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À partir d’avant-hierMacG.co

5G : Orange perd son procès pour pratiques commerciales trompeuses contre Free

17 mai 2024 à 17:30

La justice a tranché : Free possède bien le « plus grand réseau 5G de France », n’en déplaise à Orange, qui estime que le quatrième opérateur trompe son monde avec un réseau au rabais. En rendant ses conclusions, dont La Tribune s’est procuré une copie, le tribunal de commerce de Paris a mis Free « hors de cause ». Orange est déboutée de toutes ses demandes et doit verser 150 000 € à son concurrent.

Image Anthony Nelzin-Santos/iGeneration.

Le « plus grand réseau 5G de France » est aussi le plus lent, mais l’Arcep ne fait pas la loi, seulement des mesures et des cartes. Free a parié sur la couverture plutôt que la vitesse en choisissant la bande des 700 MHz, tout l’inverse d’Orange qui a misé sur la bande des 3 500 MHz, alors que SFR et Bouygues Telecom ont tenté de ménager la chèvre et le chou en mettant le paquet sur la bande des 2 100 MHz. Orange possède bel et bien le réseau 5G le plus rapide, mais avec seulement 9 812 sites opérationnels dont 9 766 sur la bande des 3 500 MHz, c’est aussi le plus petit et le moins diversifié.

À l’inverse, Free possède 19 346 sites opérationnels, plus que n’importe quel autre opérateur français. Le quatrième opérateur a privilégié une fréquence « basse » pour faciliter la couverture de 94 % de la population, mais n’a pas complètement ignoré les fréquences « hautes » plus rapides, puisqu’il émet sur la bande des 3 500 MHz dans plus de 6 000 sites. SFR et Bouygues utilisent la même stratégie en alliant 2 100 et 3 500 MHz. Orange peut certes se targuer de proposer le plus grand réseau sur la bande des 3 500 MHz, mais il ne couvre « que » 60 % de la population.

« C’est uniquement grâce à cette fréquence que la 5G tient ses promesses », assurait le premier opérateur, qui dénonce de longue date la « fausse 5G » de son concurrent. Les fréquences basses sont indéniablement plus lentes, mais elles couvrent plus uniformément à l’extérieur et entrent plus profondément à l’intérieur, or il vaut mieux avoir une connexion lente que pas de connexion du tout1. Les faits sont têtus et le tribunal de commerce de Paris ne peut que souligner le caractère « incontestable » de la supériorité numérique du réseau de Free.

Le trublion des télécoms « dispose bien du plus grand nombre de sites 5G tant en France que dans les régions visées dans ses publicités » et sa communication « autour de sa couverture 5G, sans préciser les débits associés à chaque bande de fréquences, ne constitue pas une tromperie sur les qualités substantielles de son réseau et les qualités attendues, dès lors qu’il n’est pas contesté que le réseau de Free est bien conforme à la norme 5G ». Free n’a donc commis « aucune pratique commerciale trompeuse ».

Free n’a pas souhaité réagir aux conclusions du tribunal. Orange « estime que cette décision, qui s’est concentrée uniquement sur la couverture géographique du territoire quelles que soient les fréquences utilisées, va à l’encontre d’une clarification pour les consommateurs sur les bénéfices et caractéristiques réels de la 5G ». L’opérateur, qui continue à dénoncer une tromperie et une concurrence déloyale, réfléchit à faire appel.


  1. C’est un utilisateur de forfait Orange 5G qui parle.  ↩︎

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LG remballe sa télé enroulable

17 mai 2024 à 16:00

Un petit tour et puis s’en va. LG ne produit plus le téléviseur Signature OLED R, selon le quotidien coréen Chosun Ilbo, dont la dalle flexible s’enroulait dans une console sculpturale intégrant un système sonore. LG avait fait forte impression lorsqu’elle avait présenté pour la première fois son téléviseur enroulable lors du CES 2018, mais la diagonale de 65″ s’est révélée trop petite pour séduire des clients capables de s’offrir un gadget à 68 000 €.

LG Signature OLED R. Image LG.

