Il y a quelques semaines, Samsung avait pris une drôle de décision : ajouter de la publicité sur l'écran de ses réfrigérateurs connectés de la gamme Family Hub, sans prévenir les utilisateurs. Une mise à jour, qui annonçait en parallèle l'arrêt du suivi et de quelques fonctions, a ajouté de la publicité dans un widget sur l'écran.
Okus de publicités sur l'écran. Image Reddit.
Les modèles Family Hub ont un écran de 21 ou 32 pouces et valent plus de 2 000 $, donc les retours des clients étaient assez désastreux. Et on les comprend : se retrouver avec de la publicité sur un écran dans sa cuisine sans avoir été prévenus, surtout sur un appareil de ce prix, c'est probablement assez énervant.
Mais alors que certains imaginaient déjà des AdBlock pour frigo ou décidaient de déconnecter leur réfrigérateur connecté, Samsung a finalement proposé une nouvelle option qui permet de désactiver les publicités. La méthode est expliquée sur Reddit et passe par les réglages de l'appareil. Il faut tout de même noter que Samsung n'abandonne donc pas les publicités : c'est une option qui doit être explicitement cochée, et les retours indiquent que le fonctionnement par défaut est toujours d'afficher des publicités. Comme sur les téléviseurs.
Si vous avez toujours eu envie d'apprendre la programmation1, bonne nouvelle : les formations de Maxime Britto sur sa plateforme Purple Giraffe sont en promotion. Au lieu de 24 € par mois, l'abonnement pour un accès illimité est à 19 € par mois (ou 189 € par an au lieu de 239 €).
Une idée d'app iOS ou Android ? Les formations sont là pour ça. Image Purple Giraffe.
La plateforme propose des cours pour apprendre le Swift, SwiftUI (pour de belles interfaces sur les appareils Apple), Flutter (qui est agnostique) ou le Dart que Google utilise pour Android (et il y en a d'autres). Les formations sont accessibles pour tous les niveaux, du débutant à l'expert, et la plateforme propose des forums d'échange, des séances de coaching, des défis, etc. En clair, si vous avez une super idée d'app mais que vous ne connaissez rien au développement, c'est parfait pour se lancer.
Et le tout ne se limite pas aux smartphones : Maxime ajoute régulièrement du contenu pour d'autres plateformes, comme visionOS.
Notons enfin que ce tarif promotionnel ne devrait plus être proposé plus tard : dans les prochaines semaines, l'offre va évoluer. La formule unique proposée ici sera remplacée par trois formules distinctes (débutant, intermédiaire, expert), avec des tarifs différents. Et la version pour les experts, la plus proche de l'actuelle, devrait être plus onéreuse que l'offre à laquelle vous pouvez vous abonner.
Et pas la programmation de la machine à laver ou du magnétoscope. ↩︎
Il y a quelques semaines, Samsung avait pris une drôle de décision : ajouter de la publicité sur l'écran de ses réfrigérateurs connectés de la gamme Family Hub, sans prévenir les utilisateurs. Une mise à jour, qui annonçait en parallèle l'arrêt du suivi et de quelques fonctions, a ajouté de la publicité dans un widget sur l'écran.
Okus de publicités sur l'écran. Image Reddit.
Les modèles Family Hub ont un écran de 21 ou 32 pouces et valent plus de 2 000 $, donc les retours des clients étaient assez désastreux. Et on les comprend : se retrouver avec de la publicité sur un écran dans sa cuisine sans avoir été prévenus, surtout sur un appareil de ce prix, c'est probablement assez énervant.
Mais alors que certains imaginaient déjà des AdBlock pour frigo ou décidaient de déconnecter leur réfrigérateur connecté, Samsung a finalement proposé une nouvelle option qui permet de désactiver les publicités. La méthode est expliquée sur Reddit et passe par les réglages de l'appareil. Il faut tout de même noter que Samsung n'abandonne donc pas les publicités : c'est une option qui doit être explicitement cochée, et les retours indiquent que le fonctionnement par défaut est toujours d'afficher des publicités. Comme sur les téléviseurs.
Si vous avez toujours eu envie d'apprendre la programmation1, bonne nouvelle : les formations de Maxime Britto sur sa plateforme Purple Giraffe sont en promotion. Au lieu de 24 € par mois, l'abonnement pour un accès illimité est à 19 € par mois (ou 189 € par an au lieu de 239 €).
Une idée d'app iOS ou Android ? Les formations sont là pour ça. Image Purple Giraffe.
La plateforme propose des cours pour apprendre le Swift, SwiftUI (pour de belles interfaces sur les appareils Apple), Flutter (qui est agnostique) ou le Dart que Google utilise pour Android (et il y en a d'autres). Les formations sont accessibles pour tous les niveaux, du débutant à l'expert, et la plateforme propose des forums d'échange, des séances de coaching, des défis, etc. En clair, si vous avez une super idée d'app mais que vous ne connaissez rien au développement, c'est parfait pour se lancer.
Et le tout ne se limite pas aux smartphones : Maxime ajoute régulièrement du contenu pour d'autres plateformes, comme visionOS.
Notons enfin que ce tarif promotionnel ne devrait plus être proposé plus tard : dans les prochaines semaines, l'offre va évoluer. La formule unique proposée ici sera remplacée par trois formules distinctes (débutant, intermédiaire, expert), avec des tarifs différents. Et la version pour les experts, la plus proche de l'actuelle, devrait être plus onéreuse que l'offre à laquelle vous pouvez vous abonner.
Et pas la programmation de la machine à laver ou du magnétoscope. ↩︎
La saga de la série Traqués (The Hunt) continue, avec un problème assez important pour Apple. En effet, la société ne trouverait pas les ayants droit du roman plagié, ce qui pose évidemment de nombreux soucis. Commençons par un petit résumé1, pour ceux qui n'ont pas suivi.
