Donald Trump au secours d’Intel en faisant entrer l’État à hauteur de 10 % de l’entreprise
Alors qu’Intel est dans la tourmente, à la fois pour ses résultats catastrophiques, son impasse technique et son patron contesté pour ses accointances avec la Chine, voilà que le président des États-Unis d’Amérique décide de se poser en sauveur, faisant entrer à hauteur de 10 % le pays dans les actions du fondeur pour la rondelette somme de 10 milliards de dollars.

Alors qu’il avait publiquement critiqué Lip-Bu Tan pour ses liens financiers avec la Chine, Donald Trump a ensuite demandé au CEO d’Intel de venir le rencontrer à la Maison Blanche. Suite à cette rencontre, Trump semblait avoir changé d’avis sur le patron, comprenant son histoire personnelle l’ayant mené au poste de CEO du fondeur.

Le CEO d’Intel appelé à démissionner par Donald Trump
J’ai rencontré M. Lip-Bu Tan, patron d’Intel, avec le Secrétaire d’État au Commerce, Howard Lutnick, et le Secrétaire au Trésor, Scott Bessent. La réunion fut intéressante. Son succès et son ascension sont une histoire incroyable. M. Tan et les membres de mon cabinet vont passer un peu de temps ensemble, pour ensuite m’apporter des suggestions la semaine prochaine. Merci de votre attention sur ce sujet !
Donald Trump aurait ensuite proposé au patron d’Intel une solution pour garder sa place : laisser le gouvernement américain entrer à hauteur de 10 % dans l’entreprise, comme rapporté par TheVerge.
J’ai dit « Vous savez quoi ? Je pense que les États-Unis devraient recevoir 10% d’Intel. » Et il m’a répondu « Je vais y réfléchir. » Et j’ai ajouté « Eh bien, j’aimerais que vous le fassiez parce qu’Intel a été laissé pour compte, comme vous le savez, par rapport à Jensen et quelques-uns de nos amis, Nvidia, et parmi certaines personnes et… parce qu’Intel n’aurait jamais dû… Intel était la plus grande, la plus puissante entreprise de puces au monde. Et puis ils ont commencé à partir. Ils ont commencé à aller dans des pays étrangers, et particulièrement à Taïwan. Et si on avait eu un président qui aurait dit ‘Ok, vous pouvez aller à Taïwan, mais on va mettre une taxe de 100%, ou 200%, ou 300, ou 500% : quiconque vend aux États-Unis devra payer’, ils ne seraient pas partis. »
S’il n’a pas précisé les détails de l’accord, il a en revanche bien fait comprendre que la signature de celui-ci est la seule issue permettant à Lip-Bu Tan de sauver sa place à la tête d’Intel. Suite à cette prise de parole du président américain, protégeant d’une certaine manière le fondeur d’une chute probable en le rapprochant du giron de l’État, les actions d’Intel ont grimpé de 6 %.

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