Chantre autoproclamé de la liberté d’expression, l’administration Trump envisage de contrôler les contenus publiés sur les réseaux sociaux par les touristes exemptés de visa qui entrent sur son territoire. Cette mesure viserait les ressortissants de 42 pays, dont la France, rapporte le New York Times.
La proposition émane du service américain des douanes et doit d’abord être soumise à une consultation publique de 60 jours. Elle sera ensuite transmise à la Maison-Blanche pour validation.
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis s’intéressent aux activités sur les réseaux sociaux des voyageurs étrangers. Dès 2016, des champs pour remplir les pseudos utilisés sont apparus sur un formulaire, mais cette information restait facultative.
Les douanes souhaitent désormais rendre cette déclaration obligatoire. Si la mesure est adoptée, les visiteurs devront communiquer l’ensemble de leurs comptes sociaux utilisés au cours des cinq dernières années. Les agents pourraient alors consulter les publications avant d’autoriser ou non l’entrée sur le territoire.
Le changement concerne les ressortissants des pays bénéficiant du Visa Waiver Program, qui permet de voyager aux Etats-Unis pendant 90 jours sans visa, à condition d’obtenir au préalable une autorisation de voyage électronique (ESTA). Sont concernés la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie, Israël et le Japon, entre autres. Ce changement pourrait intervenir alors que les États-Unis vont accueillir des centaines de milliers de supporters mi-2026 pour la Coupe du monde de football.
Pour Sophia Cope, qui représente l’Electronic Frontier Foundation, cette obligation constituerait « une atteinte accrue aux libertés civiles ». Selon elle, la surveillance systématique des réseaux sociaux « n’a pas démontré son efficacité pour identifier des terroristes ou d’autres individus dangereux », mais restreint au contraire la liberté d’expression et porte atteinte à la vie privée « de voyageurs innocents et de leurs proches. »
Manifestement, Homey n’a pas reçu le mémo sur l’augmentation vertigineuse du prix de la mémoire vive. Ce spécialiste de la domotique qui propose une solution similaire à Home Assistant, mais en version fermée, et qui appartient à LG a en effet annoncé l’arrivée d’une nouvelle version de son boîtier Homey Pro. Le prix reste le même qu’aujourd’hui, soit 399 €, avec deux fois plus de RAM, soit 4 Go au lieu de 2 jusqu’à maintenant.
Le doublement de la RAM est annoncé sur la page du Homey Pro. Capture site Homey, image iGeneration.
À quasiment 400 €, le Homey Pro était un appareil déjà particulièrement coûteux, alors qu’il embarque des composants assez légers. À l’intérieur du bloc noir, on retrouve un ordinateur avec quatre cœurs ARMv8 à 1,5 GHz, ce qui trahit la présence de l’équivalent d’un Raspberry Pi 4 (c’est en réalité un Compute Module 4), associé à 8 Go seulement de stockage eMMC. Le doublement de la mémoire vive ne sera pas de trop, les 2 Go étaient certainement un peu légers pour faire tourner des installations de domotique complexes.
Malgré tout, ce n’est pas courant en cette fin de 2025 de pouvoir évoquer une augmentation de RAM sans l’associer à une hausse des prix. C’est probablement l’un des avantages de pouvoir compter sur la force de frappe d’une entreprise comme LG, on imagine que cela aurait plus compliqué si Homey était restée une entreprise indépendante. Tant mieux pour les nouveaux clients, sachant que cette mise à jour du Homey Pro semble disponible sur le site du fabricant. Si les frais de port vers la France sont inclus, c’est heureux à 399 €, on peut regretter l’absence de toute autre mise à jour matérielle.
En effet, le Homey Pro n’intègre toujours qu’une connectique limitée à son alimentation et il repose uniquement sur du Wi-Fi. Cela peut fonctionner, mais le centre de la domotique gagnera à être connecté en Ethernet pour plus de stabilité. Même en 2026, ce sera possible à condition d’ajouter un adaptateur vendu 29 € de plus, c’est un peu mesquin. C’est d’autant plus étrange que le plus récent boîtier Homey Pro Mini, qui vient d’ailleurs de sortir en Europe, intègre bien une prise Ethernet, lui.
Homey est une solution de domotique complète, qui peut remplacer Maison et HomeKit d’Apple. Vous pourrez y connecter vos appareils, les contrôler depuis une interface dédiée ou encore les automatiser avec les outils fournis. Le boîtier Homey Pro intègre tout le matériel pour gérer les appareils Bluetooth, Zigbee, Thread, Z-Wave, infrarouge et même ceux qui communiquent en 433 MHz, ce qui est notamment le cas du RTS qui a longtemps été utilisé par Somfy. Contrairement à Home Assistant, ce n’est pas une solution open-source, mais elle bénéficie elle aussi d’une grande communauté d’utilisateurs.
C'est un vrai jeu du chat et de la souris. Après l'iPhone 17 et l'iPhone 17 Pro Max qui étaient tous deux difficiles à trouver jusqu'à la mi-novembre, le FP300 d'Aqara est sans doute le produit high-tech qui se fait le plus désiré en cette fin d'année. Il y a deux jours à peine, le produit était de nouveau en stock, avant de retomber en rupture au bout de quelques heures seulement.
