Apple rejoint le clan des entreprises valorisées à 4 billions de dollars, notamment grâce aux services
Apple a brièvement franchi la barre des 4 billions de dollars de valorisation boursière lors de l’ouverture des marchés financiers américains il y a quelques heures. Le cours d’AAPL est redescendu depuis, si bien que la firme de Tim Cook est repassée sous cette barrière hautement symbolique, tout en restant dans le club hyper sélect des entreprises qui valent au moins 4 000 milliards de dollars. Elle a rejoint Nvidia, qui a ouvert le club au cours de l’été et Microsoft qui l’a rejoint peu après, même si le créateur de Clippy s’est ensuite stabilisé autour des 3,9 billions (avant de remonter ce matin au-dessus des 4) alors que celui des cartes graphiques est en bonne voie pour franchir le seuil des 5.
On s’attendait à ce qu’Apple atteigne les quatre billions de dollars de valorisation boursière. L’entreprise a dépassé les trois au début de l’année 2022, la barrière des deux remontait à l’été 2020 et le premier mille milliards de dollars avait été atteint en août 2018. La croissance se poursuivant, on s’attendait à ce que l’étape suivante soit franchie en début de cette année et le fait qu’on ait attendu quasiment Halloween est presque inquiétant (du moins si on est actionnaire, ce qui n’est hélas pas le cas de l’auteur de ces lignes).
Apple devrait atteindre une valorisation de 4 billions de dollars début 2025
Le décalage pourrait être lié à l’intelligence artificielle générative, un domaine qu’Apple n’a pas très bien géré jusque-là, alors qu’il fait la fortune de Microsoft et plus encore de Nvidia. Le vendeur de pelles de cette nouvelle ruée vers l’or est gagnant quoi qu’il arrive grâce à ses cartes graphiques que tout le monde s’arrache depuis des années et pour l’heure, sa croissance semble inexorable. En tout cas, sa valorisation boursière dépasse les 4,7 billions de dollars en ce moment et on s’attend à ce qu’elle batte le record suivant dès 2026.
Alors qu’Apple avait battu les trois premiers records, elle semble quoi qu’il en soit bel et bien avoir cédé sa place au profit de Nvidia. La Pomme doit principalement sa place sur le podium grâce à l’iPhone, qui reste son plus gros moteur. Les bons résultats des iPhone 17, surtout sur le haut de gamme, ont donné des ailes à l’action et c’est largement ce qui justifie le seuil qu’AAPL vient de franchir.
Quand l’iPhone va, tout va : Apple retrouve des sommets en bourse
Comme le relève MacRumors, aucune autre entreprise n’est proche des quatre mille milliards de dollars de valorisation boursière pour le moment. Google (enfin, Alphabet), qui cartonne pourtant dans le monde des IA, est loin derrière avec 3,25 billions, Amazon n’est même pas dans le rétroviseur avec ses 2,42 billions et ne parlons pas de Meta qui se traine sous la barre des deux.
Les services pourraient dépasser les 100 milliards en 2025
Même si l’iPhone reste le moteur principal d’Apple, la croissance vient aussi en grande partie des services, une tendance ancienne qui se confirme au fil des années. La preuve, cette division pourrait dépasser les 100 milliards de chiffre d’affaires sur l’année 2025, d’après le Financial Times. Nos confrères citent les chiffres d’un cabinet d’analyse qui estime que les revenus liés aux services pourraient monter à 108,6 milliards de dollars à la fin de l’année, une hausse de 13 % par rapport à 2024.
Ce serait la première fois que les services surpassent cet autre seuil symbolique. Comme le site le souligne, les revenus de cette seule division d’Apple seraient alors plus gros que ceux d’entreprises entières comme Disney, Tesla ou le chinois Tencent. Voilà qui donne une bonne idée de l’importance des services pour le concepteur de l’iPhone. Si les estimations sont justes, les services pourraient représenter un quart du chiffre d’affaires total d’Apple, mais quasiment la moitié de ses bénéfices.
Un essor incroyable, même si cette croissance pourrait être menacée dans les prochaines années. Non pas à cause des services vraiment gérés par Apple, que ce soit du côté du streaming, du stockage en ligne avec iCloud ou encore des jeux vidéo ou du sport, qui sont tous assez insignifiants en réalité. Cette branche s’enrichit surtout grâce aux revenus liés à l’App Store et ceux-là sont attaqués par le DMA européen et d’autres mouvements juridiques similaires ailleurs dans le monde. Son accord avec Google pour le moteur de recherche par défaut est un autre apport majeur, et si les derniers rebondissements judiciaires vont en faveur de son maintien, cela reste une dépendance potentiellement problématique.
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