↩ Accueil

Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
Hier — 14 mai 20246.7 📰 Cinéma | TV

Nouveau sur Netflix : ce très grand film sulfureux va passionner les abonnés

14 mai 2024 à 16:25

Mektoub, My Love: Canto Uno va enflammer Netflix

Chef-d'oeuvre ou drame anecdotique aux frontières de la pornographie ? Les abonnés Netflix vont pouvoir se faire leur avis sur Mektoub, My Love Canto Uno, le sixième et sulfureux film d'Abdellatif Kechiche qui vient d'être ajouté sur Netflix. Sorti en 2018 après sa sélection officielle à la Mostra de Venise 2017, Mektoub, My Love Canto : Uno est un film unique en son genre, une chronique familiale et sentimentale située au milieu des années 90 et vécue du point de vue d'Amin, un jeune homme qui cherche sa place dans le monde.

Ayant arrêté ses études de médecine à Paris, où Amin (Shaïn Boumedine) se rêve scénariste, il revient à Sète où il a passé sa jeunesse. Il y retrouve notamment son séduisant cousin Tony (Salim Kechiouche) et sa meilleure amie Ophélie (Ophélie Bau). Ils vont, le temps d'un été, faire des rencontres et s'amuser, et Amin va progressivement s'éveiller à certaines sensations...

Essayez Netflix 1 mois gratuit avec Canal+

Un film brûlant et clivant

Mektoub, My Love : Canto Uno a largement divisé la critique, entre ceux qui ont vu un chef-d'oeuvre de drame naturaliste et ceux qui ont dénoncé une fraude voyeuriste. Dès le tout début de son film, Abdellatif Kechiche ne tergiverse pas et donne le cadre de son récit avec une longue et torride séquence érotique qu'Amin, dissimulé derrière une fenêtre, regarde sans être vu. Mektoub, My Love : Canto Uno se donne alors comme un film sur le regard. Où porter son regard, où vont les yeux brillants de désir de ces jeunes gens ?

Mektoub, My Love Canto : Uno
Mektoub, My Love Canto : Uno ©Pathé

Photographe, Amin est captivé par les lumières et les couleurs de la côte méditerranéenne dont il tire des images. Avec le regard d'abord réservé et prudent qu'Amin porte sur le monde, Abdellatif Kechiche suggère alors comment, par le biais du regard - et donc du cinéma - les sensations les plus charnelles naissent. À partir de là, la caméra portée à l'épaule s'oriente vers les corps d'une jeunesse ordinaire, libérée à différents degrés au sujet du désir qui les anime.

Mektoub, My Love : Canto Uno propose tout du long de ses 2h53 de durée une tension sexuelle aussi crue et forte qu'elle est banale et ordinaire. Mais en réalité, il n'y a qu'une seule représentation explicite de l'acte sexuel, celle de l'introduction. À partir de cette vision, que le spectateur partage avec Amin, on peut comprendre que Mektoub, My Love: Canto Uno raconte alors le cheminement personnel et intime du personnage vers cette forme d'aboutissement du désir.

Absolument captivant dans sa mise en scène et dans les sensations qu'il fait naître, offrant même un authentique vêlage en temps réelMektoub, My Love: Canto Uno est ainsi une addition prestigieuse au catalogue Netflix, à (re)découvrir sans hésiter.

  •  

À J-2 de sa présentation à Cannes, Megalopolis éblouit dans des nouvelles images

14 mai 2024 à 15:02

Nouvelles images spectaculaires de Megalopolis

Après un premier teaser fascinant, un extrait d'une seule séquence quasi muette, Megalopolis se montre beaucoup plus dans une nouvelle bande-annonce (vidéo en tête d'article), à quelques dizaines d'heures de sa projection en compétition officielle au 77e Festival de Cannes.

Le synopsis du nouveau film de Francis Ford Coppola est maintenant bien connu, et ces nouvelles images détaillent enfin son intrigue. L'architecte Cesar Catalina, doté du pouvoir d'agir sur le temps, fait face au maire Frank Cicero. Deux visions d'une cité futuriste à rebâtir, et plus largement rebâtir la Cité, soit la société des humains dans son ensemble. Les références et les inspirations de la chute de l'Empire romain ne font en aucun cas mystère, et au sens propre comme au figuré Megalopolis en utilise le faste et la démesure pour son spectacle.

Megalopolis
Megalopolis ©Le Pacte

En effet, si après la frugalité du premier teaser on pouvait encore s'inquiéter de savoir quelle échelle serait celle de Megalopolis, cette bande-annonce rassure sur sa dimension épique.

Adam Driver impérial ?

Adam Driver, qui entretient une relation élastique à son statut potentiel et légitime de meilleur acteur de sa génération, pourrait trouver dans le rôle principal de Megalopolis de quoi l'imposer pour de bon. On découvre par ailleurs dans ces nouvelles images une partie du beau casting qui l'entoure, notamment Giancarlo Esposito dans le rôle de Frank Cicero, sa fille Julia incarnée par Nathalie Emmanuel, Shia Labeouf dans le rôle de Claudio Pulcher ou encore Aubrey Plaza qui incarne un personnage nommé Wow Platinium.

Avec aussi Talia Shire au casting, soeur de Francis Ford Coppola, des prestigieux vétérans comme Jon Voight et Dustin Hoffman, le réalisateur semble avoir réalisé un voyage exceptionnel de cinéma. Réponse dans quelques jours à Cannes, avant sa sa sortie nationale le 25 septembre 2024.

  •  

"Plus de vapeur !" : comment Tony Scott a mis la pression pour le générique culte de Top Gun

14 mai 2024 à 11:45

Le film d'action culte des années 80

En 1986, Tony Scott réalise un des films les plus cultes de la fin du XXe siècle : Top Gun. Un film d'action qui fait instantanément de Tom Cruise une superstar, dans le rôle d'un jeune pilote de chasse de la Navy surdoué mais tête brulée. La popularité du film était déjà exceptionnelle, elle l'est encore plus après la sortie en 2022 de Top Gun : Maverick, chef-d'oeuvre du blockbuster hollywoodien et oeuvre méta sur l'icône Tom Cruise.

Si ce film est culte, il le doit à ses séquences impressionnantes d'action aérienne, à la rivalité entre "Iceman" et "Maverick", à une fameuse scène de volley ball et une non moins fameuse scène pseudo-érotique... Mais il doit son statut culte, avant tout, à ses premières images. En effet, le générique d'ouverture de Top Gun, qui met en scène des décollages et des appontages sur un porte-avions, avec la musique de Kenny Logins et dans les couleurs qu'affectionnait tant Tony Scott, est un petit chef-d'oeuvre d'introduction gravée dans toutes les mémoires.

Toujours plus pour Tony Scott

À l'occasion d'une interview avec Eddie Hamilton, monteur de Top Gun : Maverick et proche collaborateur de Christopher McQuarrie - il est aussi le monteur des trois derniers films Mission: Impossible -, celui-ci nous a confié une anecdote amusante sur une obsession de Tony Scott lors du tournage des images du générique de Top Gun.

Tony Scott était obsédé par la vapeur. Jerry Bruckheimer (producteur des films "Top Gun", ndlr) m'a raconté qu'il n'arrêtait pas de crier : "Plus de vapeur ! Plus de vapeur ! Plus de vapeur !". Il fallait donc que les catapultes fonctionnent en permanence.

En effet, dans les images du générique du premier film, les avions et l'équipage du porte-avions apparaissent presque noyés par les nuages de vapeur dégagés par les catapultes. Ces images ont été tournées sur L'USS Ranger (CV-61), ancien porte-avions américain qui utilisait alors la technologie traditionnelle de la vapeur d'eau pour faire décoller ses avions. Une technologie toujours en usage aujourd'hui, que l'on retrouve dans les images du générique du film de 2022, tournées elle sur l'USS Lincoln.

