passage… avec un upload théorique parfois supérieur à celui de la 5G.

Il y a quelques semaines, Free Mobile écopait de deux condamnations. La première, par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avec une « amende transactionnelle de 2,2 millions d’euros pour pratique commerciale trompeuse ».

La seconde, par la Cour d’appel de Paris dans une affaire l’opposant à Famille Rurales. L’association annonçait avoir obtenu « la condamnation de l’opérateur Free Mobile pour avoir communiqué de façon trompeuse sur les performances permises par son réseau 5G lors de la commercialisation de ses premières offres ».

En ce début d’année 2025, Free Mobile a revu la présentation des débits sur la 5G… et c’est parfois difficile de suivre les calculs de l’opérateur. On vous explique.

Free Mobile annonce désormais la couleur : 1,75 Gb/s maximum en 5G


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France Travail : le gouvernement crée un méga fichier de données sociales qui inquiète la CNIL

What could go wrong?
France Travail : le gouvernement crée un méga fichier de données sociales qui inquiète la CNIL

Le 1er janvier, le gouvernement a publié un décret autorisant France Travail à rassembler énormément plus de données que l’institution ne le faisait auparavant lorsqu’elle s’appelait encore Pôle Emploi. La CNIL, formellement consultée, n’a pas eu le temps de se prononcer réellement sur le sujet. Dans son avis, elle s’en inquiète et n’est pas sûre que « l’ensemble des traitements concernés » soit légal. À Next, le commissaire de la CNIL et député Modem Philippe Latombe exprime ses craintes par rapport à l’utilisation du numéro d’inscription au répertoire (NIR) et à d’éventuelles fuites de données.

La loi appelée « Pour le plein emploi » promulguée en décembre 2023 a prévu de changer de façon importante certaines missions de l’établissement public chargé de l’emploi, appelé jusque-là Pôle Emploi et maintenant France Travail.

Par exemple, en ce début janvier 2025, l’ensemble des allocataires du revenu de solidarité active (RSA) et des jeunes de moins de 25 ans enregistrés auprès d’une mission locale s’apprêtent à être inscrits à l’établissement.

Le gouvernement a publié, le 1er janvier 2025 le décret qui permet à France Travail de modifier son système d’information pour l’adapter à ses nouvelles missions. Ce texte y ajoute six traitements de données à caractère personnel permettant à l’organisme de stocker et partager avec ses « partenaires » des données personnelles parfois sensibles, comme des données médicales.

Dans le texte de ce décret, le ministère du Travail justifie l’utilisation de ces données en évoquant six finalités de traitements. Les données doivent servir les nouvelles missions comme la gestion du RSA et de la prime d’activité. Mais elles doivent aussi lui donner de nouveaux moyens pour lutter contre la fraude et gérer les missions classiques héritées de Pôle Emploi. France Travail va aussi accumuler des données pour permettre les transmissions entre l’organisme et la Caisse nationale d’allocations familiales, l’évaluation du dispositif d’activité partielle créé par la loi et la plateforme de l’inclusion.

Des données d’ordre médical, économique et financier… et même la situation pénitentiaire

Dans les données que rassemblera le Système d’information de France Travail, pourront se retrouver des informations concernant le RSA, la prime d’activité, ainsi que des données relatives aux difficultés particulières rencontrées pour accéder à l’emploi, à la scolarité, au parcours de formation et au niveau de qualification et diplômes ainsi qu’aux compétences ou même aux « capacités en lecture ».

Mais le décret permet aussi à France Travail de rassembler et traiter des données que sont pêle-mêle l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), l’état de santé des demandeurs d’emploi, mais aussi des données d’identification, de nationalité et titre de séjour, des données d’ordres économiques et financiers, fiscales, bancaires, la situation pénitentiaire, les données relatives au compte personnel de formation, les données relatives aux mesures de tutelle, de curatelle ou d’habilitation familiale, celles relatives au diagnostic, les contacts de la personne en charge de la protection juridique, données relatives à la situation familiale ou le type et l’origine du handicap. Et nous n’avons pas fait la liste exhaustives des données à caractère personnel que peut maintenant récolter France Travail.

La rédaction du document précise la plupart du temps (11 fois dans le texte) que ces données pourront être enregistrées « dans la mesure où elles sont nécessaires à la poursuite des finalités » prévues par la loi. Le décret prévoit que France Travail puisse conserver certaines données pendant 6, 10 , voire même 20 ans pour certains cas.

La CNIL n’a pas eu le temps d’étudier sérieusement le décret

Conformément à la loi, le gouvernement a demandé à la CNIL son avis sur son projet de décret et l’a publié en même temps. Il ne peut donc lui être reprocher de ne pas l’avoir consultée. Mais dans son avis, la CNIL explique ne pas avoir eu le temps d’étudier sérieusement le dossier.

Cet avis commence d’ailleurs par cet avertissement : « au regard des conditions de saisine et notamment des délais laissés pour son analyse, l’avis de la CNIL et l’absence d’observation de sa part sur certaines dispositions du projet de décret, ne sauraient préjuger de la licéité de l’ensemble des traitements concernés ». La CNIL explique avoir eu un délai d’urgence d’un mois pour répondre avec, en plus une transmission de saisine rectificative et des éléments « transmis au fil de l’eau » qui « totalisent plus de mille pages de documents ».


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Face à de faux résumés d’informations, Apple sommée de « réagir rapidement » sur son IA

Une information ptet vraie, ptet pas
Face à de faux résumés d’informations, Apple sommée de « réagir rapidement » sur son IA

Apple compte déployer une mise à jour sur iOS pour corriger un problème lié à son bouquet de services IA : les résumés des actualités évoquent parfois des informations fantaisistes. Priée de désactiver la fonction, la société n’en a rien fait jusqu’à présent. Elle insiste sur le caractère bêta du service.

Fin octobre, Apple diffuse les mises à jour iOS 18.1 et macOS 15.1. Ces versions activent pour la première des fonctions Apple Intelligence sur ces systèmes, débloquant le premier tronçon d’un lot s’étalant sur quatre moutures. iOS 18.4 et macOS 15.4, attendus pour avril, devraient signaler pour l’Europe la disponibilité d’Apple Intelligence, la société s’étant plainte à de multiples reprises du DMA et des lourdeurs réglementaires de l’Union. Rappelons que le bouquet de services n’est disponible que sur les iPhone 15 Pro et ultérieurs, ainsi que sur les iPad et Mac dotés d’au moins une puce M1, limitant fortement le nombre de personnes concernées.

Parmi les premières fonctions déployées, les résumés des notifications. Quand le système détecte qu’un nombre important de notifications d’une même application s’accumulent, il en affiche un résumé. Malheureusement, ces résumés fonctionnent assez mal. Ars Technica avait épinglé le service, décrivant par le menu tout ce qui clochait. Ton peu adapté, mauvaise compréhension des sarcasmes et autres expressions, perte de contexte, surcharge ou erreur flagrante étaient cités comme les cinq sources principales de frustration.

Du manque de précision à l’erreur flagrante

En décembre, alors qu’Apple Intelligence est disponible au Royaume-Uni depuis une semaine, la BBC met le feu aux poudres : la fonction résumé est accusée de publier de fausses informations.

Le média vient de constater que sur la base de notifications envoyées par son application BBC News, Apple Intelligence a déclaré en résumé : « Luigi Mangione s’est tiré une balle ». Mangione, pour rappel, a été arrêté pour le meurtre à New York de Brian Thompson, PDG de UnitedHealthcare. Une affaire retentissante, la vidéo de l’exécution par arme à feu en pleine rue ayant largement circulé sur les réseaux sociaux.

Or, la BBC n’a jamais affirmé que Mangione avait tenté de se suicider. Il s’agit d’une erreur grossière du service IA d’Apple, qui avait mal « compris » les informations brassées dans son modèle local. La BBC indique avoir contacté Apple pour résoudre ce problème au plus vite.

