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Reçu aujourd’hui — 5 novembre 2025 7.4 📜 Résumé - Infos

Le Liban, éternel décor de science-fiction catastrophe, par Christophe Donner

5 novembre 2025 à 11:30

Je n’y étais pas retourné depuis la guerre. Mais laquelle ? Pas la dernière, peut-être celle d’avant. J’ai essuyé toutes les après-guerres depuis la première fois, au début des années 1990, quand le centre-ville était encore en ruine, magnifiquement envahi par la végétation, décor de science-fiction catastrophe. A l’époque, tout le monde parlait français. Surtout les enfants des écoles où on me trimbalait pour leur parler de mes livres qu’ils avaient lus. Les Syriens étaient partout, check-point par-ci, check-point par là. Et ils étaient encore là quand j’y suis retourné, dix ans plus tard, avec Dora. Elle les détestait, comme il se doit d’un envahisseur qui prétend maintenir l’ordre. N’empêche que la vie me semblait douce, à part ça. Une vie d’après-guerre. Douce aux pacifistes. Comme si la paix, chaque jour, triomphait du folklore de la dictature. Illusion de visiteur, bien sûr. Mais il n’y avait presque plus de morts, ça compte.

J’ai bien aimé détester les Syriens au Liban. La vie sous l’occupation allemande, à Paris, devait avoir un peu ce charme coupable. Et la foi prémonitoire, présentimentale, qu’ils allaient partir, qu’ils n’avaient rien à faire là, et qu’on serait libre, enfin. Vieille histoire de la liberté jamais aussi bien comprise qu’en prison. J’ai bien aimé comment Abla, ma belle-mère, détestait Rafic Hariri, le Premier ministre vendu aux occupants syriens, et j’aimais bien le détester aussi, tout en ayant vaguement le pressentiment que c’était l’bon temps qu’il offrait au Liban. Celui du fric, de la débauche, des fêtes à l’ambassade de France. Assassiné, ils l’ont tous aimé. Moi aussi. Et pour la liberté que son assassinat a rendue possible, inévitable. Liberté de peurs, d’illusions funestes, nouvelles guerres, ahurissantes faillites, explosion apocalyptique du port.

Pays de malheurs

Donc j’y retourne. A l’arrivée à l’aéroport Rafic Hariri, une grande fresque propagandiste gouvernementale : Make Lebanon great again. Nausée trumpiste. Sinon, sur la route, admiration intacte pour les automobilistes libanais, ils sont tous excellents peut-être parce que les mauvais sont morts sur la route ; sélection naturelle, en quelque sorte. Je m’émerveillais jadis de l’absence de feux rouges. Puis ils en ont mis en place à une dizaine de carrefours, c’est là où il y a le plus d’accidents. Heureusement, il n’y en a plus que trois qui fonctionnent, les autres sont bloqués à l’orange clignotant.

A l’entrée d’Achrafieh, la montagne chrétienne de Beyrouth, on est accueilli par l’inévitable portrait géant, sur trois étages, de Béchir Gemayel, le jeune fondateur des Forces libanaises, assassiné en 1982, trois semaines après avoir été élu président de la République, à 34 ans. Sabyl me rappelle que son portrait a été récemment changé, il était en civil, en président, il est à présent en treillis, une kalachnikov entre les mains. Ça promet. Pour en finir avec la circulation, les drapeaux confessionnels qui fleurissaient partout dans la ville, délimitant les zones maronites, druzes, chiites, etc., ont disparu, interdits par le nouveau général au pouvoir. Mais cela crée un problème, m’explique Sabyl, comme un manque de repères politico-géographiques, dans une ville où les panneaux indicateurs sont rares. Ça le fait marrer. Il aime son pays de malheurs. Mais Paris, mais… Il y a beaucoup de restaurants libanais, à Paris, on y mange la même chose qu’à Beyrouth, taboulé, houmous, baba ganoush, mais ça n’a pas le même goût. Jamais. Ils ne peuvent pas lutter avec le persil cueilli dans le jardin de Naïla, à Deir-el-Qamar, dans le Chouf.

