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☕️ Orange passe la Flybox de son offre 5G+ Home au Wi-Fi 7

Lancée à l’automne 2024, l’offre 5G+ Home d’Orange évolue vers une box compatible avec le Wi-Fi 7. Pour l’occasion, l’opérateur augmente les débits autorisés sur son réseau mobile : il annonce ainsi jusqu’à 1,5 Gb/s en téléchargement et jusqu’à 250 Mb/s dans le sens montant.

La nouvelle box et l’augmentation des débits n’occasionnent aucun surcoût pour les nouveaux clients : l’offre est toujours facturée 42,99 euros par mois, sans engagement, avec 29 euros de frais d’activation, pour des clients « sous couverture 5G en 3,5GHz ».

Outre le Wi-Fi 7 (sur deux bandes, 2,4 GHz et 5 GHz, avec une diffusion grâce à quatre antennes internes, et la certification de la Wi-Fi Alliance), la « Flybox 5G+ Home » améliore sa dotation en matière de connectique physique, puisqu’elle dispose désormais de trois ports Ethernet (contre un auparavant).

La box en question est la dernière itération de la Flybox de Nokia, référence 3TG03997 et baptisée commercialement « Flybox 3 – 5G+ ».

Flybox Orange
La nouvelle Flybox passe au Wi-Fi 7

Les box 5G représentent pour mémoire la proposition commerciale des opérateurs aux utilisateurs dont le domicile ou les locaux professionnels ne se prêtent pas au très haut débit physique assuré par la fibre. Orange, SFR, Free et Bouygues disposent d’une offre dédiée, et tous sont passés à la 5G en 2024.

Sur le marché grand public, SFR a récemment intégré la télévision à son offre, via un nouveau forfait baptisé « SFR Box 5G avec TV », fourni avec un décodeur dédié. Free dispose quant à lui d’une box 5G compatible Wi-Fi 7 depuis décembre 2024.

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L’offre de services Thunderbird Pro se précise avec webmail, invitations et envoi de fichiers

Yeah, it's alright, we're doin' fine
L’offre de services Thunderbird Pro se précise avec webmail, invitations et envoi de fichiers

Mozilla a précisé la nature de l’offre optionnelle de services Thunderbird Pro, censée prolonger bientôt l’expérience offerte par le client logiciel Thunderbird. Trois fonctionnalités principales sont en cours de développement, toutes en open source : un webmail, un outil de gestion des rendez-vous et un module d’échange de fichiers.

Comment imposer durablement un vénérable client lourd, quand tous les plus grands noms du secteur capitalisent sur la messagerie en ligne ? Mozilla a choisi d’embrasser la tendance en dévoilant, en avril dernier, un bouquet de services en cours de développement, censé prolonger et enrichir l’expérience offerte par le logiciel gratuit et open source Thunderbird. La fondation a livré le 19 août un point d’étape sur la mise au point de cette offre optionnelle, baptisée Thunderbird Pro. Elle précise à cette occasion l’avancement des trois premiers services en cours de développement, dont le code est consultable sur GitHub.

Un email en thundermail.com hébergé en Allemagne

La première brique de cette offre se devait logiquement d’être un serveur de messagerie, qui sera baptisé Thundermail, et proposera la création d’adresses en @thundermail.com ou @tb.pro, pour ceux qui ne souhaiteraient pas utiliser leur propre domaine. Au lancement, le serveur prendra en charge IMAP, SMTP et JMAP. Il fonctionnera bien sûr avec Thunderbird, mais aussi avec d’autres clients de messagerie.

Mozilla précise à cette occasion que les premiers serveurs de messagerie seront bien hébergés en Allemagne, mais que d’autres emplacements suivront. Au printemps, elle se contentait de parler d’un hébergement dans l’Union européenne, sans plus de précision.

Synchronisation des montres avec Appointment

Le bouquet devrait également intégrer une fonctionnalité basée sur Appointment, sur laquelle Mozilla travaillait bien avant l’annonce de Thunderbird Pro. L’outil, dédié à l’envoi d’invitations et à la planification de rendez-vous, en ligne ou in real life, devait initialement voir le jour comme une webapp à part entière. Sur ce point, Mozilla semble avoir fait marche arrière.

