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Aujourd’hui — 2 octobre 2024CinéSérie

Quand vient l'automne : François Ozon signe le meilleur thriller français de l'année

2 octobre 2024 à 09:56

La meilleure saison de l'année

François Ozon ne l'admettra pas, comme les magiciens refusent de donner leurs secrets. Mais le cinéaste aime bien trop les faux-semblants et les trompe-l'oeil pour qu'il en soit autrement : il aime jouer, manipuler, et jeter son spectateur dans un vertige de sensations. Jusqu'à l'induire en erreur pour que la vérité au coeur de son cinéma éclate dans la plus grande lumière. Preuve en est avec son nouveau film, Quand vient l'automne, thriller de haute précision et drame familial vertigineux qui s'ouvre tout petit pour se conclure dans une grandeur écrasante.

Quand vient l'automne
Quand vient l'automne ©Diaphana Distribution

Tout petit d'abord, dans un formidable geste contre-intuitif : sur la première image dévoilée du film, deux femmes âgées sont sur un chemin forestier, paniers à la main. On les reconnaît à peine, mais ces deux femmes sont incarnées par Hélène Vincent et Josiane Balasko. Deux très grandes comédiennes, dans le dernier acte de leur riches carrières, qui partent donc à la cueillette aux champignons. A priori donc, la proposition n'apparaît pas des plus fraîches. Et pourtant, génie de l'écriture de François Ozon, génies des performances d'un casting parfait, génie d'une mise en scène et d'une photographie saisissantes, Quand vient l'automne a l'acidité, la violence, le vice et la complexité d'un très grand film de genre contemporain.

Quand vient l'automne, entre portrait et thriller

Michelle (Hélène Vincent), mère et grand-mère, reçoit sa fille et son petit-fils pour les vacances, dans sa maison de Bourgogne où elle coule agréablement ses vieux jours tranquilles. Pensant bien faire, elle leur cuisine des champignons, fraîchement cueillis avec Marie-Claude (Josiane Balasko), son amie de toujours. Sa fille (Ludivine Sagnier), avec qui la relation est très compliquée, s'intoxique gravement...

Quand vient l'automne
Quand vient l'automne ©Diaphana Distribution

Le doute s'installe, il infuse de toutes parts, tel un poison il corrode tout. Michelle, à qui sa fille voue une rancoeur tenace, voire une haine, a-t-elle fait exprès ? Devant la police, Michelle ne sait plus. L'a-t-elle fait exprès ? "Je ne sais plus" dit-elle... Pourtant, Michelle est douce, elle aime la vie et ses proches, et elle prend soin de Vincent (exceptionnel Pierre Lottin), le fils de Marie-Claude, tout juste sorti de prison. Elle lui confie des menus travaux, elle l'entoure. Vincent l'apprécie et il lui est reconnaissant même si, en garçon ombrageux et abonné aux ennuis, il n'en laisse pas trop paraître.

Quand vient l'automne est un thriller, et François Ozon y tient. Rapidement, ce qui était un film mystérieux porté par deux personnages féminins intrigants - à Hollywood on dirait character driven - devient un thriller criminel à la mécanique traditionnelle - on passe dans le plot driven -. On peut ainsi constater, seul point tremblant de la structure du récit, que le réalisateur semble hésiter entre le magnifique portrait et sa ligne de fuite métaphysique qu'il offre à Hélène Vincent et le pur exercice de genre, avec sa course et ses performances de jeu codées - mais néanmoins formidables-.

Le meilleur thriller français depuis Anatomie d'une chute

La mécanique tragique de Quand vient l'automne est implacable et va révéler non pas un secret, mais un passé qui écrase tout. Comme dans Anatomie d'une chute, la mort arrive sans qu'on s'y attende et sans qu'on parvienne facilement à l'expliquer. Est-ce la nature des choses, la vie tout simplement qui suit son cours avec son irréductible violence, où est-ce la malveillance humaine qui a pris le dessus et qui ordonne le récit ? Qui a eu raison, qui a eu tort ? Qui est coupable de quoi ?

Il n'est pas tant question de non-dits que de "non-entendus" dans Quand vient l'automne. Ce qui déchire constamment le lien entre Michelle et sa fille Valérie, ce n'est pas ce que la mère cacherait ou ne dirait pas - elle l'assume -, mais ce que sa fille ne veut pas entendre, savoir, accepter. Une affaire féminine avec laquelle les garçons, Vincent et Lucas, le petit-fils de Michelle, interagissent avec une innocence renversante. Même quand cette innocence est brutale et mortelle.

Dans une perspective plus ludique et, paradoxalement à son genre et son ambiance, plus joyeuse, Quand vient l'automne fait comme Anatomie d'une chute, peignant avant tout le portrait d'une femme qui sort de la case où on voudrait la ranger. Au crépuscule de sa vie, Michelle trouve ainsi un formidable espace d'existence, entre la libération totale et le spectre de la dépendance, pour se donner une dernière "famille" et faire valser les certitudes comme les feuilles mortes dans une gracieuse brise d'automne. Diaboliquement amusant, Quand vient l'automne est alors aussi très beau.

Quand vient l'automne de François Ozon, en salles le 2 octobre 2024. Ci-dessus la bande-annonce.

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Hier — 1 octobre 2024CinéSérie

Le thriller érotique avec Nicole Kidman, acclamé à la Mostra de Venise, s'offre un trailer sulfureux

1 octobre 2024 à 16:22

Nicole Kidman sous emprise

Pour son troisième long-métrage en tant que réalisatrice, la néerlandaise Halina Reijn paraît avoir frappé très fort. En effet, son film Babygirl, thriller érotique avec Nicole Kidman et Harris Dickinson dans les rôles principaux, a enflammé le Lido lors de la 81e Mostra de Venise. En compétition, il y a rapporté à son actrice principale la Coupe Volpi de la Meilleure actrice. Avec une note critique à 93% sur Rotten Tomatoes (pour 46 critiques), Babygirl fait ainsi pour le moment l'unanimité. Une première bande-annonce a été dévoilée (vidéo en tête d'article), en amont de sa sortie nord-américaine attendue pour la période des fêtes.

