Netflix : quels nouveaux films arrivent cette semaine ?
Le mois de novembre sur Netflix continue de dévoiler ces nouveautés. Cette semaine encore, la plateforme au logo rouge va proposer plusieurs nouveaux longs-métrages à ses abonnés. On pourra par exemple retrouver Margot Robbie et sa team dans Birds of Prey le 14, le très stressant 13 Hours signé Michael Bay le 15, l'intégrale de Madagascar le 16, ou encore Zero Dark Thirty avec Jessica Chastain le 17. Le même jour, la comédie signée Alain Chabat, Santa & Cie débarquera, pour un Noël avant l'heure !
L'agenda des nouveaux films
My Boo (11/11)
Love in Contract (11/11)
Monster High : Un lycée pas comme les autres (14/11)
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn (14/11)
Un/Happy For You (15/11)
13 Hours (15/11)
Rédemption (15/11)
Kaiji (15/11)
Mon histoire (16/11)
Little Italy (16/11)
Madagascar (16/11)
Madagascar 2 (16/11)
Les Pingouins de Madagascar : Le film (16/11)
Sisters (16/11)
The Hunt (16/11)
Zero Dark Thirty (17/11)
Santa & Cie (17/11)
Netflix : quelles nouveautés séries arrivent cette semaine ?
Pas grand-chose à se mettre sous la dent cette semaine côté nouveautés séries sur Netflix. Mais il y a déjà bien à faire avec la très attendue saison 2 d'Arcane, ajoutée le 9 novembre, ainsi que La Cage de Franck Gastambide, qui est déjà disponible.
On retiendra cependant la partie 2 de la saison 6 de la série Cobra Kai, qui connaît un très beau succès sur Netflix depuis la première saison.
La Grande Evasion : l'histoire vraie derrière le film
Sorti en 1963 et réalisé par John Sturges, La Grande Évasion est bien plus qu’un simple film de guerre. Ce chef-d'œuvre du cinéma retrace une histoire vraie, celle de l’évasion de masse de 76 prisonniers alliés du camp de Stalag Luft III, un camp de prisonniers de guerre de haute sécurité en Pologne, conçu pour résister à toute tentative de fuite. Avec ses personnages mémorables, dont l’iconique capitaine Virgil Hilts, incarné par Steve McQueen, le film nous plonge au cœur de cette incroyable opération, où ruse, courage et solidarité étaient les seules armes.
Le scénario de La Grande Évasion est inspiré du livre éponyme de Paul Brickhill, ancien prisonnier de guerre et participant à l’évasion. Les faits se déroulent en mars 1944, lorsque des officiers britanniques, américains et du Commonwealth, enfermés dans le camp Stalag Luft III, un camp réputé infranchissable, décident de s’organiser pour une évasion massive. En creusant trois tunnels – surnommés "Tom", "Dick" et "Harry" – les prisonniers mettent au point une opération impressionnante de précision et de discrétion. Bien que l’évasion n’ait pas eu le dénouement escompté, elle reste l’un des actes de résistance les plus audacieux de la guerre.
Une reconstitution impressionnante
La Grande Évasion se distingue par sa minutieuse reconstitution de l’évasion, en prenant soin de montrer les techniques utilisées par les prisonniers pour creuser les tunnels, fabriquer de faux papiers et se déguiser. Les décors et accessoires rappellent avec précision l’ambiance des camps de l’époque, et le film offre une immersion totale dans la réalité de ces soldats prêts à risquer leur vie pour leur liberté. Bien que certains éléments aient été romancés pour le grand écran, l’essence de l’évasion, ainsi que le courage des hommes impliqués, est parfaitement retranscrite.
Le film, bien que centré sur l’action et la solidarité, ne cache pas les conséquences dramatiques de cette évasion. Sur les 76 prisonniers ayant réussi à s’évader, seuls trois ont réellement atteint la liberté. La majorité des autres ont été capturés et, en représailles, 50 d’entre eux ont été exécutés sur ordre d’Hitler. Cet acte tragique a eu un impact fort sur la suite de la guerre et a inspiré un hommage poignant à ces hommes, dont le sacrifice est devenu un symbole de résistance.
Le Fugitif : Harrison Ford impérial dans un thriller classique
Le Fugitif est inspiré d’une série des années 60, mais cette adaptation cinématographique réalisée par Andrew Davis en 1993 a marqué un tournant, captivant le public dès sa sortie.
L’histoire suit le Dr Richard Kimble (interprété par Harrison Ford), un chirurgien respecté accusé à tort du meurtre de sa femme. Condamné à la peine de mort, il parvient à s’échapper après un spectaculaire accident de bus et commence alors une traque intense pour prouver son innocence. Mais l’agent fédéral Samuel Gerard (Tommy Lee Jones), impitoyable et obstiné, se lance à sa poursuite sans relâche.
Le Fugitif repose en grande partie sur les performances exceptionnelles de ses deux acteurs principaux. Harrison Ford, déjà connu pour ses rôles de héros d'action, incarne ici un homme vulnérable, poussé par la douleur et la détermination. Ford insuffle à Kimble un mélange de force et de fragilité qui rend son combat d’autant plus touchant. Il n'est d'ailleurs pas sorti indemne de ce tournage.
En face, Tommy Lee Jones, dans le rôle de l’agent Gerard, livre une prestation marquante. Son personnage, à la fois dur et charismatique, est prêt à tout pour capturer Kimble, mais sa rigidité cache une certaine profondeur. Cette performance lui a d’ailleurs valu un Oscar du meilleur acteur dans un second rôle, consolidant son statut dans le cinéma policier.
Une intrigue haletante et des scènes inoubliables
Avec son rythme soutenu, Le Fugitif est un thriller palpitant qui enchaîne les scènes mémorables. L’une des plus marquantes reste celle de la fuite de Kimble, qui saute d’un barrage pour échapper à l’agent Gerard – une scène audacieuse qui a fasciné le public pour son intensité. Chaque moment est calculé pour maintenir la tension, avec une mise en scène qui fait de chaque coin de rue, gare ou hôpital un nouveau terrain de danger pour Kimble.
À sa sortie, Le Fugitif a rapidement trouvé son public, devenant un succès au box-office avec plus de 368 millions de dollars de recettes dans le monde. Sa réalisation soignée, son scénario efficace et son duo d’acteurs charismatiques en ont fait un film acclamé par la critique. Il reste aujourd’hui un incontournable du genre, un exemple parfait de la manière dont un thriller peut captiver sans effets superflus, mais grâce à une narration et un jeu d’acteurs impeccables.
En 1998, une suite, intitulée U.S. Marshals est sortie dans les salles. Tommy Lee Jones y reprenait son rôle.
Sorti en 1966 et réalisé par Gérard Oury, La Grande Vadrouille est bien plus qu’une simple comédie : c’est un pilier de la culture cinématographique française. L’histoire, ancrée dans l’Occupation, allie habilement humour et aventures, avec des scènes d’anthologie qui ont marqué le public. En suivant les mésaventures de deux Français ordinaires – un chef d’orchestre acariâtre et un peintre en bâtiment un peu naïf – le film propose une escapade rocambolesque à travers la France occupée, aux côtés de parachutistes britanniques en fuite.
L’énorme succès de La Grande Vadrouille repose en grande partie sur la magie de son duo principal. Bourvil et Louis de Funès, deux géants de l’humour, incarnent des personnages que tout oppose : Stanislas Lefort, le chef d’orchestre parisien, autoritaire et maniaque (joué par de Funès), et Augustin Bouvet, peintre tranquille et légèrement maladroit (incarné par Bourvil).
