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Alerte médias GenAI : des sites bloquent notre extension, nous la mettons à jour

Oh, quelle surprise ^^
Alerte médias GenAI : des sites bloquent notre extension, nous la mettons à jour

La version 2.0.6 de notre extension est en ligne. Nous avons changé la manière dont le message d’alerte est géré afin de contrer certains sites qui ont mis en place une ligne de code pour bloquer notre extension.

En parallèle de la première partie de l’enquête de Jean-Marc, nous avons publié une extension pour Chrome et Firefox. Elle vous alerte lorsque vous visitez un site dont les contenus sont en totalité ou en partie générés par des intelligences artificielles. Nous avons également mis en ligne un récapitulatif de notre dossier (dont des éléments sont encore à venir).

1 000, 2 000 et maintenant 3 000 sites GenAI, en plus de cyberarnaques

Au cours des dernières semaines, nous avons publié plusieurs mises à jour. Premier changement, la possibilité de ne plus recevoir d’alerte pour certains sites, si vous le désirez. Second changement : la possibilité de mettre des sites en liste blanche de notre côté. Notre méthode de détection entraine parfois des faux positifs, dont la probabilité augmente avec la taille de la base de données et le nombre d’utilisateurs. Nous tentons de rajouter rapidement vos signalements de sites « flagués » à tort sur cette liste blanche.

Nous avons ensuite intégré d’autres listes. Celle de Red Flag Domains pour les noms de domaines présentant des risques de cyberattaques. Même chose avec les listes noires de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Pendant ce temps, Jean-Marc a identifié des centaines de sites supplémentaires, pour en arriver à plus de 3 000.

Certains sites bloquent le message de notre extension

Suite à la mise en ligne de notre enquête et de notre extension, nous avons rapidement reçu une première mise en demeure d’une personne mécontente que son site soit identifié par notre extension. Des sites ont également « riposté » pour rester sous le radar de notre extension. Ils ont ajouté une ligne de code (CSS) pour bloquer l’affichage du message d’alerte sur le site :

extension-host{display:none !important;visibility:hidden !important} 

Nous savions dès le début que c’était une possibilité. Nous en avons rapidement identifié la technique, utilisée par plusieurs sites : un lien vers un CSS dans le code source de la page. L’id est sans équivoque : « hide-extension-notification-css-css » :

 <link data-optimized="1" rel='stylesheet' id='hide-extension-notification-css-css' href='/wp-content/litespeed/css/893960c08b2c14d7c54cef82b59223f8.css?ver=223f8' type='text/css' media='all' />

On déploie des contres mesures

Un aller-retour sur Claude.ai, l’IA qui nous a aidé à développer notre extension, pour lui expliquer la situation et plusieurs contre-mesures nous sont proposées. L’IA générative nous confirme, sans surprise, que « le code CSS […] cible précisément l’élément racine de votre notification avec l’ID extension-host et le rend invisible avec les propriétés display:none et visibility:hidden, toutes deux accompagnées de !important pour écraser vos propres styles ».

On vous laisse l’analyse de Claude.ai en bonus : « C’est une tentative délibérée de la part du site web pour bloquer les notifications de votre extension, probablement parce qu’ils sont conscients d’être sur votre liste et veulent éviter que les utilisateurs soient avertis ».

Claude.ai nous propose plusieurs solutions, qu’un lecteur nous avait également soumises il y a quelques jours (merci !). L’un des principaux changements concerne le changement de l’ID de l’élément avec l’ajout d’une variable aléatoire.

Viennent des lignes de codes pour modifier notre extension, sur Chrome et Firefox. Nous vérifions, intégrons et testons : ça marche. Les sites qui n’affichaient plus d’alerte GenAI sont de nouveau correctement identifiés.

Installez la version 2.0.6 de notre extension !

Pour profiter de cette nouveauté, vérifiez que vous avez bien la version 2.0.6 de l’extension, que ce soit sur Chrome ou Firefox, ou mettez-la à jour via vos modules de gestion des extensions. Vous pouvez également l’évaluer avec une note et/ou avis.

Pour rappel, cette extension est librement (et gratuitement) accessible à tout le monde, via les Stores officiels de Google et Mozilla (promis, le code source arrive très vite sur GitHub). Elle est financée grâce au soutient de nos abonnés Premium.

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Android 16 : les nouveautés de la bêta 3, qui sera proche de la version finale

Allez les devs, au boulot !
Android 16 : les nouveautés de la bêta 3, qui sera proche de la version finale

Avec le passage en état « Platform Stability », Android 16 est dans la dernière ligne droite avec la version finale. La balle est maintenant dans le camp des développeurs qui doivent préparer leurs applications. Une troisième bêta est en ligne, avec des nouveautés principalement axées sur l’accessibilité.

C’était attendu. Google vient de mettre en ligne la troisième bêta d’Android, avec une étape importante pour les développeurs : les API ne bougeront plus. Cela signifie que « les comportements liés aux applications sont définitifs », celles-ci peuvent donc être mises à jour pour cibler Android 16 sans risque de devoir s’adapter d’ici la version finale.

Accessibilité : du changement en audio et sur l’écran

Passons aux nouveautés. Google explique que sur les Pixel 9 avec Android 16, Auracast est désormais pris en charge pour les prothèses auditives. L’entreprise cite quelques exemples : « recevoir des flux audio directs depuis des lieux publics tels que les aéroports, les concerts et les salles de classe ». Cette fonctionnalité a pour rappel été ajoutée au Bluetooth LE et permet de partager de l’audio avec d’autres personnes. Auracast avait silencieusement été ajouté à Android 16 Developer Preview 1.

Toujours du côté de l’accessibilité, Android 16 « permet aux utilisateurs d’appareils auditifs LE Audio de basculer entre les micros intégrés de leurs appareils auditifs et le micro de leur téléphone pour les appels vocaux ».

Sur le plan visuel, Android 16 améliore le contraste du texte pour les utilisateurs malvoyants. Le système dessine désormais « une zone de contraste plus grande autour du texte pour améliorer considérablement la lisibilité ». Une image vaut mille mots :

Google introduit le Local Network Protection

Android 16 prépare le terrain à la prochaine version majeure en permettant de tester la fonction Local Network Protection (LNP) : « elle donne aux utilisateurs plus de contrôle sur les applications qui peuvent accéder aux appareils sur leur réseau local ».

Actuellement, toute application avec l’autorisation d’accéder à Internet peut discuter avec les appareils sur le réseau local. Avec LNP, ce ne sera plus forcément le cas.