Les notifications résumées contiennent bien une signalétique spécifique, mais l’icône ajoutée juste avant que le texte commence est discrète et peut aisément être ratée. Ajoutons que le symbole ne sera pas forcément compris par tout le monde, ajoutant à la confusion.

L’erreur est jugée « embarrassante » par Petros Iosifidis, professeur de politique des médias à la City University de Londres. La BBC rappelle également d’autres cas ayant eu lieu aux États-Unis, notamment avec l’application du New York Times. Le résumé, confondant les informations sur le mandat d’arrêt lancé contre Benyamin Netanyahou par la Cour pénale internationale, affichait « Netanyahou a été arrêté ».

Une mise à jour sur la présentation

Ces erreurs sont d’autant plus regrettables que la lutte contre les fake news bat toujours son plein et qu’une défiance croissante envers la fiabilité des médias alimente de nombreuses conversations.

Depuis le contact de la BBC, on n’avait cependant aucune nouvelle de la manière dont Apple allait se dépêtrer de ce problème. Contactée par plusieurs médias à ce sujet, dont Ars Technica, la société a tenu à rappeler deux éléments : les résumés sont optionnels et en bêta. Traduction, ils ne sont fournis qu’à titre indicatif et les informations qu’ils véhiculent ne doivent pas être prises pour argent comptant.

« Ces résumés sont identifiés par une icône de résumé, et le contenu original est accessible d’un simple clic. Les fonctionnalités d’Apple Intelligence sont en version bêta et nous les améliorons en permanence grâce aux commentaires des utilisateurs. Une mise à jour logicielle, prévue dans les semaines à venir, permettra de préciser si le texte affiché est un résumé fourni par Apple Intelligence. Nous encourageons les utilisateurs à nous faire part de leurs inquiétudes s’ils voient un résumé de notification inattendu », a ajouté Apple.

La mise à jour n’interviendra donc pas directement sur la fiabilité des informations, mais sur leur présentation, pour mieux indiquer que le texte présenté a été généré par une IA.

Un problème difficile à résoudre

L’affaire illustre tout le problème de positionnement actuel sur l’intelligence artificielle. On le connait depuis des années, dès lors que des entreprises ont commencé à proposer des suggestions basées sur les habitudes : les résultats ne sont ni prévisibles ni fiables dans la totalité des cas.

Bien que ce type de fonction puisse faire gagner beaucoup de temps, on ne peut pas savoir si l’information présentée est réellement pertinente, ou même si elle est fiable. Les suggestions de contenus peuvent être efficaces 80 % du temps, elles n’en seront pas moins inutiles le reste du temps. On perd alors du temps.

Le problème de la fiabilité est autrement plus grave : les résultats fournis par l’IA doivent être contrôlés. Il y a gain de temps d’un côté et perte de l’autre, car la supervision réclame des moyens. Ne pas prendre les informations générées par les LLM au pied de la lettre est un conseil constamment répété aux utilisateurs, l’omniprésence croissante de ces fonctions nécessite autant de piqures de rappel. C’était le cas par exemple à Arcachon, où la mairie offre ChatGPT à ses habitants, tout en devant rappeler que les résultats peuvent comporter des erreurs.

Le critère de fiabilité monte encore d’un cran sur l’échelle de l’importance dès lors qu’il s’applique à des médias et, plus généralement, des informations importantes. Les résumés erronés sur Luigi Mangione et Benyamin Netanyahou relatent ainsi des faits erronés et tombent directement dans la catégorie des fake news.

Que l’information relatée ait été sciemment conçue ou générée par erreur ne change pas la finalité : elle est fausse. Les personnes les recevant se sentiront immanquablement trahies, soit par le média dont elles penseront qu’il n’est pas fiable, soit par l’intermédiaire technique – ici Apple. Dès lors, la question de la confiance se pose pleinement, de même que l’utilité d’une fonction dont on ne peut pas être sûr de la fiabilité.

Colère à la BBC

Dans un nouvel article publié hier, la BBC ne cache pas sa colère et évoque justement le problème de la confiance. Le média anglais rappelle qu’il s’était plaint auprès d’Apple en décembre, mais que l’entreprise n’avait pas répondu avant lundi. Une réponse jugée insuffisante.

Alan Rusbridger, ancien rédacteur en chef du Guardian et membre du comité de surveillance de Meta (qui examine les recours contre ses décisions de modération), a ainsi déclaré sur la radio BBC Radio Four que la technologie d’Apple était « incontrôlable » et « clairement pas prête ». « La confiance dans l’information est déjà assez faible sans que des sociétés américaines géantes ne viennent l’utiliser comme une sorte de produit test », a-t-il ajouté.

La BBC cite d’autres exemples de fausses informations publiées depuis : Luke Littler annoncé comme champion du monde de fléchettes PDC, ou encore le coming out gay de Rafael Nadal. Le média se dit contraint de communiquer pour infirmer les messages générés par Apple. Il demande instamment la suspension de la fonction résumé, comme l’ont fait Reporters sans Frontières en décembre et la National Union of Journalist hier.

☕️ Fuite de données chez le databroker Gravy Analytics, spécialiste de la géolocalisation

Fuite de données chez le databroker Gravy Analytics, spécialiste de la géolocalisation

Selon 404 Media, des pirates ont revendiqué avoir récupéré « une montagne de données » provenant de Gravy Analytics, l’une des entreprises qui dominent le marché de la vente de données de géolocalisation et maison mère du courtier Venntel, notamment prestataire pour la police américaine des contrôles aux frontières (Immigration and Customs Enforcement, ICE) et pour le FBI.

Gravy Analytics et Venntel ont récemment été visées par la FTC pour la vente de données de localisation sensibles.

Les pirates ont revendiqué l’action sur deux sites de Gravy Analytics, selon 404 Media, et ont ensuite posté des captures d’écran du message sur le forum russe XSS. Le message publié menace l’entreprise de publier des données si elle ne leur répond pas sous 24 h.

Selon nos confrères, les exemples de données présentés par les pirates montrent que le fichier contiendrait l’historique de géolocalisation de smartphones avec latitude, longitude et heure précises. Des exemples montreraient des positions de téléphones au Mexique, au Maroc, aux Pays-Bas, en Corée du Nord, au Pakistan et en Palestine.

Certaines captures d’écran montreraient que Gravy Analytics rajoute des données comme un champ « Likely_driving » (conduite probable) mais aussi une table de données appelée « users » (utilisateurs) où l’on retrouverait les noms d’entreprises comme Gannett, Uber, Comcast, Apple, LexisNexis, Equifax. Y figurerait aussi Babel Street, un prestataire d’agences américaines dont le logiciel, Locate X, a été utilisé par des militaires américains pour faire de la reconnaissance avant d’éventuelles frappes avec des drones.

« Le piratage d’un courtier en données de localisation comme Gravy Analytics est le scénario cauchemardesque que tous les défenseurs de la vie privée ont craint et dont ils ont averti », commente auprès de 404 Media, Zach Edwards, analyste de l’entreprise de cybersécurité Silent Push.

☕️ LaCie passe au Thunderbolt 5 avec son Rugged SSD Pro5

Le Thunderbolt 5 a été officiellement annoncé par Intel en septembre 2023. Cette norme s’appuie sur la version 2.0 de l’USB4 et propose des débits jusqu’à 120 Gb/s en mode asymétrique. Comme USB4 v2, Thunderbolt 5 peut fonctionner en deux modes : 2x 80 Gb/s avec un débit symétrique, ou 120 Gb/s dans un sens et 40 Gb/s dans l’autre. Dans tous les cas, on est limité à 160 Gb/s au total.

IP68 et jusqu’à 6,7 Go/s (avec le cache)

LaCie saute donc le pas avec son Rugged SSD Pro5. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un SSD externe renforcé qui « résiste à des chutes d’une hauteur allant jusqu’à trois mètres et offre un indice de protection IP68 (poussière et eau) ».

LaCie annonce des débits jusqu’à 6 700 Mo/s en lecture et 5 300 Mo/s en écriture pour son Rugged SSD Pro5. Le fabricant précise (et c’est suffisamment rare pour être noté et apprécié) qu’« après la mise en cache [d’une capacité de 50 Go, ndlr], les vitesses atteignent 5 000 Mo/s en lecture et 1 800 Mo/s en écriture ».