Désigné « meilleur téléviseur » du CES 2019, le Signature OLED R avait finalement été commercialisé en octobre 2020. Les ventes étaient « minimales », non seulement parce que le téléviseur enroulable valait plus de 68 000 €, mais aussi et surtout parce que la flexibilité d’une dalle OLED est finalement moins impressionnante que sa taille. Quand il ne s’oriente pas vers des modèles gigantesques, le marché premium privilégie la discrétion, un problème résolu par LG elle-même avec ses modèles Signature Wallpaper plus fins qu’un téléphone.

Faute de marché, le fabricant coréen a progressivement suspendu la commercialisation du Signature OLED R depuis la fin de l’année dernière. Tout n’est pas perdu pour les amateurs de modèles d’une luxueuse sobriété : la gamme Signature OLED M élimine presque tous les fils à l’aide d’un boitier radio, tandis que les futurs téléviseurs Signature OLED T s’effaceront du décor avec leur dalle translucide. Le commun des mortels profitera d’une autre innovation de LG avec les nouveaux iPad, l’écran Tandem OLED utilisant deux couches de diodes pour augmenter la luminosité.

Les écrans dingues du CES 2018 : LG enroulable, Samsung modulaire, Nvidia 65" 120 Hz

Les écrans dingues du CES 2018 : LG enroulable, Samsung modulaire, Nvidia 65" 120 Hz

La télé enroulable de LG en roue libre

La télé enroulable de LG en roue libre

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Apple abandonne son programme de développement gratuit pour les étudiants

17 mai 2024 à 11:45

Apple a fermé son « iOS Developer University Program », le programme de développement réservé aux établissements scolaires et universitaires qui donnent des cours de programmation sur l’iPhone. Lancé en 2008, quelques semaines après les programmes plus généralistes, il avait la particularité d’être complètement gratuit. La firme de Cupertino propose désormais un système de dispense pour les établissements éducatifs.

Image Apple.

La portée pédagogique du Developer University Program, qui permettait de former des équipes de 200 étudiants concevant et testant leurs applications entre eux, était doublée d’une visée commerciale évidente, puisque les projets des étudiants pouvaient ensuite être publiés sur l’App Store. La boutique qui cherchait à remplir ses étals en 2008 contient aujourd’hui des millions et des millions d’applications de qualité fort variable.

Les établissements scolaires et universitaires doivent maintenant adhérer au Developer Program en demandant une dispense de paiement. Apple ne fait pas payer les organisations gouvernementales, les associations à but non lucratif et les institutions éducatives souhaitant distribuer des applications gratuites sans achats intégrés. Les startupeurs en herbe devront donc payer leur propre abonnement à la sortie de l’université s’ils veulent pouvoir monétiser leurs créations.

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Winamp passe en open source… avant de trépasser ?

17 mai 2024 à 11:15

Llama Group annonce que le code source du lecteur musical Winamp sera « ouvert aux développeurs du monde entier » le 24 septembre prochain. « C’est une invitation à une collaboration mondiale », explique l’entreprise autrefois connue sous le nom de Radionomy, les développeurs « pourront apporter leur expertise, leurs idées et leur passion pour faire évoluer ce logiciel emblématique. » C’est aussi, et peut-être surtout, le baiser de la mort.

La plateforme Winamp sur le web. Image MacGeneration.

En 2014, lorsqu’elle s’appelait encore Radionomy, l’entreprise belge avait sauvé Winamp des affres de la restructuration d’AOL. Le lecteur musical n’était que la cerise d’un gâteau constitué par la plateforme de diffusion ShoutCast, proposant dix fois plus de radios internet que le propre service de Radionomy, qui venait de faire l’acquisition de la régie publicitaire Targetspot. Vivendi s’était empressée d’investir dans la petite entreprise belge, alléchée par les perspectives financières.

Vous connaissez la suite : la montée en puissance du streaming musical a relégué les radios internet aux oubliettes. Reprise par AudioValley en 2017 puis Azerion en 2022, renommée Targetspot puis Llama, l’entreprise se concentre désormais sur sa filiale Winamp… qui n’a plus grand-chose à voir avec le fameux lecteur musical. Jamendo propose une bibliothèque de 300 000 pistes libres de droits, Bridger simplifie la gestion des droits d’auteur et Hotmix est un lointain successeur de ShoutCast.