« Sur la feuille de route actuelle, nous intégrons étroitement Appointment dans l’application Thunderbird via la fenêtre de rédaction, permettant aux utilisateurs d’insérer des liens de planification sans quitter le flux de travail de messagerie », indique Ryan Sipes, directeur de Thunderbird.

Outre ce choix lié à l’interface, le développement d’Appointment semble marqué par deux difficultés particulières : d’un côté, la capacité à gérer des canaux de rendez-vous multiples (un appel téléphonique, une visio sur Zoom ou tout autre logiciel concurrent), et de l’autre, la faculté d’organiser des rendez-vous de groupe. Sur ce point, Thunderbird indique participer aux discussions relatives à de possibles futurs standard comme VPOLL mais n’avance pas encore de réponse définitive.

De Filelink à Send

Le troisième service, Send, se présente quant à lui comme un prolongement de Filelink, l’outil via lequel Mozilla propose d’interfacer ses logiciels avec les services de stockage en ligne courants. Cette fois, l’idée serait de s’affranchir des outils commerciaux comme Google Drive ou OneDrive, avec un stockage opéré directement par la fondation.

« Les utilisateurs Pro bénéficieront de 500 Go de stockage dès le départ, sans limite de taille de fichier individuelle, uniquement limités par leur quota total. Nous prévoyons la prise en charge des téléchargements fragmentés et du chiffrement pour garantir la fiabilité et la protection des données », précise à ce niveau Ryan Sipes.

Un calendrier encore flou

À ce stade, le responsable se garde bien de donner la moindre indication liée au prix ou à la date de lancement de l’offre Thunderbird Pro, mais il rappelle que ces services entraînent des coûts de fonctionnement, et qu’il est donc logique que le bouquet soit payant, sans remettre en cause la gratuité basée sur le don de Thunderbird. « Le fait de les facturer permet de garantir que les utilisateurs qui profitent de ces outils contribuent à couvrir leur coût, au lieu que ce soient les donateurs qui paient la facture », indique Ryan Sipes.

Bien qu’initialement prévu dans le bouquet de lancement, l’assistant IA en cours de développement chez Mozilla a quant à lui été sorti de la feuille de route, au moins temporairement. « Cette initiative est une entreprise de plus grande envergure, car nous nous assurons de respecter la confidentialité des utilisateurs et de garantir que les fonctionnalités incluses correspondent réellement aux attentes », justifie le responsable, qui promet la publication prochaine d’une feuille de route globale dessinant les perspectives des principaux produits Thunderbird, qu’il s’agisse du client traditionnel, de la version mobile, ou de ces services commercialisés sous l’étiquette Pro.

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☕️ Sony augmente les prix de la PS5 aux États-Unis

Ces derniers mois, Sony s’était contenté de pratiquer des hausses de prix sur les marchés européen, australien et néo-zélandais, une façon sans doute de rester compétitif face à son grand rival Xbox, sur les terres natales de ce dernier, mais les États-Unis ne sont désormais plus épargnés. Le constructeur japonais a en effet annoncé une hausse de prix pour les trois principales éditions de sa console.

PlayStation 5 slim en version classique et Digital

« Comme de nombreuses entreprises mondiales, nous continuons de faire face à un environnement économique difficile. Par conséquent, nous avons pris la décision difficile d’augmenter le prix de vente conseillé des consoles PlayStation 5 aux États-Unis à compter du 21 août », indique sobrement le constructeur, dont les consoles sont désormais vendues aux prix publics conseillés suivants, correspondant à une hausse généralisée de 50 dollars :

  • PlayStation 5 : 549,99 dollars
  • PlayStation 5 Digital Edition : 499,99 dollars
  • PlayStation 5 Pro : 749,99 dollars

Le prix des accessoires officiels Sony reste cependant inchangé.

Rappelons qu’en Europe, Sony et Microsoft ont tour à tour procédé à des hausses de prix, dans des proportions similaires, au printemps dernier.

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Dans sa quête de la superintelligence, Meta réorganise (encore) son département IA

Bubble Bobble
Dans sa quête de la superintelligence, Meta réorganise (encore) son département IA

Meta a annoncé en interne la réorganisation de son récent département dédié à l’IA autour de quatre équipes distinctes. Ce mouvement, qui suit la récente acquisition de Scale AI pour près de 14 milliards de dollars, intervient alors que le groupe de Mark Zuckerberg a lancé une véritable chasse aux talents… qu’il conviendrait donc désormais d’exploiter au mieux.