Difficile de parler de La Grande Vadrouille sans évoquer ses scènes cultes, que beaucoup connaissent par cœur. Du passage dans les bains turcs où les deux héros tentent d’échapper à des soldats allemands en slip, à la fuite dans le monastère et la traversée périlleuse sur les toits, chaque moment est gravé dans l’histoire du cinéma français. Ces scènes, à la fois burlesques et rythmées, illustrent à merveille l’art de la comédie selon Gérard Oury, qui savait capter l’essence de l’humour français dans toute sa finesse.
30 ans à la tête du box-office français
Avec ses 17 millions d’entrées en salles, La Grande Vadrouille a longtemps été le record absolu au box-office français. Pendant plus de 30 ans, il est resté le film le plus vu dans les salles françaises, jusqu’à être dépassé par Titanic, et plus tard par Bienvenue chez les Ch’tis. Pourtant, sa popularité reste intacte, et il continue de séduire les nouvelles générations grâce à ses rediffusions régulières et son humour intemporel.
Un Monde : un thriller intime sur le harcèlement scolaire
Dans Un Monde, la réalisatrice belge Laura Wandel nous plonge au cœur de la cour d’école, cet espace parfois impitoyable où les enfants découvrent les règles de la société à leur manière, souvent brutale. Le film suit Nora (jouée par la jeune et talentueuse Maya Vanderbeque), une enfant qui entre en primaire et doit faire face au harcèlement subi par son grand frère. À travers son regard, le spectateur découvre la complexité des relations sociales à cet âge, où la cruauté et l’innocence cohabitent.
Filmée principalement à hauteur d’enfant, Un Monde crée une immersion totale dans le quotidien de Nora. Les scènes se déroulent presque exclusivement dans la cour de récréation, un choix audacieux qui met en relief les sentiments d’isolement, de peur et de confusion de la petite fille. Cette mise en scène, minimaliste mais puissante, capte les émotions sans artifice, rendant l’expérience du spectateur profondément viscérale.
Une approche sobre et percutante du harcèlement
Un Monde aborde le thème difficile du harcèlement scolaire avec une grande pudeur, sans jamais sombrer dans le sensationnalisme. Laura Wandel se concentre sur l'impact psychologique de cette violence quotidienne et montre comment Nora tente de naviguer entre son désir de protéger son frère et sa peur d’être elle-même ostracisée. Le film nous rappelle que la cour d’école, bien que souvent perçue comme un espace innocent, est aussi un lieu où se forment des dynamiques de pouvoir, de domination et de souffrance.
La jeune Maya Vanderbeque, dans le rôle de Nora, livre une performance bouleversante et d’une rare authenticité. Avec ses expressions discrètes mais poignantes, elle incarne parfaitement la vulnérabilité et la résilience d’un enfant confronté à un monde adulte qu’elle ne comprend pas encore. La réalisation de Laura Wandel, intimiste et précise, met en avant cette prestation sans jamais détourner l’attention de l’essentiel.
The Fall Guy : Ryan Gosling en cascadeur face à Emily Blunt
Si vous êtes fan des films d’action bien ficelés avec une touche d’humour, The Fall Guy de David Leitch devrait vous plaire. Ce film met en scène Colt Seavers, un cascadeur de Hollywood habitué aux scènes dangereuses, mais qui se retrouve cette fois-ci embarqué dans une aventure bien réelle : alors qu'il a pris des distances avec son métier après une grave blessure, il est appelé à la rescousse par son ex petite amie (incarnée par Emily Blunt), désormais réalisatrice.
Arrivé sur le tournage, il se rend compte qu'en plus de devoir faire des cascades dangereuses, il va également devoir retrouver la star du film, qui a soudainement disparu.
Le duo Gosling/Blunt, entre complicité et piques ironiques, est l’un des points forts du film, apportant une dynamique pleine de vivacité et de réparties mordantes.
Un hommage à la série culte
Pour les nostalgiques, The Fall Guy rend hommage aux cascades spectaculaires et aux aventures un peu décalées de la série d’origine, connue en France sous le nom L'homme qui tombe à pic. Bien que le film modernise l’intrigue, il conserve cet esprit rétro qui faisait le charme de la série. Avec ses séquences de poursuites spectaculaires et des explosions dignes des plus grands films d’action, The Fall Guy réussit le pari de mêler hommage nostalgique et modernité.
Pour incarner un cascadeur, Ryan Gosling a suivi un entraînement intensif et a même réalisé certaines de ses propres cascades. Les scènes d’action, filmées à l’aide de caméras de pointe, mêlent effets spéciaux et cascades physiques pour un rendu spectaculaire. Et pour ceux qui connaissent la série, plusieurs clins d’œil cachés viennent rappeler les moments cultes de l’original, ainsi que de nombreux hommages au cinéma.
Arcane sur Netflix : la saison 2 disponible après trois ans d'attente
Savoir prendre son temps peut avoir du bon. C'est ce qu'a prouvé Arcane, la série d'animation de Netflix dérivée du jeu vidéo League of Legends, dont le développement s'est étalé sur quasiment une décennie. Dès 2016, Riot Games et Fortiche Production se sont associés pour donner naissance à l'aventure de Jinx et Vi, deux sœurs qui ont vécu à Zaun, dans les bas-fonds de la riche cité de Piltover. Après des années de développement, la première saison a été lancée en novembre 2021. Une première salve d'épisodes qui a convaincu le public et la presse.
Outre son scénario prenant, Arcane a impressionné par son animation semi-réaliste, alternant séquences en 2D et 3D, et capable de capter autant l'émotion de ses personnages que de proposer des séquences d'action dynamiques. Sans oublier quelques variantes visuelles pour des séquences aux allures de clip. La saison 1 d'Arcane a donc posé les bases, tout en avançant grandement dans l'intrigue - des ellipses font avancer l'histoire de plusieurs années - et en offrant des rebondissements marquants (la disparition de Jayce).
80 millions de dollars avaient été nécessaires pour produire les neuf premiers épisodes. Riot Games en a ajouté environ 100 millions de plus pour la réalisation de la saison 2, ont annoncé plusieurs médias américains. En ajoutant à cela les coûts promotionnels, Arcane serait donc actuellement la série d’animation la plus chère de l’histoire. De quoi augmenter l'exigence autour du second chapitre, qui arrive enfin sur Netflix après trois ans d'attente.
Jinx toujours plus humanisée
Arcane saison 2 débute dans la continuité des événements précédents. Même si du temps s'est écoulé, de rapides flashbacks permettent de rappeler l'action dévastatrice de Jinx qui, à la fin de la saison 1, tirait un missile en direction des membres du conseil de Piltover. Un acte qui va un peu plus l'éloigner de sa sœur Vi, et permettre à Caitlyn de prendre plus d'importance dans cette saison, tout comme Ambessa.
Pour autant, l'intérêt premier d'Arcane reste cette relation de sœurs rivales qui ne cessent de se croiser et de s'affronter. Si d'après nous le parcours que prend Vi n'est pas le plus appréciable, il demeure cohérent. Par contre, Jinx, longtemps montrées comme une gamine cinglée et impulsive, devient de plus en plus touchante au fil des épisodes. Au moins durant les deux premières parties (soit 6 épisodes) qui ont été mises à disposition de la presse. L'ajout à ses côtés d'un nouveau personnage aidant à maintenir en elle une humanité, tout comme son souhait premier de ne pas mener une révolution. Car c'est malgré elle qu'elle deviendra le visage de la résistance de Zaun.