440 euros pour 2 To, 700 euros pour 4 To

Le SSD externe est compatible avec un port Thunderbolt ou USB Type-C. Le tarif est par contre bien élevé (mais dans la fourchette de ce que l’on peut trouver en Thunderbolt) : comptez 439,99 euros pour 2 To et 699,99 euros pour 4 To.

Thunderbolt 5 se déploie doucement

Plus d’un an après son annonce officielle, le Thunderbolt 5 prend de l’importance au sein des machines. Intel propose bien sûr des contrôleurs, tandis qu’Apple a sauté le pas avec ses puces M4 Pro et Max (le SoC M4 de base reste au Thunderbolt 4).

Au CES de Las Vegas, les machines équipées de Thunderbolt 5 sont nombreuses, notamment le portable Titan 18 HX de MSI ainsi que les Helios 16 AI et 18 AI d’Acer, qui profitent aussi des nouvelles GeForce RTX 50. Plus ancien, on retrouve le Razer Blade 18 (présenté au CES de l’année dernière).

Il y a quelques mois, Promise aussi était passé au Thunderbolt 5 avec son Pegasus M8 qui comporte huit emplacements E1.s/M.2 pour des SSD NVMe.

☕️ Union européenne : les enquêtes contre Apple, Meta et X en pause

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a mis sur pause les enquêtes en cours contre Apple, Meta et X, susceptibles de leur valoir des amendes s’élevant jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires, d’après les informations du Monde.

Elle aurait par ailleurs suspendu le lancement de toute nouvelle enquête. 


Christophe Licoppe / European Union, 2024 / EC – Audiovisual Service / CC 4.0

Comme le détaille le quotidien, les dirigeants européens ne savent pas sur quel pied danser face aux États-Unis.

Si Emmanuel Macron a critiqué il y a deux jours les actions d’Elon Musk – qui, après son soutien à l’AfD en Allemagne, s’en prend désormais violemment au gouvernement britannique et à son chef Keir Starmer –, il a épargné Donald Trump, auquel il a promis d’être un « allié solide ».

La Commission européenne doit, de son côté, composer avec la division de ses rangs. Certains chefs d’État, comme Georgia Meloni, sont très proches des positions idéologiques de Trump et Musk. 
La cheffe du parti d’extrême-droite allemand Alice Weidel doit de son côté être interviewée par Elon Musk sur X, ce qui aurait pu influer sur l’enquête en cours, d’après Euractiv. 


Surtout, elle redoute que les États-Unis ne suspendent leur aide à l’Ukraine après l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier prochain, et qu’ils n’augmentent significativement leurs droits de douane. 


Dans ce contexte, elle pourrait utiliser la suspension des enquêtes contre les géants numériques comme un levier de négociation.

Sur France Inter, ce 8 janvier, Jean-Noël Barrot a déclaré : « soit la Commission européenne applique avec la plus grande fermeté les lois que nous nous sommes donnés pour protéger l’espace public, soit elle ne le fait pas, et alors il faudra qu’elle consente à rendre aux États membres, à rendre à la France la capacité de le faire. » Et de préciser que, si nécessaire, la France demanderait l’application du principe de subsidiarité pour pouvoir sanctionner elle-même la plateforme.

Avec Dial-IA, les syndicats veulent ouvrir le dialogue social technologique

We are the robots
Avec Dial-IA, les syndicats veulent ouvrir le dialogue social technologique

En amont du sommet sur l’IA, les participants au projet Dial-IA, visant à faciliter le dialogue social technologique au sein des entreprises et des administrations, ont présenté les résultats de leurs travaux. Next y était.

Qu’elle réduise ou qu’elle augmente le nombre d’emplois, qu’elle soit décrite de manière nuancée ou non, « l’intelligence artificielle agit sur le monde du travail, ce qui légitime l’ouverture d’un dialogue social ». Odile Chagny est économiste à l’institut de recherches économiques et sociales (IRES), pour lequel elle a coordonné le projet Dial-IA, qu’elle présentait ce 7 janvier à Paris avec les représentants de plusieurs organisations syndicales

Dial-IA ? Un outil, autant qu’un manifeste, construit pendant 18 mois par la réunion de multiples représentants de travailleurs dans le secteur privé (dont la CFDT, la CGE-CGC, FO-Cadres et l’UGICT-CGT aux niveaux nationaux), du secteur public (Solidaires Finances Publiques, très actifs sur les enjeux soulevés par les déploiements algorithmiques aux impôts), ainsi que des organisations patronales (l’UNAPL, CINOV Digital).

Grammaire partagée

Le but, comme l’expose Eric Peres (FO-Cadres) : « faire émerger une grammaire partagée » pour permettre aux organisations syndicales « d’élaborer un discours critique des objets sociotechniques » complexes que sont les « intelligences artificielles » (IA).

Comme les autres représentants de travailleurs, Charles Parmentier (CFDT) constate un « manque important de dialogue social », sur le numérique en général comme sur l’IA. Cela s’explique parce que le sujet est « vu comme complexe par les acteurs du social ; parce qu’il est souvent le fait de choix stratégiques et économiques, dont les entreprises n’ont pas nécessairement envie de discuter ; parce que les acteurs concernés manquent de formation ; parce que les fournisseurs de solution sont souvent assez éloignés du monde dans lequel évoluent concrètement les travailleurs… »

Les raisons sont multiples, mais le besoin, lui, est clair : l’émergence de l’intelligence artificielle générative a « poussé le sujet dans le débat public », et il faut désormais s’en emparer. C’est précisément ce que professe le manifeste publié par les participants de Dial-IA.

Mais outre des mots, il faut des actes, pointe Nicolas Blanc (CFE-CGT). Autrement, les pratiques se font dans l’ombre – l’expression « shadow IA » a même émergé, pour qualifier ces pratiques difficilement traçables pour les employeurs.


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☕️ Firefox 134 introduit enfin le support matériel pour le H.265 sur Windows

Il était temps, car la bataille était perdue depuis longtemps : la dernière révision de Firefox intègre le support matériel pour la lecture des vidéos H.265, ou HEVC (High Efficiency Video Coding). Mozilla s’était battu contre le codec vidéo à cause des nombreux brevets l’entourant, en vain. Le support matériel de HEVC était arrivé dans Chrome en 2022.

Parmi les autres ajouts notables de cette version 134, signalons le support du geste tactile « hold » sous Linux. Ce geste permet de maintenir une position, ouvrant la voie à de nouvelles manipulations. Comme l’indique Mozilla dans ses notes de version, ce support permet par exemple d’interrompre un mouvement cinétique en posant un deuxième doigt sur le touchpad.

D’autres ajouts sont présents, liés à des régions spécifiques. L’Allemagne rejoint ainsi la liste des pays dans lesquels le moteur de recherche Ecosia est présent par défaut, dans toutes les langues (l’Autriche, la Belgique, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède et la Suisse l’ont déjà). Aux États-Unis et au Canada, Firefox déploie également une version révisée de la page d’accueil pour les nouveaux onglets. Plus compacte, elle met plus en avant les contenus, avec des vignettes plus larges et la possibilité d’ajouter une quatrième colonne.

Source : Neowin

Firefox 134 colmate en outre 11 failles de sécurité, dont 3 critiques. La première, CVE-2025-0244, permet une redirection vers un schéma invalide de protocole, autorisant un spoofing de la barre d’adresse. Les deux autres, CVE-2025-0242 et CVE-2025-0247, sont liées à des bugs de corruption de la mémoire.

Comme d’habitude, la nouvelle version vous attend dans l’À propos du navigateur, ou depuis le site officiel.

☕️ Pas de compatibilité avec Windows 11 ? ESET recommande le passage à Linux

Dans un billet publié le 2 janvier, la branche allemande de la société de sécurité ESET évoque un potentiel « fiasco de la sécurité », alors que 32 millions de PC en Allemagne sont encore sous Windows 10, ce qui représenterait 65 % du parc dans le pays.