Cette fonctionnalité est pour le moment en opt-in, il faut donc l’activer manuellement. De plus amples détails sont disponibles ici. « Il s’agit d’un changement important, et nous nous engageons à travailler avec vous pour assurer une transition en douceur », précise Google.

Comme toujours, des correctifs sont également de la partie.

État de la batterie, nouveau panneau de notification

Fidèle à leur habitude, 9to5Google a rapidement pris en main cette nouvelle version pour faire le tour du propriétaire et découvrir quelques nouveautés qui ne sont pas précisées dans le billet de blog. Il y a notamment l’état de santé de la batterie des Pixel. Cette fonctionnalité est présente depuis bien longtemps sur iOS.

Android Authority aussi y va de ses petites découvertes et présente en vidéo une refonte des panneaux de notifications ainsi que des paramètres. Selon nos confrères, le nouveau panneau est « plus beau que jamais ».

Version finale d’ici fin juin

La version finale de la prochaine version majeure d’Android est prévue pour deuxième trimestre. Google a pour rappel changé son fusil d’épaule et prévoit deux versions d’Android par an : une majeure (Android 16 cette année) et une mineure. Cette dernière arrivera au quatrième trimestre. Ensuite, un nouveau cycle sera lancé pour 2026.

Entre les deux, les mises à jour trimestrielles (aux premier et troisième trimestres) continueront d’être proposées. À ne pas confondre avec les Pixel Drop qui sont l’ajout de nouvelles fonctionnalités pour les smartphones de Google.

Les smartphones supportés sont toujours les mêmes : les Pixel 6 à 9. Si vous êtes déjà sur la deuxième bêta d’Android 16, une mise à jour vous sera proposée. Comme toujours, vous pouvez aussi utiliser Android Studio, notamment pour tester vos applications.

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Alerte médias GenAI : des sites bloquent notre extension, nous la mettons à jour

Oh, quelle surprise ^^
Alerte médias GenAI : des sites bloquent notre extension, nous la mettons à jour

La version 2.0.6 de notre extension est en ligne. Nous avons changé la manière dont le message d’alerte est géré afin de contrer certains sites qui ont mis en place une ligne de code pour bloquer notre extension.

En parallèle de la première partie de l’enquête de Jean-Marc, nous avons publié une extension pour Chrome et Firefox. Elle vous alerte lorsque vous visitez un site dont les contenus sont en totalité ou en partie générés par des intelligences artificielles. Nous avons également mis en ligne un récapitulatif de notre dossier (dont des éléments sont encore à venir).

1 000, 2 000 et maintenant 3 000 sites GenAI, en plus de cyberarnaques

Au cours des dernières semaines, nous avons publié plusieurs mises à jour. Premier changement, la possibilité de ne plus recevoir d’alerte pour certains sites, si vous le désirez. Second changement : la possibilité de mettre des sites en liste blanche de notre côté. Notre méthode de détection entraine parfois des faux positifs, dont la probabilité augmente avec la taille de la base de données et le nombre d’utilisateurs. Nous tentons de rajouter rapidement vos signalements de sites « flagués » à tort sur cette liste blanche.

Nous avons ensuite intégré d’autres listes. Celle de Red Flag Domains pour les noms de domaines présentant des risques de cyberattaques. Même chose avec les listes noires de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Pendant ce temps, Jean-Marc a identifié des centaines de sites supplémentaires, pour en arriver à plus de 3 000.

Certains sites bloquent le message de notre extension

Suite à la mise en ligne de notre enquête et de notre extension, nous avons rapidement reçu une première mise en demeure d’une personne mécontente que son site soit identifié par notre extension. Des sites ont également « riposté » pour rester sous le radar de notre extension. Ils ont ajouté une ligne de code (CSS) pour bloquer l’affichage du message d’alerte sur le site :

extension-host{display:none !important;visibility:hidden !important} 

Nous savions dès le début que c’était une possibilité. Nous en avons rapidement identifié la technique, utilisée par plusieurs sites : un lien vers un CSS dans le code source de la page. L’id est sans équivoque : « hide-extension-notification-css-css » :

 <link data-optimized="1" rel='stylesheet' id='hide-extension-notification-css-css' href='/wp-content/litespeed/css/893960c08b2c14d7c54cef82b59223f8.css?ver=223f8' type='text/css' media='all' />

On déploie des contres mesures

Un aller-retour sur Claude.ai, l’IA qui nous a aidé à développer notre extension, pour lui expliquer la situation et plusieurs contre-mesures nous sont proposées. L’IA générative nous confirme, sans surprise, que « le code CSS […] cible précisément l’élément racine de votre notification avec l’ID extension-host et le rend invisible avec les propriétés display:none et visibility:hidden, toutes deux accompagnées de !important pour écraser vos propres styles ».

On vous laisse l’analyse de Claude.ai en bonus : « C’est une tentative délibérée de la part du site web pour bloquer les notifications de votre extension, probablement parce qu’ils sont conscients d’être sur votre liste et veulent éviter que les utilisateurs soient avertis ».

Claude.ai nous propose plusieurs solutions, qu’un lecteur nous avait également soumises il y a quelques jours (merci !). L’un des principaux changements concerne le changement de l’ID de l’élément avec l’ajout d’une variable aléatoire.

Viennent des lignes de codes pour modifier notre extension, sur Chrome et Firefox. Nous vérifions, intégrons et testons : ça marche. Les sites qui n’affichaient plus d’alerte GenAI sont de nouveau correctement identifiés.

Installez la version 2.0.6 de notre extension !

Pour profiter de cette nouveauté, vérifiez que vous avez bien la version 2.0.6 de l’extension, que ce soit sur Chrome ou Firefox, ou mettez-la à jour via vos modules de gestion des extensions. Vous pouvez également l’évaluer avec une note et/ou avis.

Pour rappel, cette extension est librement (et gratuitement) accessible à tout le monde, via les Stores officiels de Google et Mozilla (promis, le code source arrive très vite sur GitHub). Elle est financée grâce au soutien de nos abonnés Premium.

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Android 16 : les nouveautés de la bêta 3, qui sera proche de la version finale

Allez les devs, au boulot !
Android 16 : les nouveautés de la bêta 3, qui sera proche de la version finale

Avec le passage en état « Platform Stability », Android 16 est dans la dernière ligne droite avec la version finale. La balle est maintenant dans le camp des développeurs qui doivent préparer leurs applications. Une troisième bêta est en ligne, avec des nouveautés principalement axées sur l’accessibilité.