Une disponibilité en pointillé
Victime de son succès lors de son lancement le mois dernier, le FP300 avait rapidement disparu des rayons, laissant bon nombre de personnes sur leur faim. Bonne nouvelle pour les retardataires (et les plus réactifs) : ce détecteur de présence nouvelle génération fait une timide réapparition.
Si vous aviez raté le coche en novembre ou lors du réassort éclair d'il y a deux jours, c’est le moment ou jamais. Le produit est affiché à son prix public de 49,99 €.
Une petite révolution sur piles
Pourquoi un tel engouement pour un simple capteur ? Pour rappel, le FP300 est une petite révolution dans le monde de la domotique grand public. C'est le tout premier accessoire à combiner la précision d'un radar à ondes millimétriques avec une alimentation sur piles (pour une autonomie annoncée d'un an).
Contrairement aux détecteurs de mouvements classiques (PIR) qui finissent par éteindre la lumière si vous restez immobile devant votre TV ou en lisant un livre, le FP300 détecte votre présence statique (via la respiration notamment) et maintient l'éclairage actif tant que vous êtes réellement dans la pièce.
Son autre atout majeur, c'est sa compatibilité Matter via Thread. Il s'intègre nativement dans l'app Maison d'Apple sans nécessiter le hub du constructeur, pour peu que vous disposiez d'un routeur de bordure comme un HomePod ou une Apple TV 4K. Comme nous l'avions noté dans notre test le mois dernier, c'est une excellente solution pour ceux qui veulent une détection fine dans des endroits dépourvus de prises électriques, comme un couloir ou des toilettes.
Vu la rapidité de la rupture de stock précédente, on ne saurait trop vous conseiller de ne pas traîner si ce produit vous intéresse pour compléter votre installation HomeKit. Amazon annonce désormais une livraison autour du 23 décembre.
Adobe est fier d’annoncer que Photoshop, Express et Acrobat sont désormais « intégrés » dans ChatGPT, ce qui rend ses logiciels accessibles à 800 millions d’utilisateurs dans le monde. Mais « intégrés » comment ? Il ne s’agit pas de piloter la version de Photoshop installée sur votre Mac via l’IA générative. L’idée est d’importer certaines fonctions de ces logiciels directement au sein de ChatGPT. OpenAI avait ouvert la voie en octobre avec quelques partenaires triés sur le volet ; Adobe s’ajoute maintenant à la liste.
Image Adobe
Pour utiliser une application dans ChatGPT, il faut d’abord l’activer en tapant son nom puis en autorisant l’accès. Ensuite, chaque requête doit commencer par ce même nom (le logo de l’app s’affiche alors sous le champ de saisie) avant de demander l’action, par exemple : « Photoshop ajoute la lune sur cette photo ».
Mes premiers essais ont été catastrophiques à cause de plusieurs gros problèmes. Premièrement, le Photoshop intégré à ChatGPT ne sait pas créer d’élément pour l’instant, il peut seulement modifier ceux qui existent déjà. Deuxièmement, l’outil multiplie les échanges inutiles pour réclamer des précisions avant d’agir. Troisième écueil : les images générées ne se chargent tout simplement pas.
(Tentative) d’ajout d’une lune avec Photoshop dans ChatGPT. Vidéo MacGeneration.
En comparaison, l’expérience est nettement plus fluide avec Gemini. Le modèle Nano Banana de Google, très doué pour les retouches, ne bombarde pas l’utilisateur de questions et fait des modifications précises. C’est le jour et la nuit.
Ajout d’une lune avec Gemini (modèle Nano Banana). Vidéo MacGeneration.
Mes essais ont été tout aussi désastreux avec Acrobat, censé manipuler des PDF au sein de ChatGPT. Malgré des dialogues interminables avec l’assistant, impossible d’obtenir des résultats exploitables sur mes documents.
On comprend l’intérêt stratégique pour OpenAI : intégrer des services externes permet à ChatGPT d’aller au-delà des capacités d’un « simple » modèle d’IA et donc de faire rester les utilisateurs plus longtemps. Pour certains usages, comme créer une playlist Spotify sans quitter l’assistant (une intégration pas encore disponible en France), cela fait sens. En revanche, tenter de faire entrer des applications créatives comme Photoshop ou Acrobat dans ce moule ne fonctionne pas. L’association est bancale, et l’expérience, pour l’instant, très décevante.
La Russie a choisi de bloquer FaceTime depuis la semaine dernière, mais pas iMessage. Pourquoi ce traitement de faveur pour la messagerie instantanée d’Apple ? Si, comme le gouvernement russe le prétend, FaceTime est utilisé pour des activités terroristes, ce sera probablement aussi vrai pour iMessage et un blocage aurait été logique. L’explication est peut-être purement technique : comme l’a relevé cet internaute sur Mastodon, la messagerie est intimement liée à Apple Push Notification service (APNs), le service fourni par la Pomme pour gérer toutes les notifications qui s’affichent sur iOS. Bloquer iMessage reviendrait ainsi peut-être à bloquer toutes les notifications… rendant les appareils Apple presque inutiles.