Avec une date de fin de support fixée au 14 octobre prochain, il reste à peine 10 mois pour réduire cette proportion. ESET pointe une situation « plus dangereuse » que pour Windows 7 en son temps, car 70 % des utilisateurs allemands avaient déjà Windows 10 quand l’ancien système est parti à la retraite. « Les cybercriminels connaissent très bien ces chiffres et n’attendent que le jour de la fin du support », avertit Thorsten Urbanski d’ESET.

Dans l’idéal, ESET recommande de passer à Windows 11 dès que possible et de ne pas attendre la fin du compte à rebours. Les entreprises qui ne l’auraient pas encore fait sont invitées à planifier la bascule dès maintenant. D’autres conseils plus généraux sont fournis : l’installation régulière des mises à jour de sécurité, l’utilisation d’une solution de sécurité, la réduction au minimum des droits administrateur et la création régulière de sauvegardes.

Et dans le cas où les PC ne seraient pas compatibles avec Windows 11 ? « Une distribution Linux peut également être une bonne option, en particulier pour le matériel plus ancien ». Ce n’est pas la première fois que ce type de conseil est formulé, tant il peut sembler logique à toute personne sensibilisée à l’informatique.

La situation n’est toutefois pas si évidente. Une personne peut avoir une machine incompatible et l’utiliser quand même pour de nombreux jeux. Un passage à Linux peut être simple pour certaines personnes et pas pour d’autres, selon les connaissances et l’adaptation au changement. Et, quand bien même, il faudrait pouvoir contacter les concerné(e)s, leur proposer des options et les faire comprendre.

Rappelons que Microsoft a commencé à communiquer via des messages en plein écran sur les machines Windows 10. La société en profite pour recommander des configurations Copilot+. Point intéressant d’ailleurs, ESET n’évoque jamais l’achat d’un nouveau PC.

Core (Ultra) 200, Twin Lake : Intel lance des dizaines de nouveaux processeurs

Vous avez une migraine ? Revenez plus tard…
Core (Ultra) 200, Twin Lake : Intel lance des dizaines de nouveaux processeurs

Après AMD et NVIDIA, c’était au tour d’Intel de présenter ses nouveautés… enfin de balancer toute une série de références de processeurs pour le fixe et le mobile. Le fondeur tire tous azimuts avec des Core Ultra Série 2 HX, H, U, F, T… Pas facile de suivre, d’autant qu’il est aussi question du bout des lèvres de Core 200S et 200H non Ultra et d’autres références encore…

Intel traverse une période difficile : 2024 est définitivement une année noire. Ses résultats trimestriels ne sont pas bons, avec pas moins de 15 000 licenciements, une réorganisation stratégique et la démission du CEO Pat Gelsinger, il y a à peine plus d’un mois.

Le CES de Las Vegas est le premier gros rendez-vous du fondeur pour les deux CEO par intérim, David Zinsner et Michelle Johnston Holthaus. Les annonces sont nombreuses, mais on a bien du mal à suivre les gammes du fondeur et à s’y retrouver dans les multiples références…

Lors de la keynote, Michelle Johnston Holthaus en a profité pour présenter une puce Panther Lake gravée avec la technologie 18A d’Intel, en précisant que des machines équipées de ce processeur tournent actuellement au CES. Panther Lake est attendu pour la seconde moitié de l’année.

Pas moins de sept familles dans les Core (Ultra) de Série 2 (200)

Commençons par une session rattrapage sur les nomenclatures des processeurs de chez Intel avec une pierre de Rosette maison pour (essayer de) comprendre à quoi correspond chaque gamme de produits :

  • Core Ultra 200V (mobile) : Lunar Lake, annoncé en septembre 2024
  • Core Ultra 200S (desktop) : Arrow Lake-S, annoncé en octobre 2024
  • Core Ultra 200H et 200HX (mobile) : Arrow Lake-H
  • Core Ultra 200U (mobile) : Arrow Lake U
  • Core 200S (desktop) : Bartlett Lake-S
  • Core 200H (mobile) : Raptor Lake H Refresh
  • Core 100U (mobile)  : Raptor Lake U Refresh
  • Core 3 et Intel Processor (mobile) : Twin Lake

En septembre, Intel donnait le coup d’envoi des Core Ultra Série 2 avec les 200V (Lunar Lake) pour les ordinateurs portables. En octobre, c’était au tour des Core Ultra 200S (Arrow Lake) pour les ordinateurs de bureau de débarquer.

Cinq gammes de Core Ultra 200 : U, V, H, HX et S

Au CES 2025, Intel présente les Core Ultra 200HX et Ultra 200H (Arrow Lake-H) de nouveaux pour les ordinateurs portables.


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Meta emboîte le pas à X et fait voler sa modération en éclats

Community Notes et serment d'allégeance
Meta emboîte le pas à X et fait voler sa modération en éclats

Meta a annoncé mardi un changement de cap dans sa politique de modération et de lutte contre la désinformation. Aux Etats-Unis, Facebook, Instagram et Threads abandonnent leurs programmes de vérification des informations, au profit d’une modération assurée par les utilisateurs finaux, à la façon des Community Notes instaurées sur X. Mark Zuckerberg ne cache pas le caractère politique de cette décision : « Il est temps de revenir à nos racines autour de la liberté d’expression ».

« Plus de parole et moins d’erreurs ». C’est par ces mots que Meta introduit mardi l’annonce d’un changement drastique au niveau de sa politique de modération. L’entreprise indique en effet avoir pris la décision de mettre un terme, aux États-Unis pour l’instant, à son programme de vérification des informations (fact checking). Elle instaurera, à la place, un outil permettant à la communauté de signaler le caractère litigieux d’une publication ou d’une information, à la façon de ce qu’a implémenté Elon Musk sur X (ex-Twitter).

Une modération ouverte au nom de la lutte contre les biais

« Nous avons vu cette approche fonctionner sur X, où la communauté est libre de décider quand les publications sont potentiellement trompeuses et nécessitent plus de contexte, et où des personnes issues d’horizons divers décident du type de contexte qu’il est utile que les autres utilisateurs voient », justifie dans un communiqué le républicain Joel Kaplan, nouveau responsable des affaires internationales de Meta, nommé le 2 janvier dernier.

L’entreprise précise que dans ce contexte, elle n’interviendra pas dans la rédaction ou l’affichage des notes de communauté, qui seront « écrites et évaluées par les utilisateurs ». La fonctionnalité sera déployée sur Facebook, Instagram et Threads. Pour chacun de ces trois réseaux sociaux, Meta propose aux utilisateurs américains la possibilité de s’inscrire sur liste d’attente, pour faire partie des premiers utilisateurs de la fonction Community Notes.

« Si vous voyez une publication susceptible d’être inexacte ou déroutante, vous pouvez écrire une note avec des informations de contexte, un conseil ou une idée que les gens pourraient trouver utile. Votre note peut être publiée sur la publication si elle est évaluée comme utile », résume l’entreprise, selon qui le caractère ouvert de cette modération réduirait les risques de biais ou de jeux d’influence. « Nous voulons mettre un terme à la dérive qui a rendu nos règles trop restrictives et trop sujettes à une mise en œuvre excessive », estime pour sa part Joel Kaplan.

Le message est également incarné, et endossé, par Mark Zuckerberg. En vidéo, le fondateur et patron de Facebook affirme qu’il est « temps de revenir à nos racines autour de la liberté d’expression ».

« Le problème des systèmes complexes, c’est qu’ils commettent des erreurs. Et nous avons atteint un point où il y a trop d’erreurs, et trop de censure », déclare-t-il, avant d’expliquer que le fonctionnement des filtres de modération automatique allait être revu de façon à générer moins de faux positifs. Il admet dans le même temps que le filtre de la communauté n’aura pas forcément la même efficacité qu’une modération assurée par une tierce partie. « Ça veut dire que nous attraperons moins de mauvais contenus, mais nous réduirons aussi le nombre de posts ou de comptes d’utilisateurs innocents que nous supprimons accidentellement », assume-t-il.