Dans la mesure où le générique de Top Gun : Maverick est un remake de celui de Top Gun, on remarque ainsi qu'il y a bien moins de vapeur à l'écran. Un choix esthétique tout d'abord, le réalisateur Joseph Kosinski et le directeur de la photographie Claudio Miranda n'étant pas Tony Scott et Jeffrey L. Kimball, mais aussi un choix pratique. En effet, si Tony Scott avait pu demander à ce que les catapultes tournent en permanence et à vide pour créer de la vapeur, la Navy et le commandant du porte-avions se prêtant volontiers au jeu, les équipes de Top Gun : Maverick n'avaient vraisemblablement pas la même marge de manoeuvre.

  •  

Le Deuxième Acte : Quentin Dupieux ouvre Cannes 2024 d'un trait de génie

14 mai 2024 à 13:44

Quentin Dupieux lance avec brio le 77e Festival de Cannes

Le Deuxième Acte, treizième long-métrage de Quentin Dupieux, est sans doute le meilleur film de sa filmographie. Bien sûr, on pourra toujours lui préférer l'histoire d'un pneu-tueur (Rubber), ou revenir à son premier long-métrage "officiel", Steak, génial dans le caractère inédit de ses délires et punchlines. Ou encore, chercher à se distinguer en chérissant sa période "Hollywood"... Mais dans le cheminement de l'auteur sur son itinéraire d'absurdités, chaque étape - chaque film - s'inscrit dans une inévitable continuité empirique qui finit par faire sens.

Le Deuxième Acte
Le Deuxième Acte ©Diaphana Distribution

Avec Incroyable mais vrai, sorti en 2022, il est apparu comme une ligne plus claire, un surgissement marqué non plus de l'absurde mais plutôt du réel face à cet absurde. Pour la véritable première fois (Réalité et Le Daim avaient ouvert la voie), Quentin Dupieux proposait un discours dont l'aspect méta comme les thématiques discutées nous éloignaient avec force de la pure farce créative.

Yannick a sublimé cette idée, renversant définitivement le rapport commun entre l'absurde et le réel. C'est bien la pièce qui se joue qui est absurde, et le personnage de Yannick comme ses mots ne sont que bien trop réels. Comme après Incroyable mais vrai Fumer fait tousser ramenait le spectateur dans un absurde poussé, Daaaaaali ! a enclenché alors la même mécanique après Yannick.

Le Deuxième Acte apparaît alors comme le nouveau segment, et le plus abouti, de cette ligne plus "réelle", plus droite et plus saisissante.

Casting de stars

Dans Le Deuxième Acte, en choisissant de pousser son geste méta au maximum et d'assumer un bavardage permanent, il est évident que le réalisateur veut montrer quelque chose. Quatre comédiens, d'abord composés en duos, rejoignent à pied le restaurant dans lequel ils doivent tourner une scène. La caméra du film qu'ils tournent est la même que celle de Quentin Dupieux, alors de quatrième mur il n'y en a plus vraiment, lorsqu'on comprend finalement que leurs textes et commentaires qu'ils en font, le "on" et "off", tout est mélangé.

Réalisé par une intelligence artificielle, le film que tournent Florence, Guillaume, Willy et David, est donc autant un film qui n'existe pas - motif du film de fiction Le Deuxième Acte -, tout autant qu'il est Le Deuxième Acte.

Le Deuxième Acte
Le Deuxième Acte ©Diaphana Distribution

Ce vertige, et regard critique sur l'irruption de l'IA dans l'industrie du cinéma, se double d'un autre. Les acteurs jouent, en effet autant qu'en apparence, une version de fiction pas si caricaturée d'eux-mêmes, et se laissent déshabiller par leur réalisateur. Ce qui fait évidemment rire et même grincer des dents.

Vincent Lindon est moqué pour son nombrilisme, son prétendu auteurisme, ses tics nerveux et ses yeux rougis. Léa Seydoux est décrite comme une actrice qui passe son temps "à se foutre à poil dans le cinéma d'auteur français" pour s'acheter des robes et des bijoux. Raphaël Quenard est très largement borderline, lâchant d'abord des commentaires homophobes, transphobes et antisémites, face à un Louis Garrel soucieux jusqu'à la lâcheté de son statut de beau gosse et gendre idéal du cinéma français.

Le vertige Raphaël Quenard

Cette auto-dérision de stars du cinéma pourrait être perçue comme le jeu exclusif d'un milieu de privilégiés, mais Le Deuxième Acte n'est pas Mandibules ou Fumer fait tousser, puisqu'il assume son aspect méta pour qu'on ne perde jamais de vue que ce n'est pas Guillaume mais Vincent Lindon, ce n'est pas Florence mais Léa Seydoux qu'on regarde. Jusqu'à ce que, dans un ultime volte-face, on comprenne que leur auto-dérision et donc leur auto-critique concernent leurs personnages d'acteurs, dans le film "dans le film"....

Face à ses stars, un seul comédien anonyme donne la réplique. Enfin, il essaie, puisque ce comédien, Manuel Guillot, joue un figurant, sur un plateau de cinéma pour la première fois, et si fébrile qu'il ne parvient pas à faire la seule action requise : leur servir du vin. Son personnage solidifie cette célébration du réel dans Le Deuxième Acte, comme il incarne sa fusion finale avec le peu d'absurde qui reste alors au film.

Le Deuxième Acte
Le Deuxième Acte ©Diaphana Distribution

Il faut souligner la grande performance de Raphaël Quenard, qui en réalité est une relation particulière et continue au cinéma de Quentin Dupieux depuis Mandibules. Acteur à peine reconnu mais déjà pleinement à part, détenteur d'un pouvoir de véracité unique, il fait étalage de tout son registre, et comme dans Yannick incarne le mieux cette formidable irruption du réel dans la fiction, que celle-ci soit absurde ou pas. D'une certaine manière, Le Deuxième Acte fait comme écho à son court-métrage L'Acteur, qui trouble très intensément les frontières du jeu et du non-jeu.

Oeuvre d'art et approche du "non-film"

Le "deuxième acte", dans le schéma dramaturgique tertiaire, est l'acte où la crise apparaît. C'est aussi le nom du restaurant où les acteurs se retrouvent, après un premier acte - le plus long, comme de coutume, - où les personnages et leurs relations sont établis. Enfin, la troisième partie, plus brève, présente la résolution de tout ce qu'on vient de voir.

Ainsi, Quentin Dupieux, tout en faisant toujours ce qu'il veut, se plie quand même aux règles conventionnelles du spectacle dramatique, et de ce fait s'inscrit pleinement, comme tout le monde, dans le cinéma. Mais en inventant une oeuvre monstrueuse où son vrai film et son film de fiction sont en réalité le même corps et la même oeuvre, il refuse cependant de se ranger dans le cinéma "du réel" comme dans le cinéma "de fiction".

Lorsque nous l'avions rencontré pour la sortie de Yannick, Quentin Dupieux avait confié être, toujours, en quête du "non-film", titre de son tout premier film réalisé en2001. Un film de cinéma qui serait débarrassé du cinéma. Une équation a priori impossible...

Avec Le Deuxième Acte, Quentin Dupieux a-t-il enfin réalisé son "non-film" ? Pas encore, mais il en est très proche, avec un film extrêmement divertissant, délicieusement grinçant, aux tiroirs sans fond qui nous happent dès qu'ils sont ouverts. Les comédiens s'en donnent à coeur joie, notamment dans des plans-séquences en simple travelling dont les durées extrêmes traduisent autant l'ironie que l'affection avec lesquelles le réalisateur use des artifices du cinéma. Avec Le Deuxième Acte, Quentin Dupieux est au sommet de son art. Un art auquel on peut rester insensible, mais qui est objectivement magistral.

Le Deuxième Acte de Quentin Dupieux, en salles le 14 mai 2024. Il fait l'ouverture du 77e Festival de Cannes. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.