Babygirl
Babygirl ©A24

Une exploration sulfureuse des complexités de la dynamique du pouvoir et de la sexualité dans un cadre professionnel, alors qu'une PDG de très haut niveau (Nicole Kidman) se lance dans une romance interdite avec un stagiaire captivant (Harris Dickinson), beaucoup plus jeune que lui.

Un thriller vicieux et excitant

Ces premières images, montées sur une composition musicale aussi entraînante qu'angoissante, dévoilent l'intrigue et l'intensité de Babygirl. Entre une PDG et mère de famille accomplie et son nouveau stagiaire, à la fois irrésistible et arrogant, va se développer une relation aussi passionnée que toxique. Qui a le pouvoir sur qui ? Elle, Romy, qui peut peser sur l'avenir professionnel de son stagiaire, Samuel ? Ou plutôt le jeune homme, qui peut tout lui faire perdre, travail, réputation et famille ?

Babygirl s'annonce donc chargé d'un érotisme explosif, avec deux stars à la plastique et au charisme remarquables. L'univers visuel du film, dans un style néo-noir avant-gardiste, est aussi très attirant, avec beaucoup de couleurs apportées pour caractériser les espaces, physiques comme mentaux, dans lesquels ses personnages vont naviguer.

Pour le moment, aucune date de sortie française n'est annoncée pour Babygirl. On croise les doigts pour vite en avoir une.

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Le plus grand acteur de l'histoire de retour au cinéma

1 octobre 2024 à 21:29

Daniel Day-Lewis sort de sa retraite

Évidemment, le titre de "meilleur acteur de l'histoire du cinéma" n'ira pas toujours à la même personne, puisque c'est une appréciation en grande partie subjective. Mais, objectivement, très peu d'acteurs font concurrence au britannico-irlandais Sir Daniel Michael Blake Day-Lewis. En effet, retiré des plateaux depuis 2017 et le film de Paul Thomas Anderson Phantom Thread, Daniel Day-Lewis est le seul acteur au monde à avoir remporté 3 Oscars du Meilleur acteur (pour My Left Foot, There Will Be Blood et Lincoln). Trois distinctions remportées sur trois décennies différentes, et des années durant lesquelles il a engrangé des dizaines et des dizaines d'autres récompenses. C'est simple, chacun de ses rôles notables a été acclamé par le public, la presse critique et ses pairs.

There Will Be Blood
There Will Be Blood ©Miramax

Dans le cinéma britannique et américain, celui qui fut un temps le compagnon d'Isabelle Adjani s'est rapidement imposé comme un "actor's actor", c'est-à-dire un professionnel si accompli dans son art que sa méthode et ses performances sont des modèles étudiés par les autres acteurs. Alors, lorsqu'il annonce sa retraite en 2017, le public et l'industrie du cinéma perdent une immense figure. Mais, "never say never", il semblerait bien que Daniel Day-Lewis soit sorti de sa retraite et ait repris le chemin du grand écran !

L'acteur aperçu en tournage

Selon le compte X (ex-Twitter) FilmUpdates, Daniel Day-Lewis a été aperçu surle tournage d'un film titré Anemone. Celui-ci est réalisé par son fils Ronan Day-Lewis.

En janvier de cette année, Daniel Day-Lewis avait fait une très rare apparition publique pour remettre le prix National Board of Review Awards du Meilleur réalisateur. Le réalisateur, qui l'a fait tourner dans Le Temps de l'innocence et Gangs of New York avait alors déclaré :

Merci pour cet honneur. Présenté par Daniel Day-Lewis, c'est en soi déjà un honneur, pour moi. On a fait deux films ensemble, et ce sont parmi les plus belles expériences de ma vie. Peut-être qu'il est temps d'en faire un de plus !

Une invitation à laquelle l'acteur avait simplement souri, sans la commenter. Mais peut-être que cette graine plantée par Martin Scorsese a finalement donné à réfléchir à Daniel Day-Lewis. S'il est alors confirmé que l'acteur s'est bien remis au travail pour Anemone, et que l'envie est donc revenue, on croise les doigts pour qu'il enchaîne !

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Peaky Blinders : un premier aperçu de Cillian Murphy dans le film dévoilé

1 octobre 2024 à 10:03

Le film Peaky Blinders entame son tournage

Avec son fabuleux casting et la poursuite de la grande histoire développée dans la série au succès planétaire Peaky Blinders, le film réalisé par Tom Harper est particulièrement attendu. Si l'entièreté du casting est encore gardée secrète, on sait déjà que Cillian Murphy y reprend son rôle iconique de Thomas "Tommy" Shelby, et qu'il est notamment accompagné de Barry Keoghan, Rebecca Ferguson et Tim Roth. Des noms prestigieux qui indiquent, par eux-mêmes, que le film sera un événement.

Netflix vient de partager des informations et deux images. Et les nouvelles sont bonnes, puisque le film Peaky Blinders a officiellement commencé son tournage. Pour donner corps à cette information, deux photographies ont été dévoilées. Sur l'une, on voit Cillian Murphy et Steven Knight, créateur de la série et producteur ainsi que scénariste du film, tout sourire sur le plateau de tournage. L'autre image montre Cillian Murphy dans son rôle.

Thomas Shelby (Cillian Murphy) - Peaky Blinders
Thomas Shelby (Cillian Murphy) - Peaky Blinders ©BBC Studios

Un titre définitif ou provisoire ?