C’était attendu. Google vient de mettre en ligne la troisième bêta d’Android, avec une étape importante pour les développeurs : les API ne bougeront plus. Cela signifie que « les comportements liés aux applications sont définitifs », celles-ci peuvent donc être mises à jour pour cibler Android 16 sans risque de devoir s’adapter d’ici la version finale.

Accessibilité : du changement en audio et sur l’écran

Passons aux nouveautés. Google explique que sur les Pixel 9 avec Android 16, Auracast est désormais pris en charge pour les prothèses auditives. L’entreprise cite quelques exemples : « recevoir des flux audio directs depuis des lieux publics tels que les aéroports, les concerts et les salles de classe ». Cette fonctionnalité a pour rappel été ajoutée au Bluetooth LE et permet de partager de l’audio avec d’autres personnes. Auracast avait silencieusement été ajouté à Android 16 Developer Preview 1.

Toujours du côté de l’accessibilité, Android 16 « permet aux utilisateurs d’appareils auditifs LE Audio de basculer entre les micros intégrés de leurs appareils auditifs et le micro de leur téléphone pour les appels vocaux ».

Sur le plan visuel, Android 16 améliore le contraste du texte pour les utilisateurs malvoyants. Le système dessine désormais « une zone de contraste plus grande autour du texte pour améliorer considérablement la lisibilité ». Une image vaut mille mots :

Google introduit le Local Network Protection

Android 16 prépare le terrain à la prochaine version majeure en permettant de tester la fonction Local Network Protection (LNP) : « elle donne aux utilisateurs plus de contrôle sur les applications qui peuvent accéder aux appareils sur leur réseau local ».

Actuellement, toute application avec l’autorisation d’accéder à Internet peut discuter avec les appareils sur le réseau local. Avec LNP, ce ne sera plus forcément le cas.

Cette fonctionnalité est pour le moment en opt-in, il faut donc l’activer manuellement. De plus amples détails sont disponibles ici. « Il s’agit d’un changement important, et nous nous engageons à travailler avec vous pour assurer une transition en douceur », précise Google.

Comme toujours, des correctifs sont également de la partie.

État de la batterie, nouveau panneau de notification

Fidèle à leur habitude, 9to5Google a rapidement pris en main cette nouvelle version pour faire le tour du propriétaire et découvrir quelques nouveautés qui ne sont pas précisées dans le billet de blog. Il y a notamment l’état de santé de la batterie des Pixel. Cette fonctionnalité est présente depuis bien longtemps sur iOS.

Android Authority aussi y va de ses petites découvertes et présente en vidéo une refonte des panneaux de notifications ainsi que des paramètres. Selon nos confrères, le nouveau panneau est « plus beau que jamais ».

Version finale d’ici fin juin

La version finale de la prochaine version majeure d’Android est prévue pour deuxième trimestre. Google a pour rappel changé son fusil d’épaule et prévoit deux versions d’Android par an : une majeure (Android 16 cette année) et une mineure. Cette dernière arrivera au quatrième trimestre. Ensuite, un nouveau cycle sera lancé pour 2026.

Entre les deux, les mises à jour trimestrielles (aux premier et troisième trimestres) continueront d’être proposées. À ne pas confondre avec les Pixel Drop qui sont l’ajout de nouvelles fonctionnalités pour les smartphones de Google.

Les smartphones supportés sont toujours les mêmes : les Pixel 6 à 9. Si vous êtes déjà sur la deuxième bêta d’Android 16, une mise à jour vous sera proposée. Comme toujours, vous pouvez aussi utiliser Android Studio, notamment pour tester vos applications.

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[Outils Next] Une extension pour traquer toutes les requêtes externes des sites

C’est Halloween avant l’heure
[Outils Next] Une extension pour traquer toutes les requêtes externes des sites

Sur Internet, nous sommes quasiment toujours traqués par les sites que nous visitons (pas chez Next). Ils contactent des domaines tiers avec souvent plusieurs (dizaines de) requêtes. Pour vous aider à vous rendre compte de l’ampleur des dégâts, on vous propose une extension qui tient les comptes des domaines tiers et des requêtes associées lorsque vous naviguez sur Internet.

Il y a maintenant sept ans, David publiait son extension Kimetrack qui permet de « voir en un clin d’œil quels sont les domaines tiers chargés depuis les sites que vous visitez ». Avec notre extension Domaines Tiers Contactés et requêtes associées (DTC pour les intimes, c’est de circonstance), on continue dans cette lignée avec le décompte des domaines tiers ainsi que des requêtes vers ces derniers.

Installez l’extension et… voyez l’état des dégâts

Nous l’avons vu dans notre précédent article, sur un petit millier de pages consultées en une journée (provenant d’une centaine de noms de domaine uniques), on se retrouve avec environ 50 000 requêtes externes. Afin de permettre à tout un chacun d’apprécier l’étendue des dégâts, nous vous proposons cette extension, accessible à tous en accès libre.

Cette fois encore, c’est possible grâce à nos abonnés qui nous soutiennent et sont notre seule source de revenus. Pour rappel, Next n’affiche aucune publicité d’aucune sorte et n’a aucune affiliation avec des plateformes tierces. N’hésitez donc pas à vous abonner pour nous soutenir, accéder à l’ensemble de nos contenus.

API webRequest et Claude aux commandes

Comme notre extension pour identifier les sites utilisant l’IA générative pour écrire tout ou partie des actualités, nous l’avons développé à l’aide de l’intelligence artificielle générative Claude. Nous avons également publié un tuto pour vous expliquer comment vous pouvez simplement développer des extensions pour vos besoins.

Pour avoir une première version de cette extension, un seul prompt a suffi. Nous l’avons évidemment améliorée par la suite, en demandant de nouvelles fonctionnalités, en pointant des bugs avec des demandes de correctifs, etc.

Le cœur de l’extension utilise l’API webRequest. Elle permet d’« observer et analyser le trafic, ainsi qu’intercepter, bloquer ou modifier les requêtes en cours de transfert », explique Google. C’est la même chose chez Mozilla. Notre extension est la même pour les deux navigateurs.

Nous avons pour rappel une autre extension, pour être alerté des sites GenAI de notre liste, ainsi que ceux des listes de Red Flag Domains et de l’AMF (Autorité des marchés financiers). De quoi mieux vous informer et éviter au passage certaines arnaques.

Un indicateur en temps réel du nombre de domaines tiers

Mais passons à notre extension du jour. Elle fonctionne en tâche de fond, vous n’avez rien de particulier à faire une fois installée. Sur l’icône, le nombre de domaines tiers s’affiche en surimpression avec un petit compteur dans un encadré. Il s’agit de domaines uniques, c’est-à-dire sans prendre en compte d’éventuels multiples sous domaines. Par exemple xxx.domaine.fr, yyy.domaine.fr, zzz.domaine.fr ne compte que pour un domaine tiers unique.