La « plateforme » Winamp est maintenant présentée comme une solution de distribution intégrée avec l’ensemble des produits du groupe, qui permet aux artistes de proposer leurs titres sur les services de streaming, d’interagir avec leurs fans et — tenez-vous bien — de créer des NFT. Vous l’aurez compris, le lecteur du même nom n’est plus qu’un conduit pour les radios diffusées par Hotmix et les musiciens utilisant la plateforme Winamp, enrichi par un catalogue de podcasts et d’autres contenus « exclusifs ».

Il n’est pas question de publier le code du nouveau web, ni celui de l’application mobile qui doit être relancée au début du mois de juillet, mais uniquement celui de l’ancien lecteur pour ordinateurs de bureau. La version Mac a été abandonnée de longue date et le développement de la version Windows a repris en 2018 après cinq ans de suspension. La dernière version remonte à avril 2023 : l’« invitation à une collaboration mondiale » est surtout une invitation à faire le travail que Llama ne veut plus faire.

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Thunderbolt Share : les PC s’enfilent avec un câble

16 mai 2024 à 16:30

Pourquoi faire sans fil ce que vous pouvez faire avec un câble ? Avec le système Thunderbolt Share, Intel espère améliorer la communication entre les PC. Reliées par un câble, deux machines dotées de ports Thunderbolt 4 ou 5 pourront se partager des fichiers bien sûr, mais aussi leur écran, leur clavier, leurs dispositifs de pointage et tous les autres périphériques connectés.

Image Intel.

Thunderbolt Share n’est pas exactement une nouvelle fonctionnalité des ports à l’éclair, ni même un mécanisme qui leur est strictement réservé, puisqu’il devrait fonctionner avec les ports USB 4. C’est en fait une application conçue par Intel et vendue aux fabricants — Acer, Lenovo, MSI, Razer, Kensington, Promise, Belkin, Plugable et OWC ont déjà signé.

Alors qu’il est basé sur les capacités de réseautage du Thunderbolt, Thunderbolt Share permet de partager tout sauf une connexion à internet. Intel assure que le partage d’écran pourra atteindre une définition de 1080p à 60 i/s sans compression et que les machines pourront être connectées par l’intermédiaire d’un moniteur ou d’une station d’accueil.

Les premiers appareils et accessoires officiellement compatibles devraient être rapidement disponibles, puisque l’application Thunderbolt Share est d’ores et déjà finalisée, mais n’attendez rien du côté d’Apple. « Thunderbolt Share ne fonctionne pas avec les Mac pour le moment », explique Intel, et ce moment pourrait durer une éternité.

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/e/OS passe la deuxième pour mieux dégoogliser Android

16 mai 2024 à 16:00

La petite entreprise française Murena présente /e/OS V2, la nouvelle version de son système d’exploitation mobile basé sur Android, mais entièrement débarrassé des services de Google. Avec sa fonctionnalité « Advanced Privacy », /e/OS V2 améliore ses capacités de blocage des traqueurs intégrés aux sites web comme aux applications tierces, et donne une vision d’ensemble des éventuelles fuites de données personnelles.

Quelques captures d’/e/OS V2. Image Murena/iGeneration.

Bien qu’il utilise les fondations d’Android, /e/OS est bel et bien « dégooglisé ». Les services mobiles de Google (GMS) sont remplacés par microG, les fonctionnalités appelant les serveurs de la firme de Mountain View sont systématiquement remplacées et le Play Store laisse sa place à l’App Lounge. Cela ne veut pas dire qu’il est impossible d’installer des applications Android, bien au contraire, la boutique intégrée à /e/OS comporte aussi bien le catalogue du Play Store que celui de F-Droid, ainsi que de nombreuses applications web progressives.