Tout à sa volonté de remporter la course à l’intelligence artificielle, Mark Zuckerberg a-t-il enfin trouvé la recette idéale ? Après des mois de dépenses effrénées, la direction de Meta a envoyé mardi 19 août une note interne informant les employés du groupe d’une réorganisation du département dédié à l’IA. Baptisé Meta Superintelligence Labs, ce dernier n’a pourtant été installé que très récemment, au début de l’été.

Quatre piliers dans la course à l’IA

Révélé par Bloomberg, ce mémo est signé par Alexandr Wang, l’ancien dirigeant de Scale AI, dont Meta a pris le contrôle cet été en échange de 14,3 milliards de dollars, entraînant dans la foulée une saignée au niveau des effectifs de ce spécialiste de l’annotation de données.

Devenu Chief AI Officer, soit patron du Meta Superintelligence Labs, ce dernier annonce donc une réorganisation autour de quatre pôles. D’abord, une équipe en charge des produits commerciaux et de la recherche appliquée (confiée à Nat Friedman, CEO de GitHub jusqu’en 2021). Ensuite, une branche MSL Infra, chargée de tous les projets d’infrastructure, auxquels Meta prévoit désormais de consacrer la bagatelle de 72 milliards de dépenses d’investissement en 2025.

Arrivent ensuite un pôle baptisé FAIR, pour Fundamental AI Research, et un dernier Lab, pour l’instant désigné sous le sigle TBD (To be determined, soit nom à déterminer), qui serait piloté directement par Alexandr Wang, et aurait a priori vocation à piloter les prochaines générations de modèles d’IA. « La superintelligence arrive, et pour la prendre au sérieux, nous devons nous organiser autour des domaines clés qui seront essentiels pour l’atteindre », explique Alexandr Wang dans son mémo, d’après les propos rapportés par Bloomberg.

Des Labs enfin en ordre de marche ?

D’après le New York Times, qui cite des personnes proches du dossier sous couvert de confidentialité, la réorganisation en cours pourrait entraîner des suppressions de poste ou des mobilités internes au sein d’une équipe dont les effectifs se comptent désormais en milliers, mais réduire la voilure ne serait pas la priorité numéro un. Pour Zuckerberg, l’objectif serait de mettre, enfin, son Meta Superintelligence Labs dans une configuration optimale, un prérequis concurrentiel indispensable au vu de l’actualité du secteur.

Cette réorganisation serait la quatrième opérée en six mois, selon le décompte fait par The Information. Il faut dire qu’entre temps, Meta a non seulement pris le contrôle de Scale AI, mais aussi lancé une guerre des recrutements en matière d’IA, allant jusqu’à proposer des packages à huit, voire neuf chiffres aux talents les plus en vue officiant chez ses concurrents directs.

Reste à mettre ces onéreuses recrues au diapason du projet de Meta, et c’est donc au mystérieux TBD Lab que devrait incomber la mission. Plus tôt en août, un autre mémo interne signé par Wang, dévoilé cette fois par le Wall Street Journal, révélait que ce dernier avait vocation à capitaliser sur les travaux des autres branches du Meta Superintelligence Labs pour accélérer le développement des modèles amenés à succéder aux actuels Llama, et ainsi poursuivre le rêve, encore réaffirmé fin juillet par Zuckerberg, d’une « superintelligence personnelle », soit une IA qui « nous connaît en profondeur, comprend nos objectifs et peut nous aider à les atteindre ».

Meta en fait-il trop ?

Si les atermoiements du groupe en matière d’organisation s’expliquent par l’actualité récente, ils contribuent sans doute à l’émergence d’une forme nouvelle de méfiance de la part des marchés vis-à-vis de l’IA. La frénésie de Zuckerberg en la matière rappelle bien sûr son obsession d’un temps pour le métavers, qui avait entraîné des milliards de dollars dans la fameuse division Reality Labs, avant que celle-ci ne soit brutalement fermée, conduisant au licenciement de la plupart de ses salariés.

L’aventure des Reality Labs ne se solde pas par un bilan nul : elle sous-tend par exemple les travaux actuels de Meta autour des lunettes de réalité virtuelle, qui constituent d’ailleurs pour Zuckerberg l’un des débouchés naturels de la superintelligence. Elle laisse cependant augurer, aux yeux de certains commentateurs, une forme de bulle autour de l’IA, dont les difficultés organisationnelles de Meta pourraient être un symptôme supplémentaire.

