Renault dévoile sa nouvelle Twingo, électrique et néo-retro, promise à moins de 20 000 €
Renault a officialisé la nouvelle Twingo E-Tech, relecture néo-rétro et électrique de la mythique citadine sortie à l’origine en 1993. On connaissait déjà la silhouette générale de la petite voiture qui devrait sortir en 2026 et même si on ne connaît toujours pas les tarifs complets, on sait qu’elle sera commercialisée avec un prix de base sous la barre des 20 000 €. Ce sera l’entrée de gamme du constructeur français et même s’il a fallu faire quelques compromis importants pour atteindre ce petit prix, la proposition semble intéressante sur le papier.
Il faut bien parler du design pour commencer. Comme sur la Renault 5 réinventée il y a près de deux ans, le constructeur joue la carte de la nostalgie à fond et il aurait tort de se priver, quand on en juge au succès de la nouvelle R5. La Twingo E-Tech multiplie les clins d’œil au tout premier modèle et alors que les générations successives s’étaient éloignées du côté rondouillard, on y revient… sans aller aussi loin que la simplicité de la voiture des années 1990. Il faut dire que le fabricant doit respecter les contraintes modernes, notamment en termes de sécurité, si bien que l’on ne peut plus faire une voiture comme la première Twingo. Malgré tout, la forme générale est similaire et la proximité indéniable : la promesse néo-rétro devrait ainsi fonctionner à plein.
La nostalgie n’empêche pas de bénéficier du confort moderne néanmoins. À l’extérieur, on a ainsi cinq portes, dont deux qui servent à accéder aux places arrière : les trois portes de la première génération seraient probablement mal acceptées de nos jours. Le tableau de bord est également bien différent, avec deux écrans dont un grand (10,1 pouces) et tactile au milieu. Économies d’échelle obligent, la voiture va reprendre un maximum des Renault 5 et 4, ce qui veut dire que l’on devrait avoir le même (excellent) système d’exploitation fourni par Google sur le haut de gamme. C’est une bonne nouvelle sur le segment et au passage, cela veut dire qu’Android Auto et CarPlay seront de la partie. A priori également sans fil, même s’il ne semble pas y avoir de chargeur à induction dans l’habitacle.
La nouvelle Twingo sera exclusivement électrique et Renault a repris la même plateforme AmpR Small des R5 et R4, ajustée toutefois pour réduire les prix. Le capot avant protège un petit moteur de 60 kW (82 ch), alors il ne faut pas s’attendre à une voiture sportive. La batterie adopte la chimie LFP, une première pour le constructeur français, ce qui permet de réduire les coûts et aussi de prolonger la durée de vie tout en apportant quelques avantages pratiques (la charge à 100 % est non seulement possible, elle est conseillée). Sa capacité sera de 27,5 kWh, de quoi offrir à la voiture une autonomie théorique de 263 km selon la norme WLTP, ce qui paraît bien suffisant pour une voiture avant tout destinée aux petits trajets du quotidien.
Le seul gros point noir est à chercher du côté de la charge. Par défaut, Renault ne propose que la charge lente à 6,6 kW avec un connecteur de Type 2 et ce, quelle que soit la version. Une option améliorera la vitesse de la charge lente en passant à une puissance de 11 kW, ce qui sera utile sur les bornes publiques, et surtout apportera la charge rapide. Certes limitée à 50 kW, celle-ci sera pourtant essentielle pour pouvoir faire un peu de distance et c’est vraiment dommage d’en faire encore une option en 2026. Même si la Twingo E-Tech est pensée pour les petits trajets, elle devrait pouvoir traverser la France comme l’originale et ça ne sera possible qu’en pensant à ajouter l’option. Dommage de ne pas avoir pris le parti d’en faire une fonction de base, de nombreux acheteurs risquent de s’en mordre les doigts en faisant le mauvais choix lors de la commande.
Si la Twingo E-Tech a été conçue en partie en Chine pour accélérer les développements (deux ans entre le concept-car et la version de série, un record), elle restera une voiture construite en Europe. Pas en France comme les R4 et R5, Renault va utiliser son usine en Slovénie pour produire la voiture, comme la génération précédente. La commercialisation est prévue dès le début de l’année 2026 et on sait que le modèle de base, nommé « Evolution » sera sous la barre des 20 000 €, hors prime éventuelle. Le constructeur s’est contenté de promettre à nos confrères que le prix ne sera pas à 19 990 €, ce qui ne nous avance pas énormément. En partant du principe que les primes actuelles ne disparaissent pas, on pourrait en tout cas envisager un tarif payé par le client autour des 15 000 € et l’équipement ne serait pas catastrophique.
Les deux écrans sont ainsi dans la dotation de série, tout comme les radars de recul, l’aide au maintien dans la voie, le régulateur et la climatisation, tous deux manuels. La version « Techno », dont le prix n’est pas connu, activera le système complet avec les services de Google, le régulateur adaptatif, la conduite à une seule pédale (freinage régénératif jusqu’à l’arrêt), la caméra de recul, la climatisation automatique ou encore le siège passager que l’on peut rabattre (dommage que ça ne soit pas sur l’entrée de gamme) et l’accès mains libres. Renault promet que les tarifs resteront mesurés, y compris en montant en gamme : on verra ce qu’il en est à l’ouverture des commandes dans quelques mois.