Traqués. Image Apple.
Le 3 décembre 2025, Apple devait mettre en ligne une série française sur son service Apple TV, développée avec Gaumont. Traqués, avec Benoît Magimel et Mélanie Laurent, raconte l'histoire d'un groupe de chasseurs partis pour un week-end, qui rencontre un autre groupe, avec des blessés à la clé. Après cet incident, resté secret, les protagonistes reprennent leurs vies mais se sentent observés… et traqués.
De notre côté, la saga commence le 21 novembre : Apple décide de supprimer toutes traces de la série. Les communiqués, bandes-annonces et autres pages dédiées disparaissent, façon 19842.
Quelques jours après, une explication arrive : la série serait un plagiat. Le réalisateur, Cédric Anger, aurait oublié de prévenir Apple et Gaumont que la série était une adaptation d'un roman des années 70. Shoot, de Douglas Fairbairn, date de 1973 et a été adapté en film en 1976, même s'il a été largement oublié. Petit détail piquant, la version française du roman s'appelle La Traque.
Quelques jours plus tard, nous apprenions que le réalisateur aurait finalement admis s'être « librement et étroitement inspiré » du roman. Apple, pour éviter de s'asseoir sur les 16 millions de dollars investis dans la série, aurait donc fait un choix : payer les droits du roman, rétroactivement. Un compromis nécessaire, même si la facture, dans ce genre de cas, est évidemment plus élevée que pour une transaction classique. Fin novembre, nous en étions là.
Les ayants droit introuvables
Le problème, selon Clément Garin qui suit ce dossier avec attention, c'est que trouver les personnes qui possèdent les droits sur un roman qui a une cinquantaine d'années, c'est compliqué. Et Douglas Fairbairn, l'auteur du roman, est décédé en 1997. Le premier obstacle pour Apple, c'est que la maison d'édition ne propose plus le roman dans son catalogue. Il est donc impossible d'acheter ou de licencier les droits sur ce dernier. De plus, Clément Garin explique que le fait que les droits ne soient pas disponibles peut avoir deux raisons.
La première, c'est que la maison d'édition a perdu les droits sur le roman, et a cédé les droits à la famille. La seconde, moins problématique pour Apple, serait qu'elle dispose encore des droits mais qu'elle a juste décidé qu'ils n'avaient plus d'intérêts d'un point de vue commercial. Pour tenter d'éclaircir ce point, et il y aura donc probablement d'autres épisodes dans cette saga, Apple aurait embauché un détective privé pour retrouver la famille de Douglas Fairbairn, sans succès a priori. La seule personne identifiée serait un homme âgé de 85 ans et injoignable.
Ce n'est probablement pas ce détective. Image Apple.
Les chances de voir rapidement la série Traqués sont donc faibles.
Qui pourrait presque être le scénario d'une série. ↩︎
Cette série n'a jamais existé. D'ailleurs, quelle série ? ↩︎
La saga de la série Traqués (The Hunt) continue, avec un problème assez important pour Apple. En effet, la société ne trouverait pas les ayants droit du roman plagié, ce qui pose évidemment de nombreux soucis. Commençons par un petit résumé1, pour ceux qui n'ont pas suivi.
Traqués. Image Apple.
Le 3 décembre 2025, Apple devait mettre en ligne une série française sur son service Apple TV, développée avec Gaumont. Traqués, avec Benoît Magimel et Mélanie Laurent, raconte l'histoire d'un groupe de chasseurs partis pour un week-end, qui rencontre un autre groupe, avec des blessés à la clé. Après cet incident, resté secret, les protagonistes reprennent leurs vies mais se sentent observés… et traqués.
De notre côté, la saga commence le 21 novembre : Apple décide de supprimer toutes traces de la série. Les communiqués, bandes-annonces et autres pages dédiées disparaissent, façon 19842.
Quelques jours après, une explication arrive : la série serait un plagiat. Le réalisateur, Cédric Anger, aurait oublié de prévenir Apple et Gaumont que la série était une adaptation d'un roman des années 70. Shoot, de Douglas Fairbairn, date de 1973 et a été adapté en film en 1976, même s'il a été largement oublié. Petit détail piquant, la version française du roman s'appelle La Traque.
Quelques jours plus tard, nous apprenions que le réalisateur aurait finalement admis s'être « librement et étroitement inspiré » du roman. Apple, pour éviter de s'asseoir sur les 16 millions de dollars investis dans la série, aurait donc fait un choix : payer les droits du roman, rétroactivement. Un compromis nécessaire, même si la facture, dans ce genre de cas, est évidemment plus élevée que pour une transaction classique. Fin novembre, nous en étions là.
Les ayants droit introuvables
Le problème, selon Clément Garin qui suit ce dossier avec attention, c'est que trouver les personnes qui possèdent les droits sur un roman qui a une cinquantaine d'années, c'est compliqué. Et Douglas Fairbairn, l'auteur du roman, est décédé en 1997. Le premier obstacle pour Apple, c'est que la maison d'édition ne propose plus le roman dans son catalogue. Il est donc impossible d'acheter ou de licencier les droits sur ce dernier. De plus, Clément Garin explique que le fait que les droits ne soient pas disponibles peut avoir deux raisons.
La première, c'est que la maison d'édition a perdu les droits sur le roman, et a cédé les droits à la famille. La seconde, moins problématique pour Apple, serait qu'elle dispose encore des droits mais qu'elle a juste décidé qu'ils n'avaient plus d'intérêts d'un point de vue commercial. Pour tenter d'éclaircir ce point, et il y aura donc probablement d'autres épisodes dans cette saga, Apple aurait embauché un détective privé pour retrouver la famille de Douglas Fairbairn, sans succès a priori. La seule personne identifiée serait un homme âgé de 85 ans et injoignable.