Si vous cliquez sur l’icône, vous avez accès à plus de détails, notamment le nombre de requêtes. Car un site peut contacter plusieurs fois un même domaine avec des requêtes différentes… et certains ne s’en privent pas. Un « bel » exemple avec 20 Minutes : 103 domaines tiers uniques et 806 requêtes, juste sur la page d’accueil.

Vous avez ensuite un classement par types de requêtes, puis la liste des domaines tiers. Un peu plus bas, il y a la liste des domaines (classés par nombre de requêtes). Cliquez sur un domaine tiers pour afficher la liste des requêtes.

Un bilan journalier, hebdomadaire, mensuel et un « Top 10 »

L’extension propose aussi un récapitulatif de votre session de surf sur Internet. Il faut pour cela cliquer sur la petite horloge, à côté de la disquette qui permet de prendre un « instantané » de l’onglet actif si besoin. Vous arrivez alors sur une page avec un récapitulatif journalier, hebdomadaire, mensuel ou sans limite de durée.

Une case, cochée par défaut, permet de regrouper les multiples visites dans le détail des sites en bas de page. Si vous venez 20 fois sur Next dans une journée, par défaut l’extension n’affiche que la dernière visite pour éviter de « polluer » la liste, mais vous pouvez décocher la case pour avoir tout le détail de toutes les visites.

Cette page propose aussi un « Top 10 » des sites par nombre de domaines tiers contactés. Là encore, vous pouvez ajuster la périodicité. N’hésitez pas à nous faire part de vos « records » en la matière. Notez que l’extension n’envoie aucune donnée : tous les rapports sont stockés en interne sur votre ordinateur (local storage).

Compter, trier et garder en mémoire, mais pas bloquer

Notre extension n’est pas sans rappeler Ghostery sur sa version de base. Cette extension propose également de bloquer les traqueurs et les publicités, alors que la nôtre ne fait que compter et conserver un historique afin de vous proposer des statistiques. Il y a parfois des écarts dans le nombre total des deux extensions, car les méthodes de comptages et de tri sont différentes. Elles servent aussi deux objectifs différents, mais qui peuvent être complémentaires.

Même lorsque toutes les fonctionnalités de Ghostery sont activées (c’est-à-dire avec la fonction de blocage), il est normal de voir certains domaines tiers. Notre extension vérifie les éléments lors de « onBeforeRequest », qui se « déclenche lorsqu’une requête est sur le point de se produire », explique Google.

C’est surement la même chose pour Ghostery, qui bloque par contre directement la demande si elle est dans sa liste noire. Les deux extensions « voient » donc la requête (avant qu’elle se produise). Ce qui explique que notre extension la prend en compte, même si elle n’a pas abouti car bloquée par Ghostery (ou autre).

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☕️ L’application Carte Vitale s’ouvre à tous (Android et iOS), via France Identité

Durant l’été 2023, l’application mobile Carte Vitale (développé par le GIE SESAM-Vitale pour le compte de l’Assurance Maladie) a été lancé dans huit départements. Elle s’est ouverte à 23 départements en mai 2024, et désormais à l’ensemble du territoire, comme l’indique iGeneration.

La bascule était attendue et même annoncée par le GIE SESAM-Vitale : « courant mars, l’appli carte Vitale sera généralisée à l’ensemble du territoire pour les assurés disposant d’une carte d’identité nationale au nouveau format, grâce à un parcours d’activation simplifié via France Identité ».

La carte Vitale dispose pour rappel de sa propre application. Sur Android, c’est la mise à jour déployée le 3 mars qui active cette fonctionnalité selon les notes de version, tandis que sur iOS, c’est la mouture 5.12.2 du 11 mars. Il est aussi question d’une « ergonomie optimisée » dans les deux cas.

L’Assurance Maladie invite « les praticiens à se rapprocher dès maintenant de l’éditeur de leur logiciel de facturation, qui les accompagneront dans le choix et l’installation de leur matériel de lecture ».

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☕️ AIR-MT : 3 millions d’euros pour des vaccins ARN « innovants » grâce à l’IA

L’Inserm vient de donner des détails sur son programme Impact Santé, financé par France 2030 avec 30 millions d’euros. Le but ? « Détecter en amont les recherches qui pourraient générer des innovations de rupture et à fort impact ».

L’Institut national de la santé et de la recherche médicale a sélectionné quinze projets, dont AIR-MT de Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS (laboratoire Architecture et fonction des macromolécules biologiques). C’est un des neuf projets d’accélération, qui ont quasiment tous eu 3 millions d’euros. Il y a aussi six projets d’exploration, avec 150 000 euros à chaque fois.

Si nous parlons d’AIR-MT, c’est que le projet a un pied dans le numérique et l’IA plus particulièrement. En effet, son ambition générale : « développer des méthyltransférases d’ARN (RMTases) via l’IA pour stabiliser et optimiser les ARN messagers (ARNm), ouvrant la voie à des applications révolutionnaires en biologie médicale et biothérapies ».

Autre présentation plus détaillée dans ce document : « Tirer parti des immenses possibilités des ARNm en maîtrisant leur modification (méthodes de « réécriture ») et en surveillant leurs effets (systèmes de « lecture »), pour concevoir des vaccins et thérapeutiques ARN innovants ».

L’ARN messager a notamment été utilisé pour des vaccins contre la Covid-19. L’Inserm a pour rappel publié un article sur le fonctionnement des vaccins à ARNm.

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[Édito] Mort et zombification des sites de hardware

Sick, Sad World
[Édito] Mort et zombification des sites de hardware

Dans le début des années 2000 (et même avant pour certains), le web francophone disposait d’une large panoplie de sites parlant de hardware. Aujourd’hui, la plupart ont fermé ou ont changé leur fusil d’épaule, certains domaines ont été rachetés pour surfer sur la gloire (du référencement) d’antan afin de diffuser à tout va du contenu généré par des intelligences artificielles.

Cet édito résonne, une fois encore, en écho à mon expérience personnelle. Dans les commentaires sur l’enquête de Jean-Marc, la question a été posée des rédacteurs de certains médias utilisant l’intelligence artificielle pour tout ou partie de leurs contenus. On me retrouvait notamment dans la liste de ceux de 59 Hardware. À raison, j’ai commencé mon aventure dans les médias par ce site, dans les années 2000, bien avant de devenir journaliste (un peu par surprise).