Une nouvelle claque visuelle
D'un point de vue visuel, Arcane saison 2 reste là aussi proche de ce qui avait été proposé trois ans auparavant. Cependant, les équipes de Fortiche Production ont su se renouveler à plusieurs moments. Comme avec ce combat faussement titanesque entre deux immenses créatures commenté par Jinx. L'explosion des couleurs, l'usage de ralentis et les mouvements de caméra qui évitent d'être indigestes sont aussi à mettre en avant.
Ainsi, même si plusieurs années se sont écoulées entre les deux saisons d'Arcane, il n'y a pas l'impression d'avoir deux shows différents ou trop éloignés techniquement. En résulte une œuvre qui fonctionne parfaitement dans son ensemble et qui, en se limitant à deux saisons, va souvent droit au but sans détours inutiles. Reste qu'une partie de l'histoire demeure assez floue - autour de la gemme qui a permis un bond technologique à Piltover. Mais pour cela, il nous restera encore une troisième partie à découvrir.
Arcane saison 2 sera disponible sur Netflix à partir du 9 novembre. La partie 2 sera mise en ligne le 16 novembre et la partie 3 le 23 novembre.
Depuis 2019 et L’Ascension de Skywalker, les aventures Star Wars se sont principalement concentrées sur le petit écran via Disney+. Des séries comme The Mandalorian, Andor et Ahsoka ont permis d’explorer des époques et des personnages nouveaux. Mais la saga n’a jamais vraiment quitté les esprits, et Lucasfilm a régulièrement évoqué des projets pour le cinéma. Lors de la Star Wars Celebration 2023, trois nouveaux films ont été annoncés, chacun ancré dans des périodes inédites de l’univers Star Wars, avec des réalisateurs prometteurs aux commandes comme Sharmeen Obaid-Chinoy et James Mangold.
Or, selon Deadline, Lucasfilm aurait d’autres plans encore plus ambitieux : une trilogie complète, potentiellement composée des épisodes 10, 11 et 12. Kathleen Kennedy, présidente de Lucasfilm, aurait même fait appel à Simon Kinberg, créateur de Star Wars Rebels, pour superviser le projet. Si les détails restent flous, certains pensent que cette nouvelle trilogie pourrait s’intégrer directement à l’histoire de la saga Skywalker, tandis que d’autres estiment qu’elle se déroulera dans un coin totalement inédit de la galaxie.
Une stratégie en constante évolution
La stratégie de Lucasfilm et Disney n’a pas toujours été sans embûches. Si la série The Mandalorian a largement rallié les fans, d’autres productions, notamment les nouvelles aventures de Boba Fett et Obi-Wan Kenobi, ont divisé le public. Avec de nombreux projets en attente, voire annulés (le film de Kevin Feige, la trilogie de Benioff et Weiss), l’avenir cinématographique de Star Wars a semblé, ces dernières années, complexe et parfois incertain.
Cependant, le succès financier de la franchise reste indéniable : la dernière trilogie, bien que controversée, a rapporté plus de 4,3 milliards de dollars. Face aux récentes difficultés de Disney au box-office, relancer Star Wars en salles est une priorité. La marque est forte, et Lucasfilm semble prêt à remettre les bouchées doubles pour offrir aux fans de nouvelles aventures épiques, sans doute avec l’annonce officielle prévue pour la prochaine Star Wars Celebration en 2025.
L’enjeu est de taille pour Lucasfilm, qui tente de trouver le juste équilibre entre les attentes des fans de longue date et l’innovation nécessaire pour élargir son audience. Après les succès en demi-teinte de certaines séries, cette nouvelle trilogie pourrait bien marquer un renouveau pour la franchise et la ramener à son statut de blockbuster incontournable.
Vous n'aurez pas ma haine : du post Facebook au film
Vous n'aurez pas ma haine n’est pas seulement une histoire personnelle, c’est un témoignage universel sur la capacité humaine à résister à l’horreur et à trouver un chemin vers la paix intérieure. Antoine Leiris, journaliste et écrivain, a perdu sa femme lors de l’attaque terroriste du Bataclan en novembre 2015. Quelques jours après cette tragédie, il publiait sur les réseaux sociaux une lettre ouverte aux assaillants : « Vous n’aurez pas ma haine. » Ce message d’une incroyable dignité est devenu un symbole de résilience et a été partagé à travers le monde.
Un film sobre et sincère
Dans cette adaptation, le réalisateur Kilian Riedhof choisit la sobriété et la pudeur pour aborder un sujet aussi lourd. Plutôt que de chercher le spectaculaire, le film se concentre sur le quotidien bouleversé d’Antoine (interprété par Pierre Deladonchamps) et de son jeune fils, resté seul avec son père après la perte de sa mère. C’est à travers les gestes simples, les silences et les moments d’introspection que le spectateur entrevoit la douleur d’Antoine, mais aussi son combat pour continuer à vivre.
Vous n'aurez pas ma haine pose un regard profond et inspirant sur le processus de deuil et sur la capacité de l’homme à se reconstruire. Le titre, tiré de la lettre d’Antoine, rappelle que la haine n’est jamais la réponse, même face à l’injustice la plus violente. Ce film, sans jamais verser dans le mélodrame, invite le public à réfléchir à la manière dont chacun peut faire face à ses propres épreuves et, peut-être, trouver la force de surmonter l’insurmontable.
Que devient Antoine Leiris ?
Depuis la publication de Vous n'aurez pas ma haine et l’émotion mondiale suscitée par sa lettre, Antoine Leiris a poursuivi son chemin de résilience, se consacrant avant tout à l'éducation de son fils Melvil, qu'il élève seul. Journaliste de profession, il a choisi de s’éloigner quelque temps de la scène médiatique après le succès de son ouvrage, privilégiant une vie plus discrète pour se reconstruire et offrir un environnement serein à son enfant.
En 2019, il a publié un second livre, La vie, après, qui revient avec pudeur et sincérité sur son quotidien et la manière dont il s'efforce de construire un avenir positif malgré la douleur. Ce second témoignage, moins tourné vers la tragédie initiale, explore les défis et petits miracles du quotidien, les instants de joie partagée avec son fils, et la recherche de normalité après l'inimaginable. Par ce nouvel ouvrage, Antoine Leiris partage son parcours pour surmonter le deuil, affirmant ainsi son choix de tourner le dos à la haine pour avancer.
Aujourd'hui, Antoine Leiris continue de vivre avec discrétion, incarnant cette dignité et ce courage qui transparaissent dans ses écrits. Entre 2018 et 2021 il a été la "plume" officielle de la Mairie de Paris auprès d'Anne Hidalgo.
Nicky Larson et le parfum de Cupidon, sorti en 2019, c’est avant tout un hommage à l’univers décalé du manga City Hunter, bien connu des fans pour ses situations délirantes et ses personnages hauts en couleur. Pour cette adaptation française, Philippe Lacheau (qu’on retrouve aussi dans le rôle-titre) a misé sur une comédie bourrée de références et d’action, un cocktail qui saura faire rire toute la famille.
Nicky Larson, c’est le détective privé qui accepte les missions les plus improbables… mais qui a un faible pour les jolies femmes (un détail qui l’entraîne souvent dans des situations absurdes). Dans cette aventure, Nicky se voit confier une mission de taille : protéger un parfum unique qui rend irrésistible quiconque le porte. Inutile de dire que le résultat sera explosif !
Le réalisateur Philippe Lacheau, fan inconditionnel de Nicky Larson, s’est entouré de son équipe habituelle (Élodie Fontan, Tarek Boudali, Julien Arruti) pour offrir une comédie pleine de clins d’œil. Les amateurs du manga reconnaîtront certains gimmicks emblématiques, comme la fameuse massue de Laura, qui réserve à Nicky quelques « corrections » mémorables. Les scènes d’action, entre cascades et humour burlesque, dynamisent le tout.