Ce n'est probablement pas ce détective. Image Apple.
Les chances de voir rapidement la série Traqués sont donc faibles.
Qui pourrait presque être le scénario d'une série. ↩︎
Cette série n'a jamais existé. D'ailleurs, quelle série ? ↩︎
Apple vient d'annoncer que John Giannandrea, le responsable de la division dédiée à l'intelligence artificielle, allait quitter la société. Il démissionne de son poste de vice-président pour la stratégie liée à l'IA et va être remplacé par Amar Subramanya, qui prend le même poste sous la supervision de Craig Federighi. Giannandrea va rester chez Apple jusqu'au printemps 2026, en tant que conseiller, avant de prendre sa retraite. Subramanya, qui va donc avoir la lourde tâche de s'occuper d'Apple Intelligence et ses futures fonctionnalités, vient de chez Microsoft et a aussi passé près de 16 ans chez Google.
Si le communiqué d'Apple est laudatif et que Tim Cook remercie bien évidemment Giannandrea, les changements n’en restent pas moins importants dans l’organisation de l’entreprise. Il faut donc s’attendre à un véritable changement de cap dans le domaine de l’IA.
Apple vient d'annoncer que John Giannandrea, le responsable de la division dédiée à l'intelligence artificielle, allait quitter la société. Il démissionne de son poste de vice-président pour la stratégie liée à l'IA et va être remplacé par Amar Subramanya, qui prend le même poste sous la supervision de Craig Federighi. Giannandrea va rester chez Apple jusqu'au printemps 2026, en tant que conseiller, avant de prendre sa retraite. Subramanya, qui va donc avoir la lourde tâche de s'occuper d'Apple Intelligence et ses futures fonctionnalités, vient de chez Microsoft et a aussi passé près de 16 ans chez Google.
Si le communiqué d'Apple est laudatif et que Tim Cook remercie bien évidemment Giannandrea, les changements n’en restent pas moins importants dans l’organisation de l’entreprise. Il faut donc s’attendre à un véritable changement de cap dans le domaine de l’IA.
Dans le petit monde des sociétés capables de graver des puces modernes, les sociétés les plus connues sont TSMC (le leader, qui grave les puces d'Apple), Samsung ou Intel. Mais vous n'avez probablement jamais (ou rarement) entendu parler d'UMC, GlobalFoundries ou SMIC, respectivement les 4e, 5e et 3e plus gros fondeurs mondiaux. Pourtant, SMIC est une société à surveiller : elle vient d'annoncer ses premières puces en 5 nm.
Actuellement, Samsung et TSMC produisent des puces en 3 nm (une valeur qu'il faut prendre comme un nom marketing et pas au pied de la lettre) et UMC ou GlobalFoundries se concentrent plutôt sur des technologies plus anciennes (comme le 12 nm), rentables pour de nombreuses puces. Mais le cas de SMIC est intéressant : c'est un fondeur chinois, qui fournit les sociétés chinoises qui n'ont plus accès aux technologies taïwanaises ou coréennes à cause d'embargos mis en place par les États-Unis. Et SMIC a un autre problème, lié aux mêmes raisons : la société n'a pas accès aux machines européennes d'ASML, qui permettent de graver avec des « Extreme Ultraviolet » (EUV), et doit se contenter des machines plus anciennes en DUV (Deep Ultraviolet).
Sans entrer dans les détails trop techniques, passer par des machines DUV nécessite beaucoup plus de temps et d'étapes pour graver une puce, ce qui complexifie et ralentit le développement d'une nouvelle génération. Le 7 nm de SMIC, par exemple, nécessite 34 étapes pour graver une puce, contre 9 avec une machine EUV. Bien évidemment, les étapes réduisent le rendement en augmentant le risque d'erreurs, ce qui fait monter mécaniquement le coût des puces.
Nos confrères d'Hardware and Co.expliquent que le simple fait de développer un processus en 5 nm avec des machines DUV était considéré comme inutile et peu viable. Mais devant l'absence d'alternatives et avec une demande qui reste forte chez les fabricants chinois, SMIC a tout de même relevé le défi. Le fondeur aurait enfin réussi à proposer une puce en 5 nm produite en masse, le système sur puce Kirin 9030 Pro. Il intègre neuf cœurs CPU et une partie graphique maison, mais les fréquences annoncées (2,75 GHz au mieux) restent assez faibles pour une puce en 5 nm, ce qui montre que la technologie a probablement quelques limites.
La nouvelle puce Kirin est en 5 nm.
Pour mémoire, la première puce gravée en masse en 5 nm est l'A14 d'Apple en 2020, qui a été suivi très rapidement par l'Apple A14X l'Apple M1. SMIC reste donc assez loin de TSMC et Samsung pour le moment, mais la société rattrape peu à peu son retard, et va peut-être permettre un jour à la Chine de ne plus dépendre de technologies étrangères. C'est aussi une preuve qu'il est possible d'arriver à produire des technologies à peu près compétitives sans nécessairement dépendre d'ASML. Et qui sait, peut-être qu'Apple décidera un jour de produire ses propres puces. Mais pour le moment, la dernière rumeur en date est une production d'une partie de la gamme dans les usines d'Intel.
En 2016, Apple lançait le premier iPhone SE. Le concept était un peu étonnant pour la marque : il reprenait l'esthétique de l'iPhone 5 (sorti quatre ans plus tôt) avec des composants assez proches de l'iPhone 6S, le modèle haut de gamme de cette année-là. C'était une tentative — réussie — de proposer un modèle d'entrée de gamme, dans un format compact qui avait déjà tendance à disparaître.
L'iPhone SE et ses couleurs. Image Apple.