Le lien entre iMessage et APNs est souligné par Apple sur cette page de son site, qui explore la sécurité de la messagerie instantanée maison. Il existe par ailleurs plusieurs autres signes de l’association entre les deux. Ainsi, les notifications de toutes les apps continuent de fonctionner sur un iPhone ou iPad dans les avions qui proposent une connexion à internet gratuite uniquement pour les messageries. C’est sûrement parce que cela revient à autoriser les serveurs d’Apple qui gèrent les deux services.
Par ailleurs, iMessage reste accessible dans de nombreux pays qui censurent pourtant tous ses concurrents occidentaux. En Chine, par exemple, on ne peut utiliser ni WhatsApp, ni Telegram, ni Messenger, ni Signal, du moins pas sans un VPN. En revanche, la messagerie d’Apple reste accessible, sans activer quoi que ce soit. Dans le monde de l’entreprise ou dans l’éducation aussi, on connaît bien le problème : s’il existe des solutions pour bloquer iMessage, elles bloquent alors toutes les notifications, comme le relève par exemple le gestionnaire de réseaux GFI sur son site.
Un lien voulu par Apple pour éviter la censure ?
S’il est bien établi qu’iMessage dépend étroitement des notifications sous iOS et que l’on ne peut pas bloquer l’un sans gêner les autres, on ne sait pas pourquoi Apple a choisi cette approche. Est-ce précisément pour protéger iMessage contre la censure gouvernementale ? John Gruber a une autre théorie sur son blog : il suggère qu’Apple aurait pu lier intimement les deux pour forcer la main des opérateurs.
Scott Forstall présente la toute première version d’iMessage pendant le keynote de l’iPhone 4s, en octobre 2011. Image Apple/iGeneration.
Lors de l’arrivée d’iMessage, en 2011, l’iPhone était déjà un beau succès, mais pas à l’échelle actuelle et les rapports de force entre Apple et ses partenaires étaient bien différents. Les opérateurs auraient pu choisir de bloquer iMessage au profit des SMS, qui restent sous leur contrôle, et la Pomme aurait pu choisir cette solution pour faire en sorte que ce soit impossible techniquement, en tout cas pas sans retirer une fonction essentielle de son smartphone. On peut aussi souligner que construire iMessage sur les bases d’APNs, qui existait depuis 2009, était l’option la plus simple et la plus logique pour Apple.
Quoi qu’il en soit, le constat ne change pas à l’arrivée. Bloquer iMessage sans nuire sérieusement à l’utilisation d’un iPhone semble impossible, ce qui favorise la messagerie instantanée d’Apple. Pour le moment au moins, elle reste ainsi accessible en Russie et, a priori, toujours chiffrée de bout en bout et donc inaccessible pour les autorités.
Apple vante des micros de « qualité studio » pour l’iMac et les MacBook Pro depuis les premières générations Apple Silicon. Ils sont effectivement très bons, mais encore faut-il que macOS vous laisse les utiliser. Dès que vous mettez vos AirPods, le système bascule automatiquement l’entrée audio sur les écouteurs, dont le micro est notoirement mauvais. SoundAnchor est là pour régler ce désagrément.
Cet utilitaire, qui se loge dans la barre des menus, permet de donner la priorité au micro de son choix. Si vous placez par exemple « Micro MacBook Air » en tête de liste, le système continuera d’utiliser le micro intégré à la machine même si vos AirPods se connectent. Ainsi, plus besoin de changer manuellement la source dans les Réglages Système ou dans les options de vos applications pour rectifier le tir. Cela fonctionne avec n’importe quelle source : si vous avez un (bon) micro externe, vous pouvez faire en sorte qu’il garde la priorité tout le temps.
L’intérêt est peut-être moins évident dans ce sens, mais SoundAnchor peut aussi jouer le rôle de chef d’orchestre pour la sortie audio. Vous pouvez par exemple faire en sorte que les AirPods ne diffusent pas automatiquement le son de votre Mac quand vous les enfilez.
L’application est développée par Flavio De Stefano, un ingénieur travaillant chez Spotify. Elle a planté une fois lors de mon essai, mais pour le reste elle fonctionne bien. Elle est disponible gratuitement sur le web, avec possibilité de soutenir son créateur par un don. Sur le Mac App Store, elle coûte 1,99 €, un moyen de compenser un petit peu les frais d’inscription au programme développeur. Elle demande macOS Monterey 12 au minimum.
La commercialisation de la nouvelle gamme domotique d’IKEA est un petit peu chaotique, c’est souvent le cas avec le géant de l’ameublement suédois. Officialisée en novembre, elle est visible sur le site internet depuis le début de ce mois de décembre, mais pas encore tout à fait en vente… enfin du moins, pas officiellement. L’entreprise nous a indiqué que la commercialisation allait commencer en France en janvier 2026, même si cela ne veut pas dire que quelques produits ne sont pas déjà dans les rayons de quelques magasins en attendant.
Deux nouveaux produits de domotique dans les rayons d’un magasin IKEA. Photo prise et transmise par Cécile sur le Discord du Club iGen.
Pour rappel, IKEA a totalement repris sa gamme domotique, en pariant sur une compatibilité directe avec le standard logiciel Matter grâce au standard matériel Thread. Les anciens produits Zigbee vont tous être remplacés par des équivalents construits sur cette nouvelle base technique, qui permet bien souvent de se passer d’une passerelle propriétaire. Au programme, des ampoules, des interrupteurs, des capteurs variés et des prises… en tout, l’entreprise va sortir pas moins de 21 nouveaux produits.