Une adaptation saluée par Tsukasa Hojo
Sachez que ce projet a mis des années à se concrétiser. Les droits d’adaptation de l’œuvre n’ont pas été faciles à obtenir, mais la persévérance de Lacheau a payé. Son amour pour le personnage se ressent dans chaque détail, et il a même reçu les encouragements du créateur du manga, Tsukasa Hōjō, qui a validé cette relecture à la française !
À sa sortie, le film a attiré plus d'un million de spectateurs dans les salles, une belle réussite pour ce pari osé de Philippe Lacheau, qui sait définitivement s'attirer les faveurs du public.
Après avoir donné du fil à retordre aux Mousquetaires dans les deux films sortis en avril et en décembre 2023, Eva Green change totalement de registre pour le film d'action musclé Dirty Angels, pour lequel elle tourne de nouveau sous la direction de Martin Campbell.
C'est en effet ce dernier qui l'avait dirigée dans le film James Bond Casino Royale en 2006, dans lequel elle incarnait Vesper Lynd, le grand amour de 007, campé par Daniel Craig.
Dans Dirty Angels, elle interprète une dénommée Jake, qui est chargée de recruter une armée de femmes soldats, pour une mission particulièrement risquée : retrouver des lycéennes, enlevées par des Talibans. Pour ce faire, elles vont devoir se déguiser en médecins pour passer inaperçues. La mission s'avère particulièrement complexe et explosive.
Une sortie en décembre aux USA
Le distributeur Lionsgate sortira Dirty Angels en sortie limitée dans quelques salles américaines le 13 décembre prochain. Le film sera ensuite disponible directement en VOD. En France, il n'y a, pour le moment, aucune date de sortie annoncée pour le long-métrage d'action. Dans le meilleur des cas, il devrait être disponible sur une plateforme de streaming.
Don't Move : le film numéro 1 sur Netflix dans le monde
Arrivé sur Netflix le 25 octobre dernier, le thriller Don't Move produit par Sam Raimi s'est très vite imposé sur la plateforme à travers le monde.
Le film mis en scène par Adam Schindler et Brian Netto a tout d'abord suscité la curiosité par son pitch intrigant : une jeune femme, Iris (incarnée par Kelsey Asbille), ne se remet pas de la mort accidentelle de son petit garçon, qui a chuté d'une falaise, alors qu'elle se trouvait présente.
Un matin, elle retourne sur les lieux où se tient un memorial, et fait la rencontre de Richard, un charmant jeune homme, qui parvient à la convaincre de ne pas se suicider.
Mais cette rencontre va vite tourner au cauchemar lorsque Richard s'avère être un tueur en série qui lui injecte un produit paralysant. Elle n'a alors que quelques minutes pour s'échapper avant d'être totalement paralysée. Une course contre-la-montre s'engage à mesure que le produit s'immisce dans son corps.
Près de 50 millions de vues en deux semaines
En seulement 48h, Don't Move a totalisé plus de 20 millions de vues, et s'est imposé comme le film Netflix le plus vu dans le monde sur la période du 21 au 27 octobre. La deuxième semaine (du 28 octobre au 3 novembre), le film a été vu 28 millions de fois, soit un total de près de 50 millions de vues en seulement une semaine.
Il devrait être dépassé cette semaine par un autre thriller, Time Cut, qui s'est imposé en tête du Top 10 dans plusieurs pays du monde, et qui avait déjà cumulé près de 23 millions de vues en à peine 48h (soit en légère avance par rapport à Don't Move).
Deux beaux succès qui témoignent de l'appétence du public pour les films de genre, toujours très présents sur les plateformes (et hélas, de moins en moins dans les salles obscures).
Red One, la comédie d’action de Noël portée par Dwayne Johnson et Chris Evans
Parmi les films de Noël prévus pour cette année se trouve la comédie d’action Red One. Le film sera centré sur un chasseur de primes qui est un jour recruté par le chef de la sécurité du Père Noël après que ce dernier a été enlevé. Ensemble, les deux hommes devront le retrouver afin de sauver les fêtes de fin d’année.
Red One est le premier film dont Dwayne Johnson et Chris Evans partagent l’affiche. Le premier interprète le chef de la sécurité du Père Noël. Et le second, le chasseur de primes engagé pour retrouver sa trace. Si le long-métrage n’est pas encore sorti, des journalistes ont récemment pu le voir. Et il est clair qu’ils n’ont pas été conquis.
De premières critiques très peu flatteuses pour le film
À l’heure où ces lignes sont écrites, Rotten Tomatoes a rassemblé l’avis de 21 journalistes différents sur Red One. Or, le score cumulé de ces journalistes confère au long-métrage la moyenne de 33%. Un très faible score, qui laisse penser que le film pourrait être un flop à sa sortie.
Parmi les avis récoltés, Alison Willmore voit le long-métrage comme « une comédie d’action techniquement passable qui a été assemblée à partir de morceaux récupérés à d’autres films. » Pour David Rooney, le film « manque de cœur et d’un humour contagieux. » De son côté, Peter Bradshaw considère que Red One est « destiné à être oublié » en très peu de temps.
Un gros flop à sa sortie ?
Red One pourrait donc s’avérer être un désastre de sa conception à sa réception. Pour rappel, le film de Jake Kasdan aurait eu une production très compliquée, surtout à cause des retards conséquents de Dwayne Johnson sur le plateau. Et avec de telles critiques de la part des journalistes, le film qui aurait coûté 250 millions de dollars pourrait également être mal reçuà sa sortie.
On saura bientôt si les spectateurs nord-américains ont une meilleure opinion de Red One que les journalistes qui l’ont déjà découvert. Le film sortira en salles le 15 novembre prochain aux États-Unis et au Canada. En France, il n’a pas encore de date de sortie. Étant donné qu’il a été produit par Amazon MGM Studios, il devrait toutefois être visible sur Prime Video dans les mois à venir.
Sortie en 2021, la première saison d’Arcane raconte l’histoire de Vi et Powder, deux sœurs dont les chemins s’éloignent à mesure qu’elles grandissent. Au centre d’un conflit entre une ville riche et une autre bien plus pauvre, les deux sœurs sont plus tard amenées à s’affronter.
Adaptée de League of Legends, la première saison d’Arcane a récolté les louanges des fans du jeu. Ces derniers attendent donc avec impatience de pouvoir découvrir ce que la suite de la série leur réserve. La deuxième saison, qui sera la dernière, se dévoilera bientôt. Et on apprend désormais que Riot Games, la société productrice du show, n’a pas lésiné sur les moyens pour faire plaisir aux fans.
La série animée la plus chère de tous les temps
Variety a enquêté sur les moyens dépensés par Riot Games pour son show. Et le média en est arrivé à une conclusion forte : Arcane est tout simplement la série animée la plus chère de tous les temps. En tout, sa production et sa promotion ont coûté environ 250 millions de dollars au studio.
Riot Games a déboursé plus de 80 millions de dollars pour la première saison du show. Et le studio est allé encore plus loin pour les neufs épisodes du deuxième chapitre, en s’approchant des 100 millions de dollars de dépenses. À cela se sont ajoutés 60 millions de dollars rien que pour la promotion de la série ! Une somme folle, qui dépasse largement ce que Netflix a dépensé de son côté pour promouvoir le show.
D’autres histoires devraient suivre
Riot Games a aussi perdu 5 millions de dollars. Car le studio a dû payer cette somme en tant que dédommagement aux frères Joe et Anthony Russo. Ces derniers devaient développer un film situé dans l’univers de League of Legends. Mais le projet a finalement été abandonné.