Rien n’empêche d’installer les services de Google, les fonctionnalités de surveillance des traqueurs, de camouflage de l’adresse IP et de falsification de la géolocalisation veillant au grain. Avec cette nouvelle version, Murena s’est attachée à rendre le système plus convivial avec le Bliss Launcher 3, un écran d’accueil qui rappelle vaguement celui d’iOS. L’application Appareil photo peut maintenant reconnaitre automatiquement les codes QR.

/e/OS V2 est disponible dès aujourd’hui sous la forme d’une mise à jour OTA et peut être installé sur les téléphones compatibles en quelques clics. Murena commercialise sa propre gamme de téléphones tournant sous /e/OS et propose un cloud hébergé en Finlande avec une adresse e-mail, une suite bureautique et un espace de stockage allant de 20 Go à 2 To pour 19,90 € à 249,90 € par an.

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Cartes IGN veut vous faire découvrir la France « autrement »

16 mai 2024 à 14:40

Vous utilisiez encore la bonne vieille application Géoportail ? Vous avez peut-être été surpris de voir apparaitre la nouvelle application Cartes IGN à sa place. En mêlant ses propres cartes à celles d’OpenStreetMaps, ainsi qu’aux données des Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), de l’Office national des forêts (ONF) ou encore des Parcs régionaux et nationaux, l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) veut vous faire découvrir la France « autrement ».

Cartes IGN. Image iGeneration.

Comme le « portail national de la connaissance du territoire » encore disponible sur le web, l’application Cartes IGN se distingue par ses fonctionnalités de comparaison des fonds de carte. Vous pourrez ainsi comparer les cartes contemporaines à l’historique de 1950 au 1:50 000, à la carte de l’état-major du 19e siècle et même à la fameuse carte des Cassini. Les vues « satellite » peuvent aussi être comparées aux photographies aériennes de 2006-2010, 2000-2005 et 1950-1965.

Cartes IGN n’est pas seulement une machine à remonter le temps géographique, mais une véritable application de navigation, largement basée sur les données open source d’OpenStreetMap. La fonctionnalité « Explorer » permet de découvrir des points d’intérêt autour de soi, dans un rayon déterminé par la durée ou la distance parcourue à pied ou en voiture, une manière amusante de sortir des sentiers battus.

L’application, qui s’appuie sur les services de la nouvelle Géoplateforme notamment hébergée par OVHcloud, veut aussi lever « le voile sur les 90 % du territoire (terres agricoles, forêts, plages…) invisibilisés par les applications des géants du numérique. » Cartes IGN peut ainsi donner la date de construction et le nombre d’étages d’un bâtiment, le type de culture d’une parcelle agricole, les essences forestières d’un massif, la localisation des commerces, la population d’une commune ou encore… la hauteur à laquelle vous pouvez faire voler votre drone.

Pour ne rien gâcher, l’application permet de tracer un chemin point à point et afficher le profil altimétrique d’un itinéraire, une fonctionnalité qui ravira les randonneurs comme les cyclistes. Disponible sur iPhone comme sur iPad, elle peut être installée sur les Mac à puce Apple depuis le Mac App Store.

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Pourquoi mettre macOS sur un iPad, alors que les Mac-users utilisent tous iPadOS ?

16 mai 2024 à 10:45

Le rêve des uns, celui des clients réclamant de pouvoir faire tourner macOS sur leur iPad, est le cauchemar des autres, celui des responsables d’Apple craignant le procès en incapacité de la tablette. Les déclarations de Tom Boger, vice-président responsable du marketing du Mac et de l’iPad, sur la complémentarité des deux plateformes n’ont pas suffi. Greg Jowziak, markéteux en chef de la firme de Cupertino, en remet une couche dans une interview à Fast Company en assurant que « la majorité des clients du Mac ont un iPad et utilisent les deux ».

Image Apple.

« Une grande partie des clients de l’iPad ont un Mac, certains d’entre eux ont même un PC », ajoute-t-il, « vous utilisez l’outil le plus sensé au moment t. Ce sont deux outils différents. » Alors que l’iPad Pro a explicitement été conçu comme le seul ordinateur (mais « qu’est-ce qu’un ordinateur ? ») capable de prendre la relève du bon vieux Mac, il souffre aujourd’hui de la comparaison avec les machines Apple Silicon, qui ont récupéré ses meilleurs attributs sans rien perdre de leur polyvalence.