L'iPhone SE n'avait pas un appareil photo aussi bon que l'iPhone 6S et perdait quelques fonctions, mais il offrait le même système sur puce A9 que son grand frère, gage d'excellentes performances pour l'époque. Et c'était surtout un gros changement par rapport aux iPhone d'entrée de gamme précédents : pendant un temps, Apple recyclait les iPhone précédents avec 8 Go (de stockage, pas de RAM…) et son premier essai d'iPhone d'entrée de gamme, l'iPhone 5c, n'avait pas été un succès. L'iPhone SE a eu un successeur en 2020, avec le SE de 2e génération. Il reprenait l'esthétique globale de l'iPhone 6 avec des composants proches de l'iPhone 11. Le SE de 3e génération, en 2022, gardait le même boîtier, mais avec des composants proches de l'iPhone 13. Enfin, le descendant moderne de l'iPhone SE est l'iPhone 16e : un iPhone 14 un peu modifié avec le même système sur puce que l'iPhone 16. On ne change pas une recette qui gagne.
Image Apple.
Tout ça pour dire que l'iPhone SE, abandonné en 2018 et qui est resté bloqué sur iOS 15, est obsolète. Chez Apple, un produit obsolète ne peut plus être réparé officiellement et il n'est plus possible de commander des pièces pour le réparer. Si la batterie de votre iPhone SE montre des signes de faiblesse, il va donc falloir trouver un distributeur alternatif.
Dans tous les cas, c'est le moment de verser une larme pour le dernier iPhone compact et aussi le dernier iPhone équipé d'une prise jack 3,5 mm.
Quelques autres produits abandonnés
La liste des produits obsolètes comprend aussi quelques produits un peu plus anecdotiques. Premièrement, l'enceinte Beats Pill 2.0. Deuxièmement, l'iPad Pro 12,9 pouces de seconde génération. Et troisièmement, les Apple Watch Series 4 Hermès et Nike. Ils ont probablement moins marqué le public que le premier iPhone SE.
Dans le petit monde des sociétés capables de graver des puces modernes, les sociétés les plus connues sont TSMC (le leader, qui grave les puces d'Apple), Samsung ou Intel. Mais vous n'avez probablement jamais (ou rarement) entendu parler d'UMC, GlobalFoundries ou SMIC, respectivement les 4e, 5e et 3e plus gros fondeurs mondiaux. Pourtant, SMIC est une société à surveiller : elle vient d'annoncer ses premières puces en 5 nm.
Actuellement, Samsung et TSMC produisent des puces en 3 nm (une valeur qu'il faut prendre comme un nom marketing et pas au pied de la lettre) et UMC ou GlobalFoundries se concentrent plutôt sur des technologies plus anciennes (comme le 12 nm), rentables pour de nombreuses puces. Mais le cas de SMIC est intéressant : c'est un fondeur chinois, qui fournit les sociétés chinoises qui n'ont plus accès aux technologies taïwanaises ou coréennes à cause d'embargos mis en place par les États-Unis. Et SMIC a un autre problème, lié aux mêmes raisons : la société n'a pas accès aux machines européennes d'ASML, qui permettent de graver avec des « Extreme Ultraviolet » (EUV), et doit se contenter des machines plus anciennes en DUV (Deep Ultraviolet).
Sans entrer dans les détails trop techniques, passer par des machines DUV nécessite beaucoup plus de temps et d'étapes pour graver une puce, ce qui complexifie et ralentit le développement d'une nouvelle génération. Le 7 nm de SMIC, par exemple, nécessite 34 étapes pour graver une puce, contre 9 avec une machine EUV. Bien évidemment, les étapes réduisent le rendement en augmentant le risque d'erreurs, ce qui fait monter mécaniquement le coût des puces.
Nos confrères d'Hardware and Co.expliquent que le simple fait de développer un processus en 5 nm avec des machines DUV était considéré comme inutile et peu viable. Mais devant l'absence d'alternatives et avec une demande qui reste forte chez les fabricants chinois, SMIC a tout de même relevé le défi. Le fondeur aurait enfin réussi à proposer une puce en 5 nm produite en masse, le système sur puce Kirin 9030 Pro. Il intègre neuf cœurs CPU et une partie graphique maison, mais les fréquences annoncées (2,75 GHz au mieux) restent assez faibles pour une puce en 5 nm, ce qui montre que la technologie a probablement quelques limites.
La nouvelle puce Kirin est en 5 nm.
Pour mémoire, la première puce gravée en masse en 5 nm est l'A14 d'Apple en 2020, qui a été suivi très rapidement par l'Apple A14X l'Apple M1. SMIC reste donc assez loin de TSMC et Samsung pour le moment, mais la société rattrape peu à peu son retard, et va peut-être permettre un jour à la Chine de ne plus dépendre de technologies étrangères. C'est aussi une preuve qu'il est possible d'arriver à produire des technologies à peu près compétitives sans nécessairement dépendre d'ASML. Et qui sait, peut-être qu'Apple décidera un jour de produire ses propres puces. Mais pour le moment, la dernière rumeur en date est une production d'une partie de la gamme dans les usines d'Intel.
En 2016, Apple lançait le premier iPhone SE. Le concept était un peu étonnant pour la marque : il reprenait l'esthétique de l'iPhone 5 (sorti quatre ans plus tôt) avec des composants assez proches de l'iPhone 6S, le modèle haut de gamme de cette année-là. C'était une tentative — réussie — de proposer un modèle d'entrée de gamme, dans un format compact qui avait déjà tendance à disparaître.
L'iPhone SE et ses couleurs. Image Apple.