Toutefois, si ce projet a été abandonné, Riot Games en a d’autres dans les tuyaux. Après le succès d’Arcane, et comme expliqué il y a plusieurs jours, d’autres histoires se déroulant l’univers de League of Legends devraient être développées.
En attendant, la deuxième saison d’Arcane arrivera sur Netflix en trois temps. La première partie sortira ce samedi 9 novembre, la deuxième le 16 novembre et la troisième le 23 novembre.
Kingdom of Heaven : le premier film hollywoodien d'Eva Green
En mai 2005, soit plus d'un an avant qu'elle devienne Vesper Lynd dans Casino Royale aux côtés de Daniel Craig, Eva Green fait ses débuts à Hollywood dans la grande fresque historique Kingdom of Heaven de Ridley Scott. Elle y incarne le personnage de Sibylle de Jérusalem, une princesse complexe dont le destin est inextricablement lié aux tumultes des croisades.
Kingdom of Heaven se déroule au XIIe siècle, pendant la période des croisades, une époque où les tensions religieuses entre chrétiens et musulmans sont à leur paroxysme. L'histoire suit Balian de Ibelin, joué par Orlando Bloom, un forgeron français qui, après la mort de sa femme, se lance dans un voyage vers Jérusalem pour échapper à son chagrin. À son arrivée, il découvre que son père, Godfrey de Ibelin (Liam Neeson), est en réalité un noble chevalier. Godfrey invite Balian à rejoindre sa famille et à défendre la ville face aux menaces qui pèsent sur elle.
Balian se retrouve rapidement plongé dans un conflit complexe. Alors que Jérusalem est un carrefour de cultures, il doit naviguer dans un monde où les alliances sont fragiles. Il fait la rencontre de Sibylle de Jérusalem, incarnée par Eva Green, qui est la sœur du roi Baudouin IV, un roi malade et adolescent dont la santé fragile pose un risque pour l'avenir de la ville.
Sibylle, en proie à des dilemmes moraux et personnels, est promise à un mariage politique avec un noble croisé, mais son cœur est en réalité attiré par Balian. Leur relation devient un élément central du film, et illustre le tiraillement entre les devoirs politiques et les sentiments personnels dans un contexte de guerre.
Le début d'une carrière internationale
Kingdom of Heaven marque donc les débuts d'Eva Green à Hollywood. Ce film, après The Dreamers de Bernardo Bertolucci, lui a permis de décrocher son rôle le plus iconique de sa carrière : celui de la James Bond Girl Vesper Lynd dans Casino Royale réalisé par Martin Campbell (qu'elle a pourtant failli refuser). En effet, c'est en préparant le film de Ridley Scott qu'Eva Green a développé ses capacités à parler un anglais parfait (en plus d'avoir déménagé de l'autre côté de La Manche).
Dans la version longue de Kingdom of Heaven, le personnage de Sibylle est davantage développé. Les scènes supplémentaires permettent de mieux comprendre son rôle au sein de la cour de Jérusalem et la pression qu'elle ressent pour épouser un homme qui ne partage pas ses valeurs.
Le rêve polynésien de Marlon Brando revisité dans Waltzing with Brando
Avec Waltzing with Brando, l’une des plus grandes légendes de l’histoire du cinéma va avoir droit à son biopic. Le film se déroulera entre 1969 et 1974. Il s’intéressera à deux aspects de la vie de Marlon Brando durant cette période. L’histoire se concentrera surtout sur sa décision d’acheter une île à Tahiti et d’y construire un hôtel-village respectueux de l’environnement, mais nous fera aussi suivre sa préparation au tournage des films Le Parrain et LeDernier Tango à Paris.
Le long-métrage est adapté du livre Waltzing with Brando: Planning a Paradise in Tahiti. Celui-ci a été écrit par Bernard Judge, l’architecte ayant aidé le comédien à concrétiser son projet d’hôtel-village sur Tetiaora, son île à Tahiti. Pour incarner Marlon Brando, Billy Zane a été choisi. Il y a quelques jours, une photo montrant la ressemblance hallucinante entre les deux hommes a été partagée. Désormais, le film se dévoile un peu plus à travers un premier trailer.
L’acteur tente de concrétiser son projet dans la bande-annonce du film
Le trailer de Waltzing with Brando tease les difficultés rencontrées par le célèbre acteur à concrétiser son projet sur Tetiaora. L’acteur et Bernard Judge doivent notamment trouver un moyen d’apporter de l’eau potable sur l’île. Le film devrait donc nous faire suivre l’évolution du projet jusqu’à sa concrétisation. En parallèle, le trailer nous montre aussi l’acteur en costume de Don Corleone sur le tournage du cultissime Le Parrain.
La bande-annonce montre une nouvelle fois la ressemblance frappante entre Billy Zane et Marlon Brando. Le trailer nous apprend également que l’équipe créative du film a choisi un angle original pour raconter cette histoire. Car le long-métrage se présente comme une comédie.
Le long-métrage sera dévoilé l’année prochaine
Aux côtés de Billy Zane, Jon Heder incarne Bernard Judge dans Waltzing with Brando. La distribution du film compte aussi Richard Dreyfuss, Tia Carrere ou encore Camille Razat, l’interprète de Camille dans Emily in Paris.
Waltzing with Brando sortira dans les cinémas en 2025. Le long-métrage n’a pas encore de date de sortie plus précise.
En septembre 2024 est sorti le film Speak No Evil, drame horrifique porté par James McAvoy et remake du film danois du même nom, sorti en 2022. Aussi effrayant qu'amusant, le Speak No Evil version américaine raconte la même histoire que le film danois : une famille passe un week-end chez leurs nouveaux amis, week-end qui se transforme vite en cauchemar quand ces nouveaux amis se révèlent très mal intentionnés... La confrontation entre les deux familles culmine dans un climax final où les invités échappent au sort que leur réservaient leurs "amis".
Mais dans la version danoise, la version originale, la fin est bien différente. Et si on peut parler de happy end pour le film américain, la fin du Speak No Evildanois dépasse dans l'épouvante tout ce qu'on peut sainement imaginer et laisse un effet traumatique très durable.
Dans Speak No Evil, un couple rongé par la monotonie et le manque de confiance rencontre lors de leurs vacances italiennes, avec leur fille Agnes, un autre couple. Cet autre couple a un garçon, Abel, touché par une malformation buccale qui l'empêche de parler distinctement. Ce couple, à la différence du couple "principal" du film, apparaît épanoui, enjoué, très sympathique et chaleureux. Quelques temps après leur rencontre, ce couple sympathique invite l'autre couple et leur fille à passer un week-end chez eux (en Angleterre dans la version US, aux Pays-Bas dans la version danoise).
Un week-end pas si sympathique (SPOILERS)
Une fois arrivés à leur destination, le couple invité va se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond chez leurs hôtes. Sympathiques durant leurs vacances, ces nouveaux amis se montrent alors plus conflictuels, parfois agressifs, et très durs avec leur jeune garçon. Gêné, stressé et mal à l'aise, le couple invité fait à plusieurs reprises mine de partir mais, indécis, retarde sans cesse son départ.
En réalité, les hôtes de ce terrible week-end ont un plan machiavélique : inviter le couple et leur fille, tuer les parents et garder la fille à qui ils vont couper la langue. On comprend alors que ce couple constitué de deux psychopathes a un modus operandi diabolique : inviter un couple avec un jeune enfant chez eux, tuer les parents et remplacer leur enfant - déjà l'enfant d'un précédent couple - par le leur... Tout en lui coupant la langue et en le séquestrant afin qu'il ou elle ne s'échappe pas et ne raconte rien.