59 Hardware, Matbe et TTH : du hardware à… la GenAI

Comme bien d’autres, 59 Hardware n’a plus rien à voir avec ce qu’il était à la « grande époque », toute proportion gardée bien évidemment. Son nom n’était rien de plus que l’assemblage du numéro de département du Nord (nous étions tous dans les environs de Lille) et du mot Hardware.

Fini les actualités et surtout les tests sur les cartes mères, les processeurs, les cartes graphiques et tout ce qui était stockage. Place maintenant aux contenus générés par IA. Bref, il n’a plus rien à voir avec ce qu’il était auparavant. Il s’agit simplement de récupérer un nom de domaine « connu » par Google (News), avec des liens externes provenant de nombreux sites. Tout le contenu de l’époque semble avoir disparu. Si je suis encore crédité comme rédacteur, aucun de mes contenus n’est accessible.

D’autres sites autour du hardware ont connu la même fin tragique. Il y a évidemment Matbe de Stéphane Charpentier (anciennement materiel.be, après avoir été un blog personnel sur la carte mère K7S5A d’ECS). C’était à l’époque un concurrent et un confrère. Comme 59 Hardware, le site n’affiche désormais plus que des contenus générés par IA.

Dans les sites que les vieux de la vieille connaissent certainement, il y a également TT-Hardware, de Pascal Thevenier. Le site parlait hardware, avec une spécialité sur les ordinateurs portables. Il quitte l’aventure en 2015 suite à des soucis avec son ex-employeur (Rue du Commerce, désormais propriété de LDLC).

Il en a lancé un autre, TTH-News.be, mais qui ferme au bout de quelques années. Depuis, TT-Hardware est de nouveau en ligne, mais là encore sans rapport avec ce qu’il était avant et bien loin du monde du hardware pur et dur.

De plus, s’il ne publiait que quelques articles de temps en temps jusqu’en décembre 2022, le site a commencé à en publier un à deux par jour à partir de janvier 2023, générés par IA, ChatGPT ayant été lancé fin novembre 2022.

VTR-Hardware, Case & Cooling : mort au champ d’honneur

Puisque nous sommes dans les sites en hardware, continuons avec VTR-Hardware lancé par Vincent Valmond en 1999. Le site change de nom pour devenir Revioo en 2007.

Il se met en retrait en 2013 (et passe chez Cooler Master), mais laisse le site entre les mains de Benjamin. Quelques mois plus tard, le média n’est plus mis à jour et ne répond plus après quelques années. VTR-Hardware et Revioo ne répondent plus aujourd’hui.

Profitons pour glisser un petit mot sur Case & Cooling lancé en 2008 par notre confrère Guillaume Henri, mais rapidement arrêté lorsqu’il a pris en charge les relations presse d’ASUS. Il est aussi passé chez Next quelques années avant de continuer chez Les Numériques. Guillaume, si tu nous lis 😉

Clubic à plusieurs vies (y compris sur le hardware)

Dans les plus gros, il y avait bien évidemment Clubic (promis, édito écrit sans aucune contrainte d’Alexandre), dont la partie sur les tests hardware étaient tenus par Julien Jay, qui s’occupe désormais des relations presse chez OVHcloud… mais continue de suivre et de parler de hardware, en témoigne son billet sur Medium à propos de la situation d’Intel.

Après des ballotements, Clubic existe toujours aujourd’hui, mais le hardware n’est plus autant une préoccupation qu’avant, même si des tests sont toujours publiés. Pour la petite histoire, Clubic est né de la fusion entre Démarrez.com et Puissance PC. Ce dernier est revenu d’entre les morts plusieurs fois, mais là encore n’a plus rien à voir avec le site Hardware de l’époque.

Puisqu‘on parle d’anciens sites, certains se souviennent certainement de Presence-PC, devenu Tom’s Hardware en France depuis. Il y a toujours du hardware aujourd’hui, mais on est loin de ce qu’il était avant.

Hardware.fr fermait ses portes il y a 7 ans

Le « goat » de cette époque a également fermé, mais fort heureusement sans connaitre la même zombification que 59 Hardware ou Matbe, pour ne citer que ces deux-là. On parle évidemment de Hardware.fr (lancé sous le nom Achat PC en 1997) avec un duo dès le début des années 2000 : Marc Prieur pour les CPU, Damien Triolet pour les GPU, deux pointures dans leur domaine respectif. Le site a pour rappel été racheté par LDLC dès juin 2000. Il a arrêté ses activités éditoriales en 2018. Le forum, une référence dans le domaine, est toujours actif.

À l’époque, Marc Prieur annonçait que, « dans les prochaines semaines le site de la boutique sera repositionné sur www.hardware.fr, et le site éditorial historique sur old.hardware.fr ». Ce n’est toujours pas le cas, merci ! Les anciens liens continuent ainsi de fonctionner.

Outre-Atlantique, la fermeture d’AnandTech (une référence dans ce domaine) a marqué les esprits. Le site américain a fermé le rideau en aout 2024, après 27 ans d’existence.

Des « fous » se sont lancés en 2023

Mais il existe encore et toujours des irréductibles qui ont envie de parler de hardware. Il y a évidemment Next, dont le hardware est une des composantes principales du site et reste toujours, à titre personnel, un domaine de cœur. Next a pour rappel été lancé sous le nom d’INpact Hardware, avant de devenir PC INpact, Next INpact, de relancer INpact Hardware, de le refermer et devenir simplement Next (cf aussi le petit historique que Jean-Marc a aussi compilé sur notre page « Qui sommes nous ? »).

Il y a également des « fous » qui ont décidé de se lancer dans un « paris osé : lancer un nouveau média Hardware en 2023 », avec Hardware & Co. Il ne s’agit pas d’inconnus, loin de là, puisque l’équipe venait en grande partie de Comptoir du Hardware.

À vous les studios…

Il y a en beaucoup d’autres (coucou Cydoo de Syndrome-OC, JackyPC qui est figé dans le temps), mais trop pour les lister tous… Et vous ? Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ? Quels sites, médias et/ou personnes suivez-vous sur le hardware ?

Ne le dites à personne, mais je suis à deux doigts de lancer un site Plextrox dédié aux marques Plextor et Matrox… Oh Wait !

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En 2024, 348 000 infractions liées au numérique, les femmes particulièrement ciblées

MECxploitations
En 2024, 348 000 infractions liées au numérique, les femmes particulièrement ciblées

Les infractions liées au numérique sont en hausse cette année, comme les années précédentes. Les services de police et de gendarmeries ont enregistré un peu plus de 348 000 en 2024 et en profitent pour faire le point. On y apprend, sans surprise, que les victimes d’atteintes « numériques » aux personnes sont principalement des femmes.