Une décision éminemment politique

En 2016, année de la première accession de Donald Trump à la Maison-Blanche, Meta avait lancé un vaste programme de vérification des informations. Il combinait des fact-checkers internes à l’entreprise et des partenariats conclus dans le monde entier avec des médias et des agences de presse, notamment réunis sous la houlette de l’International Fact-Checking Network.

« À chaque fois qu’un média de vérification évalue un contenu comme faux sur nos plateformes, nous réduisons largement la diffusion de ce contenu afin qu’il soit vu par moins de personnes, nous lui ajoutons une étiquette et nous informons les personnes qui tentent de le partager », explique toujours le site de Meta.

Bien qu’il ait lui-même porté l’initiative, Zuckerberg prend aujourd’hui ouvertement ses distances avec cette logique, et il ne cache pas que la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis constitue un « point de bascule culturel » vers un supposé retour en grâce de la liberté d’expression.

L’Europe en ligne de mire

« Après que Trump a été élu pour la première fois en 2016, les médias traditionnels n’ont pas arrêté d’écrire à quel point la désinformation était une menace pour la démocratie. Nous avons essayé de bonne foi de résoudre ces problèmes, sans devenir les arbitres de la vérité. Mais les fact-checkers sont devenus trop biaisés politiquement, et ils ont détruit plus de confiance qu’ils n’en ont créée, particulièrement aux États-Unis », juge Mark Zuckerberg.

Le patron de Facebook indique enfin vouloir travailler avec Donald Trump et son administration en faveur de la liberté d’expression à l’échelle mondiale. Il cible très directement l’Europe, accusée de passer un nombre toujours plus important de lois « accroissant la censure » et portant préjudice aux démarches d’innovations. La Chine est aussi dans le collimateur, comme l’Amérique latine et ses « tribunaux secrets ». « La seule façon que nous ayons de résister face à cette tendance globale est d’avoir le soutien du gouvernement américain », déclame-t-il encore.

Les équipes de modération transférées de Californie au Texas

Autre décision à grande portée symbolique : Mark Zuckerberg annonce que les équipes de la division « Confiance, support et modération de contenus » seront relocalisées hors de Californie, et que le service chargé de la supervision des contenus pour les États-Unis sera basé au Texas. « Alors que nous travaillons à promouvoir la liberté d’expression, je pense que réaliser ce travail dans des lieux où il y a moins de préoccupations quant aux biais de nos équipes va nous aider à construire la confiance », affirme-t-il face caméra. Il annonce par ailleurs que des sujets comme le genre ou l’immigration, thèmes polémiques par excellence, ne seront plus modérés a priori.

Meta et Mark Zuckerberg ont depuis le mois de novembre envoyé de nombreux signaux en direction du président réélu, en prévision de son retour à la Maison-Blanche. L’homme d’affaires, qui a versé 1 million de dollars pour l’investiture de Donald Trump, vient ainsi tout juste de nommer Dana White, célèbre patron de l’UFC (la ligue américaine de MMA) et partisan affiché de Donald Trump, à son conseil d’administration.

Aux États-Unis, une explosion des recherches de VPN avec les restrictions sur le porno

La loi, ce nouveau Betamax
Aux États-Unis, une explosion des recherches de VPN avec les restrictions sur le porno

Depuis, le 1ᵉʳ janvier, 17 États américains restreignent l’accès aux contenus pornographiques. Ils exigent en effet une preuve d’identité. Plusieurs sites parmi les plus fréquentés ont fermé leurs portes pour protester contre des lois jugées dangereuses. Parallèlement, les recherches de solutions VPN explosent pour contourner les restrictions.

Alabama, Arkansas, Floride, Géorgie, Idaho, Indiana, Kansas, Louisiane, Mississippi, Montana, Nebraska, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Oklahoma, Texas, Utah, Virginie : un tiers des États américains dispose désormais d’une législation restreignant l’accès aux contenus pornographiques. Toutes ont la même ambition : interdire ces contenus pour les jeunes de moins de 18 ans. Pour cela, il est exigé de fournir la preuve de son identité.

Au Kansas, par exemple, la loi est entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Elle concerne les sites dont au moins 25 % des pages contiennent du contenu pornographique, sous une forme ou une autre, pouvant porter préjudice aux mineurs. Tous ces sites doivent vérifier l’identité et l’âge des internautes pour dévoiler ces contenus. La technologie utilisée pour cette vérification doit avoir été approuvée par le bureau du procureur général de l’État. « Les dommages causés par la pornographie à nos enfants du Kansas nous obligent à créer des obstacles à leur accès », indiquait alors Susan Humphries, représentante républicaine du Kansas.

Au Texas, où une loi équivalente a été votée, le texte a été attaqué devant la Cour suprême par la Free Speech Coalition. La demande a été rejetée.

Le problème des données personnelles

En Floride, dernier État à s’être doté d’une loi interdisant l’accès aux contenus pornographiques par les mineurs, le texte a été promulgué le 25 mars 2024, pour une entrée en vigueur ce 1ᵉʳ janvier. Baptisé House Bill 3, il prévoit notamment une amende de 50 000 dollars par infraction constatée. Une somme que l’on retrouve dans la plupart des législations équivalentes dans les 16 autres États. Autre point commun, il faut pouvoir présenter une pièce d’identité approuvée par l’État, comme un passeport ou un permis de conduire.

Devant la recrudescence de ces lois, le groupe Aylo – propriétaire notamment de Pornhub, RedTube et Youporn – a contre-attaqué. La société ne voulant pas se plier aux nouveaux impératifs, elle bloque géographiquement depuis 2023 toutes les personnes vivant dans les États concernés. Depuis le 1er janvier, les résidents de Floride ont été ajoutés à la liste.

Plus aucun de ces sites n’est donc disponible dans un tiers des États-Unis. La société avait combattu les projets législatifs en insistant sur un point : prouver l’identité nécessite l’envoi de pièces d’identité, dont il faut assurer le stockage sécurisé des informations sensibles, sous peine de violentes fuites de données. En outre, les sites se retrouvent en possibilité de prouver qu’une personne spécifique consulte ses contenus pornographiques.

« Aylo soutient publiquement la vérification de l’âge des utilisateurs depuis des années, mais nous pensons que toute loi à cet effet doit préserver la sécurité et la vie privée des utilisateurs, et doit protéger efficacement les enfants contre l’accès à des contenus destinés aux adultes », a ainsi déclaré Aylo à The Independant.

« Malheureusement, la façon dont de nombreuses juridictions dans le monde, y compris la Floride, ont choisi de mettre en œuvre la vérification de l’âge est inefficace, aléatoire et dangereuse. Toute réglementation qui oblige des centaines de milliers de sites pour adultes à collecter des quantités importantes d’informations personnelles très sensibles met en péril la sécurité des utilisateurs », a-t-elle ajouté.

Ruée sur les VPN

Sans surprise, les résidents et résidentes des 17 États se sont dirigés vers les solutions VPN, pour apparaître connectés depuis un autre endroit. En dépit d’affirmations du contraire par les entreprises concernées, c’est la principale utilisation de ces outils. En France, nombre de vidéos sur YouTube sont sponsorisées par des acteurs comme NordVPN, CyberGhost VPN et autres. Beaucoup de ces messages commerciaux mentionnent directement la possibilité d’accéder aux catalogues streaming des autres pays. Dans le cas présent, les VPN sont utilisés pour contourner la loi.

Et c’est une véritable explosion. En Floride, comme relevé par Business Insider, un rapport de vpnMentor évoque une augmentation de 1 150 % des recherches sur les VPN, à peine quatre heures après l’entrée en application de la loi. Le 19 décembre déjà, lendemain de l’annonce d’Aylo sur le blocage prochain de la Floride, les demandes étaient en augmentation de 51 %. Des chiffres cohérents avec ce que vpnMentor avait observé en mai 2023, quand l’Utah avait promulgué sa propre loi, avec à la clé un pic de 967 % dans les demandes.