Dans la version américaine, le couple invité réalise le piège, parvient à tuer ses agresseurs et s'échappe sain et sauf, sauvant même le jeune garçon mutilé et séquestré. Dans le film original, réalisé par Christian Tafdrup, c'est tout l'inverse...
"Parce que vous nous laissez faire"
La fin du Speak No Evil 2022 est effroyable, puisque ce sont les méchants qui gagnent, et qui gagnent complètement. Dans ce film, Bjørn et Louise, le couple invité, réalise trop tard qu'ils sont menacés. Ils s'échappent, mais embourbent leur voiture dans un chemin de terre. À ce moment, Patrick arrive et sous prétexte de les aider les fait prisonniers. Là, il coupe la langue de leur fille. Il conduit ensuite ls parents dans une ancienne carrière où, avec sa compagne Karin, après avoir noyé le garçon qu'ils faisaient passer pour leur fils, ils ordonnent à Bjørn et Louise de se déshabiller. Ceux-là s'exécutent. Patrick et Karin, qui les surplombent, s'emparent alors de pierres et les lapident, jusqu'à la mort.
On retrouve un peu plus tard Patrick et Karin, sur une route de vacances, avec la fille de Bjørn et Louise à l'arrière de leur voiture. Prêts à recommencer leur terrible crime...
La fin de ce Speak No Evil est traumatisante à double titre. D'abord, parce que sont les criminels qui arrivent à leurs fins, indemnes, et ne sont pas inquiétés. Soit une décision totalement immorale dans la tradition de la fiction. Cette fin est terrible parce que tous les "bons" personnages sont tués ou vont l'être, et d'une manière très marquante.
Ensuite, traumatisante parce que ce n'est pas tant l'effort de Patrick et Karin à tuer qu'on retient. En effet, ceux-là semblent agir au minimum, laissant Bjørn et Louise par leur indécision refermer le piège sur eux-mêmes. C'est-à-dire qu'on n'assiste pas tant à l'action de Patrick et Karin qu'à l'inaction de Bjørn et Louise pour se protéger.
Cette intention est explicitement par une ligne de dialogue de Patrick. En effet, quand Bjørn lui demande pourquoi ils leur font ça, Patrick lui répond, laconique : "Parce que vous nous laissez faire."
Speak No Evil, quand la faute est celle des "hommes de bien"
En plus de la mise en scène sombre et réaliste de Speak No Evil, de sa tension délivrée graduellement et de son malaise implacable et grandissant, c'est cette idée fondamentale qui est tournée en épouvante totale. D'une certaine manière, si Christian Tafdrup, veut exprimer quelque chose, c'est le sens de la citation attribuée au philosophe anglais John Stuart Mill :
La seule chose qui permet au mal de triompher est l’inaction des hommes de bien.
Ainsi, la faute n'est pas portée sur le couple d'assassins mais bien sur le couple de victimes. Et c'est ce qui rend la fin de Speak No Evil si inoubliable et si profondément traumatisante.
Depuis son lancement en 2016, Stranger Things s’est transformé en véritable phénomène culturel. Désormais, les fans de la série phare de Netflix attendent de pouvoir découvrir sa conclusion. Or, huit ans après la sortie des premiers épisodes du show, et deux ans après celle de la quatrième saison, le cinquième et dernier chapitre est prêt à être dévoilé.
Retardé par la grève des scénaristes qui a bousculé Hollywood en 2023, le tournage de la saison 5 de Stranger Things a mis beaucoup de temps à être bouclé. Mais il est désormais terminé. Et alors que l’on s’approche de la fin de l’année, Netflix vient de confirmer une information importante sur la sortie des derniers épisodes.
La fin de la série arrivera bel et bien en 2025
Netflix a partagé un teaser de la cinquième saison de Stranger Things. La vidéo confirme une information que les fans apprécieront : les derniers épisodes de la série arriveront bel et bien en 2025. Désormais, on attend que le géant du streaming partage une date de sortie plus précise. Cela devrait être le cas dans les mois – voire les semaines – à venir. Il y a de fortes chances pour que la diffusion se fasse entre octobre et décembre 2025.
La cinquième saison de Stranger Things sera composée de huit épisodes. D’après des propos de Maya Hawke rapportés par Deadline en juillet dernier, ils seront particulièrement longs. Et le teaser récemment partagé par Netflix nous donne le titre de ces épisodes. Seule la fin du titre du deuxième épisode est floutée afin de ne pas spoiler le début de la saison.
Dans cette vidéo, Netflix a partagé les noms des épisodes :
Mission de secours
La Disparition de (...)
Le Piège
Sorcellerie
Plan de choc
S'échapper de Camazotz
Le Pont
Le Monde à l'endroit
L’univers du show s’élargit
Si Stranger Things va donc livrer sa conclusion l’année prochaine, l’univers créé par les frères Matt et Ross Duffer va s’étendre au-delà de cette cinquième saison. Pour rappel, une pièce de théâtre intitulée The First Shadow a déjà vu le jour. Or, après avoir été jouée en Angleterre, celle-ci va prendre la direction de New York. Elle commencera à être jouée à Broadway au printemps 2025.
Et ce n’est pas tout, puisqu’une série spin-off de Stranger Thingsdevrait aussi être proposée aux fans. Le projet a été annoncé en juin 2022, et on attend désormais d’en avoir des nouvelles. D’autres spin-offs pourraient aussi être lancés dans les années à venir étant donné le succès de la série principale.
Le cinéma de René Clément (1913-1996) a en grande partie traité de deux thématiques : la France sous l'occupation et le monde de l'enfance. Ses premiers films se déroulaient durant la Seconde Guerre mondiale, comme La Bataille du rail (1946), Le Père tranquille (1946) ou encore Au-delà des grilles (1949), sans oublier Paris brûle-t-il ? (1966) qu'il réalisa bien plus tard. Pour l'enfance, Au-delà des grilles et Gervaise (1956) lui ont permis de l'aborder avec des personnages secondaires. Tandis que les dernières années de la carrière du réalisateur l'ont vu à nouveaux confronter le monde des enfants et celui des adultes de manière originale.
Dans Le Passager de la pluie (1969), Marlène Jobert y joue une femme agressée et violée à son domicile, et l'interprète de manière enfantine pour aller plus loin dans le trauma subit. Dans La Course du lièvre à travers les champs (1972), lors d'une scène, la bande de truands au centre du récit se réunit autour d'une table et observe l'un d'entre eux qui joue à superposer des cigarettes. Puis, lors d'une fusillade finale, une sorte de flashback renvoi tout ce monde à une période d'enfance où les jeunes encore innocents jouaient aux gendarmes et aux voleurs.
Jeux interdits (1952) est l'œuvre de René Clément qui combine le mieux ces deux thématiques chères au réalisateur. Pour cette raison, le documentaire inédit de Dominique Maillet, René Clément, l'impossible deuil de l'enfance, apparaît comme le bonus le plus pertinent des suppléments qui accompagnent la nouvelle sortie du film dans un coffret combo DVD+Blu-ray. Durant une heure, plusieurs intervenants - comme le réalisateur Jean-Charles Tacchella, l'assistant réalisateur Pierre Lary ou encore les historiens du cinéma Noël Herpe et Jean Ollé-Laprune - racontent le parcours de René Clément et témoignent de l'importance de Jeux interdits.