En guise de préambule, le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) rappelle que les infractions liées au numérique sont classées selon quatre grandes catégories : les atteintes aux biens, à la personne, aux institutions, et enfin celles aux législations et réglementations spécifiques au numérique.

Attardons-nous deux minutes sur les définitions. Les atteintes aux biens « désignent toutes les escroqueries, arnaques, détournements de moyens de paiement et infractions occasionnant un préjudice financier, rendues possibles par les outils numériques ».

De leur côté, les atteintes à la personne « désignent essentiellement des atteintes non-physiques comme le harcèlement, les injures, les menaces et les discriminations ». Pour les institutions, cela concerne « les troubles à l’ordre public, les atteintes à la sûreté de l’État et aux institutions », on y retrouve aussi les propos haineux, les obstructions à la justice, le terrorisme, les trafics en tout genre, etc.

Enfin, les infractions liées aux législations et réglementaires « regroupent toutes les infractions au droit d’auteur et spécifiquement à la loi Hadopi, les infractions au RGPD ainsi qu’à la loi pour la confiance dans
l’économie numérique et toutes les mesures visant au respect de la vie privée dans le traitement des données
 ».

Les plaintes sur le numérique sont en hausse depuis des années

Le rapport précise que, pour la première fois, il intègre les données des plaintes de la plateforme Thésée (Traitement harmonisé des enquêtes et des signalements pour les e-escroqueries) qui, comme son nom l’indique, permet de signaler des escroqueries en ligne.

Elle a pour rappel été lancée en beta en mars 2022, avant de s‘ouvrir plus largement quelques mois plus tard. La première année, elle a reçu 68 000 plaintes et 16 500 signalements.

Quoi qu’il en soit, les services de sécurité ont enregistré, selon le rapport, un peu plus de 348 000 infractions « numériques » en 2024, soit une hausse de 2 % par rapport à 2023. L’année dernière, l’augmentation était de 13 % ; elle était même de 17 à 20 %  en 2019, 2020 et 2021.

Atteintes aux biens et aux personnes représentent 95 % des plaintes

Les atteintes aux biens représentent 65 % (226 300), tandis que celles aux personnes sont aux alentours de 30 % (103 300). Les institutions sont à 5 % (17 000 plaintes). Il ne reste donc que quelques miettes pour celles liées aux législations et réglementations spécifiques au numérique à moins de 1 % (1 500 plaintes).

Depuis 2016, le nombre d’infractions est en forte progression pour les quatre catégories, avec 9 à 15 % de plus en moyenne par an, comme en attestent les graphiques ci-dessous :

Les plaintes liées aux biens reculent (un peu), les autres progressent

Mais dans le détail, les tendances ne sont pas aussi homogènes. Les atteintes aux biens reculent de 1 % par rapport à l’année 2023, avec 226 300 crimes et délits enregistré par la police et la gendarmerie nationales, dont 50 800 via Thésée.

Les trois autres catégories sont en hausse :+ 7 % pour les atteintes aux personnes,+ 7 %  également pour les institutions et enfin + 10 % pour celles liées aux législations et réglementations spécifiques au numérique.

Les victimes sont majoritairement des femmes majeures

Dans tous les cas, la grande majorité des victimes sont majeures. Par contre, et cela ne devrait malheureusement pas surprendre grand monde : « les profils des personnes majeures victimes d’atteintes « numériques » aux personnes sont majoritairement des femmes (66 %), et âgées de moins de 45 ans ».

« Les femmes de 18 à 44 ans représentent 49 % des victimes ce type d’atteintes « numériques » alors qu’elles ne représentent que 21 % de la population française majeure et qu’aucune différence notable n’est constatée en matière de taux d’équipement en internet selon le sexe », note le rapport.

À contrario, sur les atteintes numériques aux biens, les femmes représentent « un peu moins d’une [personne] sur deux », et 61 % des victimes mineures d’atteintes « numériques » aux biens sont des garçons, dont les deux tiers ont plus de 15 ans.

De l’autre côté de la barrière, 60 000 personnes ont été mises en cause (MEC) en 2024, dont 51 100 majeurs : 8 200 pour des atteintes aux biens (+ 3 %), 31 900 pour des atteintes aux personnes (+ 4 %). Sur l’année 2024, 8 900 mineurs ont également été mis en cause : plus de 2 sur 3 pour des atteintes aux personnes et 1 sur 4 pour des atteintes aux biens.

Les filles mineures sont 2,5 fois plus attaquées que les garçons

L’an passé, le SSMSI avait déjà documenté que les atteintes numériques à la personne (harcèlement, injures, menaces et discriminations) « visent pour leur part majoritairement les femmes, qui représentent 67 % du total des plaintes déposées », et que les filles mineures sont 2,5 fois plus attaquées que les garçons :

« Les femmes âgées de 18 à 44 ans ont représenté 50 % des victimes d’une atteinte numérique à la personne en 2023, alors que cette catégorie ne constituait que 16 % de la population française au 1er janvier 2024 ».

A contrario, 62 % des personnes mises en cause pour des atteintes aux biens en 2023 étaient des hommes majeurs de moins de 45 ans, alors qu’ils ne représentent, eux aussi, que 16 % de la population française.

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☕️ Fuite des caractéristiques techniques des GeForce RTX 5060 (Ti) et 5050 de NVIDIA 

Les dernières fuites nous viennent de kopite7kimi (via TechPowerUp), bien connu sur X pour ses différents leaks, notamment avec les RTX 5070 (Ti) en décembre. Il revient donc avec les prochaines RTX 5050 et 5060 (Ti).

Voici le résumé de ce que pourraient proposer ces cartes graphiques :

  • RTX 5060 Ti : 4 608 Cuda Cores, 8 ou 16 Go de GDDR7 sur 128 bits et TDP de 180 watts
  • RTX 5060 : 3 840 Cuda Cores, 8 Go de GDDR7 sur 128 bits et TDP de 150 watts
  • RTX 5050 : 2 560 Cuda Cores, 8 Go de GDDR6 sur 128 bits et TDP de 120 watts

La RTX 5060 Ti serait donc proposée avec 8 ou 16 Go de mémoire vive (GDDR 7), contre 8 Go uniquement pour les deux autres. Plus on descend en gamme, plus le nombre de Cuda Cores baisse, comme toujours. La RTX 5050 enfin se contenterait de GDDR6. À confirmer bien évidemment, et aussi à compléter.