À Wall Street, les valeurs de la tech tutoient des sommets : NVIDIA a franchi la barre des 4 000 milliards de dollars de capitalisation et les GAFAM dopent le S&P500 (indice des 500 plus grandes sociétés cotées américaines) qui n’a jamais été aussi haut. Mais le Financial Times listait, mardi, quelques phénomènes susceptibles de troubler la croissance générale du marché, à l’occasion d’une journée marquée par le recul des principales actions du secteur.

À commencer par une déclaration de Sam Altman, selon qui l’engouement des investisseurs pour l’IA se révélait parfois excessif. « Je pense que certains investisseurs risquent de perdre beaucoup d’argent, et je ne veux pas minimiser cela, c’est dommage. Il y aura des périodes d’exubérance irrationnelle. Mais dans l’ensemble, la valeur pour la société sera énorme », aurait ainsi déclaré le patron d’OpenAI.

Toujours d’après le Financial Times, les traders auraient aussi marqué le pas, mardi, en raison de la publication d’une étude menée par le NANDA, le laboratoire dédié à l’IA décentralisée du MIT. Ce document, accessible après validation d’un formulaire (ou par ici) et que nous n’avons pas (encore) analysé en détail, affirmerait que 95 % des sociétés américaines ayant lancé des projets en matière d’IA n’auraient à ce stade obtenu aucun retour sur investissement, en partie parce qu’ils auraient du mal à dépasser la phase de prototypage et donc à faire l’objet d’une intégration en bonne et due forme dans les processus de l’entreprise.

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☕️ QNAP teste l’intégration du Model Context Protocol à ses NAS

Partir à la recherche d’un fichier perdu en langage naturel, ou commander à la voix une modification de certains paramètres ? C’est la promesse que porte le constructeur taïwanais QNAP, avec le lancement d’un programme de test dédié à l’intégration du Model Context Protocol (MCP) à ses serveurs de stockage en réseau (NAS).

« Tom doit souvent contrôler l’état du stockage NAS. Maintenant, il entre simplement dans Claude Desktop : « Ai-je assez de stockage sur mon NAS ? Montre-moi un graphique de l’utilisation du disque. » MCP Assistant renvoie instantanément un résumé visuel – sans avoir à chercher à partir du tableau de bord », illustre QNAP sur la page dédiée à cette fonctionnalité.

Claude Desktop sait ici interagir avec le NAS de l’utilisateur

Model Context Protocol (MCP), lancé fin 2024 par Anthropic (éditeur des modèles de langage Claude) se veut pour mémoire un standard ouvert, capable de fournir une interface universelle entre un environnement informatique (logiciel, serveur, service) et un LLM. Chez QNAP, ce connecteur MCP doit donc permettre de relier le serveur à un LLM, pour faire émerger de nouvelles possibilités d’interaction ou d’automatisation.

« Le choix du MCP n’est pas anodin. Soutenu par un écosystème grandissant — Claude Desktop, Visual Studio Code, n8n et d’autres outils l’ont déjà intégré —, le protocole devient un point d’ancrage pour les agents IA capables d’interagir avec des systèmes existants. En s’y associant dès maintenant, QNAP se place dans la mouvance de l’IA contextuelle et ouverte, où les modèles d’IA ne se contentent plus de répondre à des questions, mais exécutent réellement des tâches », affirme le constructeur.

QNAP résume le fonctionnement de son MCP Assistant

Son « MCP Assistant », disponible en version bêta, fait appel à une authentification basée soit sur un jeton, soit sur une clé, suivant le service connecté. Il propose par ailleurs des contrôles d’autorisation au niveau des fonctionnalités et un mode lecture seule, indique QNAP.

Proposé sur les machines équipées de QTS 5.2 ou version ultérieure, le MCP Assistant prend pour l’instant en charge les hôtes Claude Desktop, Copilot, Cline et Cherry Studio. Un tutoriel est disponible pour accompagner l’installation.

En mai dernier, QNAP avait lancé un module dédié à la haute disponibilité, là aussi en bêta.