Sans avoir à ce jour plus de détails, on sait que le scénario du film emmènera les spectateurs durant la période de la Seconde Guerre mondiale. Ce qui explique donc que le nouveau look de Cillian Murphy est grisonnant, les événements de la série se déroulant au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Par ordre des Peaky Blinders... Tommy Shelby est de retour. Cillian Murphy et Steven Knight se retrouvent sur le plateau de tournage tandis que la production du prochain film Netflix est officiellement lancée.

Le film, qui sera distribué par Netflix, a donc commencé lundi 30 septembre son tournage, à un endroit de Liverpool tenu secret. Selon différentes sources, son titre serait The Immortal Man. Une information qui doit cependant être confirmée par Netflix, qui n'a apporté aucun autre détail ou commentaire suite aux dernières informations dévoilées ou rapportées.

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À partir d’avant-hierCinéSérie

Ce soir à la TV : Tom Cruise a pleuré durant le tournage de cet immense succès de 2022

30 septembre 2024 à 15:28

Top Gun : Maverick, l'immense blockbuster de 2022

Si un film a marqué de son empreinte l'année 2022, c'est bien Top Gun : Maverick. Le retour du plus grand pilote de chasse de l'histoire du cinéma a en effet été un succès éclatant, inespéré et ultra-satisfaisant. Il s'est attiré des critiques élogieuses et a réalisé une performance monstrueuse au box-office mondial avec près d'1,5 milliard de dollars de recettes.

Pete "Maverick" Mitchell (Tom Cruise) - Top Gun : Maverick
Pete "Maverick" Mitchell (Tom Cruise) - Top Gun : Maverick ©Paramount Pictures

S'il atteint des sommets stratosphériques, c'est que le film réalisé par Joseph Kosinski et porté par l'acteur et producteur Tom Cruise réussit tout ce qu'il propose, de ses séquences d'action aérienne spectaculaires à ces moments d'intimité et d'émotion. Et c'est justement sur un de ces moments que Tom Cruise s'est ouvert. À savoir les retrouvailles avec "Iceman" (Val Kilmer), scène centrale de Top Gun : Maverick, et moment déchirant de cinéma.

Tom "Iceman" Kazansky (Val Kilmer) - Top Gun : Maverick
Tom "Iceman" Kazansky (Val Kilmer) - Top Gun : Maverick ©Paramount Pictures

"J'ai pleuré. J'ai été très ému."

Dans cette séquence, "Maverick" rend visite à "Iceman", sur "ordre" de celui-ci devenu amiral, pour évoquer les difficultés de sa mission et sa relation avec Bradley "Rooster" Bradshaw. 36 ans après le Top Gun de Tony Scott, Tom Cruise/"Maverick" retrouve alors son ancien rival et ami. Et si la scène est si touchante, c'est qu'elle déploie pleinement sa dimension "méta" en intégrant dans l'histoire la santé très fragilisée de Val Kilmer.

Leur dialogue peut en effet être entendu à deux niveaux. Celui de l'histoire de leurs personnages, et celui de l'histoire des deux acteurs. Sur le plateau de Jimmy Kimmel, Tom Cruise a ainsi révélé qu'il avait été particulièrement ému lors du tournage de cette séquence.

Je veux simplement dire que ça a été très émouvant. Je connais Val depuis des décennies. Pour lui, revenir et reprendre ce personnage... C'est un acteur si fort qu'il est instantanément redevenu son personnage. Il est Iceman.

J'ai pleuré. J'ai été très ému. C'est un acteur si brillant, et j'adore son travail.

Tom Cruise peut se rassurer, il est loin d'être le seul à avoir été profondément touché par cette séquence, qui célèbre l'histoire de Top Gun, de ses deux personnages iconiques et de ces deux grands acteurs d'Hollywood.

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Gérard Jugnot en action dans la nouvelle comédie du réalisateur de Babysitting

30 septembre 2024 à 14:00

Des vacances corses turbulentes

Après avoir fait ses armes chez M6 aux côtés de Michaël Youn et en captant des spectacles de grands humoristes dans les années 2000, Nicolas Benamou débute au cinéma en 2010, réalisateur de la seconde équipe de Fatal. En 2014 et 2015, il co-réalise avec Philippe Lacheau les succès Babysitting puis Babysitting 2. Il enchaîne en 2016 avec À Fond, comédie d'action qui dépasse les 900 000 entrées. Malgré l'échec de son film Mystère à Saint-Tropez en 2021, son CV est ainsi assez solide pour qu'on s'intéresse à sa nouvelle comédie, On aurait dû aller en Grèce, dont une bande-annonce a été dévoilée (vidéo en tête d'article).

On aurait dû aller en Grèce
On aurait dû aller en Grèce ©Moonlight Distribution

Attendu dans les salles le 13 novembre 2024, On aurait dû aller en Grèce pourrait apporter un peu de soleil et de chaleur à un automne qui s'annonce bien froid. Et même si ce n'est pas le soleil auquel les personnages du film, au premier rang desquels le père de famille incarné par Gérard Jugnot, pensaient :

Ne pouvant partir comme à leur habitude en Grèce pour leur unique semaine annuelle de vacances familiale, les Rousselot débarquent en Corse. Après un accident de la route sur l’Île de Beauté, des voisins viennent perturber leur début de vacances... Règlements de comptes familiaux, insulaires, et quiproquos en vue…

Gérard Jugnot en action

La comédie de Nicolas Benamou part de ce principe très simple mais toujours très efficace : une famille - déjà sous tension - dont les plans de vacances changent au tout dernier moment. En l'occurrence, passer d'une Grèce habituelle à une Corse inédite. L'occasion donc de proposer une comédie sur l'opposition classique entre les insulaires et des visiteurs de métropole, forcément déboussolés.