Le risque de la cannibalisation s’est renversé. Les ventes d’iPad ont tant baissé qu’elles ont fait un bond de dix ans en arrière, alors que le Mac ne s’est jamais aussi bien porté, et si macOS n’est pas exempt de critiques, les limites d’iPadOS sont d’autant plus apparentes que les promesses d’Apple sont intenables. Avant d’être complémentaires, l’iPad et le Mac sont bel et bien concurrents, ne serait-ce que sur le plan tarifaire. Même le « simple » iPad est maintenant présenté avec son clavier et son stylet, une configuration valant la coquette somme de 827 €.

Voilà pourquoi la déclaration de Jozwiak est riche d’enseignements : elle semble prouver qu’une majorité de clients ne se pose pas de questions, mais achète les deux produits, quitte à ce qu’ils soient partiellement redondants. L’iPad profite d’une déclinaison du système d’exploitation de l’ordinateur personnel par excellence, le smartphone, tandis que le Mac bénéficie d’une plus grande ouverture. Dans ce sens, la fameuse métaphore du camion tient toujours, chacun trace sa route dans son couloir.

L’iPad et le Mac ne sont que différentes expressions d’un même matériel, mais l’un est plus flexible que l’autre, à vous de choisir dans quel sens lire cette phrase selon votre humeur et vos usages. « C’est une drôle d’affaire de perception », dit John Ternus, vice-président d’Apple responsable du matériel, « les amateurs du Mac se font peut-être une idée de ce que doit être un professionnel. Vous avez vu ce que l’équipe de Procreate fait avec l’Apple Pencil Pro. Il n’y a pas d’application de dessin plus professionnelle dans le monde que Procreate ».

Ce n’est pas tous les jours que les responsables d’Apple montent ainsi au créneau, alors même que l’articulation entre l’iPad et le Mac est un vieux débat, tranché depuis longtemps par Tim Cook. Mais puisque Jozwiak déclare très sérieusement que son entreprise a « simplifié la gamme » alors qu’il faut des pages entières pour détailler la compatibilité de tel clavier ou de tel stylet, les gens peuvent toujours rêver d’un Mac tactile ou d’un iPad sur macOS.

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Tado adopte Matter et Thread avec une gamme domotique classée X

15 mai 2024 à 11:50

Avec sa nouvelle gamme X, Tado adopte (enfin) le protocole Thread. Pour la première fois, « les clients peuvent acheter les composants individuels qui répondent le mieux à leurs besoins pour construire une installation de chauffage intelligente » sans devoir acheter le pont du fabricant allemand. Un Apple TV ou un HomePod mini, par exemple, pourront faire office de routeur de bordure Thread auquel les cinq nouveaux produits de Tado pourront se connecter.

Dans le monde rêvé de Tado… Image Tado.

Tado revoit ainsi l’ensemble de sa gamme pour proposer un thermostat, une tête thermostatique, une sonde de température, ainsi qu’un « optimiseur » de pompe à chaleur utilisant la nouvelle plateforme X. La plupart des produits du fabricant allemand utilisaient un protocole propriétaire sur la bande 6LoWPAN des 868 MHz, mais tous ses nouveaux produits utilisent le standard Thread de connectivité maillée.

Le pont Bridge X permettra de créer un nouveau réseau Thread, mais si vous possédez déjà un routeur de bordure, vous n’en aurez pas besoin, sauf à vouloir étendre votre réseau. Le thermostat remplace les contrôleurs filaires traditionnels et prend en charge la norme OpenTherm de contrôle numérique en plus du contrôle mécanique. La sonde de température lui ressemble comme deux gouttes d’eau et offre plus de flexibilité dans le placement.

De gauche à droite : le thermostat, le pont, les têtes thermostatiques et lʼapplication Tado. Image Tado.