Pour rappel, voici les caractéristiques des RTX 4060 et 4060 Ti :

Reste maintenant à connaitre les prix, car ce seront eux qui permettront de voir si les cartes sont intéressantes par rapport aux autres de la série 50 et surtout comparés à celles des générations précédentes.

Il faudra également surveiller la réponse d’AMD, qui vient de lancer ses Radeon RX 9070 (XT) avec une disponibilité aussi faible que les tarifs sont élevés. Le fabricant a pour rappel déjà annoncé l’arrivée d’une Radeon RX 9060 XT au deuxième trimestre de cette année qui promet donc d’être chargé.

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☕️ Vente d’occasion : de potentielles infractions chez 52 % des professionnels

La Commission européenne a mené ce qu’elle appelle une opération « coup de balai », une expression pour parler d’une opération conjointe avec les autorités nationales chargées de faire appliquer la législation.

La dernière enquête concerne les « professionnels spécialisés dans la vente de biens d’occasion, tels que les vêtements, les équipements électroniques ou les jouets ». Le résultat est sans appel : ils ont contrôlé « 356 revendeurs en ligne et relevé de potentielles infractions à cette législation pour 185 (52 %) d’entre eux ».

Les griefs sont multiples :

  • « 40 % n’ont pas informé clairement les consommateurs de leur droit de rétractation, comme le droit de retourner le produit dans un délai de 14 jours sans justification ni frais;
  • 45 % n’ont pas correctement informé les consommateurs de leur droit de renvoyer des biens défectueux ou des biens dont l’aspect ou le fonctionnement ne répond pas aux spécificités énoncées dans la publicité ;
  • 57 % n’ont pas respecté la période de garantie légale d’au minimum un an prévue par la loi pour les biens d’occasion ;
  • sur les 34 % de professionnels qui ont mis en avant des allégations environnementales sur leur site web, 20 % ne les avaient pas suffisamment étayées et 28 % avaient présenté des allégations manifestement fausses, trompeuses ou susceptibles de constituer des pratiques commerciales déloyales ;
  • 5 % n’ont pas correctement communiqué leur identité, et 8 % n’ont pas indiqué le prix total du produit, toutes taxes comprises »

Désormais, la balle est dans le camp des autorités de protection des consommateurs qui « vont à présent décider s’il y a lieu de prendre des mesures contre les 185 professionnels qui seront soumis à une enquête plus approfondie ».

« Lorsque vous achetez un produit ou un service numérique, il doit être conforme à l’usage attendu et à la description faite par le vendeur. En cas de défaut existant au moment de la délivrance du bien ou du service, vous pouvez mettre en œuvre la garantie légale de conformité. Le défaut doit vous apparaître dans un délai de deux ans à compter de la délivrance du bien, qu’il soit neuf, d’occasion, reconditionné, ou qu’il s’agisse d’un service numérique », rappelle le site officiel de l’administration française.

Sur cette page enfin, il est précisé que, concernant la vente à distance (et le démarchage téléphonique), « le droit de rétractation s’applique aussi si le produit est soldé, d’occasion ou déstocké ». Le délai légal minimum est de 14 jours.

Une précision : « Le décompte du délai de 14 jours commence le lendemain de la conclusion du contrat ou de la livraison du bien. Si ce délai expire un samedi, un dimanche ou un jour férié, il est prolongé jusqu’au premier jour ouvrable suivant ».

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☕️ AMD : les Ryzen 9 9900X3D et 9950X3D seront disponibles le 12 mars, dès 599 dollars

AMD vient de confirmer la date de sortie de deux Ryzen 9 X3D, avec des cœurs Zen 5 et du 3D V-cache (64 Mo supplémentaire sur le L3) de seconde génération. Ils avaient été annoncés au début de l’année lors du CES de Las Vegas et viennent accompagner le Ryzen 7 9800X3D, que l’on trouve à partir de 542 euros (524 euros en version « tray », comme l’indique ViveLesTouristes dans les commentaires).

La principale différence vient du fait que les cœurs CPU Zen 5 sont placés au-dessus du 3D V-Cache, alors que c’était l’inverse sur la première génération. Ils sont ainsi « plus près de la solution de refroidissement, offrant des vitesses d’horloge plus élevées à des températures plus basses, et donc avec de meilleures performances par rapport à la génération précédente », affirme AMD.

Le Ryzen 9 9900X3D dispose pour rappel de 12C/24T avec un total de 128 Mo de mémoire cache L3 (960 ko L1 et 12 Mo L2). Son grand frère, le Ryzen 9 9950X3D, pousse à 16C/32T et 128 Mo de cache L3 également. Avec son nombre de cœurs plus important, il a 16 Mo de cache L2, soit un total de 144 Mo contre 140 Mo pour le 9900X3D.

Les deux processeurs seront disponibles à partir du 12 chez les revendeurs, pour respectivement 599 et 699 dollars. Le prix en euros n’est pas précisé… en espérant qu’AMD ne refasse pas le même coup qu’avec les Radeon RX 9070 XT.

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Démarchage téléphonique, dark patterns, écologie : les priorités de la DGCCRF

Des priorités prioritaires depuis déjà des années…
Démarchage téléphonique, dark patterns, écologie : les priorités de la DGCCRF

Pour les trois années à venir, la DGCCRF veut se renforcer autour de quatre grands axes. On y retrouve évidemment des incontournables comme les questions de consommation durable, mais aussi des sujets d’actualités avec les jeunes et les influenceurs. Deux dossiers de fonds qui « trainent » depuis des années et qui concerne quotidiennement les consommateurs sont aussi mis en avant : les dark patterns et le démarchage téléphonique.

Une présentation avant d’entrer dans le vif du sujet. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF pour les intimes), est une administration du ministère de l’Économie, elle n’est donc pas indépendante, contrairement à d’autres comme l’Arcom, l’Arcep, la CADA, etc.

Préparer l’avenir, avec des actions concrètes

En une phrase, sa mission est d’« enquêter pour protéger les consommateurs et les entreprises ». La protection des consommateurs passe aussi bien par la sécurité (produits non alimentaires) que les intérêts économiques. La DGCCRF doit aussi « veiller au bon fonctionnement concurrentiel des marchés » et « lutter contre les fraudes économiques ».

