C'est le plus grand succès français à l'étranger : ce film de SF cartonne sur Netflix aux USA
Lire C'est le plus grand succès français à l'étranger : ce film de SF cartonne sur Netflix aux USA sur www.cineserie.com
Un blockbuster improbable devenu phénomène mondial
Avec Lucy, Luc Besson signait un film de science-fiction aussi déconcertant que rentable. Produit pour 40 millions de dollars, le long-métrage porté par Scarlett Johansson avait rapporté plus de 450 millions dans le monde, en grande partie à l’international. Un record absolu pour un film français, qui reste encore aujourd’hui inégalé. Le pitch ? Une jeune femme exposée à une drogue expérimentale voit ses capacités mentales décuplées jusqu’à atteindre... 100 % d’utilisation de son cerveau.
Le scénario avait de quoi faire tiquer. La critique l’a d’ailleurs globalement accueilli avec un mélange de perplexité et de curiosité — 67 % d’avis positifs sur Rotten Tomatoes, et un consensus autour du qualificatif “absurde mais efficace”. Pourtant, le public avait suivi. Scarlett Johansson, en pleine ascension post-Avengers, attirait les foules. Et Besson, en dépit d’un style clivant, retrouvait là son efficacité visuelle à l’ancienne, entre scènes d’action pures et délires métaphysiques.
Onze ans plus tard, Lucy séduit à nouveau sur Netflix
Depuis la mi-avril, Lucy figure dans le top 10 des films les plus vus sur Netflix aux États-Unis, selon les données de FlixPatrol. Une percée inattendue pour un film sorti il y a plus d’une décennie, sans actualité particulière. Ni réédition, ni suite, ni promo. Juste un regain d’intérêt spontané, poussé par l’algorithme et, probablement, par la promesse d’un divertissement simple, spectaculaire, et porté par une star toujours bankable.
Le retour de Lucy intervient alors que Luc Besson reste largement en retrait de l’industrie. Accusé à plusieurs reprises de comportements inappropriés, puis blanchi faute de preuves, le réalisateur peine à revenir sur le devant de la scène. Son dernier projet ambitieux, Valérian, s’est soldé par un échec critique et commercial. Pourtant, Lucy résiste. Parce que ses excès fascinent. Parce qu’un film qui commence comme un thriller urbain et finit en hallucination cosmique peut encore séduire — ou intriguer — un public à la recherche de sensations immédiates.
À défaut de logique, Lucy offre du rythme, une actrice magnétique, et une mise en scène qui ne demande jamais au spectateur de trop réfléchir. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, mais c’est un hit. Et parfois, sur Netflix, ça suffit.