La tête thermostatique abandonne le format habituel de Tado au profit d’une forme de T qui pourra se caser dans les niches les plus étroites. La température de chauffage sera réglée sur un écran tactile et la batterie intégrée devrait assurer douze mois d’autonomie. Enfin, l’« optimiseur » de pompe à chaleur fonctionne de concert avec le thermostat pour contrôler… une pompe à chaleur Atlantic, Fujitsu, Saunier Duval ou Vaillant.

Le thermostat, la tête thermostatique et la sonde de température sont compatibles avec Amazon Alexa Smart Home, Apple HomeKit et Google Home. Mais pour l’occasion, Tado se range aussi du côté de la Connectivity Standards Alliance et adopte Matter pour une compatibilité avec l’ensemble des plateformes de domotique. La version 1.3 du standard se penche sur le versant énergétique de la domotique, mais ne prend pas en charge un produit comme l’« optimiseur » de pompe à chaleur.

Lʼ« optimiseur » de pompe à chaleur. Image Tado.

Le fabricant allemand réserve ses fonctionnalités avancées de gestion automatisée aux abonnés à l’offre Auto-Assist. Les cinq produits sont disponibles dès aujourd’hui en France, en Belgique, en Allemagne, en Autriche, en Italie, aux Pays-Bas, en Suède, au Danemark et en Espagne pour :

  • 69,99 € : Bridge X ;
  • 99,99 € : sonde de température et tête thermostatique ;
  • 134,99 € : thermostat ;
  • 249,99 € : « optimiseur » de pompe à chaleur.

Tado propose des kits de démarrage entre 159,99 € et 369,99 € regroupant plusieurs appareils avec 12 mois d’offre Auto-Assist inclus.

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Les nouveaux iPad Air et iPad Pro peuvent arrêter leur charge à 80 %

15 mai 2024 à 10:15

Les nouveaux iPad Air et iPad Pro héritent des fonctionnalités de gestion de la batterie jusqu’ici réservées aux iPhone récents. La possibilité de limiter la charge à 80 % de la capacité, inaugurée par les iPhone 15 et 15 Pro, prolongera la durée de vie de la batterie. Les informations de capacité disponible et de comptage de cycles permettront de s’en assurer.

Image iGeneration.

Une nouvelle section État de santé de la batterie fait ainsi son apparition dans la rubrique Batterie de l’application Réglages. La mesure de la capacité et le nombre de cycles sont doublés d’une indication de l’« état de santé de la batterie », ainsi que des informations sur la date de fabrication et de première utilisation de la batterie.

Contrairement à la fonctionnalité de recharge optimisée des iPhone, qui vise à remplir la batterie au moment le plus opportun, la « limite de 80 % » est plus stricte. Les batteries au lithium se dégradent plus rapidement lorsqu’elles sont sévèrement déchargées, mais aussi lorsqu’elles sont complètement chargées, et ne fonctionnent jamais aussi bien que lorsqu’elles sont chargées entre 30 et 70 %.

Image iGeneration.

La limite de 80 % devrait donc permettre, toutes choses égales par ailleurs, de prolonger la durée de vie de la batterie, au prix d’une réduction de l’autonomie. Le système pourra toutefois pousser la charge jusqu’à 100 % lorsque vous branchez plusieurs fois votre appareil par jour, pour vous fournir un supplément d’autonomie, ou ponctuellement pour estimer la capacité totale de la batterie.

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Aux États-Unis, Apple TV+ et Netflix dans un même bundle avec Peacock

14 mai 2024 à 17:15
Le logo de NBC. Image NBCUniversal.

Trois vaches maigres peuvent-elles faire une vache grasse ? La chasse aux comptes partagés et les offres financées par la publicité ont fait leur effet, mais les temps sont durs pour les services de streaming, dont la croissance semble avoir atteint un plateau1. Pour mieux attirer (ou retenir) le public et mutualiser les investissements, les concurrents deviennent partenaires et les « bouquets » font leur grand retour. Le patron de l’opérateur américain Comcast, Brian Roberts, annonce ainsi la disponibilité prochaine du bundle StreamSaver, qui regroupera Peacock avec Apple TV+ et Netflix.