Si ce genre de comédie repose très souvent sur un traitement caricatural et son lot de clichés, le goût de Nicolas Benamou pour la comédie d'action pourrait éviter en partie cette facilité à On aurait dû aller en Grèce, puisqu'il va vite y être question d'une prise d'otages déjantée. Une situation critique idéale pour que la distribution, composée de comédiens et humoristes expérimentés, provoque les rires des spectateurs.

On retrouve notamment au casting, en plus de Gérard Jugnot et Virginie Hocq, Élie Semoun et Vincent Desagnat, Charlotte Gabris, ainsi que les acteurs corses Frédéric Poggi, Pierre-Marie Mosconi et Michel Ferracci.

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Netflix : le réalisateur français spécialiste de l'action prépare une série sur le GIGN

30 septembre 2024 à 09:57

Julien Leclerq fait son retour aux sources

Dans les productions françaises de Netflix, Julien Leclercq a une place à part. Depuis 2020, il a été aux commandes de trois films : La Terre et le Sang, Sentinelle et Le Salaire de la peur. Mais, peut-être parce que ces trois films diffèrent très largement en qualité, on retient sans doute d'abord sa série Braqueurs, diffusée depuis 2021 et adaptée de son film sorti en 2016, et portée par son acteur fétiche Sami Bouajila. Celle-ci a connu un succès mondial auprès des abonnés Netflix, et c'est donc dans ce format qu'on va prochainement retrouver Julien Leclercq.

Braqueurs
Braqueurs ©Netflix

C'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe, et sa nouvelle série Netflix, titrée GIGN, semble suivre l'adage. C'est en effet déjà au sujet de la force d'élite de la gendarmerie nationale que Julien Leclercq s'était révélé en 2011, avec son film L'Assaut. Celui-ci racontait l'assaut du GIGN pour mettre fin à la prise d'otages du vol Air France 8969 à l'aéroport de Marignane en décembre 1994.

Tomer Sisley pour le rôle principal

C'est dans un post Instagram que Julien Leclercq en a fait l'annonce, dévoilant déjà que l'acteur franco-israélien Tomer Sisley tiendrait le premier rôle de GIGN.

Après BRAQUEURS, nous sommes fiers avec Netflix de vous annoncer ma prochaine série : GIGN.

13 ans après la sortie du film L’ASSAUT, j’ai la chance de retrouver cette équipe totalement hors du commun. Nous rentrerons dans leur intimité. Et au plus proche de l’action. La série se fera avec le soutien du GIGN.

Série crée avec mon compagnon d’écriture Sylvain Caron, et produit avec mon associé de toujours Julien Madon.

Tomer Sisley dans le rôle principal. Le reste du casting est en cours…

Les valeurs de ce groupe sont ultimes : le respect de la vie, l’engagement, l’esprit de corps et le sens du sacrifice.

Longue vie au GIGN ! Let’s go !

Avec un casting en cours, on en déduit que le tournage n'est pas encore pour tout de suite. Mais dans la mesure où Julien Leclercq avait tourné les six épisodes de la première saison de Braqueurs en 80 jours, s'il se montre aussi efficace pour GIGN alors il est tout à fait envisageable de pouvoir découvrir cette nouvelle série Netflix courant du deuxième semestre 2025.

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Megalopolis : catastrophe pour Francis Ford Coppola au box-office US

30 septembre 2024 à 09:14

"Megapocalypse" pour Francis Ford Coppola

Ce n'est pas une surprise, mais c'est tout de même très douloureux à constater. Megalopolis, le nouveau film de Francis Ford Coppola, projet de 40 ans dans lequel il a investi 120 millions de ses propres dollars, a fait ses débuts vendredi 27 septembre dans les salles nord-américaines. Et la catastrophe annoncée a malheureusement bien eu lieu...

Les prévisions étaient déjà très faibles. Les recettes prévues pour le premier week-end de Megalopolis étaient ainsi établies entre 5 et 7 millions de dollars. Las, l'épopée dystopique de Francis Ford Coppola, malgré ses traits de génie et son casting cinq étoiles, n'a pas même pas encaissé 5 millions. Puisqu'à ce jour, le compte est en effet arrêté à 4 millions de dollars...

Dans son échec, Megalopolis fait l'histoire

À ce niveau, ce n'est plus une catastrophe. Mais bien un lundi post-apocalyptique pour Megalopolis. Avec un score critique à 49% et un score d'audience à 34% sur Rotten Tomatoes, le film ne profite ainsi ni d'un bouche-à-oreille du public ni d'un élan critique ayant motivé les spectateurs à le découvrir.

Gêné depuis sa mise en production par une industrie dubitative, accompagné de témoignages et d'articles de presse pointant un tournage chaotique et relevant des allégations d'abus de la part de Francis Ford Coppola sur des figurantes, Megalopolis a eu énormément de mal à trouver un distributeur. Finalement acquis par Lionsgate, ceux-là ont fauté en diffusant une bande-annonce avec de fausses critiques. Ce qui a apporté une nouvelle couche de scandale à un film déjà très embarqué...

Megalopolis
Megalopolis ©Le Pacte

Résultat, avec une presse critique très divisée depuis sa présentation en compétition au Festival de Cannes, Megalopolis est arrivé dans les salles avec une réputation terrible et n'a pas pu échapper à l'accident industriel. Avec 120 millions de dollars de  budget de production pour un lancement ayant rapporté 4 millions de dollars de recettes, il est ainsi juste d'évoquer un des pires échecs de l'histoire pour un film à gros budget.

Le temps changera-t-il le destin de Megalopolis ? Sera-t-il, une fois dans le circuit vidéo, réévalué ? Francis Ford Coppola, qui comme son personnage Cesar Catilina (Adam Driver), pense qu'un artiste/créateur peut arrêter le temps, va devoir à l'inverse laisser celui-ci s'écouler pour espérer une éclaircie sur le destin de son film.