L'iPhone SE n'avait pas un appareil photo aussi bon que l'iPhone 6S et perdait quelques fonctions, mais il offrait le même système sur puce A9 que son grand frère, gage d'excellentes performances pour l'époque. Et c'était surtout un gros changement par rapport aux iPhone d'entrée de gamme précédents : pendant un temps, Apple recyclait les iPhone précédents avec 8 Go (de stockage, pas de RAM…) et son premier essai d'iPhone d'entrée de gamme, l'iPhone 5c, n'avait pas été un succès. L'iPhone SE a eu un successeur en 2020, avec le SE de 2e génération. Il reprenait l'esthétique globale de l'iPhone 6 avec des composants proches de l'iPhone 11. Le SE de 3e génération, en 2022, gardait le même boîtier, mais avec des composants proches de l'iPhone 13. Enfin, le descendant moderne de l'iPhone SE est l'iPhone 16e : un iPhone 14 un peu modifié avec le même système sur puce que l'iPhone 16. On ne change pas une recette qui gagne.
Image Apple.
Tout ça pour dire que l'iPhone SE, abandonné en 2018 et qui est resté bloqué sur iOS 15, est obsolète. Chez Apple, un produit obsolète ne peut plus être réparé officiellement et il n'est plus possible de commander des pièces pour le réparer. Si la batterie de votre iPhone SE montre des signes de faiblesse, il va donc falloir trouver un distributeur alternatif.
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Quelques autres produits abandonnés
La liste des produits obsolètes comprend aussi quelques produits un peu plus anecdotiques. Premièrement, l'enceinte Beats Pill 2.0. Deuxièmement, l'iPad Pro 12,9 pouces de seconde génération. Et troisièmement, les Apple Watch Series 4 Hermès et Nike. Ils ont probablement moins marqué le public que le premier iPhone SE.
Les rumeurs sur les puces A20 (A20 et A20 Pro) arrivent, et elles rejoignent d'autres rumeurs sur les puces M5 Pro et Max : Apple passerait (enfin) sur une organisation en chiplets. Un changement important pour Apple, qui va permettre d'améliorer certains points et peut-être aussi de segmenter un peu plus la gamme.
Les puces A20 selon WCCFTech.
Toutes les puces Apple actuelles sont des systèmes sur puce dits monolithiques. Il y a un seul composant, qui contient tous les éléments (processeur, partie graphique, contrôleur mémoire, etc.). Depuis quelques années maintenant, la concurrence est passée sur une autre organisation, au moins dans les puces haut de gamme : des chiplets. Au lieu d'un composant unique, le système sur puce contient plusieurs tuiles, les chiplets, qui ont chacun un but précis. Il y a des chiplets pour le processeur, pour la mémoire cache, pour la partie graphique, etc.
C'est une solution qui permet aux fabricants d'amener un peu de flexibilité. Pour un processeur avec seize cœurs, par exemple, il est plus efficace de produire deux chiplets qui contiennent chacun huit cœurs qu'un seul composant qui en contient seize. D'un point de vue purement technique, graver des composants plus petits amène moins de pertes : une erreur sur un wafer fait perdre un CPU à seize cœurs dans le premier cas… et un CPU à huit cœurs dans le second. Pour le chip binning, c'est aussi plus flexible : il est possible de faire un CPU à huit cœurs avec un seul chiplet, ou avec deux chiplets en partie défectueux, plutôt que de partir du même chiplet de seize cœurs en désactivant des unités.
Un des avantages de cette technologie, c'est qu'il est aussi possible de passer sur une technologie de gravure plus ancienne pour certains chiplets. Typiquement, un contrôleur mémoire ou la partie qui gère les écrans n'a pas besoin d'être gravé en 2 ou 3 nm, contrairement au CPU ou au GPU.
Un agencement façon LEGO, comme Intel
Les rumeurs sur les puces A20, qui seraient gravées en 2 nm, indiquent qu'Apple utiliserait du WMCM (Wafer-level Multi-Chip Module). C'est le choix d'Intel : les composants (les chiplets) sont agencés comme des briques LEGO, pour former un ensemble rectangulaire composé de plusieurs tuiles. C'est une solution intéressante dans les appareils mobiles, car la surface de la puce est faible, mais elle a un défaut : pour garder une forme rectangulaire, il est souvent nécessaire d'intégrer de faux chiplets pour remplir le vide. La solution d'AMD, a contrario, est de séparer les chiplets, avec généralement un chiplet central plus gros, pour la gestion de la mémoire et de la partie graphique.
L'agencement façon LEGO. Image WCCFTech.
Le principal défaut des chiplets vient de la liaison entre les éléments : elle doit être rapide. L'intégration dans un seul composant rectangulaire permet généralement de régler ce problème, avec des connexions sous les chiplets qui permettent un bus très large.
Plus de mémoire cache
Selon WCCFTech, une des nouveautés des puces A20 serait une mémoire cache plus importante. On passerait de 24 Mo à 32 Mo sur l'A20 Pro par exemple (face à l'A19 Pro) pour le cache SLC, qui est une sorte de cache de niveau 3. Ils indiquent aussi que les cœurs basse consommation seraient plus rapides (ce qui est déjà le cas depuis quelques générations) et que la gravure en 2 nm de TSMC va évidemment permettre de consommer moins (pas de conditionnel ici, c'est le principe même d'une amélioration de la gravure).
Il faut tout de même noter qu'une organisation en chiplet n'amène pas forcément de gains de performances, spécialement dans des systèmes sur puce comme les A20 et A20 Pro. Les avantages dans ces derniers sont essentiellement du côté d'Apple, avec un rendement mécaniquement plus élevé et donc un coût de fabrication plus faible. Et il y a aussi éventuellement la possibilité de graver certains des chiplets chez un autre fondeur, comme Intel, mais c'est peu probable pour un système sur puce attendu en septembre 2026.