  •  
À partir d’avant-hier6.7 📰 Cinéma | TV

French Lover : Omar Sy sera la star d'une nouvelle comédie pour Netflix

13 mai 2024 à 17:20

Omar Sy, le charme à la française

On n'arrête plus Omar Sy, l'acteur français qui a conquis Hollywood. Révélé au public mondial avec le succès Intouchables, il tourne depuis dans des grosses productions hollywoodiennes aussi bien que pour le cinéma français. Il a consolidé son statut de star mondiale avec la série Lupin, très grand succès de la plateforme Netflix.

Assane Diop (Omar Sy) - Lupin
Assane Diop (Omar Sy) - Lupin ©Netflix

C'est aussi sur Netflix qu'on le retrouvera en 2025, dans une nouvelle comédie romantique dont Variety a eu l'exclusivité des premières informations : French Lover. Et ce qu'on sait de ce nouveau film témoigne d'une sérieuse ambition.

Essayez Netflix 1 mois gratuit avec Canal+

La star de Lupin retrouve Hugo Gélin

C'est, entre autres, le réalisateur et producteur Hugo Gélin qui produira French Lover. Révélé avec le succès de son premier film Comme des frères, il a déjà travaillé avec Omar Sy. L'acteur portait en effet son deuxième long-métrage, Demain tout commence, sorti en 2016. Depuis, Hugo Gélin a rencontré un joli succès avec son troisième film Mon inconnue, sorti en 2019. Il travaillera avec son épouse Nina Rives, directrice artistique qui fera ses grands débuts à la réalisation pour French Lover. Celle-ci a déclaré à Variety :

Je suis très enthousiaste de travailler avec les très talentueux Omar Sy et Hugo Gélin pour mon premier film. C'est, assez simplement, une comédie romantique faite par des gens qui s'aiment et qui se font rire.

L'histoire de French Lover joue la simplicité et va s'appuyer sur un duo charismatique. Omar Sy y incarne Abel Camara, l'acteur star du moment, qui va rencontrer Marion, une girl next door incarnée par Sara Giraudeau. Alors qu'a priori rien ne les rapproche, ils vont tomber amoureux l'un de l'autre et vivre une grande histoire d'amour.

Pour accompagner ces deux comédiens principaux au casting, Pascale Arbillot et Alban Ivanov sont déjà annoncés. La production de French Lover doit commencer dès le 27 mai 2024, soit quelques jours après la clôture du Festival de Cannes 2024, auquel est présent Omar Sy en tant que juré, sous la présidence de Greta Gerwig.

  •  

Ouistreham : le film avec Juliette Binoche est-il inspiré d'une histoire vraie ?

14 mai 2024 à 12:58

Emmanuel Carrère revient au cinéma

En 2021, l'écrivain Emmanuel Carrère réalise son deuxième long-métrage de fiction après La Moustache en 2005, Ouistreham. Emmanuel Carrère, en plus d'être un des grands auteurs de la littérature contemporaine, entretient une forte relation au cinéma. Il a notamment co-écrit les scénarios de ses propres romans (La Classe de neige, L'Adversaire), et adapté ceux de Fred Vargas pour la télévision.

Le synopsis de Ouistreham est le suivant : Au tournant de la cinquantaine, l'écrivaine Marianne Winckler s'immerge pendant un an dans le monde du travail intérimaire et précaire, en postulant puis travaillant à un poste de femme de ménage à bord des ferries faisant la liaison aller/retour entre Ouistreham et Portsmouth...

Logiquement, pour l'écrivain et réalisateur, Ouistreham est l'adaptation libre d'une histoire écrite. L'adaptation d'un livre de la journaliste Florence Aubenas, intitulé Le Quai de Ouistreham. Celui-ci a été publié en 2010, et fait le récit autobiographique d'une véritable enquête que la grande journaliste a menée.

Une fascinante histoire vraie

Ouistreham, qui présente des personnages dont les noms ont été changés et quelques différences entre les événements de son histoire et ceux du récit de Florence Aubenas. Mais dans la mesure où Florence Aubenas a vraiment pris une autre identité pour mener son enquête dans le milieu précaire des femmes de ménages de la région de Caen, le rôle que joue Juliette Binoche dans Ouistreham est celui que Florence Aubenas a joué dans la réalité.

Celle-ci a longtemps rejeté des propositions d'adaptation de son livre au cinéma. Avant d'accepter enfin celle d'Emmanuelle Carrère. Elle a notamment insisté pour que, mis à part Juliette Binoche, la quasi-totalité du casting soit composée d'acteurs non-professionnels, afin de sauvegarder l'aspect documentaire de son récit. Autre que Juliette Binoche, seuls l'acteur Louis-Do de Lencquesaing et la réalisatrice Charline Bourgeois-Tacquet, compagne d'Emmanuel Carrère, font une apparition dans Ouistreham.

Ouistreham
Ouistreham ©Memento Distribution

Le film d'Emmanuel Carrère est donc, tout en assumant le genre de la fiction cinématographique, bien le récit d'une histoire vraie. Mais plus que ça, il est un objet dont les limites entre la fiction et la réalité sont intensément brouillées. En effet, le récit autobiographique de la journaliste Florence Aubenas est lui-même un récit à grande ambition littéraire. Et n'est donc pas un pur récit journalistique direct.

Dans celui-ci, Florence Aubenas interroge en effet elle-même la véracité de sa méthode. Et s'ouvre sur les conflits intimes occasionnés par ses objectifs professionnels et ses convictions personnelles. Chronique sociale, enquête sur la précarité et portrait de femme, ce sont ces thématiques multiples qui font la grande qualité de Le Quai de Ouistreham, et ce qu'a su saisir Emmanuel Carrère dans son film.

  •  

Netflix: ce nouveau thriller d'action va faire un carton

13 mai 2024 à 11:38

Nuit violente et tragique pour Adagio sur Netflix

C'est un des gros films de l'année pour Netflix. Présenté en compétition à la 80e Mostra de Venise, Adagio est sorti au cinéma en Italie en décembre 2023, avant donc d'arriver sur Netflix le 13 mai 2024 pour une diffusion internationale. Adagio est réalisé par Stefano Sollima, à qui l'on doit au cinéma notamment Suburra et Sicario 2. Sa nouvelle réalisation compte notamment deux immenses acteurs italiens à son casting : Toni Servillo et Pierfrancesco Favino.

Adagio raconte une histoire de vengeance et de rédemption sur 24 heures, dans une Rome touchée par des feux et des coupures d'électricité. Là, Manuel (Gianmarco Franchini), le fils de l'ancien gangster Daytona (Toni Servillo) se retrouve piégé par des policiers corrompus qui l'ont utilisé pour obtenir des images compromettantes d'un ministre. En fuite, Manuel va se tourner vers un ami de son père, Cammello, comme lui un ex-gangster. En phase terminale d'un cancer et d'abord réticent, Cammello (Pierfrancesco Favino) finit par accepter de l'aider. L'affrontement avec les flic corrompus va se révéler explosif et mortel.

Essayez Netflix 1 mois gratuit avec Canal+

La fin de la trilogie de Stefano Sollima

Dans ce nouveau film de Stefano Sollima, Pierfrancesco Favino est méconnaissable. Complètement chauve, rongé par la maladie, il va mener un dernier baroud d'honneur en mémoire de son ami Daytona et pour sauver Manuel. Ce n'est pas la première fois que l'acteur tourne avec le réalisateur, mais la troisième, après A.C.A.B.: All Cops Are Bastards en 2012 et Suburra en 2015. Adagio constitue ainsi la conclusion de cette trilogie informelle centrée sur la criminalité romaine.

Cammello (Pierfrancesco Favino) - Adagio
Cammello (Pierfrancesco Favino) - Adagio ©Netflix

Si l'histoire est a priori celle de Manuel, Adagio raconte surtout celle de Daytona et Cammello, anciens gangsters retirés qui vont être contraints de retourner dans le monde de la criminalité. L'opportunité donc de voir Toni Servillo et Pierfrancesco Favino, deux acteurs charismatiques et figures de premier plan du cinéma italien moderne et contemporain, dans un même film policier particulièrement sombre et violent. Les deux acteurs avaient tourné ensemble dans Les Confessions en 2016.