Ce lancement est un peu désordonné, ce qui se traduit par des produits qui arrivent en ordre dispersé. S’ils sont presque tous visibles en ligne, la majorité ne peut pas être achetée sur internet et une partie de la gamme ne peut pas être livrée du tout. En se rendant sur place, on peut avoir quelques produits, à l’image du magasin IKEA où s’est rendue notre lectrice, qui n’a qu’une ampoule et une télécommande à vendre pour le moment.
En bref, si vous voulez acheter ces produits, le mieux est encore d’attendre le mois de janvier. En théorie, toute la gamme sera alors dans les rayons et disponible sur le site d’IKEA, ce sera plus simple. En attendant, vous pouvez tenter votre chance avant de manger quelques boulettes, vous aurez peut-être une bonne surprise.
Le Black Friday s’est terminé il y a plus d’une semaine, et pourtant, il reste des promotions aussi fortes que lors de cette grande foire. En nous basant sur notre relevé des offres du Black Friday, nous avons sélectionné plusieurs objets connectés qui sont toujours au même tarif et qui valent le coup.
Serrure connectée Aqara U200 à 159 €
La serrure connectée Aqara U200 est toujours à 159 € sur Amazon, une réduction de 16 % sur son ancien prix. C’est l’une des meilleures serrures pour les clients Apple. C'est notamment la première compatible avec la fonction Clés du domicile, qui permet de déverrouiller sa porte le plus simplement du monde grâce à la puce NFC de son iPhone ou de son Apple Watch.
En plus de la serrure elle-même, l’Aqara U200 comprend un pavé numérique à installer à l’extérieur. Ce pavé permet donc d’ouvrir la porte avec un code (pratique pour laisser entrer un employé de ménage, par exemple) et c’est lui qui inclut la puce NFC qui autorise le déverrouillage avec la carte virtuelle stockée dans Wallet.
Autrement, il y a la SwitchBot Lock Pro, encore à 149 € au lieu de 179 €. Le pack comprend la serrure elle-même, un pavé numérique et un Hub Mini, qui ajoute notamment la compatibilité Matter et la connexion à distance. Ce concentrateur peut aussi servir pour d’autres produits SwitchBot.
Vous trouverez tous les détails dans nos tests de ces deux serrures :
Toujours pour l’accès à sa maison, l’excellente sonnette vidéo Aqara G410 est encore à 94,99 € au lieu de 130. C’est une sonnette qui peut être alimentée par l’ancienne sonnette filaire (12 ou 24V) ou bien par six piles AA pour un fonctionnement totalement sans fil. Le carillon s’installe à l’intérieur, c’est lui qui fait le relais avec la domotique grâce au Wi-Fi et qui apporte la compatibilité entière avec Maison.
L’accessoire est compatible avec la vidéo sécurisée HomeKit, qui stocke les images sur les serveurs d’iCloud. C’est surtout utile si vous pouvez alimenter la sonnette, vous aurez alors une vraie caméra de surveillance active en permanence. Sur piles, il s’agit surtout d’une sonnette vidéo, qui s’activera lorsqu’un invité appuie sur le bouton.
Quitte à avoir un détecteur de fumée — un appareil obligatoire dans tous les logements depuis une dizaine d’années maintenant —, autant en avoir un connecté, non ? Le modèle de Netatmo est disponible en ce moment à 65 €, le même tarif que lors du Black Friday.
Il envoie une alerte sur votre smartphone en cas de détection de fumée. Il se connecte en Wi-Fi 2,4 GHz et ne nécessite pas de hub. Le fabricant français promet 10 ans d’utilisation avec la batterie intégrée. La batterie n’est pas remplaçable, mais un détecteur n’est pas censé être utilisé plus de dix ans de toute façon.
Kit de démarrage Philips Hue Essential E27 à 80 €
Philips Hue était jusque-là synonyme de qualité, mais pas de petit prix. La récente gamme Essential bouscule les choses, en cassant les tarifs sans faire trop de compromis. Le kit de démarrage comprenant quatre ampoules E27 et un pont de connexion est vendu 80 € sur Amazon, soit une réduction de 20 € sur le prix de lancement et le même tarif que lors du Black Friday.
Les ampoules Essential sont un peu moins avancées que les versions traditionnelles (fabrication tout en plastique et luminosité limitée à 806 lumens dans le cas présent), mais elles restent de bonne qualité et permettent de profiter des nombreuses fonctions connectées de l’univers Hue.
Si vous ne voulez pas du pont — après tout, il n’est pas indispensable —, vous pouvez simplement acheter des ampoules. Le pack de quatre ampoules Essential E27 est actuellement à 49,99 €. C’est 5 € de plus que lors du Black Friday, mais 10 € de moins que lors du lancement. Quant au pack de quatre ampoules Essential GU10, il est aussi à 49,99 €.
Pour alimenter certains objets connectés, il faut des piles. Après une brève remontée début décembre, celles de Duracell ont vu leur prix rechuter au niveau du Black Friday. Les huit piles Duracell CR2032 compatibles AirTags sont ainsi en promo à 9,59 €, les quatre AAA 900 mAh à 10,99 € et les quatre AA 2500 mAh à 11,99 €.