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☕️ Microsoft corrige un patch qui empêchait la restauration de Windows 10 et 11

La fournée mensuelle de correctifs destinés à Windows 10 et Windows 11, publiée le 12 août dernier, contenait un correctif dédié à la gestion des « certificats de démarrage sécurisé », qui servent à valider que le système d’exploitation démarre de façon conforme sur les machines équipées. Problème : ce patch (KB5063709) semble avoir compromis, chez certains utilisateurs, les fonctionnalités de remise à zéro et de restauration du système vers une sauvegarde antérieure. Un dysfonctionnement malvenu, dans une période où Microsoft prépare la fin du support de Windows 10.

L’éditeur a corrigé le tir avec un nouveau correctif publié en urgence mardi 19 août. Dans les notes associées, il explique simplement que le patch de sécurité daté du mois d’août risquait de compromettre la restauration ou la réinitialisation du système, et précise qu’il n’est pas nécessaire d’installer les patchs successivement : les mises à jour étant cumulatives, le dernier correctif en date suffit. Le problème est susceptible d’affecter les versions courantes de Windows 11 (23H2, 22H2) et de Windows 10 (22H2), ainsi que les versions LTSC de Windows 10. Les éditions Server sont quant à elles épargnées.

Un correctif distribué le 12 août compromet l’efficacité de la restauration système
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La justice ordonne à Meta de retirer 26 contenus d’influenceurs au nom de la loi Evin

Sevrage forcé
La justice ordonne à Meta de retirer 26 contenus d’influenceurs au nom de la loi Evin

Meta a été condamné le 7 avril dernier par le tribunal judiciaire de Paris à retirer 26 contenus, publiés par 13 influenceurs sur Facebook et Instagram, au motif que ces derniers faisaient la promotion de l’alcool sans présence des mentions sanitaires obligatoires. La décision ouvre également la voie à des poursuites au pénal.

De la même façon qu’une chaîne de télévision doit vérifier la conformité des publicités qu’elle diffuse, un réseau social est responsable de la façon dont ses utilisateurs s’acquittent des obligations sanitaires liées à la loi Evin, estime en substance le tribunal judiciaire de Paris, dans une décision (PDF) prononcée le 7 avril dernier, et rendue publique mardi 19 août par la plaignante, Association Addictions France (anciennement ANPAA).

De l’alcool, OK, mais pas sans les mentions obligatoires

Ces 26 contenus se répartissent au travers de 18 publications, parues principalement sur Instagram, émanant de 13 « influenceurs » parmi lesquels le chef cuisinier Juan Arbelaez ou l’animatrice Malika Ménard qui totalisent, selon Association Addictions France, quelque 6 millions de followers. Les publications concernées, archivées (ZIP) par l’association, mettent toutes une marque d’alcool dans une situation du quotidien (travail en cuisine, balade à vélo dans les vignes, soirée entre amis, etc.). La marque est à chaque fois bien visible, même si aucune des publications concernées ne précise qu’il pourrait s’agir d’une opération sponsorisée.

« La décision est remarquable par la variété des contenus épinglés : on retrouve tant la promotion explicite et directe de marques d’alcool ou de produits alcoolisés, tels que Martini, Heineken, 8.6 ou encore Corona, en lien avec des moments festifs et d’évasion, que des publications humoristiques et des formats insidieux, glissés dans des scènes du quotidien comme le repas et l’apéritif », fait valoir l’association plaignante.

Le tribunal de Paris retient cette idée selon laquelle l’intégration d’une marque d’alcool dans un post censé célébrer un moment agréable constitue une forme de publicité qui devient illicite si elle ne respecte pas les mentions obligatoires prévues par le code de la santé publique, ainsi qu’un certain nombre d’informations précises relatives au produit évoqué.

« Ces publications, sous des formes diverses, ne se contentent aucunement de rappeler ces informations objectives mais associe l’image positive de l’influenceur à la consommation de boissons alcooliques. Or l’association d’une marque de boisson alcoolique et d’une célébrité ou d’un influenceur disposant d’une audience importante est sans rapport avec les indications et références objectives et informatives prévues par l’article L. 3323 - 4 du code de la santé publique. En conséquence, l’illicéité des publications litigieuses publiées sur les comptes objets de la présente action est caractérisée. »

La décision reste susceptible de recours, mais Meta a obéi à l’injonction de retrait des contenus concernés. Les liens vers les publications initiales affichent une mention non disponible en France, avec la précision suivante : « cette restriction est due au fait que nous nous conformions à une requête juridique nous demandant de restreindre ce contenu ».