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Ce soir à la TV : ce film sur le plus célèbre des super-héros doit beaucoup à Christopher Nolan

29 septembre 2024 à 12:55

Man of Steel, le pionnier du DCEU

En 2013 Zack Snyder réalisé Man of Steel, nouvelle version de l'histoire de Superman, qui est avec Batman le personnage le plus iconique de DC Comics. Il s'agit, de nos jours, de l'origin story de Clark Kent, aka Kal-El, un extraterrestre envoyé sur Terre depuis la planète Krypton.

En comparaison des films Superman précédentes, l'histoire de Man of Steel est plus sombre, plus sérieuse, avec une exploration de plusieurs dilemmes moraux ainsi que du conflit intime chez Clark entre sa nature extraterrestre et son identité humaine. Bien que visuellement plus réaliste que ses prédecesseurs, Man of Steel est ultra-spectaculaire, Zack Snyder concluant notamment son film avec un final offrant un niveau de destruction inédit.

Man of Steel a encaissé environ 668 millions de dollars au box-office mondial, excédant les attentes et devenant un grand succès de 2013. Mais sur le plan critique, il divise les fans. En effet, une partie de ceux-là estime que l'approche modernisée et moralement complexe et "mature" du personnage est une réussite. Tout à l'inverse, une autre partie des fans critique un scénario qu'elle juge trop sérieux et trop empreint d'une gravité. Cependant, les fans s'accordent à la quasi unanimité pour saluer la performance d'Henry Cavill, dont la présence physique et le jeu font des merveilles.

Superman (Henry Cavill) - Man of Steel
Superman (Henry Cavill) - Man of Steel ©Warner Bros.

Né à Jersey et acteur donc de nationalité britannique, Henry Cavill est le premier acteur non-américain à jouer Superman. Pour devenir "l'homme d'acier",  il s'est soumis à un entraînement très exigeant de plusieurs mois pour développer très sensiblement sa musculature. Pour ce film de super-héros, genre dans lequel le recours aux VFX et aux CGI est habituel, il est à noter que la silhouette d'Henry Cavill n'a pas été modifiée en post-production. Sa musculature est donc "naturelle" à l'écran.

L'implication précieuse de Christopher Nolan

Avec Man of Steel, Zack Snyder et Warner Bros. créent la franchise DCEU. Un univers partagé qui comptera en tout 15 films, sortis entre 2013 et 2023. Christopher Nolan, qui a clôturé sa formidable trilogie du Dark Knight en 2012 avec The Dark Knight Rises, est à l'époque le réalisateur le plus influent de la "maison" Warner. Au moment d'établir les fondations du DCEU, il est donc sollicité. Et c'est lui qui propose l'idée de Man of Steel, depuis des discussions qu'il a eues avec le scénariste David S. Goyer, son collaborateur sur la trilogie Batman. Ainsi, si Man of Steel fait la part belle à la profondeur psychologique des personnages, il le doit à Christopher Nolan qui a proposé quelques éléments de sa recette à succès.

Christopher Nolan et Zack Snyder sur le tournage de Man of Steel
Christopher Nolan et Zack Snyder sur le tournage de Man of Steel ©Warner Bros.

En plus d'avoir fourni l'idée originale du scénario et la caractérisation de ses personnages, Christopher Nolan a milité pour que sa réalisation soit confiée à Zack Snyder. Bien que, avec son épouse Emma Thomas, il soit producteur du film, il a laissé toute latitude à Zack Snyder durant le tournage.

À l'image, on peut voir au moins une référence à Batman. En effet lors de l'affrontement entre Zod et Superman, apparaît un logo Wayne Enterprises sur un satellite. Une référence qui sert autant à rassembler Batman et Superman dans un même univers, préparant ainsi les futurs films Batman v Superman et Justice League, qu'à signifier aussi que Christopher Nolan est bien passé par là...

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Un casting étonnant pour le biopic du couple le plus célèbre du cinéma français

27 septembre 2024 à 16:16

Yves Montand et Simone Signoret reviennent au cinéma

C'est lors du congrès des éditeurs de films, le FNCF 2024 qui s'est tenu à Deauville, que l'annonce a été faite. Alors que le genre du biopic est intensément exploité actuellement - rien qu'en France on compte le récent L'Abbé Pierre : Une vie de combats et prochainement Monsieur Aznavour -, c'est un autre film biographique qui se prépare. Voire même un biopic double, puisqu'il s'agira de raconter le couple mythique formé par Simone Signoret et Yves Montand.

Yves Montand - Simone Signoret
Yves Montand - Simone Signoret ©AFP

Intitulé Moi qui t'aimais, comme dans la chanson iconique d'Yves Montand Les Feuilles mortes, et réalisé par Diane Kurys, il est attendu pour l'été 2025. Pour le moment, aucun détail du scénario n'a été dévoilé

Roschdy Zem et Marina Foïs au casting

Acteurs mythiques du cinéma, chacun de leur côté et ensemble avec quatre films (Les Sorcières de Salem, L'Aveu, La Veuve Couderc, La Guerre est finie), Simone Signoret et Yves Montand ont aussi formé un couple célèbre à la ville. Ils se sont rencontrés en août 1949 et se sont mariés en 1951. Une union qui ne sera jamais remise en cause et dure jusqu'à la mort de Simone Signoret en septembre 1985. Et ce, malgré les infidélités d'Yves Montand, la plus retentissante étant sa relation de quelques semaines avec Marilyn Monroe, révélée par la presse américaine. Simone Signoret, bien qu'humiliée sur la scène internationale, garde la tête haute et déclare notamment avec une élégance renversante :

Si Marilyn est amoureuse de mon mari, c'est la preuve qu'elle a bon goût.

Pour incarner Simone Signoret, c'est la charismatique et toujours remarquable Marina Foïs qui a été choisie. Et à ses côtés c'est Roschdy Zem qui incarnera le célèbre acteur et chanteur. Un choix sensé si l'on pense à la prestance et à la noirceur que les deux hommes peuvent d'apparence partager.