Enfin, un des avantages d'une structure en chiplets pourrait être dans le futur l'intégration du modem dans le système sur puce. Pour un iPad, par exemple, il pourrait être possible de proposer d'un côté une puce A20 sans modem pour un iPad classique et de l'autre une puce A20 avec un modem intégré, dans un chiplet, pour un iPad cellulaire. La seule différence serait une tuile « vide » dans la première variante.
Si vous connaissez Windows, vous connaissez aussi probablement un programme qui est installé sur de nombreux PC : WinRAR. Le logiciel qui permet de compresser en RAR (Roshal Archive) est en effet un mème, parce qu'il demande en théorie une licence (qui vaut 30 $) mais il peut être utilisé sans la payer indéfiniment.
La version d'essai infinie de WinRAR.
Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que WinRAR existe pour macOS, mais uniquement en ligne de commande. Il permet de compresser et décompresser, alors que The Unarchiver, lui, se contente de décompresser. Et pour les personnes allergiques au terminal, tenox a développé une petite extension pour le Finder de macOS. Elle est open source mais nécessite bien la version macOS de WinRAR.
Première étape, installer l'app RAR. Dans le Finder, faites Aller > Aller au dossier et tapez /usr/local/bin. Dans ce dossier, il faut copier le fichier rar et le fichier unrar issu de WinRAR.
Il faut copier le fichier ici. Image MacGeneration.
Une fois l'app installée, il faut aller en ligne de commande. Dans le terminal, tapez les deux lignes suivantes.
cd /Applications/RARExt.app/Contents/Resources/ ./register-extension.sh
Dernière étape, dans Réglage système > Général > Ouverture et extension, cliquez sur le ⓘ à droite de Services système et cochez la case RAR.
L'activation de l'extension. Image MacGeneration.
Maintenant, si vous faites un clic droit sur un fichier quelconque, vous pourrez choisir Actions rapides > RAR et sélectionner les (nombreux) paramètres. Et compresser en RAR facilement.
Les nombreuses options. Image MacGeneration.
Et si vous trouvez toutes ces étapes un peu rébarbatives, vous pouvez évidemment vous contenter du ZIP, intégré nativement dans macOS.
Récemment, et sans tambour ni trompette, Netflix a mis à jour son application pour smartphones et tablette et a modifié une règle : la possibilité d'effectuer une recopie vidéo vers un appareil Google Cast a été singulièrement limitée.
Notre iPhone ne propose plus de solutions pour caster. Image iGeneration.
Le service avait déjà supprimé AirPlay il y a quelques années, mais cette fois, c'est la technologie de Google qui est ciblée. La page qui explique le fonctionnement est très claire : la recopie vidéo ne fonctionne qu'avec les anciens modèles de Chromecast ou avec les TV qui intègrent Google Cast. La date du changement n'est pas indiquée, mais un sujet sur Reddit semble indiquer que c'est une modification qui date de début novembre 2025.
La (presque) mort de la recopie vidéo
Cette petite modification n'est pas si petite : si vous avez un boîtier multimédia (Nvidia Shield, Google TV, etc.), la recopie vidéo ne fonctionne plus. Quand Netflix parle d'anciens modèles de Chromecast, il s'agit a priori des modèles qui ne proposaient que le casting, sans intégrer de système d'exploitation. Les appareils actuels, que Google a vendu un temps comme Chromecast avec Google TV, n'y ont plus accès. Les téléviseurs avec Google Cast intégrés restent compatibles, mais Netflix ne précise pas si c'est lié à la présence d'Android TV (ou Google TV).
Dans tous les cas, le but de Netflix est simple : pousser les utilisateurs vers les apps Netflix pour téléviseurs. Les boîtiers exclus permettent en effet généralement d'installer une app Netflix (contrairement aux premiers Chromecast).
Rappelons enfin que Netflix bloque la recopie vidéo si vous avez une offre publicités. En l'état, la recopie ne survit donc que chez ceux qui payent un abonnement standard et possèdent un vieil appareil.
La hausse du prix de la mémoire vive, à cause de l'IA, touche de plus en plus de domaines. Cette fois, ce sont (encore) les Raspberry Pi qui souffrent, car la société qui conçoit les cartes n'est pas un gros acteur dans le domaine. Fin octobre, elle avait annoncé une hausse de quelques dollars sur les modèles intégrés dans un clavier (Raspberry Pi 500) et les Compute Module, destinés à l'industrie. Cette fois, toutes les cartes sont touchées avec des hausses de 5 $ à 25 $.
La puce RAM des Raspberry Pi 5, au centre de l'image. Image Raspberry.
Commençons par les hausses annoncées : le Raspberry Pi 4 avec 4 Go passe de 55 à 60 $, et la version 8 Go de 75 $ à 85 $. Ce sont les prix hors taxes en dollars, en France les cartes valent généralement aux alentours de 60 à 65 € (4 Go), donc elles devraient s'approcher de 70 € (4 Go, toujours). Sur les cartes Raspberry Pi 5, on passe de 50 $ à 55 $ (2 Go), de 60 à 70 $ (4 Go), de 80 à 95 $ (8 Go) et de 120 à 145 $ (16 Go). Une variante 2 Go qui vaut 56 € actuellement devrait donc dépasser 60 €.
Pour tenter de contrer (un peu) les prix élevés sur la RAM, une nouvelle variante est proposée : une carte Raspberry Pi 5 avec 1 Go de RAM seulement, pour 45 $ (51,6 € en France). Ce n'est pas une solution très satisfaisante dans l'absolu, mais probablement le meilleur compromis actuel. Pour certains usages, 1 Go de RAM peuvent suffire (si vous oubliez l'interface graphique). Mais les cas d'usage restent assez rares : les applications qui nécessitent la puissance supplémentaire du Raspberry Pi 5 mais seulement 1 Go de RAM restent assez rares. Dans de nombreux cas, se tourner vers une carte plus ancienne avec 1 ou 2 Go de RAM sera plus intéressant.