Google et Apple ont travaillé ensemble pour améliorer et simplifier le transfert des données entre un appareil iOS et Android. On a appris la nouvelle en début de semaine et on a encore très peu de détails, si ce n’est qu’il faudra attendre des mises à jour des deux systèmes d’exploitation. Il faudra probablement patienter jusqu’en 2026 pour voir à quoi cela ressemble, mais d’ici là, l’Union européenne se permet une petite piqûre de rappel : l’arrivée de cette nouveauté ne vient pas d’une générosité naturelle de la part des deux entreprises américaines.
Image iGeneration.
Un porte-parole de la Commission européenne a envoyé un message à nos confrères de 9to5 Mac pour rappeler l’influence du DMA sur l’arrivée de cette fonctionnalité. Le transfert des données entre systèmes d’exploitation, ainsi que la migration d’eSIM qui est disponible depuis cet automne avec iOS 26, « découlent directement du DMA, qui impose aux services désignés (dont iOS et Android) de garantir une véritable portabilité des données ». Histoire de lever tout doute restant, le porte-parole a ajouté : « ces solutions ont été rendues possibles grâce à un important travail d’ingénierie et à une collaboration étroite entre Apple et Google, ainsi qu’à des discussions poussées avec la Commission au cours des deux dernières années. »
D’ailleurs, Apple avait prévenu bien en amont que cela allait venir. Cela remonte, puisque c’est dans la feuille de route fournie à la Commission européenne au printemps 2024. À l’époque, le transfert simplifié des données depuis Android était prévu pour l’automne 2025, il a donc pris un petit peu de retard.
Contrairement à d’autres mesures liées au DMA, ce transfert simplifié sera proposé dans le monde entier, même pour les citoyens hors de l’Union européenne. Reste que la législation européenne était bien à l’origine de la décision et a certainement poussé Apple et Google à collaborer autour d’une solution commune, au minimum.
Pour les Jeux olympiques de Paris, en 2024, France Télévisions avait inauguré une chaîne en 4K, France 2 UHD. Si la compétition avait bien été proposée en Ultra HD nativement (avec HDR10), elle ne propose plus depuis que des contenus upscalés. Mais ça va changer : pour les Jeux olympiques d'hiver de 2026, le contenu natif va revenir. Et en Dolby Vision et HDR10+.
Les sports d'hiver sont bien adaptés au HDR. France Olympique, CC BY-NC-ND 2.0.
C'est Ultra-K qui l'indique, France 2 UHD va donc passer dans une diffusion mixte avec du Dolby Vision et HDR10+. Les deux normes permettent d'améliorer un peu le rendu du HDR avec des métadonnées dynamiques. Elles permettent surtout d'adapter le rendu à des contenus dont la luminosité moyenne varie beaucoup, comme les Jeux olympiques. En effet, les réglages pour les sports d'intérieur et pour ceux qui prennent place dans la neige, en extérieur, ne sont pas forcément les mêmes. Selon lui, le Dolby Atmos devrait aussi être de la partie pour la partie audio.
Pour la TNT (diffusion hertzienne) et Fransat (diffusion satellite), le changement est prévu le 26 janvier 2026, un peu avant la cérémonie d'ouverture prévue le 6 février 2026 à Milan. Les différents opérateurs qui diffusent déjà France 2 UHD devraient probablement suivre, mais il n'y a pas encore de retour de la part d'Orange, Free, SFR ou Bouygues Telecom. Le fournisseur d'accès régional OrneTHD a par contre annoncé l'arrivée de cette version le 26 janvier.
Au niveau de la compatibilité, vous aurez besoin d'une box compatible 4K et HDR10 chez les différents opérateurs (et évidemment un téléviseur compatible). Pour la TNT, il faut un modèle 4K compatible HDR10 avec un tuner DVB-T2 et être couvert par la TNT UHD. Attention, certaines zones qui diffusaient la zone en 2024 ne sont plus couvertes en 2025. Le meilleur moyen de vérifier la compatibilité sans fouiller la fiche technique du téléviseur est de faire une recherche dans l'interface. Enfin, ceux qui possèdent un téléviseur uniquement HDR10 pourront tout de même profiter de la chaîne : dans le cas précis d'un flux à la fois compatible HDR10+ et Dolby Vision, la rétrocompatibilité HDR10 classique est assurée. Sans les métadonnées dynamiques, évidemment, donc avec potentiellement une dynamique réduite dans certains cas.
Spotify a lancé une sacrée tendance en créant son « Wrapped » en 20161. Ce bilan de l’année passée en musique a tellement plu que la recette a été copiée partout, à commencer par ses concurrents directs, puis par d’autres services au fil du temps. Depuis 2022 par exemple, le lanceur multitâches Raycast propose son propre bilan annuel en décembre. Il semble que de plus en plus d’entreprises considèrent que c’est une fonctionnalité de base désormais, au point de tomber dans le ridicule. Disons-le : on est clairement dans l’excès et il y a beaucoup trop de bilans pour tout et n’importe quoi.
Le bilan annuel désormais proposé par Tesla. Image MacGeneration.