L’alliance d’Apple et de Netflix est à peu près aussi naturelle que celle de Disney et Warner Bros, mais Mickey Mouse et Bugs Bunny ont compris qu’il valait mieux enterrer la hache de guerre. Les deux géants du divertissement lanceront prochainement un bouquet regroupant Disney+, Hulu et Max pour « augmenter le nombre d’abonnés et améliorer considérablement la rétention », comme le dit JB Perrette, PDG de la division streaming de Warner Bros.

Le taux d’attrition, c’est-à-dire la proportion de clients perdus, est devenu l’alpha et l’oméga du secteur. Si Netflix continue de gagner des abonnés à un rythme soutenu, notamment grâce au développement de son offre à prix réduit financée par la publicité, ses principaux concurrents peinent à retenir leur clientèle, alors qu’ils doivent toujours plus investir. La consolidation permet de limiter les pots cassés : la faiblesse passagère d’un service est compensée par les sorties populaires d’un autre service et le bundle renforce tout le monde.

Voilà pourquoi Apple et Netflix sont dans le même bateau, qui est peut-être une galère, que Peacock. Le service de streaming de NBCUniversal, filiale de l’opérateur Comcast, peine à décoller, bien que son catalogue comporte des séries aussi populaires que The Office et Parks and Recreation. Apple s’est taillé une belle niche dans la science-fiction et les séries de prestige, mais reste un acteur mineur du marché, tandis que la croissance financière de Netflix se tasse.

Le bundle StreamSaver sera commercialisé dans les prochaines semaines « à un prix nettement inférieur à tout ce qui est disponible aujourd’hui », soit moins de 25 $ (env. 23,1 €), le prix minimal des trois offres séparées. En France, Canal+ s’est fait une nouvelle jeunesse en transformant myCanal en « super service » de streaming regroupant Netflix, Disney+, OCS, Apple TV+ et Paramount+.


  1. Il faut dire que les journées ne comptent que 24 heures et la planète que 5,5 milliards de personnes connectées à internet.  ↩︎

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IA : Claude parle français pour mieux concurrencer ChatGPT

14 mai 2024 à 12:00

Anthropic annonce la disponibilité de son assistant conversationnel Claude, un concurrent de ChatGPT et Gemini, en Europe. Claude parle non seulement la langue de Jul, mais aussi l’allemand, l’espagnol, le portugais et l’italien, parmi d’autres langues européennes.

Claude en action. Image MacGeneration.

Dario et Daniela Amodei ont quitté OpenAI en 2020, déçus par le partenariat de l’entreprise avec Microsoft. Le frère, vice-président de la recherche, et la sœur, responsable de la politique sécuritaire, ont embauché quelques collègues pour former Anthropic avec l’ambition de concevoir une intelligence artificielle « alignée » avec les intérêts humains.

Incorporée comme une entreprise d’intérêt public, Antrophic s’est attelée à la rédaction d’une « constitution » en 75 points, partiellement inspirée de la Déclaration universelle des droits de l’homme, pour encadrer l’entrainement et l’usage de son grand modèle de langue. Claude 2, publié en juillet 2023 après une première version de développement, a montré l’intérêt tout autant que les limites de cette approche sécuritaire.

À tant vouloir protéger ses utilisateurs, Claude peut refuser de répondre à certaines requêtes apparemment anodines, dès lors que le modèle croit déceler une intention malicieuse. Claude 3, publié en mars 2024, semble plus flegmatique sans être moins précautionneux. Antrophic propose trois modèles : Haiku et Sonnet, disponibles gratuitement, ainsi que Opus, réservé à l’offre Claude Pro.

Claude, qui tire son prénom du père de la théorie de l’information Claude Shannon, a tapé dans l’œil d’Amazon comme de Google. La première a investi 1,25 milliard de dollars et fourni son infrastructure AWS, en promettant de mettre jusqu’à 4 milliards de dollars sur la table, tandis que la deuxième a contribué 500 millions de dollars, en assurant qu’elle allongerait 1,5 milliard supplémentaire dans le futur.