Enfin, le prix des versions d'entrée de gamme du Raspberry Pi 4 (1 ou 2 Go de RAM), des Raspberry Pi 3 et des Raspberry Pi Zero ne bouge pas pour le moment. Seule la version 16 Go du Compute Module (Raspberry Pi 5) prend 20 $, dans le reste de la gamme.
Google a lancé il y a quelques jours une fonction étonnante : sur ses Pixel 10, Quick Share est devenu compatible en partie avec AirDrop, la technologie de partage de données sans fil d'Apple. Une nouveauté qui ne dépend pas de l'Europe mais d'une rétro-ingénierie du protocole d'Apple. Mais elle pose visiblement des problèmes chez certains utilisateurs.
Android Policerapporte que certains utilisateurs de Pixel 10 — un smartphone en promotion à 635 € en bleu — ont pourtant un problème. Dès qu'ils ouvrent le menu Quick Share après avoir installé l'extension nécessaire pour la compatibilité avec AirDrop, la connexion Wi-Fi saute. Un problème évoqué chez Google, sur les forums de support, mais aussi sur Reddit.
Notre Pixel 10 envoie des données à un iPhone via AirDrop. Image iGeneration.
C'est un problème évidemment gênant, qui n'a été réglé chez eux qu'en désinstallant la mise à jour nécessaire. Il est peut-être lié à un comportement un peu particulier d'AirDrop, qui a été mis en avant fin octobre : Apple tend à passer par des canaux précis (et courants) pour AirDrop, ce qui peut poser des soucis si vous n'utilisez pas les canaux en question, car la puce des appareils Apple vérifie périodiquement si rien n'est envoyé sur ces derniers.
Nous n'avons pas eu de soucis particuliers durant nos tests avec cette fonction, et le bug ne semble pas généralisé. Mais il pourrait peut-être refroidir les autres constructeurs de smartphones Android qui voudraient proposer la même fonction…
Les disques durs ont globalement disparu des ordinateurs dans le monde grand public, mais ils sont évidemment encore présents en masse dans les centres de données, dans les NAS et parfois dans les disques durs externes. Seagate, un des trois grands noms du domaine, travaille donc toujours pour augmenter la capacité.
Une représentation un peu fantasmée d'un disque dur HAMR. Image Seagate.
La marque a annoncé qu'elle a maintenant des plateaux de 6,9 To dans ses laboratoires, une capacité atteinte grâce à la technologie HAMR (heat-assisted magnetic recording). Cette solution maison consiste grossièrement à chauffer la surface du disque avec un laser, ce qui améliore ses capacités magnétiques. Une fois la structure chauffée (pendant une période très brève), il est possible de réduire la taille des zones magnétisées qui stockent les données… et donc d'augmenter la capacité.
Chez Seagate, des plateaux de 6,9 To permettent d'atteindre une capacité de 69 To, car la société arrive à placer dix plateaux dans un seul disque dur de 3,5 pouces. Actuellement, la société propose des disques durs de 30 To, qui contiennent donc des plateaux de 3 To. La concurrence monte un peu plus haut sur ce point : onze chez Western Digital et même douze (en théorie) chez Toshiba.
N'attendez évidemment pas cette capacité dans votre NAS cette année : elle n'est pas attendue avant plusieurs années. Seagate espère atteindre 4 To (donc 40 To) en 2027, 5 To (50 To) en 2028 et 6 To en 2029, soit 60 To. Pour les années 2030, Seagate espère atteindre 10 To par plateaux, soit 100 To pour un disque dur (et peut être 110 To si la marque passe à onze plateaux).
En 2023, nous vous présentions un nouveau résolveur DNS pensé pour les Européens, dns0.eu. Français et lancé par deux fondateurs de NextDNS, il devait permettre de vous protéger des sites malveillants et de réduire les publicités tout en protégeant un peu mieux votre vie privée. Las, le service a fermé fin octobre, sans explications (et sans prévenir).
La page officielle est plutôt sobre : elle indique que le service est coupé avec une petite phrase de justification, dont voici la traduction : « Nous aurions aimé le maintenir en fonctionnement, mais ce n’était pas durable pour nous en termes de temps et de ressources. » Ses créateurs recommandent assez logiquement NextDNS, qui est beaucoup plus complet mais est payant au-delà de 300 000 requêtes mensuelles. L'autre solution recommandée est DNS4EU. Il s'agit d'un autre résolveur européen (comme son nom l'indique), qui offre à peu près les mêmes fonctions. Mais contrairement à dns0.eu, il est porté par les autorités, ici la Commission européenne.
Dans tous les cas, les résolveurs DNS alternatifs ont de plus en plus de problèmes. Google et Cloudflare sont obligés de respecter la loi française et de bloquer certaines entrées qui renvoient vers des sites illégaux. Quad9, un autre résolveur alternatif, a par exemple expliqué récemment que le service allait bloquer des sites partout dans le monde car la justice française lui impose, et qu'ils ne peuvent pas définir l'origine des requêtes pour effectuer cette censure uniquement pour les Français.
Enfin, et c'est une mésaventure qu'un de nos lecteurs a vécue, méfiez-vous si vous aviez choisi de passer par dns0.eu sur un de vos appareils : un résolveur DNS inaccessible peut en effet poser de nombreux problèmes et empêcher le chargement de certaines app ou sites, même si vous avez indiqué un serveur secondaire.
Pour le Black Friday, il a deux belles réductions sur des produits de chez Logitech. Premièrement, la récente souris MX Master 4 passe à 89 € au lieu de 120 €. C'est la version « pour Mac » (sans le récepteur Bolt) en blanc. Il faut passer par Rakuten, mais c'est Boulanger qui livre et il y a une réduction de 30 € avec le code BOULANGER30. C'est réellement une excellente souris, comme notre test le montre.