  •  

Jean-François Richet recrute une immense star de l'action pour son nouveau thriller

13 mai 2024 à 09:52

Jean-François Richet, roi de l'action

Après avoir débuté au cinéma dans le registre de la chronique sociale avec État des lieux en 1995, Jean-François Richet s'est orienté avec réussite vers le genre de l'action et a éveillé l'intérêt d'Hollywood avec Assaut sur le central 13, remake du classique de John Carpenter en 2005. Il est consacré en France avec le diptyque sur Jacques Mesrine L'Instinct de mort et L'Ennemi public n°1 en 2008, qui lui vaut le César du Meilleur réalisateur en 2009.

Mayday
Mayday ©Metropolitan Filmexport

En 2023, il connaît un joli succès critique et commercial avec Mayday, pur film de genre avec Gerard Butler et Mike Colter, embarqués dans une survie explosive. Sur sa lancée, toujours avec Lionsgate qui avait distribué Mayday, il prépare actuellement son nouveau film : Mutiny.

Jason Statham star de Mutiny

Mutiny déroulera l'histoire suivante. Après que son patron milliardaire a été tué devant ses yeux, Cole Reed est piégé et accusé du meurtre. En fuite, il va devoir survivre tout en mettant à jour une conspiration internationale.

C'est ainsi l'increvable action hero Jason Statham qui incarnera Cole Reed. L'acteur de la saga Fast and Furious, actuellement en réussite avec les succès de En eaux très troubles et The Beekeeper, est aussi co-producteur de Mutiny. Selon les informations de Deadline, Lionsgate aurait déboursé plus de 10 millions de dollars pour montrer le film sur le territoire nord-américain et préparerait une sortie étendue dans les salles de cinéma. Signe que le projet Mutiny est pris très au sérieux.

Sans beaucoup de promotion, Jean-François Richet était parvenu avec Mayday à encaisser quasiment 75 millions de dollars de recettes au box-office mondial, sur un budget de production de 25 millions de dollars. Un ratio et des performances qui deviennent régulières pour les (bons) films de genre, du côté de l'horreur comme de l'action. Mutiny a ainsi vraisemblablement la même ambition. Et la présence à son casting principal de Jason Statham devrait même permettre à Jean-François Richet de taper encore plus fort.

À ce jour, le tournage de Mutiny est planifié pour septembre 2024 au Royaume-Uni.

  •  

Ce soir à la TV : Bruce Willis dans un (rare) rôle de méchant face à une légende du cinéma

13 mai 2024 à 08:59

Bruce Willis se fait impitoyable

À la fin des années 1990, Bruce Willis est une superstar et s'illustre notamment dans des films à gros budget où il sauve la planète. Littéralement, puisque par exemple en 1997 sort Le Cinquième Élément et en 1998 Armageddon. En 1998 aussi sort Couvre-feu, puis en 2000 Sixième sens et Incassable. Bruce Willis est alors bien "incassable", il est un action hero, un sauveur.

C'est donc une surprise quand, en 1997, il tient dans Le Chacal de Michael Caton-Jones le rôle d'un tueur à gages impitoyable, surnommé "le Chacal". Celui-ci n'a pas d'identité connue, change souvent d'apparence, et est doté d'un sang-froid exceptionnel.

Le Chacal (Bruce Willis) - Le Chacal
Le Chacal (Bruce Willis) - Le Chacal ©UGC

Le FBI est sur les dents. Un tueur implacable a été engagé par une mystérieuse organisation pour supprimer l'une des plus importantes personnalités politiques des Etats-Unis. Sunommé "le Chacal" (Bruce Willis), cet homme reste insaisissable, changeant constamment d'identité. Carter Preston (Sidney Poitier), directeur adjoint du FBI, affronte la plus difficile mission de sa carrière. Pour la circonstance, il fait équipe avec Valentina Koslova (Diane Venora), major des services de renseignement russes. Ils demandent à Declan Mulqueen (Richard Gere), un familier de l'espionnage et du terrorisme ayant cotoyé "le Chacal", de s'associer avec eux.

Bruce Willis échange avec Richard Gere

Preuve que Bruce Willis est à l'époque désiré et apprécié dans les rôles de héros, il est d'abord pressenti pour incarner Declan Mulqueen, le "gentil" du film, et c'est à Richard Gere qu'est offert le rôle du "Chacal". Mais les deux acteurs finissent par inverser ce casting, Richard Gere se mettant donc aux trousses de Bruce Willis.

Même si le film à sa sortie ne convainc pas les critiques, celles-ci trouvant que le film de Michael Caton-Jones est bien "plat" pour un thriller d'action et très sensiblement inférieur au Chacal de 1973 dont il est le remake, Bruce Willis incarne parfaitement "le Chacal", et laisse dans les mémoires quelques séquences mémorables - dont ci-dessous la scène du fameux "test" avec le personnage incarné par Jack Black.

La dernière apparition au cinéma de Sidney Poitier

Autour de ces deux acteurs qui composent un face-à-face tendu, le casting secondaire de Le Chacal est séduisant. On y trouve notamment Mathilda May, Diane Venora, J. K. Simmons et Jack Black, mais surtout on peut y voir le légendaire acteur Sidney Poitier.

Le Chacal
Carlton Preston (Sidney Poitier) - Le Chacal ©UGC

Dans Le Chacal, Sidney Poitier, premier acteur noir à obtenir l'Oscar du Meilleur acteur en 1964 pour sa performance dans Le Lys des champs, incarne Carlton Preston, directeur adjoint du FBI. Si on le verra ensuite dans des productions pour la télévision, il s'agit là de son tout dernier rôle sur grand écran.

  •  

La Planète des Singes : Wes Ball évoque la suite et le retour d'un personnage déjà culte

12 mai 2024 à 14:50

Le règne de La Planète des Singes

Avec un très bon démarrage aux États-Unis - et des premiers jours qui s’annoncent forts pour sa sortie en France -, La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume est en passe de réussir la relance de la célèbre franchise. Ce 9ème film, 56 ans après La Planète des singes de Franklin J. Schaffner et 7 ans après La Planète des Singes : Suprématie de Matt Reeves, ouvre un nouveau cycle et sera donc suivi par un autre. (SPOILERS)

Une nouvelle aventure pour Noa, qui avec ses amis et toute sa communauté va devoir rebâtir une société, ainsi que faire vivre l’héritage de César, après les événements dramatiques de La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume.

Son réalisateur Wes Ball nous a ainsi expliqué au sujet du prochain volet La Planète des Singes :

"L’avenir dépendra évidemment du succès auprès du public, mais nous savons bien sûr dans quelles directions aller. Ce sont de super personnages, avec de super histoires à raconter, et plein d’idées passionnantes que nous n’avons pas pu faire tenir dans ce premier film ! Mais bon, je ne suis pas autorisé à en dire plus…"

Impossible donc de détailler ces idées, mais lorsque nous lui posons la question de savoir ce qu’il est vraiment advenu d’un des personnages les plus réussis dans Le Nouveau Royaume, Wes Ball donne une indication très claire. (SPOILERS)

Le retour d'un roi

Dans La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume, alors qu’il s’avance en territoire inconnu à la recherche de sa communauté, Noa rencontre Raka, un orang-outan très âgé. Celui-ci fait le lien avec le passé, membre d'un groupe de primates savants qui tentent de préserver les savoirs, notamment l'enseignement authentique de César qu'il porte et transmet. Bienveillant envers les humains, qu’il ne connaît d’abord qu’à l’état sauvage, il est crucial dans le parcours d’initiation de Noa.