Jeux interdits, ou l'enfance loin des préoccupations des adultes
Ceux qui n'auraient pas une grande connaissance du réalisateur, apprendront par ce documentaire comment le cinéma de René Clément est parvenu à épouser l'air du temps dès les premières années de sa carrière. Tout en consacrant ses films à la période de la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste l'a fait en gardant une certaine distance par rapport aux événements, allant souvent relativiser le spectaculaire pour rester à hauteur d'homme. Sa vision du monde nihiliste se ressentait par ses représentations de "l'Homme impuissant, se contentant de regarder passer le train de l'histoire en restant sur le quai".
Jeux interdits, aborde cela en se mettant plus précisément à hauteur d'enfants. Pour rappel, le film débute par des bombardements de juin 1940 responsables de la mort des parents de Paulette. La jeune fille de cinq ans se retrouvant soudain seule, elle erre dans la campagne avant de croiser Michel, un garçon de onze ans qui décide de la ramener à sa famille de paysans. Tous les deux vont nouer une amitié forte et échapper à l'horreur du moment grâce à leur imaginaire. Ainsi, même si la guerre et ses conséquences sont claires pour le spectateur, ces enfants imaginés par René Clément restent loin des préoccupations des adultes.
Les dessous du film dans une nouvelle édition DVD+Blu-ray
Lui-même, qui estimait ne pas avoir eu une enfance heureuse, avec une mère qu'il pensait qu'elle ne l'aimait pas, et un père mort quand il avait 20 ans, s'est retrouvé plongé dans le monde adulte sans le vouloir, obligé rapidement de travailler. Le cinéma sera son refuge, dès 1934, grâce à sa rencontre de Jacques Tati avec qui il commença à travailler avant de réaliser son premier court-métrage, Soigne ton gauche, en 1936.
L'absence de père et de repères dans son cinéma s'expliquent ainsi, comme en témoignent les intervenants du bonus DVD. Un supplément accompagné d'Amours enfantines sous l'occupation (31min), centré sur les origines du film et son tournage, avec notamment des interventions de Brigitte Fossey (une interview similaire à une autre présente sur l'édition DVD de 2006).
Le début et de la fin alternatifs sont aussi à découvrir dans les suppléments de Jeux interdits. Mais au-delà des bonus, le plaisir demeure encore aujourd'hui de (re)découvrir en qualité Blu-ray cette œuvre bouleversante et traumatisante pour celles et ceux l'ayant vue trop jeune. Un film mémorable, récompensé du Lion d'or à la Mostra de Venise en 1952 et Oscar du meilleur film étranger en 1953, et qui révéla les jeunes Georges Poujouly et Brigitte Fossey.
Jeux interdits est disponible depuis le 6 novembre en combo DVD+Blu-ray au prix de 24,99€.
The Substance : un body horror décalé mais engagé de Coralie Fargeat
Après avoir proposé avec Revenge (2017) une sympathique série B de rape and revenge, Coralie Fargeat a décidé de se lâcher avec The Substance. Son deuxième long-métrage était présenté au 77e Festival de Cannes en Compétition Officielle, et nul doute que ce body horror divisera tant la réalisatrice s’éclate pour le plus grand plaisir de certains, et pour le pire des autres. Elle imagine ici un produit merveilleux qui permet à son utilisateur de donner vie à "une meilleure version de lui-même". Ce qui va intéresser Elizabeth (Demi Moore), une ancienne gloire du cinéma reconvertie coach de fitness pour un programme de télévision – comme Jane Fonda et bien d’autres ont pu faire dans les années 1980.
Comme on l’entend souvent, passé un certain âge, lorsqu’on est une femme, il devient difficile de s’en sortir dans le monde du showbiz. C’est ainsi qu’Elizabeth se retrouve remerciée du jour au lendemain par le producteur de l’émission (Denis Quaid qui en fait des caisses), qui recherche de la nouvelle chair fraîche à exploiter. Cela tombe bien, grâce à "la Substance", Elizabeth donne naissance à une version plus jeune et plus belle d’elle-même, Sue (Margaret Qualley). Il leur faudra cependant toutes les deux alterner, avec une semaine pour l’une, et une semaine pour l’autre. Durant 7 jours, Sue peut vivre sa vie pendant qu’Elizabeth reste un corps inerte, nourri par un liquide. Seulement ce partage ne suffira bientôt plus à l’une, et provoquera de terribles conséquences pour l’autre.
Du grotesque assumé et qui explose la rétine
Le concept de The Substance est bien trouvé de la part de Coralie Fargeat qui y va d’un discours sur le culte de la beauté et le désir d’une jeunesse éternelle, dans le monde de la vulgarité et du superficiel. La réalisatrice ne s’embarrasse d’aucune subtilité pour sa critique du patriarcat avec des hommes tous plus écœurants et ridicules les uns que les autres, hypnotisés par les corps parfaits des femmes.
On n’est pas loin d’un fond aussi neuneu que Barbie (2023), mais en réalité Coralie Fargeat se montre plus maligne dès lors qu'on creuse un peu. Notamment par sa manière de passer en un instant d'une image attirante et sexy, quasiment érotique, à quelque chose d'écœurant ou effrayant (comme cette cuisse de poulet qui vient déformer le corps "parfait" de Sue). Ce genre de contraste a par exemple été utilisé par Brian De Palma (Carrie, Pulsion, Body Double...), ou encore dans le sous-côté Jennifer's Body (2009).
On peut néanmoins se demander s’il était vraiment nécessaire de filmer autant le cul de Margaret Qualley, sous tous les angles et en très gros plans, tel le clip Satisfaction de Benny Benassi. C’était d’ailleurs déjà le cas avec Matilda Lutz dans Revenge. Mais Coralie Fargeat va encore plus loin ici, affichant son désir de rendre son actrice plus canon que jamais et de la déshabiller dès que possible.
Demi Moore géniale face à Margaret Qualley
Du moins, jusqu’à ce que l’équilibre entre Sue et Elizabeth ne soit plus respecté et que la situation vire au chaos. C’est là que Demi Moore devient absolument remarquable. Au moment où une sorte de colocation de l’enfer se met en place avant une autodestruction des corps de chacune. Voulant s'amuser de tout ce qu’on peut être prêt à sacrifier pour une jeunesse éternelle, Coralie Fargeat se montre impitoyable et met à mal ces corps, rendant le visionnage de certaines scènes insupportables pour les plus sensibles. L’auteur de ces lignes n’étant pas particulièrement à l’aise à la vue d’une aiguille qui s’enfonce dans la peau, c’est peu dire que The Substance fut rude à voir.
Coralie Fargeat assume entièrement le caractère grotesque de son œuvre dans un final déjanté et chaotique, qui convoque tout un tas de références juste pour le plaisir (de Dorian Gray à Elephant Man en passant par Vertigo et Carrie). On ne peut pas dire que la réalisatrice n’a pas été généreuse, avec sa mise en scène virtuose qui contrebalance parfaitement avec une économie de dialogue qui va bien à ses deux héroïnes. Il ressort ainsi de The Substancequelque chose de jouissif. Un grand n’importe quoi sanglant, dégueulasse et bordélique, qui se fout royalement de trop en faire. Une merveilleuse monstruosité qui ne laissera personne indemne.
Dans quelle mesure est-ce que la nouvelle, formidable et enivrante romance d'Emmanuel MouretTrois amies, dit quelque chose de neuf sur le monde ? Quelque chose qu'on n'aurait pas déjà vu et qui réussit à captiver quand n'importe qui d'autre sur le même sujet se planterait à la première minute ? C'est en tout cas bien la juste mesure qui est au coeur du savoir-faire d'Emmanuel Mouret, sa capacité à équilibrer légèreté et gravité dans la dissection experte puis la réinvention moderne du marivaudage.