L'autre promotion très intéressante est sur un pack : le clavier MX Keys S (qui possède un double marquage pour être utilisé sur Mac et PC), un repose-poignet et une souris MX Master 3S. Le pack est à seulement 120 € sur Rakuten, via Boulanger. Comme pour la souris, il faut utiliser le code BOULANGER30 pour obtenir 30 € de réduction.
120 € pour l'ensemble, un excellent prix. Image Logitech.
En temps normal, la souris seule vaut 120 €, tout comme le clavier. Pendant le Black Friday, il est possible de trouver la souris pour 80 € et le clavier pour 70 €, ce qui montre bien que le pack est intéressant. Ce sont deux accessoires haut de gamme, très efficace pour le travail. Si vous préférez un clavier moins large, la variante Mini (sans pavé numérique) est aussi en promotion à 62 €.
La saga de Traqués, la série française du service Apple TV qu'Apple a voulu faire disparaître, continue. Le spécialiste des médias Clément Garin, qui a récemment expliqué que la raison de sa disparition était liée à une affaire de plagiat, revient sur le sujet. Selon lui, Apple voudrait payer les droits sur le roman Shoot de Douglas Fairbairn pour régler le problème.
La couverture du livre qui a « inspiré » la série.
Petit résumé de l'affaire : Apple a fait disparaître toutes les traces de The Hunt (Traqués) le 21 novembre, alors que la série française devait arriver sur le service Apple TV le 3 décembre. La raison, dévoilée quelques jours plus tard, serait un problème de plagiat : le réalisateur Cédric Anger se serait un peu trop inspiré d'un roman des années 70, Shoot, sans prévenir Gaumont et Apple.
Dans sa newsletter, Clément Garin explique deux choses. Premièrement, après avoir nié, le réalisateur a finalement admis s'être « librement et étroitement inspiré. » Selon Variety et Deadline, qui ont vu la série, les œuvres sont très proches, en dehors de la fin.
Deuxièmement, la série est un problème pour Apple. Elle aurait coûté 16 millions de dollars, et Apple ne souhaite évidemment pas les perdre. Pour régler le problème, la seule solution est donc d'acheter les droits rétroactivement, ce qui augmente les coûts. Douglas Fairbairn est décédé en 1997, mais ses ayants droit pourraient demander 1 million de dollars, alors que le chèque aurait été de l'ordre de 300 000 dollars avec un achat classique. Selon des sources de Clément Garin, il faut aussi prendre en compte le fait qu'Apple et Gaumont n'auraient tout simplement jamais financé une série adaptée d'un roman des années 70, déjà adapté dans un film (oublié) dans la même décennie.
Mais pour Apple, il n'y a probablement pas d'autres choix pour le moment et l'achat des droits est probablement le seul compromis pour éviter de perdre les millions investis dans la série.
L'iPhone Air n'est pas un succès, et nous ne vous l'apprendrons probablement pas. Mais l'iPhone le plus fin d'Apple a tout de même pas mal d'avantages et certains peuvent être intéressés par le poids, la finesse, l'esthétique, etc. Si vous êtes de ceux-là, c'est le moment : la version dotée de 1 To de stockage, normalement vendue 1 730 €, est à seulement 1 330 € sur Amazon en blanc. Une réduction de 400 € qui amène ce dernier sous le prix du modèle doté de 512 Go de stockage.
L'iPhone Air blanc. Image Apple.
C'est une capacité qui peut être intéressante pour ceux qui stockent beaucoup de données ou veulent filmer, car l'iPhone Air (comme l'iPhone 17) ne peut pas profiter d'un SSD externe pour enregistrer de la vidéo.
Bien évidemment, les plus acharnés d'entre vous voudront peut-être aussi avoir dans leur collection un iPhone mal-aimé, ou tenter de spéculer sur une possible hausse dans quelques années quand tout le monde voudra acheter l'iPhone le plus fin par esprit de contradiction. Il faut tout de même rappeler que nous ne sommes pas au temps des premiers Macintosh et autres iPod du début des années 2000 : même si l'iPhone Air est déjà considéré comme un échec, les ventes estimées n'en font pas un objet collector pour autant…
Le Parlement européen souhaiterait que les réseaux sociaux soient interdits aux mineurs de moins de 16 ans dans l'Union européenne, à la manière de l'Australie qui a déjà choisi cette limite en 2024. Une proposition qui se base sur de nombreuses études et rapports qui montrent les problèmes que peuvent amener ces derniers pour les adolescents1.
Vous ne verrez peut-être plus uniquement ce logo à la télévision.
Dans un rapport sur la protection des mineurs en ligne, les parlementaires veulent unifier les lois européennes, pour que les méthodes mises en place (par exemple pour la vérification de l'âge) soient cohérentes. Comme le note Politico, une majorité des votants était pour ce changement (483), 86 se sont abstenus et 92 étaient contre. Ces derniers sont majoritairement issus de groupes parlementaires de droites, qui sont surtout contre le fait que l'Union européenne s'immisce trop dans ce domaine.
Au-delà de l'interdiction pour les mineurs de moins de 16 ans, les parlementaires aimeraient aussi que les patrons des plateformes (Elon Musk pour X, Mark Zuckerberg pour Meta, etc.) soient tenus responsables personnellement si les plateformes en question violent les dispositions mises en place dans l'Union européenne.
Ces mineurs, dont certains avaient probablement moins de 16 ans, n'avaient pas accès aux réseaux sociaux. Image Adolph F. Isler.
Dans tous les cas, il ne s'agit pour le moment que d'un rapport, même s'il devrait vraisemblablement influencer les prochaines lois et amener la mise en place probable de cette limitation dans les pays de l'Union européenne.
Et qui par ailleurs touchent aussi les adultes. ↩︎