Les publications existent toujours, mais elles sont inaccessibles depuis une adresse IP identifiée comme française

« Ce jugement contribue à donner du cadre au secteur de l’influence et aux marques d’alcool qui ne peuvent plus s’abriter derrière le prétexte des zones grises de la loi Evin », se réjouit l’association plaignante, tout en déplorant que Meta – et par extension d’autres plateformes – puissent se contenter de renvoyer la balle vers une cour de justice quand elles sont saisies pour de telles publications. « Les contenus sont ainsi jugés plusieurs mois après leur publication alors qu’ils ont déjà eu le temps de toucher des millions de jeunes. De plus, la saisine du juge ne fonctionne que pour les contenus susceptibles d’être retirés et donc pas pour les stories qui, par nature, sont éphémères », regrette Addictions France, qui appelle le législateur à interdire les opérations d’influence aux marques d’alcool.

Les auteurs poursuivis ?

Le tribunal de Paris enjoint par ailleurs Meta à transmettre les données personnelles de contact associées aux auteurs des publications litigieuses au plaignant. « Addictions France, en sa qualité d’association reconnue d’utilité publique, a la possibilité d’agir devant le tribunal correctionnel sur le fondement de ces infractions », remarque le juge.

L’association, qui avait déjà obtenu début 2023 dans une procédure similaire la suppression, par Meta, de 37 contenus jugés illicites (décision en PDF), ferraille en parallèle en justice avec certaines célébrités. En 2024, elle a par exemple obtenu la condamnation de l’influenceuse Anna RvR pour une collaboration commerciale, réalisée par le truchement d’une agence spécialisée, avec un industriel du vin rosé.

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Softbank va investir 2 milliards de dollars dans Intel, l’administration Trump en embuscade

Softbank va investir 2 milliards de dollars dans Intel, l’administration Trump en embuscade

Intel et Softbank ont annoncé lundi la signature d’un accord selon lequel le géant japonais s’engage à acheter pour 2 milliards d’actions, afin de soutenir la stratégie d’investissement de la firme de Santa Clara aux États-Unis. Il se murmure dans le même temps que l’administration Trump envisage de convertir le soutien financier accordé dans le cadre du Chips Act en une prise de participation, qui lui ouvrirait jusqu’à 10 % du capital du fondeur.

Selon les termes d’un communiqué paru lundi 18 août, Softbank s’est engagé à acheter pour 2 milliards de dollars d’actions Intel à un prix unitaire de 23 dollars, très légèrement inférieur au cours du titre lundi soir à la clôture des marchés américains (23,74 dollars). La nouvelle a été saluée dans les échanges après-marché, avec une action INTC en hausse de près de 5%.

Du vent dans les voiles pour Intel

« Les semi-conducteurs sont au cœur de toute industrie. Depuis plus de 50 ans, Intel est un leader reconnu en matière d’innovation. Cet investissement stratégique témoigne de notre conviction que la fabrication et l’approvisionnement de semi-conducteurs de pointe continueront de se développer aux États-Unis, Intel y jouant un rôle essentiel », justifie Masayoshi Son, CEO de Softbank.

Le groupe japonais s’est déjà engagé aux côtés de plusieurs grands acteurs dans des projets liés aux semi-conducteurs sur le sol américain, s’inscrivant en plein dans la politique de réindustrialisation à marche forcée prônée par Donald Trump. Il figure notamment au rang des principaux soutiens financiers du projet Stargate d’OpenAI, même si ce dernier semble revu à la baisse. On prête par ailleurs à Softbank l’intention de soutenir les projets d’investissements de TSMC aux États-Unis : le Japonais aurait ainsi fait miroiter au géant taïwanais des semi-conducteurs la perspective d’un complexe industriel à 1 000 milliards de dollars dans l’Arizona.

Dans le cadre de cette politique de soutien affiché aux ambitions états-uniennes, Softbank pouvait-il manquer d’accompagner le fleuron national ? Lip-Bu Tan, CEO d’Intel, qui a siégé au conseil d’administration de Softbank en tant que personnalité extérieure entre 2020 et 2022, s’est félicité lundi de ces relations renouées. « Masa et moi travaillons en étroite collaboration depuis des décennies et j’apprécie la confiance dont il témoigne vis-à-vis d’Intel avec cet investissement ».