Cette mesure s'accueille d'abord comme musicale, avec une ouverture sur un thème classique de Beethoven, tiré d'un corpus élégant qu'Emmanuel Mouret explore dans ses films autant qu'il explore ses images. Trois amies, c'est alors avant tout une douce musique, celle de l'amour. L'amour tu, chuchoté et crié, trois amies et trois sentiments amoureux distincts qui vont valser ensemble. Une musique et une danse donc, pour un grand spectacle mené par des actrices et acteurs qui sont exceptionnels dans l'exercice d'équilibriste élaboré par le scénariste et réalisateur.
Un casting formidable
Camille Cottin joue dans Trois amiesAlice, une femme épanouie dans la routine affectueuse de son couple. Mais, après un étrange rêve, elle va avoir une aventure. Une histoire heureuse contrariée par la découverte que son compagnon, Éric (Grégoire Ludig), entretient lui aussi et depuis longtemps une relation adultère. Alice apprendra-t-elle que cette relation clandestine, Éric la vit avec une de ses amies les plus proches ?
Rebecca, incarnée par Sara Forestier, saisit par sa joie de vivre, son sentiment amoureux si puissant et heureux que l'infidélité d'Éric et la sienne envers Alice ne l'inquiète pas. D'une force mentale impressionnante, c'est elle qui incarne le mieux la figure classique du marivaudage, drôle et gentiment intrigante, tenant une ligne plus comique que ses camarades de scène. Mais sous l'ambition à "croquer" la vie s'esquisse, avec une subtilité renversante, une idée de vieille âme chez Rebecca, la triste sagesse de celle qui sait que l'amour idéal, pur, celui qui agite sans cesse le monde, n'existe que dans le présent des mots, du baiser et du rapport, et que sa projection future ou passée est une idée qui tue.
Cet amour qui tue, cet amour qui écrase tout, c'est Joan (India Hair) qui le vit, littéralement. En couple monotone avec Victor (Vincent Macaigne), elle se mortifie le jour où elle comprend ne plus ressentir d'amour pour lui. Elle est en effet déchirée entre son authenticité - elle ne veut pas rester en couple si elle n'aime pas -, et les conséquences pour Victor de cette authenticité.
L'amour, mais sans jeu et hasard ?
Joan est autant désirante que désirée et, grâce à la performance impériale d'India Hair dans le rôle, elle trouve quelque chose de l'ordre du mystère de La Bête dans la jungle d'Henry James, cette certitude qu'une gravité va arriver et peser irrémédiablement sur son destin et celui des autres. Et quelque chose de grave arrive, quand à l'issue d'une formidable scène sous un porche de vieilles pierres, elle quitte Victor.
India Hair sublime le film d'Emmanuel Mouret, dont le théâtre n'est évidemment pas de boulevard mais assume une légèreté qu'on pourrait trouver artificielle. Quadras hétérosexuels, professeurs de collège et artistes, ses personnages vivent dans des appartements aussi confortables qu'interchangeables et n'ont que l'amour en tête et au coeur. Cette bulle pourrait apparaître protégée et privilégiée jusqu'à l'invraisemblable. Ou alors convenue et puérile jusqu'à l'agacement. Mais il n'en est rien, grâce à une écriture très fine et l'incarnation d'India Hair. C'est avec elle que le réalisateur trouve un cinéma percutant, et c'est sur son visage inquiet que l'oeil du spectateur s'arrête et que son coeur s'emballe lorsqu'elle court à perdre haleine lors d'un climax brillant.
Il apparaît alors, par Joan, rôle principal du film en dépit de son titre, un sens contraire à la comédie humaine qui se joue. Joan est dévorée par une certitude terrible. L'amour arrive-t-il par hasard ? L'amour se décide-t-il ? Ni l'un ni l'autre semble penser Joan, et ce n'est pour elle en aucun cas un jeu. Dans cet espace fascinant ouvert par India Hair avec son interprétation, sur une énième variation de l'oeuvre tutélaire Le Jeu de l'amour et du hasard, Trois amies se révèle alors un éblouissant drame humain.
L'art délicat de la légèreté profonde
Sans contrefaçon, Trois amies construit donc un palais des délices et surtout des grandes peines de l'amour. Un édifice où trois femmes, comme un captivant triptyque pictural, sont trois portraits de ce sentiment. Autour d'elles, les hommes sont leurs objets de désir mais à la marge de l'image, comme tirés de force du hors champ où ils se plaisent. Gentils, ils sont sciemment et agréablement à côté de la plaque. Ce qui est largement signifié par Vincent Macaigne, dans son registre dramatique et sentimental qui lui réussit tant, et qui tient dans Trois amies un rôle fantomatique, celui de la voix off du récit et d'un personnage qui disparaît, deux fois, de l'image.
Ainsi, si le film s'aborde en légèreté, c'est pour son divertissement mais aussi en cheval de Troie. Sous son air de baguenauder, Emmanuel Mouret entraîne ses personnages dans une exploration profonde et délicate du sentiment amoureux, jusqu'à ses contours tragiques. Dans Trois amies, l'indécision, la solitude, la disparition de l'amour et de l'être aimé, la mort elle-même, toutes ces sensations inconfortables et tristes finissent par surgir et se vivre à égalité de la légèreté qui les a conduites là. Impossible, alors, de rester insensible et indemne lorsque sonnent les dernières notes de cette symphonie amoureuse parfaitement aboutie.
Trois amies d'Emmanuel Mouret, en salles le 6 novembre 2024. Ci-dessus la bande-annonce.
Missing You, la nouvelle adaptation d’Harlan Coben signée Netflix
Considéré comme l’un des meilleurs auteurs de romans policiers de son époque, Harlan Coben a signé un deal avec Netflix en 2018. Celui-ci a donné le droit au service de streaming d’adapter 14 des romans de l’écrivain en séries ou films. Depuis, Intimidation, Ne t’éloigne pas ou encore Double piège ont vu le jour. Et une adaptation en série de Missing You va bientôt nous être proposée.
L’intrigue de Missing You s’intéresse à une inspectrice, Kat Donovan, qui a perdu son fiancé Josh lorsque ce dernier a disparu onze ans plus tôt. Un jour, son monde bascule lorsqu’elle voit son visage sur un site de rencontre. Le retour de Josh dans sa vie va forcer Kat à se replonger dans le mystère entourant la mort de son père. Et il va faire ressortir des secrets de son passé restés longtemps enfouis.
La mini-série sortira en début d’année prochaine
Missing You sera découpée en cinq épisodes. Et ceux-ci seront disponibles en début d’année prochaine sur Netflix. Le géant du streaming vient ainsi de révéler que la mini-série serait visible à partir du 1ᵉʳ janvier 2025.
Missing You sera porté par Rosalind Eleazar. Les fans de Slow Horses la reconnaîtront car elle interprète Louisa dans la série d’Apple TV+. À ses côtés, on retrouvera Richard Armitage. Pour rappel, celui qui est déjà apparu dans trois adaptations d’œuvres d’Harlan Coben tiendra lui aussi un rôle important dans la nouvelle série Netflix.
Un nouveau carton pour Netflix ?
Missing You a de sérieux arguments pour devenir un carton. En premier lieu, les adaptations d’un livre d’Harlan Coben marchent généralement pour Netflix. La dernière en date, Double piège, s’est même faite une place dans le top 10 des séries en langue anglaise les plus vues de la plateforme.
Ensuite, la présence de Rosalind Eleazar et Richard Armitage au casting est un atout pour le show. Et dans une interview avec Digital Spy en septembre dernier, Harlan Coben a eu des propos prometteurs sur la série. Il a affirmé que cette histoire était peut-être sa plus « captivante », et a assuré avoir lui-même été surpris par le dénouement du show lorsqu’il l’a revu.