Cette explosion dans les demandes a été constatée également par Proton. Dans un tweet du 3 janvier, la société suisse relevait ainsi « une augmentation massive des inscriptions à @ProtonVPN en provenance des États-Unis ». Elle ajoutait ne constater habituellement « de telles augmentations [que] dans les pays avec des gouvernements instables qui font face à des fermetures d’Internet, ce qui signifie qu’il s’agit d’une anomalie ».

Trois heures plus tard, dans un autre tweet, Proton comprend et tweete : « Fausse alarme. C’est du porno », citant l’article de The Independant.

Et en France ?

Dans l’Hexagone, la situation est complexe actuellement. L’Arcom propose un cadre dans lequel les sites pornographiques doivent opérer. Il est demandé aux acteurs impliqués d’être « particulièrement attentifs à la protection de la vie privée de leurs utilisateurs et à la sécurité des systèmes d’information concernés, principes au respect desquels la CNIL est chargée de veiller en application notamment du règlement général sur la protection des données (RGPD) ».

En octobre, une période transitoire de six mois a été ouverte, permettant aux sites d’utiliser la carte bancaire comme preuve de majorité. Qu’il s’agisse de ce moyen simple ou d’un contrôle plus complet de l’identité, la loi française prévoit un passage par des prestataires de confiance qui devront opérer en double anonymat. En clair, le prestataire ne doit pas savoir que le client consulte un site porno, et ce dernier ne doit pas connaitre l’identité du visiteur. Le référentiel avait été accueilli favorablement par la CNIL.

Mi-novembre, les sites Xhamster, Tukif, Mrsexe et Iciporno ont été bloqués suite à une décision de la cour d’appel de Paris le 17 octobre, pour n’avoir intégré aucun mécanisme de vérification. Le blocage n’aura pas duré longtemps, tous ces sites étant aujourd’hui disponibles.

☕️ Getty Images et Shutterstock se préparent à fusionner

Deux des plus importantes banques d’image au monde, Getty Images et Shutterstock, enclenchent un processus de rapprochement. L’opération doit conduire à la création d’une entreprise unique, Getty Images Holdings, sur la base d’une valorisation estimée à 3,7 milliards de dollars.

« La société fusionnée sera bien positionnée pour répondre aux besoins évolutifs des secteurs de la création, des médias et de la publicité grâce à des investissements combinés dans la création de contenu, la couverture d’événements et l’innovation en matière de produits et de technologies », résument les deux sociétés dans un communiqué commun.

Getty Images, fondée en 1995 à Seattle, est une agence de photographie doublée d’une banque d’images, initialement positionnée sur le marché des agences publicitaires et des médias. Depuis 2012, la société est contrôlée par le groupe Carlyle, tout en étant par ailleurs cotée à la bourse de New-York.

Shutterstock fait pour sa part ses débuts en 2003, d’abord comme une place de marché dédié aux contenus visuels, avec un modèle d’abonnement qui vient supplanter le traditionnel achat à l’acte. La société, également cotée au Nasdaq, s’est illustrée ces dernières années par une série d’acquisitions, parmi lesquelles plusieurs agences de photographie, mais aussi le célèbre service Giphy, racheté à Meta en 2023 pour 53 millions de dollars.

Sur la base de leurs activités combinées, les deux sociétés affirment que le nouvel ensemble génèrera un chiffre d’affaires de près de 2 milliards de dollars sur son exercice 2024, soutenu à 46 % par l’abonnement. Elles attendent 150 à 200 millions de dollars de synergies annuelles d’ici trois ans, et affichent l’ambition d’accélérer leurs investissements en matière d’intelligence artificielle générative, de recherche visuelle ou de 3D.

Le cours des deux actions concernées s’envole à Wall Street mardi avant l’ouverture des marchés, dans la mesure où la transaction valorise très nettement les deux titres.

NVIDIA annonce ses GeForce RTX 50 dès 649 euros : « +1 » et « x2 », en résumé

Oui, ça fait tourner Doom en 480p !
NVIDIA annonce ses GeForce RTX 50 dès 649 euros : « +1 » et « x2 », en résumé

C’était attendu : NVIDIA profite du CES de Las Vegas pour lancer sa nouvelle gamme de cartes graphiques RTX 50 (Blackwell). On retrouve quatre modèles pour les ordinateurs de bureau et quatre autres pour les portables. La disponibilité débutera le 30 janvier pour les RTX 5080 et 5090, puis continuera en février et mars… un nouveau cycle d’annonce débutera alors avec la GTC 2025.

Le fabricant a déjà présenté cette architecture Blackwell lors de sa GTC en mars 2024, avec son GPU B200 pour l’intelligence artificielle dans les datacenters. Les RTX de la série 50 utilisent une variante de Blackwell, comprenant 92 milliards de transistors contre 76 milliards pour le GPU des RTX 40 et 2x 104 milliards pour le B200. Ce dernier exploite pour rappel deux dies sur une même puce.

Tensor, Ray Tracing, PCIe, GDDR… : les RTX 50 font « + 1 »

Quoi qu’il en soit, quatre modèles de RTX 50 sont annoncés pour commencer : les RTX 5070, 5070 Ti, 5080 et 5090. Dans les grandes lignes, les générations des différentes technologies font « + 1 » par rapport à la série RTX 40.

Le fabricant propose un tableau récapitulatif sur cette page, avec la même chose pour les RTX des générations précédentes.

Suivant les modèles, le nombre de CUDA Cores varie entre 6 144 et 21 760, avec une fréquence en mode Boost de 2,41 à 2,62 GHz. NVIDIA insiste sur les performances de la GDDR7 capable de monter jusqu’à 1 792 Go/s sur la RTX 5090, contre 1 008 Go/s sur la RTX 4090 en GDDR6x. La sortie vidéo DisplayPort 2.1b UHBR20 permet d’avoir du 8K à 165 Hz.

Les nouvelles RTX 50 exploitent ainsi des Ray Tracing Cores de 4ᵉ génération, des Tensor Cores pour l’IA de 5ᵉ génération (avec prise en charge du FP4), le PCIe 5.0, un encodeur NVENC de 9ᵉ génération, un décodeur NVDEC de 6e génération, le DLSS 4, de la GDDR7, etc. Sur les RTX 40 nous avions des RT Cores de 3ᵉ génération, des Tensors Cores de 4ᵉ génération, du PCIe 4.0, etc.

Au sujet des Ray Tracing Cores de 4e génération, NVIDIA annonce « un taux d’intersection entre un rayon et un triangle deux fois supérieur à celui de la génération précédente et une compression améliorée afin de réduire l’empreinte mémoire ».

Voici DLSS 4 avec génération multi-images et Reflex 2

Un billet de blog dédié revient sur le fonctionnement et les performances de DLSS 4. Selon NVIDIA, cette version représente « la plus grande mise à niveau de ses modèles d’IA depuis la sortie de DLSS 2.0 en 2020 ». La génération multi-images avec DLSS (une exclusivité des RTX 50) « accélère la fréquence d’images en faisant appel à l’IA pour générer jusqu’à trois images par trame à afficher », explique NVIDIA

À titre d’exemple, NVIDIA affirme que sur la GeForce RTX 5090, « DLSS 4 avec Multi Frame Generation [génération multi-images dans la langue de Molière, ndlr] multiplie les performances par plus de 8X par rapport au rendu traditionnel dans cette scène Cyberpunk 2077 ».

NVIDIA en profite pour présenter Reflex 2 pour baisser la latence jusqu’à 75 %, contre 50 % avec Reflex de première génération, grâce à la technologie Frame Warp, « qui réduit encore davantage la latence en fonction du dernier clic de souris ».

Cette fonctionnalité arrivera prochainement, mais ne sera pas une exclusivité des RTX 50, on la retrouvera aussi sur les RTX 40, RTX 30 et RTX 20.