La tante de Sabyl me raconte : "Les drones israéliens survolent des jours entiers avec leur vrombissement à rendre dingue. Pourquoi ? Il n’y a pas de terroristes, ici !" C’est justement pour ça qu’ils le font : pour susciter des vocations. De quoi serait fait leur avenir, sinon ? Au restaurant, le soir, à chaque coupure de courant, toute la salle plongée dans le noir chante Happy Birthday. On rigole. La lumière revient.

© afp.com/ANWAR AMRO

Donald Trump change encore d'avis et choisit un proche d'Elon Musk pour diriger la Nasa

5 novembre 2025 à 10:08

Un coup non, un coup oui, le président américain a encore changé d’avis. Après plusieurs revirements, Donald Trump a annoncé mardi 4 novembre renommer le milliardaire Jared Isaacman, un proche d’Elon Musk, pour prendre la tête de la puissante agence spatiale américaine (Nasa), après l’avoir pourtant écarté en mai.

"La passion de Jared pour l’espace, son expérience d’astronaute et son dévouement à repousser les limites de l’exploration, à percer les mystères de l’univers et à faire progresser la nouvelle économie spatiale font de lui la personne idéale pour mener la Nasa vers une nouvelle ère pleine d’audace", a justifié le républicain sur son réseau Truth Social.

Fin mai, il avait retiré in extremis sa nomination pour prendre la tête de la Nasa, justifiant son revirement par un "examen approfondi" des "associations antérieures" de l’homme d’affaires, qui avait par le passé fait des dons à des élus démocrates.

Un apaisement relatif entre Donald Trump et Elon Musk

Cette marche arrière était survenue au moment même où les relations entre Donald Trump et le multimilliardaire Elon Musk se dégradaient, les tensions entre les deux hommes ayant fini par exploser spectaculairement début juin. Depuis, un apaisement relatif a semblé s’opérer entre les deux hommes, qui ont notamment été vus côte à côte lors d’un hommage en septembre à l’influenceur conservateur Charlie Kirk.

Donald Trump avait nommé une première fois Jared Isaacman en décembre dernier, un choix qui avait suscité des inquiétudes sur d’éventuels conflits d’intérêts. L’homme d’affaires de 42 ans est réputé très proche du patron de SpaceX Elon Musk, avec lequel il a des liens financiers étroits, mais est soutenu par de nombreux acteurs du secteur spatial qui le jugent compétent et passionné.

"Merci, Monsieur le Président", a réagi mardi Jared Isaacman sur la plateforme X d’Elon Musk en remerciant la "communauté des amoureux de l’espace". Elon Musk a quant à lui réagi en partageant sur son réseau trois émoticônes : un cœur, une fusée et le drapeau américain. La nomination de Jared Isaacman à la tête de la Nasa doit à présent être confirmée par le Sénat américain.

Le ministre des Transports opposé à cette nomination

Jared Isaacman a fait fortune dans les paiements en ligne à la tête de son entreprise Shift4 Payment et est par ailleurs le premier astronaute privé à avoir effectué une sortie extra-véhiculaire dans l’espace, lors d’une mission privée menée par… SpaceX.

Sa nouvelle nomination survient après de vives tensions entre Elon Musk et le ministre des Transports de Trump Sean Duffy chargé de la gestion par intérim de la Nasa. Le multimilliardaire s’en est récemment pris frontalement à Sean Duffy après que ce dernier a évoqué la possibilité de se passer de son entreprise pour retourner sur la Lune, en raison de retards pris par SpaceX. Des propos qui avaient irrité au plus haut point le multimilliardaire. Selon des informations de presse, Sean Duffy s’opposait à ce que Jared Isaacman soit nommé une deuxième fois et souhaitait garder la gestion de la Nasa.

© Patrick T. FALLON / AFP

Nobody Wants This : Netflix annonce officiellement la saison 3 et donne une date de sortie

5 novembre 2025 à 10:01

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Comme attendu, la saison 2 de Nobody Wants This est un carton

Nobody Wants This est de retour sur Netflix avec son deuxième chapitre depuis le jeudi 23 octobre dernier. Alors que Joanne et Noah sont tombés amoureux dans la première saison, ils sont désormais en couple. Et ils découvrent les difficultés qui accompagnent la nouvelle phase de leur relation. Autour d’eux, Morgan, Sasha et Esther vivent également des changements importants dans leur vie.