Raka (Peter Macon) - La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume
Raka (Peter Macon) - La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume ©Disney

Sympathique, drôle et touchant, le primate incarné par Peter Macon connaît une disparition prématurée dans Le Nouveau Royaume. En effet, alors qu’ils traversent un pont au-dessus d’une rivière avec un très fort courant, Noa, Mae et Raka sont attaqués par Sylva et ses soldats, aux ordres de Proximus César. D’un geste héroïque, Raka se sacrifie en sauvant Mae de la noyade, et disparaît dans les eaux déchaînées de la rivière.

Le personnage de Raka est très abouti dans La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume. Ami, aîné et autorité de substitution, enseignant, suffisamment décalé pour apporter une innocence naturelle à sa relation avec Noa, il est le parfait compagnon de voyage du héros, le sidekick indispensable à tout héros d'un grand récit d’aventure.

On a donc confié à Wes Ball que le destin de Raka semblait bien cruel dans son film. Il a répondu :

Le sacrifice ! C’est tellement important. Mais si vous restez jusqu’à la toute fin du générique, vous verrez qu’on a mis un petit quelque chose… quelque chose qui donne de l’espoir !

La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume n’a pas de séquence post-générique vidéo, mais on peut effectivement entendre à la toute fin du défilement des crédits du film un cri guttural qui semble fortement être celui de Raka...

  •  

Ce soir à la TV : le (très) gros chèque de Netflix pour ce grand succès nommé aux Oscars

12 mai 2024 à 09:33

La surprise À couteaux tirés

Il aura fallu du temps pour que Rian Johnson puisse enfin réaliser À couteaux tirés, projet qu'il a en tête depuis le milieu des années 2000. Passionné par les whodunit et les adaptations sur grand écran des histoires d'Agatha Christie, il souhaite moderniser le genre en proposant un film original. Il prévoit d'abord de le tourner après son film Looper, sorti en 2012, mais il lui faut finalement attendre d'avoir mis en boîte Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi, qui sort en décembre 2017.

À couteaux tirés
À couteaux tirés ©Metropolitan Filmexport

Immédiatement après la sortie de Les Derniers Jedi, Rian Johnson se met alors au scénario d'À couteaux tirés et à la constitution de son casting. À l'origine, Daniel Craig, qui tient le rôle principal du détective privé Benoit Blanc, avait d'abord décliné la proposition. En effet, le tournage alors prévu pour la fin 2018 tombe pile au même moment que celui de Mourir peut attendre. Tenu contractuellement par son rôle de James Bond, impossible donc pour Daniel Craig de s'accorder au planning d'À couteaux tirés.

Mais, finalement, les planètes s'alignent. Danny Boyle, pour des divergences artistiques, abandonne la réalisation de Mourir peut attendre. Un départ qui occasionne un délai de trois mois pour le tournage du 25e film James Bond, et libère donc le planning de Daniel Craig.

Essayez Netflix 1 mois gratuit avec Canal+

Un succès critique et commercial

Dans ce film à énigme, qui joue aussi bien de la pure intrigue policière que de l'humour noir, Daniel Craig est entouré par un casting brillant. On y retrouve notamment Ana de Armas, Michael Shannon, Jamie Lee Curtis, Don Johnson et Chris Evans, Toni Collette ou encore Christopher Plummer.

Célèbre auteur de polars, Harlan Thrombey (Christopher Plummer) est retrouvé mort dans sa somptueuse propriété, le soir de ses 85 ans. L’esprit affûté et la mine débonnaire, le détective Benoit Blanc est alors engagé par un commanditaire anonyme afin d’élucider l’affaire. Mais entre la famille d’Harlan qui s'entre-déchire et son personnel qui lui reste dévoué, Blanc plonge dans les méandres d’une enquête mouvementée, mêlant mensonges et fausses pistes...

À sa sortie en novembre 2019, À couteaux tirés connaît un très beau succès au box-office, encaissant dans les cinémas du monde entier plus de 310 millions de dollars de recettes sur un budget de production estimé à 40 millions de dollars. Le public est donc ravi par À couteaux tirés, et la presse spécialisée est convaincue. Celle-ci relève dans son ensemble la qualité de la structure de son scénario, sa dimension satirique et politique, ainsi que les performances divertissantes de son prestigieux casting.

À couteaux tirés est alors nommé dans différentes cérémonies de récompenses, et Rian Johnson obtient notamment une nomination à l'Oscar du Meilleur du scénario original en 2020, sa première.

Netflix casse sa tirelire

La performance d'À couteaux tirés est remarquable dans la mesure où il fait partie, en 2019, des quelques films indépendants au scénario original étant parvenus à tirer leur épingle du jeu dans une industrie outrageusement dominée par des franchises et des univers déjà étendus - le Top 10 du box-office mondial est cette année exclusivement constituée de suites, remakes ou adaptations issues d'univers connus -.

Très rapidement, début 2020, Rian Johnson annonce travailler sur une première suite de À couteaux tirés. Sentant le bon filon, Netflix, Amazon et Apple engagent des enchères pour en acquérir les droits. C'est Netflix qui les remporte, pour la somme astronomique et alors record de 469 millions de dollars. Pour ce montant, ce sont deux suites qui sont achetées par Netflix, avec Daniel Craig devant reprendre dans celles-ci son rôle de Benoit Blanc.

Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés
Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés ©Netflix

La première de ces suites, Glass Onion : une histoire à couteaux tirés, sort en décembre 2022. C'est un nouveau succès critique pour Rian Johnson et Daniel Craig, l'acteur étant à nouveau entouré d'un casting prestigieux. Glass Onion est distingué par une nomination à l'Oscar du Meilleur scénario adapté en 2023.

  •  

Ce soir à la TV : Sergio Leone ne voulait pas réaliser ce western culte

11 mai 2024 à 11:32

L'autre très grand western de Sergio Leone

En 1970, Sergio Leone tourne Il était une fois la révolution. À ce moment-là, ce western spaghetti qui se déroule dans le contexte de la révolution mexicaine n'est pas encore le 2e volet de l'autre très grande trilogie de Sergio Leone. Après le phénomène, Il était une fois dans l'Ouest, Il était une fois la révolution est sous-estimé à sa sortie en 1971 mais gagne en reconnaissance au fil des années. Et depuis la sortie en 1984 du chef-d'oeuvre Il était une fois en Amérique, le western "zapata" de Sergio Leone n'en finit plus d'amplifier son statut culte.

Sergio Leone réticent

Pourtant, il s'en est fallu de peu que Sergio Leone ne réalise pas ce film. En effet, s'il développe le projet depuis la production d'Il était une fois dans l'Ouest en 1968 et a écrit le scénario avec Sergio Donati et Luciano Vincenzoni, il ne souhaite pas le diriger. Ses réticences s'expliquent notamment, d'une part, par le fait que le réalisateur italien estime avoir fait le tour du genre du western et souhaite explorer d'autres horizons cinématographiques. D'autre part, après les triomphes de Le Bon, La Brute et le Truand et Il était une fois dans l'Ouest, Sergio Leone est sous la pression du résultat.

John H. « Sean » Mallory (James Coburn) - Il était une fois la révolution
John H. "Sean" Mallory (James Coburn) - Il était une fois la révolution ©United Artists

Comme il est rapporté dans Spaghetti Westerns : Cowboys and Europeans from Karl May to Sergio Leone de Christopher Frayling, Sergio Leone propose alors à Peter Bogdanovich, mais le courant ne passe pas. Sam Peckinpah est approché, mais sans résultat.

Sergio Leone pensant que son assistant réalisateur habituel Giancarlo Santi peut reproduire son style visuel, celui-ci assure les dix premiers jours de tournage d'Il était une fois la révolution. Mais pressurisé par les studios et le casting qui le réclament, Sergio Leone finit par accepter de mauvais gré la réalisation.

Un grand succès en France et en Italie

Si Il était une fois la révolution ne rivalise pas avec Il était une fois dans l'Ouest, qui avait attiré lors de sa sortie en 1969 près de 15 millions de spectateurs dans les salles françaises, il en convainc néanmoins plus de 4,7 millions. En Italie, il totalise 6 millions d'entrées. Un grand succès pour le tout dernier western réalisé par Sergio Leone.