La preuve, même ma voiture a ajouté son « wrapped », enfin pardon, un « Passeport recharge ». L’idée est toujours la même, mais adaptée à un contexte bien différent de celui de Spotify, en l’occurrence la charge rapide. Le constructeur compile quelques statistiques et affiche un bilan constitué d’une carte des chargeurs rapides visités et propose aussi quelques badges qui ressemblent fort aux trophées de l’Apple Watch. Ce n’est pas moche et l’amateur de statistiques que je suis apprécie les données, mais fallait-il créer une section dédiée dans l’app, des badges et tout ce qui va avec le bilan ?
C’est loin d’être une exception, tout le monde veut proposer une fonctionnalité inspirée par celle de Spotify. Anker me propose tous les mois un bilan de ma production solaire et de l’utilisation des batteries associées. Discord a lancé il y a quelques jours son « Checkpoint » qui a permis à un collègue d’apprendre qu’il fait partie du « top 21,19 % des personnes les plus actives sur les chats vocaux de Discord dans le monde entier ». Il est ravi. Et ne parlons pas de la rétrospective annuelle proposée par la SNCF, rien que le nom me donne envie de fuir le quai au plus vite.
La « Rétrainspective » de la SNCF… ♂️. Image SNCF.
J’ai hâte de découvrir ma rétrimpôtspective 2025 !
Même si l’idée est plus ancienne et c’est probablement Last.fm qui a été le premier à proposer un bilan musical annuel. Le service le fait d’ailleurs toujours au bon moment, c’est-à-dire en janvier quand l’année précédente est entièrement terminée, un détail qui m’agace de manière totalement irraisonnée. ↩︎
Contrairement à d’autres produits récents, l’Apple Watch Series 11 n’a pas encore fait l’objet de grosses promotions, en tout cas pas en France. Il suffit de se balader sur Amazon Italie pour trouver cette montre dernier cri à 359 € en version 42 mm au lieu de 449 € chez Apple et 389 € en version 46 mm au lieu de 479 €. Dans les deux cas, c’est une belle remise de 20 %. Plusieurs modèles bénéficient de ce rabais, y compris la jolie (mais plus sensible) finition noir de jais.
Apple Watch Series 11. Image Apple.
Vous pouvez passer commande sur Amazon Italie avec votre compte Amazon français. Les taxes et frais de port sont automatiquement appliqués juste avant le paiement — ils ne font quasiment pas bouger le prix affiché. Chez les revendeurs français, on trouve au mieux une remise de 30 € actuellement.
L’Apple Watch Series 11 est une excellente montre connectée, l’aboutissement d’une dizaine d’années d’évolutions. Les progrès par rapport à la Series 10 sont très minimes, mais l’écart devient nettement plus perceptible face aux générations précédentes. C’est une montre fine et très bien finie, avec une bonne autonomie et de multiples fonctionnalités utiles au quotidien. Si vous voulez le meilleur de l’Apple Watch sans passer à la massive Ultra, vous ne pouvez pas vous tromper.
En parlant de l’Apple Watch Ultra, le modèle de 2e génération voit son prix tomber à 579 € chez SFR. Il ne s’agit pas d’une remise immédiate, mais d’une offre de remboursement de 150 € sous forme d’avoir sur les factures de l’opérateur. Il faut donc prévoir de rester abonné un certain temps chez SFR pour que ça vaille le coup.
Les conséquences liées à la pénurie de mémoire, qui est siphonnée par les serveurs dédiés à l’IA, pourraient bientôt s’élargir. Après l’explosion du prix des barrettes de RAM ces derniers mois, ce sont désormais les PC eux-mêmes qui risquent d’être vendus plus cher.
D’après TrendForce, Lenovo, le premier vendeur d’ordinateurs dans le monde, a commencé à informer ses clients d’une prochaine hausse tarifaire. Le changement pourrait entrer en vigueur début 2026.
Le constructeur a expliqué que les tensions sur les chaînes d’approvisionnement font grimper les prix de la mémoire, ce qui se répercute fatalement sur le prix global de l’appareil. De plus, la course effrénée des entreprises pour déployer des applications d’IA crée une demande record pour des machines puissantes, ce qui réduit encore l’offre disponible et entretient l’escalade des prix.
Dell se trouve dans la même situation. Toujours d’après les sources de TrendForce, le troisième fabricant mondial a averti ses clients que ses PC pourraient coûter 15 à 20 % plus cher, et ce dès la mi-décembre. Une information en phase avec les propos tenus en novembre par son directeur des opérations, qui affirmait n’avoir « jamais vu les coûts des puces mémoire augmenter aussi rapidement », rapportait alors Bloomberg. HP, deuxième acteur mondial, anticipe de son côté un second semestre 2026 particulièrement difficile, avec là encore des hausses à prévoir.
Et le quatrième fabricant mondial, qui n’est nul autre qu’Apple ? Pour l’heure, la firme de Cupertino n’a pas commenté l’escalade des prix de la DRAM. Il faudra peut-être attendre la prochaine publication des résultats financiers, fin janvier ou début février, pour connaître sa position.
Si vous cherchez à glisser un produit Apple sous le sapin, rassurez-vous : il n’est pas trop tard. Il est même possible de le faire sans exploser son budget. iPhone 17, iPad Pro M5, Apple Watch Ultra 3… si l’un de ces modèles est sur votre liste (ou celle de vos proches), vous allez vouloir lire ce qui suit !