Comme attendu, la deuxième saison de Nobody Wants This rencontre un très grand succès depuis sa sortie. Dans un communiqué, Netflix rapporte qu’elle est restée la série anglophone la plus vue sur la plateforme pendant deux semaines en cumulant 18 millions de vues dans les onze jours ayant suivi sa sortie. Elle a atteint le top 10 dans 82 pays. Et elle a permis à la première saison de revenir dans ce top, se plaçant en septième position.

La suite est officielle et arrivera dès l’année prochaine !

Il y a quelques jours, nous vous rapportions que Netflix avait peut-être dévoilé par erreur le développement d’une saison 3 de Nobody Wants This. Et le service de streaming vient d’officialiser le lancement de nouveaux épisodes dans le communiqué mentionné plus haut.

 

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Netflix a même donné une date de sortie pour la saison 3 du show créé par Erin Foster. La plateforme a révélé que les nouveaux épisodes arriveraient en 2026. Elle n’a pas donné de date plus précise. Mais on peut parier sur la deuxième partie d’année. Plus précisément, on peut penser que la troisième saison arrivera environ un an après la deuxième. C’est-à-dire aux alentours du mois d’octobre 2026.  

Erin Foster veut continuer « aussi longtemps que Netflix le voudra »

Les principaux membres du casting du show devraient tous revenir dans la saison 3. Dont les deux têtes d’affiche, Kristen Bell et Adam Brody. Jenni Konner et Bruce Eric Kaplan en seront toujours les showrunners. Ils ont pris la place d’Erin Foster à ce poste pour le deuxième chapitre. Mais la créatrice de la série sera toujours grandement impliquée dans l’écriture des futurs épisodes.

Dans le communiqué partagé par Netflix, Erin Foster confirme par ailleurs qu’elle poursuivra l’histoire de Joanne et Noah « aussi longtemps que Netflix le voudra ». Pour rappel, la scénariste a déjà exprimé par le passé son souhait de donner à la série « autant de saisons que possible ». Tant que les abonnés Netflix seront au rendez-vous pour suivre les nouveaux épisodes de la série, celle-ci devrait continuer.

Le scénariste à l’origine de Homeland prépare une nouvelle série d’espionnage

5 novembre 2025 à 08:58

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Gideon Raff se penche sur une nouvelle série d’espionnage

Si son nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, Gideon Raff est l’homme à qui l’on doit l’une des meilleures séries d’espionnage de tous les temps : Homeland. Car il est le créateur de Hatufim, prisonniers de guerre, la série israélienne sur laquelle est basée le show avec Claire Danes. Il a même été grandement impliqué dans la création de Homeland, puisqu’il a participé à l’écriture d’un grand nombre de ses épisodes.

Gideon Raff a également créé une autre série appartenant au même genre : The Spy. Mélangeant l’anglais et le français, ce show porté par Sacha Baron Cohen raconte la véritable histoire d’Eli Cohen, un agent israélien qui est parvenu à infiltrer les plus hautes sphères militaires et politiques syriennes dans les années 60. Le scénariste a donc démontré son expertise dans les séries d’espionnage. Et il se tourne désormais vers un nouveau projet alléchant.

Une adaptation du roman Safe Houses de Dan Fesperman

Deadline révèle que Gideon Raff prépare une nouvelle série d’espionnage. Il sera le showrunner et l’un des scénaristes de Safe Houses. Celle-ci sera basée sur le roman éponyme de Dan Fesperman, paru en 2018 (et traduit en français sous le titre Non officiel). En plus d’être un auteur, Dan Fesperman est un journaliste qui s’inspire de ses propres enquêtes autour du monde pour écrire ses romans. Les histoires de ses livres sont donc ancrées dans le réel.