  •  

Marvel : John Malkovich va rejoindre le MCU

11 mai 2024 à 10:38

Le casting pour Les 4 Fantastiques s'agrandit

Dans la révolution que doit opérer Marvel pour redorer le blason de son MCU, c'est une belle annonce. Comme révélé par Deadline, l'acteur John Malkovich devrait rejoindre les rangs déjà bien fournis du casting du film Les 4 Fantastiques. Pour rappel ce nouveau film sera porté par Pedro PascalVanessa KirbyEbon Moss-Bachrach et Joseph Quinn. Ces derniers incarneront les super-héros de ce film réalisé par Matt Shakman, et devront notamment faire face à Julia Garner dans le rôle de Shalla-Bal, une version du Surfeur d'Argent, ainsi qu'à Ralph Ineson dans le rôle de Galactus.

Les 4 Fantastiques
Les 4 Fantastiques ©Marvel Studios

Un rôle tenu secret

On ne sait pas encore dans quel rôle John Malkovich rejoint Les 4 Fantastiques. Même cas de figure que pour Paul Walter Hauser, lui aussi récemment recruté pour un rôle mystère. Protagoniste ou antagoniste, ce sera dans tous les cas le retour de John Malkovich dans une grosse production de divertissement. Il est apparu ces dernières années dans des productions indépendantes passés sous les radars - notamment le thriller avec Robert De Niro Savage Salvation sorti en VOD en 2023 -, et dans les séries Space Force, The New Look et Ripley. Il sera cette année à l'affiche du nouveau film de Julian Schnabel In the Hand of Dante.

Nommé à deux reprises à l'Oscar du Meilleur second rôle, pour Les Saisons du coeur en 1985 et Dans la ligne de mire en 1994, et mémorable Cyrus dans Les Ailes de l'enfer, ce n'est pas une première dans le genre super-héroïque pour John Malkovich. En effet, il avait pris part au désastre Jonah Hex en 2010. Nul doute qu'il saura se rattraper avec le nouveau Les 4 Fantastiques.

La sortie du film Les 4 Fantastiques est prévue pour le 23 juillet 2025 dans les salles françaises.

  •  

Roland Emmerich n'a qu'à bien se tenir, ce survival français s'annonce impressionnant

10 mai 2024 à 15:04

Une catastrophe inédite au cinéma

Annoncé dans les cinémas pour le 19 juin 2024, personne n'a vu venir Survivre, le nouveau long-métrage de Frédéric Jardin. Celui-ci n'avait plus réalisé pour le grand écran depuis 2011 et Nuit blanche, pour se tourner vers la réalisation de séries, notamment Braquo et Engrenages. Son retour au long format se fait avec un projet surprenant et ambitieux, entre le survival et le film catastrophe avec une famille prise dans un phénomène inédit : l'inversion des pôles magnétiques. Plus concrètement: les océans se retirent sur les terres.

Survivre
Survivre ©KMBO

La bande-annonce dévoilée (vidéo en tête d'article) montre ainsi le casting principal de SurvivreAndreas PietschmannÉmilie DequenneLise DelamarreLucas Ebelmembres d'une même famille embarquée sur leur bateau. Suite à un événement cataclysmique, ils réalisent que l'océan s'est vidé...

Une catastrophe bouleverse la planète : les pôles magnétiques de la Terre se sont inversés. Les océans ont anéanti les continents, laissant derrière eux un vaste désert. Dans ce monde ravagé, une famille doit lutter pour sa survie. Quand les pôles s’inverseront à nouveau, il sera trop tard.

Une production française façon Roland Emmerich ?

Dans Survivre, il faudra donc pour cette famille se débrouiller dans ce monde littéralement sens dessus dessous, lutter pour sa survie dans un désert d'un nouveau genre et qui réserve des rencontres tendues avec des créatures affamées des abysses et d'autres survivants.

Avec sa montagne d'eau qui menace à la fin de ce trailer, on comprend que le plus grand danger dans Survivre est le retour de l'océan. Ce concept de catastrophe globale a le mérite d'éveiller la curiosité, et range Survivre dans un genre de cinéma où certaines images de Roland Emmerich ont marqué les mémoires.

  •  

La Planète des Singes fait-il mieux qu'Avatar ? Wes Ball nous répond

10 mai 2024 à 14:00

Wes Ball aux commandes du futur

Avec La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume, Wes Ball relance avec brio la franchise La Planète des Singes, sept ans après La Planète des Singes : Suprématie et la disparition du légendaire César. C’est ainsi autour de celui-ci, devenu le « Moïse » des primates, que s’articule ce nouveau monde dans lequel les singes sont tout-puissants. En effet, différents clans de singes vivent maintenant dans un monde revenu à l’état sauvage dans La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume, chacun ayant son rapport à César et son héritage. Héritage de paix et bienveillance ou héritage de guerre et de domination ? C’est dans ce monde parcouru de tensions que Noa, jeune chimpanzé, va devoir grandir et montrer l’exemple…

"Une création de monde plus importante"

La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume propose des effets spéciaux spectaculaires, dans sa création et animation de décors comme concernant les résultats de la performance capture. Pour ces images, Wes Ball a travaillé avec la société de post-production Weta, créée par Peter Jackson, utilisant une technologie déjà à l'oeuvre sur Avatar : La Voie de l'eau, référence du genre. Il nous a confié, au sujet de cette comparaison, qu'il accordait un petit plus à La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume :

Wes Ball : J’entends cette comparaison avec Avatar. Déjà, ça aide d’avoir travaillé avec les mêmes studios. Mais je crois que pour La Planète des Singes, il y a une création de monde plus importante. Parce qu’il y a plusieurs endroits très différents, et certains sont très spectaculaires. Des buildings qui se transforment en montagnes, des épaves de navires échouées…

Il y a une grande variété d’environnements, et c’était très intéressant et amusant de le créer. Une des dimensions du film est celle du voyage, du périple, et ces endroits servent ce périple, avec notre monde ancien que les singes explorent et redécouvrent.

Je suis honoré de faire partie de cette franchise parce que c’est une des seules où l’on peut être confiant sur une scène où simplement deux personnages se parlent autour d’un feu de camp, et la faire avec les meilleurs effets spéciaux possibles.

La Planète des Singes - Le Nouveau Royaume
La Planète des Singes - Le Nouveau Royaume ©Disney

Wes Ball dresse ainsi le constat factuel que la variété du monde dans lequel se déroule son film dépasse celle d'Avatar : La Voie de l'eauQuant à savoir quelle esthétique est la plus réussie, quantité ne faisant pas qualité, c'est au public de choisir. Mais c'est en tous les cas la preuve que l'usage de cette technologie s'étend et se perfectionne. Et la certitude que le prochain film de James Cameron montera encore, comme de coutume,  le niveau.

  •  

Ce soir à la TV : ce film a réalisé la pire performance du MCU au box-office

10 mai 2024 à 11:20

Le MCU à l'agonie

Le MCU est une des franchises cinématographiques les plus importantes du cinéma, et la plus profitable avec près de 30 milliards de dollars rapportés au box-office mondial. Fort à ce jour de 33 longs-métrages, après le premier film de cet univers, Iron Man, sorti en 2008,  le MCU a connu son apogée entre 2018 et 2021, avec les succès des films milliardaires au box-office Black Panther, Avengers : Infinity War, Captain Marvel et Avengers : Endgame, puis ceux des deux derniers films Spider-Man avec Tom Holland dans le rôle-titre. Depuis, c'est la chute libre sur le plan critique et surtout commercial, avec des performances au box-office bien moindres.

Et le dernier film du MCU en date, The Marvels, sorti en novembre 2023, a ainsi établi un triste record pour le MCU.