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"Sa technique est de vous rendre fou !" : Francis Ford Coppola n'en pouvait plus de cet acteur

27 septembre 2024 à 15:25

Megalopolis, un film pour la légende

Quelle aventure que Megalopolis ! Il y a le film en lui-même, 2h18 de folie cinématographique entre épopée décadente romaine et dystopie futuriste new-yorkaise. Aussi, l'histoire de sa fabrication, imaginée dans les années 80 puis réalisée dans les années 2020 avec un financement personnel de Francis Ford Coppola de 120 millions de dollars, et un tournage rapporté comme chaotique. Enfin, il y a sa sortie récente dans les salles avec une presse critique très divisée et un probable sévère échec financier - seulement 5 millions de dollars de recettes sont attendus pour son premier week-end nord-américain -.

Mais si Megalopolis ne portait que sur des enjeux financiers, il n'aurait jamais vu le jour. Et Francis Ford Coppola, un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma, n'a pas investi 120 millions de dollars à la condition sine qua non de les récupérer, voire d'en gagner plus encore. Non, il voulait faire ce film, quoi qu'il en coûte, et livrer au monde sa grande oeuvre qu'il a développée des décennies durant, envers et contre tout. Ainsi, raté ou pas, Megalopolis fait déjà date et son auteur en est fier, assurant personnellement sa promotion dans les festivals et partout où il est présenté.

"Il y a ceux qui sont vraiment intelligents..."

C'est dans ce cadre promotionnel, au Festival International du Film de Toronto, que Francis Ford Coppola accompagné d'Adam Driver a donné de son temps à Deadline pour parler de Megalopolis. Et entre autres sujets, il s'est confié sur deux de ses acteurs dans Megalopolis, Adam Driver et Shia LaBeouf, les comparant à deux autres avec qui il a auparavant travaillé.

Les acteurs, le casting, sont aussi auteurs du film avec vous (le réalisateur, ndlr). Les acteurs ont deux manières de travailler. Il y a ceux qui sont vraiment intelligents, et sortent un travail vraiment remarquable avec leur esprit. Warren Beatty est quelqu'un comme ça, avec de magnifiques performances, parce qu'il est brillant intellectuellement. Et il y a les autres, qui sont plus intuitifs, plus "talentueux". Al Pacino a les deux. Il est très intelligent, vraiment, et il est très talentueux. Adam Driver a aussi les deux. Très talentueux, très intelligent.

Chaque acteur a sa manière de travailler. Shia LaBeouf est génial ! Mais... (rires) Il a une technique différente... Sa technique est de vous rendre fou ! Vous êtes si énervé que vous finissez par lui dire : "dégage de là et fais ton truc !" Denis Hopper faisait la même chose. Il vous rendait fou au point où vous n'en pouviez plus et vous le laissiez faire.

Clodio Pulcher (Shia LaBeouf) - Megalopolis
Clodio Pulcher (Shia LaBeouf) - Megalopolis ©Le Pacte

Un petit jeu de comparaisons duquel Adam Driver et Shia LaBeouf ne ressortent pas avec les mêmes qualités, mais qui ont tout de même le privilège d'être comparés aux deux légendes que sont Al Pacino et Denis Hopper, respectivement acteurs pour Francis Ford Coppola dans la trilogie Le Parrain et dans Apocalypse Now et Rusty James.

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Cette comédie romantique géniale de 2021 va avoir un remake avec Tarek Boudali

27 septembre 2024 à 11:35

Palm Springs a son remake français

En février 2021, on découvrait sur Prime Video l'excellente comédie romantique et de science-fiction Palm Springs. L'histoire de la rencontre entre un homme et une femme, interprétés par Andy Samberg et Cristin Milioti, coincés dans une boucle temporelle lors d'une soirée de mariage à Palm Springs. Acclamée par la critique lors de son avant-première au Festival de Sundance 2020, la réalisation de Max Barbakow a reçu plusieurs nominations et récompenses et est considérée comme une des meilleures comédies récentes.

Nyles (Andy Samberg) - Palm Springs
Nyles (Andy Samberg) - Palm Springs ©Prime Video

Son succès a ainsi donné l'idée d'un remake français à Prime Video. Celui-ci a été confié au réalisateur et compagnon de Camille Chamoux Patrick Cassir, qui a fait ses preuves dans le genre de la comédie romantique avec Premières vacances. Son titre est Un mariage sans fin, et a pour acteurs principaux Tarek Boudali et Camille Rowe.

Lors du mariage de sa sœur dans un hôtel reculé du Maroc, Louna rencontre Paul. Rongée par l’ennui, elle se laisse séduire par ce curieux convive. Mais alors qu’ils s’apprêtent à conclure leur soirée au milieu du désert, Paul est attaqué par un mystérieux agresseur et fuit dans une grotte, suivi de près par Louna. À son réveil, elle découvre qu’elle est coincée dans une boucle temporelle avec Paul, condamnée à revivre cette journée à
l’infini. Elle cherche à en sortir par tous les moyens, tandis que Paul, qui est coincé depuis plus longtemps qu’elle, la guide avec malice à travers les méandres de ce mariage sans fin... Et s’ils trouvaient alors, derrière l’absurdité de leur situation, une chance inespérée de donner un sens à leur existence, et peut-être même de découvrir l’amour ?

Un mariage sans fin compte aussi à son casting Bertrand Usclat, Youssef Hajdi et Claire Chust. Fera-t-il alors aussi bien que l'oeuvre originale ? On aura la réponse courant 2025.