Elle vient de dévoiler un nouveau plan stratégique pour les années 2025 à 2028. « Plus qu’une feuille de route, ce nouveau plan stratégique porte une vision coconstruite avec les équipes et parties prenantes, qui fixe un cap ambitieux, dans un contexte marqué par des attentes sociétales de plus en plus exigeantes », explique la DGCCRF dans son discours introductif. Son plan doit lui permettre de « préparer l’avenir, avec des actions concrètes ».

La DGCCRF veut « maximiser l’impact » de ses actions

Pour les trois années à venir, quatre grands axes stratégiques sont mis en avant. Le premier doit « maximiser l’impact » de ses actions. Cela passera notamment par une meilleure exploitation des données remontées via la plateforme Signalconso qui permet aux consommateurs de signaler un problème avec une entreprise.

Autre point : « Enrichir nos pratiques d’enquête et de contrôle et renforcer les suites ». La répression des fraudes ne veut pas simplement taper du poing sur la table, elle veut visiblement rester dissuasive afin de « faire cesser rapidement les pratiques les plus dommageables ».

Sur le volet répressif, la DGCCRF veut ainsi « mobiliser davantage la réquisition numérique, développer les sanctions administratives pour certains manquements et de réprimer plus fortement les fraudes les plus préjudiciables pour l’économie ».

Consommation durable et information environnementale

On passe maintenant au deuxième axe : « Accompagner les transformations de l’économie et de la société ». La « consommation durable, désirable et équitable ». La DGCCRF veut développer son expertise et ses capacités d’enquêtes. Elle souhaite également encourager l’écoconception, tout en « veillant à la
loyauté de l’information environnementale
 ».

Cette semaine pour rappel, 33 revendeurs se sont engagés autour d’une charte pour réduire l’impact environnemental de l’e-commerce, avec la Fevad. Les grands noms du moment l’ont signés, mais il y a quelques absents notables comme le groupe LDLC et les chinois tels qu’Alibaba, Temu et Shein pour ne citer qu’eux.

Le cas des jeunes et des influenceurs

La Direction générale entend aussi s’intéresser aux nouvelles pratiques, rappelant que les consommateurs ont des pratiques diverses : « les jeunes par exemple tiennent davantage compte des avis des influenceurs pour acheter un produit ou un service ».

La DGCCRF dispose pour rappel depuis début 2023 d’un nouvel outil : le « name and shame » sur les injonctions, et pas seulement sur les sanctions administratives. Elle s’en est servie à plusieurs reprises (ici et par exemple).

En 2024, elle publiait un triste bilan : sur 310 influenceurs contrôlés, la répression des fraudes avait délivré pas moins de 151 avertissements, injonctions et suites pénales. Le bilan 2023 n’était pas des plus glorieux non plus.

Dans un autre registre, la DGCCRF entend « prendre en compte les spécificités des territoires ultras marins en mettant en place un plan annuel spécifique, visant à mieux protéger les consommateurs et notamment les plus vulnérables ».

« Viser la même protection sur internet qu’en magasin »

Autre gros morceau de ce deuxième axe : l’ecommerce. la DGCCRF commence par un état des lieux : « plus de la moitié des signalements des consommateurs sur notre plateforme dédiée, signal.conso.gouv.fr, concerne des achats sur internet ». Il faut dire que les achats sur Internet ont le vent en poupe : « Au cours des douze derniers mois, ce sont 70,1 % des Français de plus de quinze ans qui ont effectué un achat sur internet », précise la Direction générale des entreprises.

La répression des fraudes rappelle que plusieurs textes européens ont été adoptés ces dernières années (DSA, DMA, RSGP, RIA…), mais aussi que « le numérique ne cesse jamais d’évoluer et d’innover » et qu’il faut donc constamment s’adapter et « proposer de nouveaux leviers d’action si nécessaire ».

La répression des fraudes veut « promouvoir un e-commerce de confiance » en renforçant par exemple les campagnes de prévention des arnaques et en valorisant les pratiques vertueuses.

Détection automatique des dark patterns

Rémi Stefanini, délégué à la transition numérique à la DGCCRF, apporte des précisions : « Nous renforcerons la lutte contre les dark patterns, ces interfaces web manipulatoires, en organisant une revue systématique des principales plateformes ». Avec le Pôle d’Expertise de la Régulation Numérique (PEReN), la DGCCRF va essayer de développer « un outil de détection automatique ».

Cela ne surprendra pas grand monde, mais une étude des CNIL a monté que les dark patterns étaient partout sur Internet. C’était la conclusion d’une enquête du GPEN, réseau d’organismes agissant pour la protection de la vie privée au sein de pays membres de l’OCDE, suite au « ratissage » de plus de 1 000 sites et applications mobiles.

Dark patterns : un « un sujet prioritaire » depuis… 2023

Dans un rapport de juin 2023, le ministère de la transformation expliquait qu’une étude de la Commission Européenne avait « identifié des dark patterns sur 97 % des 75 sites les plus populaires dans l’UE ». Déjà à l’époque (il y a près de deux ans), il était précisé que « l’identification et l’instruction de ces dark patterns [étaient] devenues un sujet prioritaire pour les autorités de protection des consommateurs, en France et dans le monde ». Espérons que le plan stratégique se donne vraiment les moyens d’agir.

C’était l’occasion de rappeler que les dark patterns ne concernent pas que le design des formulaires d’acceptations qui poussent à des actions forcées. Le mécanisme de conception trompeur le plus utilisé est l’« utilisation d’un langage complexe et déroutant dans les politiques sur la vie privée ».

La DGCCRF donne quelques exemples de dark patterns courants sur les sites de vente en ligne : « Compte à rebours ou messages d’urgence, demandes multiples de confirmations de vos choix, choix présélectionnés, abonnement caché, entrave au désabonnement, panier rempli à votre insu ». En juin dernier, l’UFC-Que Choisir montait au créneau contre les dark patterns des sites d’e-commerce.

Renforcer la lutte contre le démarchage téléphonique

Le délégué affirme aussi que la répression des fraudes va renforcer sa « lutte contre le démarchage téléphonique, en automatisant par exemple la détection des numéros de téléphone les plus signalés afin de faciliter les enquêtes ». Nous avons déjà publié plusieurs guides sur le sujet :

Le troisième axe pour les années 2025 à 2028 est de « mener une stratégie d’ouverture et de coopération forte ». Il s’agit pour la DGCCRF de « peser aux niveaux européen et international », de renforcer les partenariats institutionnels et de « renforcer la confiance des consommateurs et des entreprises ».

Le quatrième et dernier axe vise à renforcer la dynamique de réseau et les compétences de la DGCCRF. Elle veut ainsi attirer de nouveaux talents et « tirer pleinement parti du numérique » pour mener ses actions.

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