Carol Danvers (Brie Larson), alias Captain Marvel, doit faire face aux conséquences imprévues de sa victoire contre les Krees. Des effets inattendus l’obligent désormais à assumer le fardeau d'un univers déstabilisé. Au cours d’une mission qui la propulse au sein d’un étrange vortex étroitement lié aux actions d’une révolutionnaire Kree, ses pouvoirs se mêlent à ceux de Kamala Khan - alias Miss Marvel (Iman Vellani), sa super-fan de Jersey City - et à ceux de sa « nièce », la Capitaine Monica Rambeau (Teyonah Parris), désormais astronaute au sein du S.A.B.E.R. D’abord chaotique, ce trio improbable se retrouve bientôt obligé de faire équipe et d’apprendre à travailler de concert pour sauver l'univers.

Brie "Captain Marvel" Larson fait un bide

Alors que jusque-là la pire performance d'un film du MCU au box-office mondial était celle de L'Incroyable Hulk de Louis Leterrier, sorti en 2008 et 2ème film du MCU, avec 264 millions de dollars de recettes sur un budget de production de 150 millions de dollars, The Marvels lui a pris ce titre.

The Marvels
The Marvels ©Disney

En effet, le film porté par Brie Larson n'a encaissé dans le monde que 206 millions de dollars de recettes, alors que son budget de production est estimé aux alentours des 270 millions de dollars... Un échec monumental, puisque selon Puck News, il aurait fallu atteindre les 440 millions de dollars pour être à l'équilibre, et 700 millions de dollars pour être profitable...

The Marvels, en signant cette terrible performance, illustre alors un MCU en totale perte de vitesse, malgré qu'il fasse d'une certaine manière suite au film que portait Brie Larson en solo en 2019, Captain Marvel, qui avait rapporté lui plus d'1,1 milliard de dollars de recettes dans le monde.

  •  

Twisters : c'est l'apocalypse dans des images inédites et spectaculaires

10 mai 2024 à 09:48

La tempête du siècle en approche

Ça va souffler très fort dans Twisters, suite du film de 1996 Twister et qui arrive dans nos salles le 17 juillet 2024. ce nouveau film, réalisé par Lee Isaac Chung, est très attendu et s'avance en zone dangereuse. En effet, fatigué des suites, remakes et reboots qui s'enchaînent au cinéma, le public va-t-il vouloir se jeter dans les terribles tornades annoncées ?

Twisters a différents arguments pour convaincre les spectateurs. D'abord la nostalgie d'un film culte, porté par Bill Paxton et Helen Hunt, mais aussi une star en tête d'affiche : Glen Powell. Celui-ci, nouveau favori d'Hollywood après Top Gun : Maverick et Tout sauf toi, a en effet la cote et sa présence physique comme son sourire ravageur collent parfaitement au rôle du chasseur de tempêtes qu'il incarne dans Twisters. Enfin, avec la technologie visuelle à disposition, Twisters annonce a priori un spectacle phénoménal dans la nouvelle bande-annonce dévoilée (vidéo en tête d'article).

Twisters
Twisters ©Warner Bros.

Kate Cooper (Daisy Edgar-Jones), une scientifique traumatisée par la chasse aux tornades, et Tyler Owens (Glen Powell), un chasseur de tornades insouciant et accro au danger, vont devoir s’allier pour tenter de maitriser l’une des forces les plus destructrices de la nature : des tornades F5.

Mais la nature, imprévisible et en perpétuelle mutation, les confrontera à des tempêtes d’une violence sans précédent.

Un casting talentueux

Autour de Glen Powell, on retrouve notamment Daisy Edgar-Jones, Anthony Ramos, Brandon Perea et Maura Tierney. Ensemble, ils vont devoir résister aux tornades qui frappent le pays et essayer de les maîtriser grâce à une nouvelle technologie. Twisters aura sa dimension romantique entre les deux personnages principaux, et dans son genre de film catastrophe explorera logiquement des thématiques actuelles, celle du bouleversement environnemental et le rapport de l'humain à la nature.

  •  

Avant Cannes 2024, Furiosa s'offre un trailer final phénoménal

9 mai 2024 à 11:42

Le nouveau Mad Max arrive pleine balle

Le nouveau film Mad Max de George Miller, le très attendu Furiosa, fera sa première mondiale le 15 au soir au Festival de Cannes 2024, soit 9 ans après la présentation au même endroit du chef-d'oeuvre Mad Max : Fury Road. Quelques journalistes ont déjà pu le découvrir, et les premiers avis sont dithyrambiques. Un ultime trailer a été dévoilé pour faire monter l'impatience à son maximum (vidéo en tête d'article).

Furiosa
Furiosa ©Warner Bros.

Alors que le monde s'écroule, la jeune Furiosa (Anya Taylor-Joy) tombe entre les mains d'une horde de motards dirigée par le seigneur de la guerre Dementus (Chris Hemsworth). En traversant le Wasteland, ils tombent sur la Citadelle présidée par l'Immortan Joe. Alors que les deux tyrans se battent pour la domination, Furiosa doit survivre à de nombreuses épreuves pour trouver le moyen de rentrer chez elle.

Chris Hemsworth et Anya Taylor-Joy font le spectacle

Dans ces nouvelles images spectaculaires, on en découvre un peu plus de l'antagonisme puissant entre Dementus et Furiosa, qui est donc le véritable coeur de l'intrigue de ce nouveau film Mad Max. On y découvre aussi le personnage incarné par le jeune Quaden Bayles, personnage qui apparaît être un allié de Furiosa à un moment qu'on devine très tendu de cette nouvelle histoire.

Entre un Chris Hemsworth en roue libre et une Anya Taylor-Joy ultra-charismatique pour incarner le personnage précédemment interprété par Charlize Theron dans Mad Max : Fury Road, l'affrontement s'annonce ainsi explosif et réserve, selon les premiers retours, au moins deux très grandes séquences d'action qui devraient rester dans les annales.

Furiosa arrive dans les salles de cinéma le 22 mai 2024.

  •  

Ce soir à la TV : ce film d'action avec Jason Statham devait être réalisé par un grand cinéaste

9 mai 2024 à 10:27

Joker, un échec cuisant pour Jason Statham

En 2015, Jason Statham retrouve pour la troisième fois le réalisateur Simon West pour Joker (itré Wild Card en VO) Celui-ci s'est fait en nom en 1997 lorsqu'il a réalisé Les Ailes de l'enfer, son premier long-métrage. En 2011, il dirige l'acteur britannique spécialiste de l'action dans Le Flingueur (The Mechanic en VO), puis dans Expendables 2 en 2012.

Jamais deux sans trois donc, le duo se reforme pour Joker, qui est un remake du film de 1986 Banco, adaptation du roman du même nom (Heat en VO) de William Goldman publié en 1985. Jason Statham reprend ainsi le rôle de Nick, tenu précédemment dans Banco par Burt Reynolds. Il est notamment entouré au casting de Milo VentimigliaAnne Heche et Sofía Vergara.

Joker
Joker ©La Belle Company

Nick Wild est un ancien militaire britannique, reconverti dans la protection rapprochée de riches clients. Accro au jeu et endetté, il compte quitter Las Vegas et rêve de s'installer en Corse. Alors qu'il s'occupe alors de la protection du jeune et frêle Cyrus Kinnick, qui veut jouer en toute sécurité au casino, Nick est recontactée par son ancienne petite-amie Holly. Celle-ci a été hospitalisé après avoir été retrouvée battue et laissée pour morte. Nick accepte de l’aider. Grâce à ses nombreux contacts, il découvre que le coupable est un puissant mafieux...

Joker se révèle être un échec critique et commercial. Accueilli négativement par le public et la presse, avec un Tomatometer à 32% et un Audience Score à 29%, il réalise une performance pathétique au box-office mondial avec 6,7 millions de dollars de recettes. Alors que son budget s'élevait à 30 millions de dollars...