L’administration Trump prête à monter au capital ?

Du côté de la Maison-Blanche, Donald Trump a d’abord soufflé le froid, en accusant début août (sans preuve) Lip-Bu Tan de « conflits d’intérêts » et en exigeant sa démission. Quelques jours plus tard, le CEO d’Intel se voit encensé pour son « histoire incroyable » suite à une rencontre avec le président des États-Unis. Que s’est-il dit dans le secret du Bureau ovale pour motiver un tel revirement d’opinion ?

D’après Bloomberg, les discussions pourraient avoir porté sur une prise de participation des États-Unis au capital d’Intel. L’agence, qui invoque des sources proches du dossier, évoque le chiffre de 10 %, ce qui ferait de l’administration Trump le premier actionnaire du fondeur de Santa Clara. L’opération, qui demande évidemment à être confirmée, impliquerait notamment la conversion en actions d’une partie des subventions accordées à Intel dans le cadre du Chips Act de 2022, qui envisageait près de 11 milliards de dollars de soutiens financiers à des projets industriels réalisés sur le sol des États-Unis, avec des versements échelonnés au fil de l’avancement des usines concernées. Les efforts, importants et renouvelés, d’Intel en matière de restructuration ont cependant mis soit en pause, soit à l’arrêt complet, la plupart de ces projets.

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Microsoft envoie une piqure de rappel à J-60 avant la fin du support de Windows 10

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Microsoft envoie une piqure de rappel à J-60 avant la fin du support de Windows 10

Dernière piqure de rappel avant l’échéance ? Microsoft a lancé le 14 août dernier une communication en forme de pense-bête en direction des utilisateurs de Windows 10, dont le support technique s’achèvera le 14 octobre prochain. L’éditeur rappelle les différentes alternatives qui s’offrent à ses clients, et conclut sans surprise par une invitation à migrer vers Windows 11.

La date du 14 octobre 2025 est connue de longue date, et Microsoft a déjà entamé la communication associée depuis plus d’un an. Il n’empêche : bon nombre d’utilisateurs de Windows 10 n’ont probablement pas encore réalisé que leur système d’exploitation ne ferait officiellement plus l’objet d’un support technique adapté, et donc de mises à jour correctives, à compter de l’automne.

Une fin programmée et des options de prolongation

Microsoft a donc remis le couvert jeudi 14 août, avec un message d’alerte en forme d’aide mémoire qui inaugure un décompte de soixante jours jusqu’à la fin programmée de Windows 10. « Rappel des 60 jours : Windows 10 version 22H2 arrivera en fin de maintenance le 14 octobre 2025 », titre l’éditeur, avant de préciser la nature de cette « fin de maintenance ».

« La mise à jour de sécurité mensuelle d’octobre 2025 sera la dernière mise à jour disponible (…). Après cette date, les appareils exécutant [Windows 10] ne recevront plus les mises à jour de sécurité mensuelles ni les mises à jour préliminaires offrant une protection contre les dernières menaces de sécurité ».

Microsoft rappelle ensuite qu’il existe tout de même des options permettant de prolonger le support de Windows 10 en souscrivant au programme Extended Security Update (ESU). Pour les particuliers, on connait les modalités d’accès depuis le mois de juin. Elles consistent pour mémoire à choisir entre trois options :se servir de Sauvegarde Windows pour synchroniser ses paramètres dans le cloud « sans frais supplémentaires », dépenser 1 000 points Microsoft Rewards ou payer 30 dollars (soit vraisemblablement 30 euros). « Toutes les options d’inscription fournissent des mises à jour de sécurité étendues jusqu’au 13 octobre 2026 », précise l’éditeur.

Pour les entreprises, il est possible de monter jusqu’à trois ans de support supplémentaire, mais il en coûtera 61 dollars par machine la première année, puis un montant supérieur pour les deux années suivantes. Dans tous les cas, Microsoft recommande sans surprise d’envisager la migration vers Windows 11. L’entreprise communique d’ailleurs sur le sujet directement au sein de Windows 10 depuis près d’un an.