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Avant le film de Todd Haynes, Joaquin Phoenix avait déjà abandonné au dernier moment un projet important

26 septembre 2024 à 15:20

Quand Joaquin Phoenix se fait la malle

Joaquin Phoenix, en plus de faire l'actualité avec la sortie du très attendu Joker : Folie à deux, s'est récemment illustré en quittant quelques jours avant le début de son tournage le nouveau film de Todd Haynes. Un projet porté et co-écrit par l'acteur, développé avec Todd Haynes sur plusieurs années et qui, devant l'impossibilité de trouver un remplaçant à Joaquin Phoenix, a donc été purement et simplement annulé. Christine Vachon, productrice historique des films de Todd Haynes, a évoqué une "tragédie" pour définir cette catastrophe.

Joaquin Phoenix, acteur aussi populaire que célébré par la critique, est aussi connu pour sa méthode particulière de travail et n'a pas la réputation d'être un acteur parmi les plus faciles avec lesquels travailler. Et ce n'est pas la première fois que l'acteur de Walk the Line et Joker abandonne un projet au dernier moment, comme l'a tout récemment indiqué James McAvoy.

"Il est parti deux semaines avant le tournage"

C'est dans le podcast Happy Sad Confused que l'acteur écossais, actuellement au cinéma avec Speak No Evil,  a apporté un éclairage sur son casting dans le succès de M. Night Shyamalan Split, sorti en 2017. Si on savait déjà que Joaquin Phoenix était à l'époque en pole position pour porter ce thriller sur un personnage victime d'un grave trouble dissociatif de l'identité, on ignorait les circonstances qui avaient conduit à son remplacement par James McAvoy. Celui-ci a donc donné des précisions.

(Joaquin Phoenix) est un acteur extraordinaire. Il aurait livré une performance différente de la mienne, mais une performance incroyable. Parfois, arriver à la dernière minute est la meilleure façon. Je crois qu'il a laissé tomber deux semaines avant le début du tournage. C'était vraiment en dernière minute. J'ai eu quelques semaines pour me préparer. Deux semaines. Le script était bien ficelé, donc j'ai tout de suite compris ce que je voulais faire. Il a fallu un peu plus de temps pour trouver quelques personnages. Patricia est venue rapidement, ça a pris plus de temps pour Hedwig.

Au final, tout s'est bien terminé pour Split qui a été un grand succès commercial et critique. Pour James McAvoy, alors essentiellement connu pour son rôle de Charles Xavier dans la saga X-Men, cette performance "multiple" a fait exploser sa cote. Quant au départ soudain de Joaquin Phoenix, qui avait livré deux performances marquantes dans Signes et Le Village de M. Night Shyamalan, nul doute que le réalisateur n'a pas dû apprécié...

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Netflix : dernière chance pour revoir ce film ultra-culte et succès surprise des années 90

26 septembre 2024 à 12:01

Le succès surprise de Beethoven

À sa sortie dans les salles de cinéma en 1992, Beethoven reçoit d'abord et essentiellement des critiques négatives. La comédie familiale réalisée par Brian Levant, avec comme personnage principal un magnifique Saint-Bernard recueilli par les enfants de la famille Newton et nommé Beethoven, ne plaît pas beaucoup à la presse spécialisée. Si celle-ci sauve les performances des protagonistes adultes Bonnie Hunt et Charles Grodin, et celle du chien, elle n'y voit qu'une histoire mal fagotée qui emprunte avec paresse autant à Maman, j'ai raté l'avion ! qu'à Chérie, j'ai rétréci les gosses. Et pourtant...

À la surprise générale, dont celle des studios Universal Pictures qui, n'y croyant pas beaucoup, lui avaient accordé un petit budget de moins de 20 millions de dollars, Beethoven rencontre un grand succès dans les salles nord-américaines et tout autour du monde, avec des recettes globales s'élevant à 147,2 millions de dollars. En France, l'histoire de ce chien et de cette famille qui vont se retrouver aux prises avec un vétérinaire très malveillant et ses hommes de main est aussi un succès, avec près de 2,5 millions de spectateurs, soit le 12e film le plus attractif de l'année 1992.

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Une franchise épanouie sur le petit écran

Film devenu culte pour les enfants des années 90, et arme fatale des parents pour les mettre devant la télévision les soirs de fête, Beethoven n'a en effet pas l'ampleur cinématographique de la comédie de Noël avec Macaulay Culkin de 1990, ni les effets visuels de Chérie, j'ai rétréci les gosses. À bien des égards, tout en étant un long-métrage de cinéma, Beethoven a en réalité toutes les mesures et qualités d'un bon téléfilm, avec son enracinement dans un suburb aisé et son adresse au foyer familial. Ainsi, la "surprise" de son succès tient plutôt de l'anomalie d'une production qui serait sortie de son média "naturel".

Une suite y est immédiatement donnée, avec le casting du premier film reprenant ses personnages, et Beethoven 2 sort en 1993 avec un accueil comparable : reçu très mollement par la critique mais succès dans les salles. Un succès financier cependant plus court d'une grosse vingtaine de millions de dollars, ce qui en partie semble avoir calmé les ardeurs des producteurs et distributeurs de la franchise, qui ne donnent qu'un troisième film en 2000, cette fois-ci directement dans le circuit vidéo. Cinq autres films vont alors voir le jour dans ce circuit en 2001, 2003, 2008, 2011 et 2014.

Encore disponible sur Netflix pour quelques jours, Beethoven est à (re)voir pour un bon shoot de nostalgie et de comédie familiale divertissante avant son départ de la plateforme le 30 septembre 2024.

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Ce soir à la TV : un des films les plus cultes d'Harrison Ford (et ce n'est ni Star Wars ni Indiana Jones)

26 septembre 2024 à 10:55

Le vol très turbulent et spectaculaire d'Air Force One

En 1997, au plus fort de sa période hollywoodienne, Wolfgang Petersen réalise son film le plus américain possible, actioner explosif sur fond de crise politique : Air Force One.  Après les succès de Dans la ligne de mire et d'Alerte, il est alors en bonne position pour mettre en scène une violente prise d'otages dans l'avion du Président des États-Unis d'Amérique James Marshall, ce dernier prenant les traits d'un Harrison Ford plein de ressources. Et il en faut, pour mettre à mal le plan machiavélique du terroriste russe Egor Korshunov, incarné par un Gary Oldman plus intense que jamais.