Brian De Palma d'abord attaché au projet

À l'origine, Joker aurait dû être réalisé par le prestigieux Brian De Palma. En effet, lorsque l'officialisation de la production Joker a lieu en février 2012, c'est bien le réalisateur de Scarface et de Mission: Impossible qui est annoncé aux commandes. Pour ce projet que développe Jason Statham seul depuis plusieurs années, c'est alors une configuration idéale pour lui, dont la carrière est en pleine expansion.

Mais quelques mois plus tard, en novembre 2012, c'est finalement Simon West qui est annoncé à la réalisation, en remplacement de Brian De Palma. On ne saura jamais, à regrets, ce qu'aurait donné cette association entre Brian De Palma et Jason Statham, mais il est à peu près certain qu'elle aurait fait mieux au box-office que les tout petits 6,7 millions récoltés par le travail de Simon West...

  •  

Tom Cruise sera la star de la clôture des Jeux Olympiques 2024

9 mai 2024 à 10:58

Tom Cruise pour sublimer Paris 2024

Lorsque récemment tout a le monde a cru que Tom Cruise était à Paris pour tourner des séquences de Mission: Impossible 8, personne n'a contredit. C'est qu'il fallait bien garder la surprise : l'acteur de Top Gun: Maverick jouera un rôle lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques 2024, qui aura lieu au Stade de France le 11 août. En effet, selon RMC Sport, c'est ainsi pour cet événement que les images de Tom Cruise fonçant dans Paris en pleine nuit, et à pied sous le pont de Bir-Hakeim, ont été tournées.

Plus fort que Daniel Craig ?

Un événement dont on ne connaît pas encore les détails, mais qui relève déjà de l'évidence. Comme le veut la tradition des JO, le protocole indique que lors de la cérémonie de clôture, une séquence doit être consacrée à la future ville qui accueillera les Jeux, en l'occurrence Los Angeles en 2028. Une superstar locale donc, à la popularité planétaire, et qui n'en est pas à sa première participation. En effet, en 2004, Tom Cruise avait porté la flamme olympique à Los Angeles avant que celle-ci ne parte pour les Jeux d'Athènes.

Ainsi, le monde entier aura le privilège de voir l'athlète ultime du cinéma Tom Cruise, vraisemblablement dans son rôle d'Ethan Hunt, prendre part à la fête finale avec des images inédites de ses exploits et ouvrant la transition vers Los Angeles 2028.

On se souvient que pour l'ouverture des Jeux Olympiques de Londres en 2012, Daniel Craig dans son rôle de James Bond et la reine Elizabeth II elle-même apparaissaient ensemble dans un court-métrage réalisé par Danny Boyle pour mettre en scène une arrivée spectaculaire en parachute au stade olympique. Tom Cruise va-t-il faire plus fort pour les JO 2024 ?

  •  

La Planète des Singes - Le Nouveau Royaume : un spectacle époustouflant pour relancer la franchise

8 mai 2024 à 06:00

La Planète des Singes embrasse son futur

En bon spécialiste des effets spéciaux, le réalisateur Wes Ball a su mettre son talent et son énergie là où il le fallait dans ce nouveau film La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume. Après la trilogie "César" (La Planète des Singes : Les OriginesLa Planète des Singes : L'Affrontement et La Planète des Singes : Suprématie), La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume trouve le bon équilibre entre la suite - son intrigue s'articule autour de l'héritage du légendaire César, des centaines d'années après sa mort - et le reboot.

Noa (Owen Teague) - La Planète des singes - Le Nouveau Royaume
Noa (Owen Teague) - La Planète des singes - Le Nouveau Royaume ©Disney

En effet, puisque César n'est plus et qu'il est devenu un mythe dans un monde totalement bouleversé où les primates dominent et les humains ont régressé dans leur quasi totalité à l'état sauvage, on s'attache dans ce nouveau film au destin de Noa (Owen Teague), un jeune chimpanzé d'une communauté pacifique. Dans ce monde, plusieurs clans de singes existent. Il y a ceux qui ont oublié César et ceux qui font vivre son enseignement. Et ceux qui ont corrompu celui-ci pour établir un empire. La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume raconte ainsi, dans un film aux séquences d'action et aux effets visuels spectaculaires, comment l'héritage d'un individu, considéré comme un dieu, peut être utilisé à des fins pacifiques comme guerrières, pour épanouir ou asservir.

Un film de prouesses technologiques

Sur cette bonne idée, qui permet de faire vivre encore César par sa légende tout en donnant naissance à une autre histoire avec ses nouveaux personnages, Wes Ball réalise ainsi un blockbuster de SF réussi. On y prend un plaisir viscéral à découvrir des environnements magnifiques, une nature foisonnante dans laquelle on passe de liane en liane avec une fluidité vertigineuse. Les effets spéciaux sont assurés par le studio néo-zélandais Weta Digital - créé par Peter Jackson -, qui a précédemment oeuvré sur Avatar : La Voie de l'eau. Une référence prestigieuse qui se voit. En effet, les mouvement des singes, leur fourrure selon qu'elle est sèche ou mouillée, les feuillages, l'eau, tout participe à rendre la sensation d'immersion parfaite.

La Planète des singes - Le Nouveau Royaume
La Planète des singes - Le Nouveau Royaume ©Disney

Lorsque son clan est attaqué et asservi par Proximus César, un chef bonobo qui veut faire sienne l'ancienne technologie humaine - essentiellement militaire -, Noa se réveille dans les ruines et se met en quête de retrouver les siens. Sur sa route, il va rencontrer Raka (Peter Macon), un orang-outan plein de sagesse et gardien de l'héritage humaniste de César. Ensemble, ils vont réussir à "apprivoiser" Mae, une jeune humaine qui se dirige dans la même direction qu'eux.

Dans cette nouvelle histoire de La Planète des Singes où les humains sont à la marge, c'est le casting des primates et donc des comédiens en performance capture qui se distingue. Owen Teague en Noa et Kevin Durand en Proximus César. Conseillés par Andy Serkis, spécialiste de la performance capture et interprète de César dans les précédents films, ceux-là rendent parfaitement un registre étendu d'émotions magnifiées par, encore, une technologie à la pointe. Ainsi, malgré des interprétations appliquées, les personnages humains incarnés par Freya Allan (Mae) et William H. Macy (Trevathan, esclave et conseiller de Proximus César) paraîtraient en comparaison presque fades.

Le choix timide d'un scénario convenu

Avec une telle réussite dans son spectacle visuel, difficile de ne pas soupirer parfois devant la narration basique d'un scénario sans beaucoup d'originalité. Comme le Noé de la Bible, comme le Néo de Matrix, Noa ne s'en rend pas tout de suite compte mais c'est bien à lui qu'est confié l'établissement d'un nouveau monde. Il va donc passer par la phase de l'éveil, puis par celle des obstacles à surmonter, qui lui montreront qui sont ses amis et qui sont ses ennemis, avant enfin de commencer à comprendre qui il est devenu et quelle va être sa nouvelle vie. Très rapidement, on comprend donc les enjeux des différents personnages et on peut deviner assez facilement ce qu'il adviendra d'eux.

Mais en relevant de La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume le simplisme de son scénario, on tombe dans ce même reproche fait à James Cameron concernant la franchise Avatar. Dénominateur commun, ces deux franchises utilisent avec réussite les technologies visuelles les plus performantes de leur temps. Alors, peut-être que ce que La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume dit des valeurs humaines, de la liberté, du pouvoir et de la lutte sociale, n'est pas philosophiquement très complexe. Mais le spectacle visuel est tel que la banalité commune du scénario pourra alors apparaître, dans un effet grossissant, comme une faiblesse.

Cependant, il aurait sans doute été trop demander que  d'être saisi et renversé autant par les effets spéciaux que par l'écriture du scénario, au risque de perdre toute lisibilité et de se noyer dès le premier opus de ce nouveau cycle La Planète des Singes. Ce qui aurait été dommage, tant La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume est prometteur pour la suite.

La Planète des singes : Le Nouveau Royaume de Wes Ball, en salles le 8 mai 2024. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.

  •  
❌
❌