Claude souffre pourtant d’un véritable déficit de popularité face à ChatGPT. Maintenant qu’il est disponible en Europe, vous pourrez constater qu’il mérite pourtant d’être connu, puisqu’il répond plus rapidement et souvent plus précisément que son grand concurrent. L’offre Claude Pro est proposée à 18 € HT par mois pour un usage personnel et 28 € HT par mois pour un usage professionnel avec un minimum de cinq postes.

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Les enceintes Denon HEOS gagnent la fonctionnalité « Dis Siri » embarquée

14 mai 2024 à 11:20

Le saviez-vous ? Vous pouvez contrôler certains accessoires HomeKit avec la commande « Dis Siri ». Non ? C’est normal : annoncée en 2021, cette fonctionnalité n’a jamais été utilisée que dans un thermostat Ecobee, par ailleurs compatible avec Amazon Alexa et Google Assistant. Pire, quand un autre fabricant incorpore ce contrôle vocal, il ne s’en vante même pas. HomeKit News s’est ainsi rendu compte que les enceintes Denon Heos incorporaient Siri… depuis bientôt six mois.

Denon Home 350. Image Denon.

Le contrôle vocal avec Siri n’est autre que la réponse d’Apple aux fonctionnalités similaires dans les écosystèmes Amazon Alexa Smart Home et Google Home. Annoncée lors de la WWDC 2021, cette fonctionnalité n’a pas suscité l’engouement escompté, peut-être parce qu’elle exige la présence non pas seulement d’un concentrateur HomeKit, mais plus précisément d’un HomePod ou d’un HomePod mini. Pour ne rien arranger, il faut choisir entre Alexa et Siri, les deux plateformes ne pouvant être utilisées en même temps.

Ajoutez la bérézina de la transition vers la « nouvelle architecture » HomeKit, et vous comprendrez pourquoi les fabricants ne se sont pas bousculés au portillon. Que cette annonce remontant à la mi-décembre 2023 provienne de Denon est encore plus surprenant, puisqu’il s’agit d’une filiale de Masimo, le fabricant de matériel médical qui accuse Apple d’avoir débauché ses ingénieurs et détourné ses technologies pour concevoir le saturomètre de l’Apple Watch.

La plupart des produits de la gamme Denon Home sont compatibles avec Siri, à l’exception notable du subwoofer, depuis la révision U32 de la plateforme connectée HEOS. Les enceintes des séries 150, 250 et 350, ainsi que la barre de son 550, pourront ainsi être contrôlées à la voix. Ces appareils étaient déjà compatibles avec Amazon Alexa et AirPlay 2.

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Les tiktokeurs entrent dans le dictionnaire

13 mai 2024 à 17:45

Signe des temps, le mot « tiktokeur » fait son entrée dans la nouvelle édition du Petit Robert de la langue française, qui sera en librairie ce jeudi 16 mai. Avec son approche descriptive plutôt que prescriptive, le célèbre dictionnaire peut sembler avoir un train de retard, mais attend qu’un néologisme s’installe durablement avant de lui faire une place parmi les 60 000 autres articles. Il était temps pour les tiktokeurs, dont l’application favorite risque de disparaitre aux États-Unis comme en Europe.

Outre le vocabulaire du fait social (« surtourisme », « décolonialisme », « narcobanditisme »), de l’environnement (« climaticide », « neutralité carbone », « agrivoltaïsme ») et de la gastronomie (« portobello », « kimchi », « chimichurri »), l’édition 2025 du Petit Robert rappelle que la langue française dépasse les frontières de l’Hexagone. Le « tchip » ouest-africain rejoint ainsi ses colonnes, comme la « chiclette » belge et le « déguédiner » canadien.

Comme toujours, les technologies apportent leur lot d’innovations et d’anglicismes, comme « prompt » (les incantations des technologies génératives) et « stalker » (le harcèlement notamment numérique). Un mot bien français, « vocal », gagne toutefois une nouvelle acception par ellipse de « message vocal » (vos enfants vous expliqueront). Le Petit Robert se vend trois fois moins qu’au début du siècle, mais s’écoule toujours à plus d’un demi-million d’exemplaires.

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