Pour beaucoup, l’iPhone 17 est tout simplement le meilleur iPhone de l’année. Et difficile de leur donner tort : ce modèle coche pratiquement toutes les cases. Le temps où il ne servait que de tremplin vers les versions Pro est bel et bien révolu.
En 2025, on peut s’offrir un iPhone 17 sans la moindre frustration. Les atouts des modèles Pro, eux, ont un coût — et pas seulement sur la facture. L’iPhone 17 Pro, aussi séduisant soit-il, est sensiblement plus lourd en main. Une différence qui se remarque immédiatement lorsqu’on passe de l’un à l’autre.
Un iPhone 17 reste un iPhone. Autrement dit, ça coûte cher : 969 € en Apple Store. C’est pour cela que l’on vous recommande de jeter un œil à cette offre de Rakuten. On peut l’obtenir à 849,99 €, en saisissant le code RAKUTEN10.
Précisons que le modèle en vente est un modèle européen. En clair, c’est exactement le même que celui vendu en Apple Store : aucune incompatibilité à prévoir, que ce soit pour les réseaux cellulaires ou la garantie. Et avec l’économie réalisée, vous avez de quoi financer quelques accessoires… ou même un contrat AppleCare.
La chute est vertigineuse. L’iPad Pro M5 11” est vendu 1 119 € en Apple Store. Un tarif très… Pro. Mais pas chez Rakuten : avec le code RAKUTEN50, vous pouvez obtenir la nouvelle tablette d’Apple pour 849 € !
À ce prix-là, pas de miracle : il s’agit d’un modèle d’import. Dans le cas d’un iPad, cela ne change pas grand-chose au quotidien. La seule vraie recommandation, c’est de souscrire à un contrat AppleCare, histoire de sécuriser l’achat. Et avec l’économie réalisée, il vous restera de quoi financer quelques accessoires, dont un Apple Pencil.
Dans notre test complet, nous avons attribué à cette tablette la note de 4 sur 5. On saluait l’arrivée de la recharge rapide et une finition toujours aussi impressionnante.
Pour finir cette sélection, sachez qu’il est également possible de mettre la main sur l’Apple Watch Ultra 3 pour 650 € seulement. Là encore, il suffit de saisir le code RAKUTEN50.
Il s’agit du modèle en titane noir avec le bracelet Océan noir. Même si ce bracelet ne vous emballe pas, l’économie réalisée — près de 200 € — laisse largement de quoi en choisir un autre.
Ce modèle est une référence américaine, ce qui entraîne deux petites subtilités. Englué dans une guerre de brevets aux États-Unis, Apple ne peut pas afficher directement la mesure de l’oxygène sanguin sur les modèles US : il faut passer par l’iPhone tant que le différend avec Masimo n’est pas réglé.
Deuxième point : il n’est pas du tout certain que l’Apple Watch Ultra 3 US puisse se connecter au réseau cellulaire européen. Les bandes ne sont pas compatibles. Cela a pu changer avec la prise en charge de la 5G, mais dans le doute mieux vaut s’abstenir si vous comptez l’utiliser avec un forfait cellulaire.
Apple devrait présenter son tout premier iPhone pliant dans moins d’un an, puisqu’on l’attend à l’automne 2026 en même temps que les iPhone 18 Pro et 18 Pro Max. D’après ETnews, cité par MacRumors qui note que l’article d’origine a été supprimé depuis, l’entreprise aurait confiance en son produit, puisque les commandes de dalles flexibles seraient en hausse. Le site coréen suggérait que Samsung aurait reçu des commandes pour onze millions de dalles OLED pour Apple en 2026, ce qui suggère une production autour des dix millions pour le lancement.
Image MacRumors.
Ces chiffres sont plus de 30 % supérieurs aux précédentes estimations de l’industrie. On parlait jusque-là de 6 à 8 millions d’iPhone pliants pour le lancement, un chiffre qui provenait de la même source, à savoir des rumeurs autour de la production par Samsung de dalles OLED destinées à Apple. Est-ce le signe qu’Apple a gagné en confiance dans son propre produit et espère en vendre bien plus que prévu initialement ?
La Pomme devrait en tout cas bousculer le marché des smartphones pliants, dominé jusque-là par Samsung et Google. Le cabinet d’analyse IDC s’attend à une croissance des téléphones que l’on plie de l’ordre de 30 % pour 2026, presque uniquement grâce au lancement d’un iPhone pliant, même si Samsung pourrait aussi faire quelques vagues avec son modèle à trois écrans.
Malgré tout, c’est bien Apple qui devrait tirer le marché vers le haut, en s’accaparant en quelques mois une large part des ventes de smartphones pliants en volume et une encore plus grande en valeur. D’après IDC, Apple devrait récupérer 22 % de parts de marché en volume et même 34 % du marché en valeur. Une performance permise par un prix de vente plus élevé que la moyenne, sans trop de surprise : le cabinet estime ainsi que le prix de départ serait à 2 400 $ pour ce premier modèle. iOS devrait logiquement occuper plus de place sur ce segment, où le système mobile d’Apple est actuellement absent et le cabinet envisage qu’il dépasse HarmonyOS, le système de Huawei, dès la première année. Il pourrait même représenter un tiers des appareils en action à l’horizon 2028.