Un grand rôle pour Harrison Ford

Qui d'autre pour sauver le monde d'une guerre nucléaire - en commençant par sauver ses proches et soi-même -, sinon le président des États-Unis ? Une idée a priori promise au ridicule, sauf si le président en question est l'icône hollywoodienne Harrison Ford, et qu'alors le réalisateur prenne son travail assez au sérieux pour en faire un spectacle convaincant. C'est ce qui se passe avec Air Force One. Celui-ci tient son spectateur en haleine pendant ses deux heures de temps, dans la plus belle tradition des réussites d'action qui ont fait les beaux jours du cinéma américain pendant les années 90 (Piège en haute mer, SpeedUne journée en enfer, Rock et Volte/Face pour ne citer qu'eux).

Air Force One
Air Force One ©Sony Pictures

Dans cette incarnation de l'homme le plus puissant du monde, Harrison Ford régale, parfaitement crédible au moment de retrouver ses réflexes de la guerre du Vietnam. Tour de force, sa performance dans ce thriller d'action est considérée comme une des meilleures incarnations du président des États-Unis au cinéma, voire la meilleure selon un sondage du Wall Street Journal datant de 2016.

Pour un coût de production de 85 millions de dollars, Air Force One en rapporte plus de 315 millions au box-office mondial. Bien accueilli par la critique, qui loue son efficacité tout en relevant ses clichés et les sabots de son discours pro-américain, Air Force One reçoit deux nominations aux Oscars qui soulignent sa maîtrise du genre de l'action : Oscar du Meilleur montage et Oscar du Meilleur son. Mais aux Oscars 1998, le phénomène Titanic (11 récompenses sur 14 nominations) ne laisse quasiment rien à la concurrence...

Air Force One évite l'erreur de Speed 2

Grand succès, Air Force One a logiquement donné des envies d'une suite à ses auteurs. En mai 2024, le scénariste Andrew W. Marlowe s'est exprimé pour Syfy sur le film, expliquant qu'il y avait bien eu des discussions pour une suite, avec plusieurs idées développées.

Ça a été discuté, mais il y a toujours des difficultés avec ce genre de franchises. Il y a ce problème "Die Hard", où chaque fois que John McClane va quelque part, les terroristes se pointent. Donc on a été très précautionneux. On en a parlé avec les producteurs et tous ceux impliqués dans le premier film, mais on n'a jamais trouvé l'histoire qui aurait fait honneur à ce qu'on avait accompli dans Air Force One. On avait mis la barre très haut !

Il y a eu l'idée qu'Harrison, toujours président, se retrouve sur un porte-avions qui est attaqué, en pleine crise géopolitique. Alors, il y a des choses qu'il peut faire et d'autres qu'il ne peut pas faire, pour ne pas envenimer la situation... Il y a eu de nombreuses variations, mais nous ne sommes jamais arrivés au point où on se serait tous dit : "Ah, c'est parfait ! On ne ne répète pas le premier film. On construit à partir de lui."

Finalement, au vu du mal que Speed 2 a fait à l'héritage de Speed en pensant qu'on pouvait simplement délocaliser la même intrigue d'un bus à un paquebot de croisière, les auteurs d'Air Force One ont bien fait de tenir leur ligne artistique et n'ont pas cédé aux sirènes des dollars, de peur de corrompre le succès et le statut rapidement culte d'Air Force One.

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"Ça peut se faire" : Halle Berry de retour dans l'univers John Wick avec un potentiel spin-off

25 septembre 2024 à 15:59

Halle Berry veut retrouver John Wick

Actuellement à l'affiche du nouveau film d'Alexandra Aja, Motherland, l'actrice américaine Halle Berry est de retour au premier plan après des années où elle s'est fait plus discrète. En effet, avant 2024 où elle s'est aussi illustrée dans The Union aux côtés de Mark Wahlberg, on retient surtout sa performance en 2019 dans John Wick : Parabellum, titulaire du rôle de Sofia, directrice du Continental de Casablanca et impitoyable tueuse accompagnée de ses deux bergers malinois.

John Wick : Parabellum
John Wick : Parabellum ©Metropolitan Filmexport

Dans une interview accordée à The Hollywood Reporter, elle est revenue sur ce troisième chapitre de la saga portée par Keanu Reeves, et a évoqué un potentiel spin-off centré sur son personnage. Une perspective bien réelle, puisque sa rencontre avec John Wick dans John Wick : Parabellum sont en réalité des retrouvailles, lors desquelles on comprend qu'ils ont un passé ensemble et que Sofia a une fille qu'elle cherche à protéger à tout prix. Le background d'une histoire en développement ? Halle Berry y croit fort.

Oui, j'aurais aimé que ça se fasse (dans "John Wick : Chapitre 4", ndlr), mais ils ont pris une autre direction. On en a bien sûr parlé. On a planté des graines dans "John Wick : Parabellum", et on a discuté avec Lionsgate d'un potentiel spin-off. Il faudrait qu'on le fasse le plus tôt possible, mais ça peut se faire. J'adore cet univers. J'adore John Wick et j'adore mon personnage, donc qui sait ? On verra bien.

Alors que le premier film spin-off de John Wick, Ballerina, sortira en juin 2025, il apparaît logique que Chad Stahelski, producteur de la saga et réalisateur des films avec Keanu Reeves, et Lionsgate attendent les retours critiques et financiers de Ballerina pour se décider à mettre en chantier un autre spin-off. Mais avec une telle déclaration d'Halle Berry, nul doute que cette idée est bien vivante.

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