'Homeland's Gideon Raff To Showrun & EP New Apple International Espionage Series 'Safe Houses' https://t.co/4oXLeJzhiL

— Deadline (@DEADLINE) November 4, 2025

Safe Houses est décrite comme « un thriller d’espionnage au rythme élevé ». La série débutera à la suite du meurtre d’un agent haut gradé de la CIA à Madrid. Elle se concentrera sur deux personnages. D’un côté Sofia Jiménez, une agente fugitive accusée du crime. Et de l’autre l’ambassadrice Elizabeth Winthrop, la veuve de l’agent assassiné. La série nous fera ainsi suivre les enquêtes parallèles de ces deux protagonistes, qui tenteront de découvrir le véritable coupable de l’assassinat. Les deux femmes mettront au jour une vaste conspiration susceptible de menacer l’ordre mondial.

Huit épisodes qui sortiront sur Apple TV+

Safe Houses aura huit épisodes. Ils seront à voir sur Apple TV, puisque la plateforme de streaming vient d’acquérir les droits de la série. Elle n’a pas encore dévoilé sa date de sortie. Ni les acteurs qui composeront sa distribution. Mais avec la présence de Gideon Raff à l’écriture, ce projet devrait attirer des comédiens de renom à Hollywood.

Voici la durée idéale d’une marche pour vivre plus longtemps, selon la science

Et si la clé d’une meilleure santé ne résidait pas dans le nombre de pas que vous faites, mais dans la manière dont vous les faites ? Alors que l’OMS recommande 150 à 300 minutes d’activité modérée par semaine – soit environ 7 000 pas par jour –, une équipe de chercheurs s’est penchée sur cette...

« Les malades en fin de vie n’ont pas le temps d’attendre » : un référendum réclamé par Charles Biétry et le député Olivier Falorni

5 novembre 2025 à 10:03
Faute d’adoption parlementaire et face à une « situation de blocage », ils veulent un référendum sur la fin de vie avant l’été : le député Olivier Falorni et l’ancien journaliste Charles Biétry en ont fait la demande à Emmanuel Macron ce mardi.

Philippines: le typhon Kalmaegi tue plus de 90 personnes

Par :AFP
5 novembre 2025 à 03:37
Le bilan du typhon Kalmaegi aux Philippines a dépassé les 90 morts mercredi, selon des chiffres officiels compilés par l'AFP sur cette catastrophe qui a provoqué des inondations d'une rare violence. Des villes entières de la province de Cebu (centre), la plus durement frappée, ont été inondées la veille, les habitants grimpant sur les toits pour échapper aux eaux boueuses qui emportaient voitures, camions, et même d'énormes conteneurs de marchandises. Le porte-parole de Cebu, Rhon Ramos, a indiqué mercredi à l'AFP que 35 corps avaient été découverts à Liloan, municipalité de la zone métropolitaine de la capitale locale, portant le bilan régional à 76 morts.

Covid: une étude appuie l'intérêt de la vaccination des enfants et adolescents

Par :AFP
5 novembre 2025 à 00:30
La vaccination anti-Covid des enfants et adolescents est une bonne mesure de santé publique, conclut mercredi une étude, qui constate que les jeunes patients ont plus de risques de développer des problèmes après une infection que des effets secondaires après leur vaccin. Chez les moins de 18 ans, "une première infection au Covid est associée à des risques rares mais graves pour la santé, qui perdurent pendant plusieurs mois", résume cette étude publiée dans la revue The Lancet Child & Adolescent Health, et menée à partir de données rétrospectives sur plusieurs millions de jeunes patients britanniques entre 2020 et 2022. Par contraste, "les risques observés après une première vaccination sont limités à la période qui suit immédiatement celle-ci, et sont nettement moindres qu'après une infection au SARS-CoV-2", poursuivent les auteurs, précisant qu'il s'agit du vaccin de Pfizer.

Face à la pression des sanctions américaines, Poutine joue la montre

5 novembre 2025 à 09:58
À la une de son édition hebdomadaire, “The Guardian” revient sur le virage inattendu du président américain, Donald Trump, qui a annulé le sommet bilatéral prévu à Budapest avec son homologue russe et a imposé des sanctions contre le secteur pétrolier après l’échec des négociations sur la guerre en Ukraine. Le journal britannique s’interroge sur l’efficacité réelle de ces sanctions économiques.

© The Guardian Weekly

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