Alimentation requise de 650 à 1 000 watts

La consommation des GPU (Total Graphics Power) est de 575 watts pour la RTX 5090, 360 watts pour la RTX 5080, 300 watts pour la RTX 5070 Ti et enfin 250 watts pour la RTX 5070.

Côté alimentation, il faudra une puissance de 1 000 watts pour la RTX 5090 selon NVIDIA. On passe à 850 watts pour la RTX 5080, puis 750 watts pour la RTX 5070 Ti et enfin 650 watts pour la RTX 5070 de base.

Prévoyez quatre câbles d’alimentation PCIe à 8 broches ou un cable PCIe Gen 5 de 600 watts pour la RTX 5090, contre deux câbles 8 broches ou un PCIe Gen 5 de 300 watts pour les RTX 5070 Ti).

RTX 50 vs RTX 40 : les performances font « x2 »

NVIDIA annonce que sa GeForce RTX 5090 est « deux fois plus rapide que la GeForce RTX 4090 », une promesse que l’on retrouve aussi sur la RTX 5080 par rapport à la RTX 4080, ainsi que les RTX 5070 (Ti) vs les RTX 4070 (Ti).

Le fabricant propose de nombreux graphiques sur des tests maison par ici. Un rapide coup d’œil permet de se rendre compte qu’il ne faut pas prendre ces performances doublées comme une promesse formelle mais plutôt comme le cas de figure optimal.

Les RTX 5080 et 5090 seront disponibles le 30 janvier

Des Founders Edition (cartes maison de NVIDIA) seront proposées pour l’ensemble des versions, sauf la RTX 5070 Ti. La RTX 5090 est annoncée à 1 999 dollars ou 2 349 euros avec une disponibilité au 30 janvier, alors que la RTX 4090 était à 1 599 dollars (1 949 euros) lors de son lancement.

La version Founders Edition de la RTX 5090 mesure 304 x 137 mm et occupe deux emplacements PCIe (contre trois pour la RTX 4090). Elle est « SFF-Ready », SFF pour Small Form Factor. Cette certification a été lancée au Computex de l’année dernière et permet d’assurer une compatibilité entre des cartes graphiques et des boitiers SFF.

La RTX 5080 sera vendue 999 dollars ou 1 179 euros, à partir du 30 janvier également. Les dimensions de la Founders Edition sont les mêmes que celles de la RTX 5090, avec donc la certification SFF.

Il faudra attendre le mois de février pour les RTX 5070 et 5070 Ti, qui seront respectivement proposées à partir de 549 et 749 dollars, ou 649 et 884 euros selon le site français de NVIDIA. La RTX 5070 Founder Edition mesure 242 x 112 mm et occupe également deux emplacements.

Bien sûr, les nombreux partenaires de NVIDIA ne vont pas se priver de proposer des modèles maison avec des ventirads plus ou moins extravagants et de l’overclocking plus ou moins marqué. La valse des annonces a d’ailleurs déjà débutée. TechPowerUp reprend les communiqués des fabricants à ce sujet.

Quatre RTX 50 pour les ordinateurs portables en mars

Sur les ordinateurs portables, NVIDIA annonce aussi des RTX 50, et explique que sa technologie Max-Q profite de nouvelles fonctionnalités comme l’Advanced Power Gating, le Low Latency Sleep et l’Accelerated Frequency Switching qui « augmentent la durée de vie de la batterie jusqu’à 40 % par rapport à la génération précédente ».

On retrouve une RTX 5090 avec 10 496 CUDA Cores et une puissance de calcul de 1 824 TOPS pour l’IA, avec 24 Go de GDDR7. Avec la RTX 5080 on passe à respectivement 7 680 CUDA cores, 1 334 TOPS et 16 Go de GDDR7.

Deux GeForce RTX 5070 complètent là aussi la gamme. La RTX 5070 Ti avec 5 888 CUDA cores, 992 TOPS, et 12 Go de GDDR7 ainsi que la RTX 5070 avec 4 608 CUDA cores, 798 TOPS et 8 Go de GDDR7. Il faudra faire attention aux fréquences qui varient suivant les modèles d’ordinateur portable et des performances de son système de refroidissement.

Toutes les puces mobiles de la série RTX 50 seront disponibles en mars.

« Stop Fraude » : comment les contrôleurs SNCF ou RATP pourront vérifier votre adresse

NPAI
« Stop Fraude » : comment les contrôleurs SNCF ou RATP pourront vérifier votre adresse

À compter de mercredi, les opérateurs de transports publics auront la possibilité d’interroger l’administration fiscale pour vérifier l’adresse des contrevenants. Réclamée de longue date par la profession, cette mesure inédite est censée améliorer le taux de recouvrement des amendes. Le service sera assuré par l’intermédiaire d’une plateforme développée par IN Groupe, déjà en charge du téléservice « Vérif Permis ».

L’Union des Transports Publics et Ferroviaires (UTPF), qui réunit la plupart des sociétés de transports publics françaises, profitera de ses vœux, mercredi 8 janvier, pour annoncer le lancement officiel de Stop Fraude, un nouveau dispositif grâce auquel la profession espère améliorer l’efficacité du travail de lutte contre la fraude mené par ses contrôleurs.

« Lors d’une opération de contrôle, les contrevenants fournissent une adresse qui est erronée dans 50% des cas. Ces « fausses adresses » empêchent le recouvrement des amendes, résume l’Union dans un communiqué publié début décembre. Le dispositif, qui pourra réaliser un million d’interrogations par an, permettra d’augmenter significativement le taux de recouvrement des amendes ».

Deux fichiers fiscaux et un dispositif sécurisé


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☕️ Apple Intelligence réclame 7 Go d’espace libre sur les produits compatibles

Comme l’ont repéré nos confrères d’iGen, une fiche d’assistance d’Apple a été mise à jour. On y apprend qu’Apple Intelligence, le bouquet de services IA de la société, réclame 7 Go d’espace disponible sur les appareils compatibles, contre 4 Go il y a peu.

Cette augmentation est directement liée au nombre de fonctions. Nos confrères rappellent ainsi que la recommandation officielle était de 4 Go d’espace libre sur iOS 18.1, quand les premières fonctions dopées à l’IA sont sorties. Le passage à 7 Go prend en compte iOS 18.2 et les fonctions supplémentaires, notamment la génération d’images avec Playground.

Il se pourrait ainsi que le besoin en espace continue de croitre avec les versions 18.3 et 18.4. La première est en phase bêta et la deuxième est attendue pour avril, lors du lancement d’Apple Intelligence en Europe.

Or, cette évolution est loin d’être anodine. Selon Apple, la grande majorité des opérations d’IA sont effectuées sur les appareils. En conséquence, les besoins en RAM augmentent (seuls les produits ayant au moins 8 Go fonctionnent), de même que ceux en espace de stockage.

Durant ces derniers mois, Apple a augmenté la quantité de mémoire vive sur ses appareils. Actuellement, aucun appareil mobile vendu n’a moins de 8 Go et tous les Mac ont désormais au moins 16 Go. 7 Go de stockage représentent toutefois un besoin significatif, surtout sur un appareil mobile, en plus des applications, photos et vidéos. Si les Européens ne seront concernés que dans trois mois environ, la question se pose : Apple va-t-elle également fournir plus de stockage dans ses prochaines configurations pour tenir compte des besoins croissants de l’IA ?

Qualcomm présente son Snapdragon X d’entrée de gamme pour des PC à 600 dollars

« Pas cher mon PC Arm, pas cher ! »
Qualcomm présente son Snapdragon X d’entrée de gamme pour des PC à 600 dollars

À l’occasion du CES à Las Vegas, Qualcomm a présenté une nouvelle référence Snapdragon X. Attendue de pied ferme pour intégrer des configurations Copilot+ à un tarif d’appel de 600 dollars, la nouvelle puce présente un visage uniforme.

Le nouveau Snapdragon X1-26-100 n’impressionnera pas par ses caractéristiques ou son originalité. Il est, dans les grandes lignes, une version légèrement moins rapide du modèle X1P-42-100, le Snapdragon X Plus à huit cœurs présenté en aout dernier. Une nomenclature pas si simple à suivre.