Déploiement de la brique de souscription ESU

Bien qu’il ait été annoncé de longue date, le programme Extended Security Update (ESU) n’a été déployé qu’à partir du début du mois de juillet, et plusieurs des utilisateurs concernés ont signalé des problèmes lors de leurs tentatives de souscription, ce qui a conduit Microsoft à émettre une nouvelle mise à jour, le 22 juillet dernier.

« Certains utilisateurs ont rencontré un problème : cliquer sur « S’inscrire maintenant » entraînait l’ouverture, le chargement, puis la fermeture inopinée de la fenêtre de l’assistant. Ce problème était dû à un enregistrement incomplet de l’application, empêchant le chargement correct de l’assistant. Cette mise à jour corrige ce problème pour une inscription plus fluide », indique l’éditeur.

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☕️ Raspberry Pi lance un écran 5 pouces à 40 dollars

La fondation Raspberry Pi étoffe ses gammes en matière d’affichage : elle vient en effet de lancer une nouvelle déclinaison de son écran Touch Display 2, lancé fin 2024 au format 7 pouces (lire notre prise en main). Le nouveau venu conserve la définition de 720 x 1280 pixels, mais il adopte des dimensions plus contenues, avec une dalle qui passe à 5 pouces, soit une surface d’affichage de 62 × 110 mm, et un prix fixé à 40 dollars.

Le Raspberry Pi Touch Display 2 est désormais décliné en version 5 pouces

Il reprend, pour le reste, l’essentiel des possibilités offertes par son prédécesseur, avec une surface tactile multipoints (jusqu’à cinq doigts), un support physique permettant d’installer un ordinateur Raspberry Pi en son dos et une prise en charge assurée au travers de toute la gamme de machines déployée par la fondation.

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☕️ Biwin promet un mini SSD en forme de carte SIM, jusqu’à 2 To et près de 4 Go/s

Le chinois GPD, spécialisé dans les consoles portables sur base de processeurs x86, vient d’ouvrir les précommandes pour sa future machine haut de gamme, la WIN 5. Articulée autour d’un processeur AMD Ryzen AI Max+ 395, elle inaugure une option inédite en matière de stockage : un « mini SSD » amovible, inséré dans un compartiment dédié, similaire à celui qui abrite la carte SIM sur un téléphone. Une courte vidéo illustrant cette intégration révèle que le format est baptisé « 1517-SSD », au moins chez GPD.

Ce mini-SSD est à mettre au crédit de la société chinoise Biwin, qui l’avait présenté en mars dernier, en amont d’un salon chinois dédié au monde de l’embarqué. L’entreprise évoque des capacités allant de 512 Go à 2 To, sur un format particulièrement compact, puisque la carte est donnée pour des dimensions de 15 × 17 × 1,4 mm, soit à peine plus que celles d’une microSD.

Surtout, Biwin évoque des performances et des fonctionnalités équivalentes à celles d’un SSD traditionnel. Sa carte exploite en effet deux lignes PCIe 4.0 (en NVMe 1.4), qui offrent une bande passante théorique de 4 Go/s, et son contrôleur serait capable de gérer l’ensemble des protocoles courants dans le monde informatique comme le wear leveling ou le TRIM. Les performances réelles seraient de 3,7 Go/s en lecture, 3,4 Go/s en écriture, avec un MTBF (mean time between failures, ou temps moyen entre pannes) donné pour 1,5 million d’heures.

Les promesses chiffrées du mini SSD de Biwin

La promesse rappelle bien sûr celle du format microSD Express, récemment popularisé par la Nintendo Switch 2. Bien que les cartes actuellement disponibles sur le marché affichent des performances moindres, la norme SD 8.0 prévoit précisément la possibilité d’exploiter deux lignes PCIe 4.0 pour se rapprocher des 4 Go/s.

Les premières WIN 5, dont les livraisons sont attendues pour octobre 2025, devraient permettre d’obtenir de premiers résultats chiffrés, GPD prévoyant de vendre ce mini SSD comme une option. Reste à savoir ce qu’il adviendra de ce format, dont la diffusion reste pour l’instant très limitée.

Interrogé sur YouTube quant à son caractère propriétaire ou à son intérêt par rapport à d’autres alternatives déjà mieux installées, GPD affirme que le mini SSD présente l’avantage d’être moins cher et plus performant, et assure qu’il deviendra un standard. Huawei, Sony et les autres fabricants qui se sont essayés au développement de cartes propriétaires n’y sont jamais parvenus.

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