Il s’agit donc de la septième référence Snapdragon X que Qualcomm ajoute à son catalogue, après quatre versions Elite et deux Plus. D’ailleurs, le nom courant de cette référence est simplement « Snapdragon X », débarrassé de toute autre étiquette, pour bien représenter l’entrée de gamme. Son objectif est en effet de « redéfinir la catégorie des PC pour les appareils grand public à 600 dollars ».

On ne se casse pas la tête

Ce nouveau Snapdragon X reprend donc les caractéristiques de sa grande sœur apparue l’été dernier. Tous les éléments sont identiques, à l’exception de la fréquence de base : 3 GHz au lieu de 3,4 sur la puce X1P-42-100. Pour le reste, elle prend les mêmes attributs : le cache de 30 Mo, le NPU à 45 TOPS, le GPU Adreno à 1,7 TFLOPS, la LPDDR5x, etc.

Dans le tableau-ci-dessous, on retrouve la nouvelle référence et son intégration dans la gamme. Comme on peut le voir, le découpage des séries est homogène sur l’ensemble des caractéristiques de base.

Attention cependant, car si tous les Snapdragon présentent le même visage sur certains aspects – dont le NPU à 45 TOPS, le support de trois moniteurs externes 4K 60 Hz ou encore le Wi-Fi 7 – le reste peut être intégré ou non, selon les options. Sur le petit nouveau par exemple, des éléments tels que la 5G, le support du streaming 4K HDR ou encore le codage/décodage AV1 sont en option.

Une arrivée dans les semaines qui viennent

Nous ne sommes pas en présence d’un foudre de guerre. Qualcomm évoque cependant dans son communiqué son ambition de proposer les performances de ses cœurs Oryon sur un segment bon marché : des configurations Copilot+ à 600 dollars. L’autonomie est citée comme point fort, les machines pouvant « tenir toute la journée ».

« Le Snapdragon X est une solution idéale pour les étudiants, les travailleurs indépendants et les consommateurs soucieux de leur budget qui ont besoin d’un ordinateur portable fiable et puissant capable de suivre leur rythme de vie », indique ainsi Qualcomm. L’entreprise met en avant un « GPU intégré économe en énergie », mais il n’est jamais question de jeu. À la place, elle parle de « graphiques dynamiques, ce qui est idéal pour créer des présentations, naviguer sur le web ou diffuser du contenu en continu ».

Acer, Asus, Dell Technologies, HP et Lenovo sont cités parmi les fabricants de PC qui proposeront des configurations basées sur la nouvelle puce X1-26-100. Elle devrait s’insérer sans trop mal dans les gammes existantes, puisqu’il s’agit d’une version moins performante de ce qui existe déjà.

Alors que le CES ouvre ses portes à Las Vegas, Qualcomm devrait encore faire parler d’elle durant le salon. L’annonce du Snapdragon X a été faite avant pour laisser la place aux constructeurs partenaires et d’autres présentations devraient suivre. On pourrait notamment assister à l’avènement des premiers mini-PC équipés de ces puces. Aucune information en revanche sur la prochaine salve de puces attendues chez Qualcomm. Les rumeurs évoquent pour rappel un passage direct de la première à la troisième génération de coeurs Oryon, sans que l’on sache pourquoi à ce stade.

La norme HDMI 2.2 est officielle, avec une bande passante doublée à 96 Gb/s

Avec de la 10K jusqu’à 120 Hz
La norme HDMI 2.2 est officielle, avec une bande passante doublée à 96 Gb/s

La norme HDMI 2.2 est officielle, avec un doublement de la bande passante pour arriver à 96 Gb/s. Le HDMI Forum en charge de cette norme présente au passage de nouvelles fonctionnalités et un programme de certification Ultra96 HDMI pour les câbles. La version finale de la norme arrivera dans le courant du semestre.

HDMI 2.0 en 2013 (18 Gb/s) et HDMI 2.1 en 2017 (48 Gb/s)

Cela fait maintenant plus de 10 ans que la norme HDMI 2.0 a été finalisée par le HDMI Forum. C’était fin 2013, avec un débit de 18 Gb/s et la prise en charge de la 4K à 60 Hz. Par la suite, les évolution du HDMI ont été annoncées lors des CES de Las Vegas.

En 2017, nous avons eu le HDMI 2.1 avec un débit presque triplé de 48 Gb/s. Cette version prend en charge la 8K à 60 Hz ainsi que la 4K à 120 Hz (ce ne sont que des exemples, d’autres configurations sont possibles), Dynamic HDR, eARC (enhanced Audio Return Channel) et Game Mode VRR (Variable Refresh Rate).

Au CES de 2020, le HDMI Forum a lancé son programme de certification Ultra High Speed pour les câbles HDMI. Cela permet de « garantir que toutes les fonctionnalités et capacités de la norme HDMI 2.1 sont transmises d’un appareil source à un écran ».

En 2025, voici le HDMI 2.2 à 96 Gb/s (10K à 120 Hz)

On arrive donc au CES 2025 avec l’annonce de la norme HDMI 2.2. La bande passante est doublée avec 96 Gb/s, contre 48 Gb/s en HDMI 2.1 pour rappel. Dans les exemples mis en avant par le HDMI Forum, on retrouve de la 4K à 480 Hz, de la 8K à 240 Hz ainsi que de la 10K à 120 Hz.

Le communiqué dresse une liste des applications possibles avec une telle bande passante : « améliorer les applications exigeantes en données, immersives et virtuelles telles que les réalités augmentée, virtuelle et mixte, la réalité spatiale […] diverses applications commerciales telles que l’affichage dynamique à grande échelle, l’imagerie médicale et la vision machine ».

Fixed Rate Link et Latency Indication Protocol

Le HDMI Forum annonce l’arrivée de la « technologie HDMI Fixed Rate Link de nouvelle génération », ou HDMI FRL. Le FRL a été introduit avec la norme HDMI 2.1b et vient remplacer le TMDS (Transition Minimized Differential Signaling). Le HDMI Forum explique que cette technologie est « nécessaire pour atteindre des résolutions non compressées plus élevées telles que celles supérieures au 4K à 60 Hz ainsi que des bandes passantes ultra-rapides jusqu’à 48 Gb/s ».

Le HDMI Forum met aussi en avant le protocole LIP pour Latency Indication Protocol. Comme son nom le laisse supposer, il permet d’« améliorer la synchronisation audio et vidéo, en particulier pour les configurations avec des sauts multiples comme un récepteur multimédia ou une barre de son ».

Câbles Ultra96 pour le HDMI 2.2

Un nouveau programme de certification pour les câbles voit le jour avec l’ « Ultra96 HDMI ». Il permet de s’assurer que le câble soit capable de tenir un débit de 96 Gb/s et toutes les fonctionnalités du HDMI 2.2.

La version finale de la norme est attendue pour le premier semestre de l’année, sans plus de précision. Il faudra ensuite que les fabricants de cartes graphiques, de télévision et d’autres appareils avec une entrée/sortie HDMI sautent le pas avant de voir débarquer le HDMI 2.2.

☕️ Emmanuel Macron critique la « nouvelle internationale réactionnaire » de Musk

Dans son discours aux ambassadrices et aux ambassadeurs, le 6 janvier, le président de la République a abordé une variété de sujets : l’Ukraine, la Syrie… et Elon Musk.

Elon Musk regarde l'objectif
Elon Musk cc-by-2.0 ZACK/MCOM

Évoquant, sans le nommer, le soutien du multimilliardaire à l’AfD, le parti d’extrême-droite allemand, le Président s’est interrogé : « Voilà dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire d’un des plus grands réseaux sociaux du monde soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne, qui l’aurait imaginé ? »

Dans le même discours, le président indique néanmoins au futur chef des États-Unis Donald Trump, auquel s’est allié Musk, qu’« il a en France un allié solide ».

Donald Trump et Elon Musk sont par ailleurs tous les deux invités par le président pour le sommet de l’IA qui se tiendra début février à Paris.

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