Graphique IDC.Graphique IDC.
Pour rappel, le premier iPhone pliant devrait s’ouvrir comme un livre et proposer un format proche d’un iPad mini une fois déplié. Apple aurait adopté le même format général que le Galaxy Z Fold de Samsung ou bien le Pixel Fold de Google, y compris avec un troisième écran sur l’extérieur qui permet de l’utiliser rapidement sans l’ouvrir.
Alors qu’OpenAI semblait engagée dans une lutte à mort avec Google pour la suprématie des modèles de langage, Sam Altman change de perspective. Pour le patron de ChatGPT, la véritable bataille de demain ne se jouera pas dans le nuage, mais sur le matériel, face à Apple.
Si Tim Cook avait besoin d’un peu de réconfort en cette période trouble, il a pu le trouver dans les récentes déclarations de Sam Altman. Souvent malmené sur le terrain de l’IA générative et parfois privé de rond de serviette dans certains sommets stratégiques, Apple se voit soudainement remise au centre du jeu par le patron d’OpenAI lui-même.
Le matériel, prochain champ de bataille
Lors d'un déjeuner avec la presse à New York, Sam Altman a jeté un pavé dans la mare en affirmant que la concurrence future ne se gagnerait pas uniquement par le logiciel, mais par les appareils. Selon lui, les smartphones actuels ne sont tout simplement pas conçus pour accueillir les véritables compagnons IA de demain.
C'est une vision stratégique qui place Apple, et non Google, dans le viseur direct d'OpenAI. L'idée est simple : pour imposer une IA omniprésente, il faut contrôler l'interface finale avec l'utilisateur. Altman semble convaincu que le form factor actuel du smartphone est une limitation pour l'intelligence artificielle.
L'ombre de Jony Ive et la fuite des cerveaux à Cupertino
Mais le réconfort a du rapidement prendre fin pour Tim Cook. Car pour arriver à ses fins, OpenAI mène une campagne de débauchage agressive du côté de l'Apple Park. Selon Bloomberg, une quarantaine d'ingénieurs matériels ont quitté Cupertino en un seul mois pour rejoindre les rangs d'OpenAI, notamment des spécialistes de l'audio, des wearables et de la robotique.
Mais le coup le plus symbolique reste l'alliance avec Jony Ive. L'ancien designer vedette d'Apple, père de l'iPhone et de l'Apple Watch, travaille désormais main dans la main avec Altman. Ive, qui a parfois exprimé des regrets sur les "conséquences involontaires" de l'ère du smartphone (comprenez : l'addiction aux écrans), voit ici l'occasion de réinventer l'interaction homme-machine.
Avec l'aide d'anciens d'Apple comme Tang Tan et Evans Hankey, cette nouvelle division matérielle — fruit d'une fusion à 6,5 milliards de dollars en mai dernier — planche sur une "famille d'appareils". L'objectif ? Lancer d'ici fin 2026 un produit capable de rendre caduc le paradigme de l'iPhone. Pour Apple, dont les équipes IA patinent au point de devoir utiliser Gemini pour le prochain Siri, la menace est double : une concurrence sur le matériel et une hémorragie de talents.
Jony Ive et Sam Altam. Image OpenAI
Alerte rouge et guerre des clans
Si les rêves de matériel occupent l'esprit de Sam Altman, la réalité immédiate est bien plus terre à terre : Google est revenu dans la course, et vite. Depuis que son générateur d'images « Nano Banana » est devenu viral en août, Mountain View ne relâche plus la pression. Le mois dernier, son nouveau modèle Gemini 3 a même doublé OpenAI sur le très scruté classement LM Arena, véritable juge de paix des performances techniques. Pire encore pour les finances, le rival Anthropic a discrètement pris l'avantage auprès des clients entreprises.
Mais cette « alerte rouge » décrétée par Altman cache une autre réalité, moins reluisante : une guerre interne qui couve depuis des années.
Selon des sources proches du dossier, deux philosophies s'affrontent désormais ouvertement au sein de la start-up. D'un côté, le camp « produit », mené par la directrice financière Sarah Friar et surtout par Fidji Simo. L'ancienne cadre de Meta, désormais à la tête des produits chez OpenAI, milite pour une approche pragmatique : allouer plus de ressources à ChatGPT, améliorer sa vitesse et sa fiabilité, et s'assurer que les utilisateurs comprennent réellement les fonctions existantes avant d'en empiler de nouvelles.
De l'autre, les chercheurs historiques, pour qui l'amélioration de l'expérience utilisateur de base est secondaire face à la quête du Graal : l'intelligence artificielle générale.
Le pragmatisme à marche forcée
Pour l'heure, c'est le camp du produit qui semble avoir gagné l'oreille du patron. OpenAI s'apprête à sortir cette semaine le modèle 5.2, conçu pour redonner de l'élan à l'entreprise, notamment auprès des développeurs et des entreprises. Un lancement qui se fait aux forceps : la direction a ignoré les demandes de certains employés qui réclamaient plus de temps pour peaufiner la copie.
Le plan de bataille ne s'arrête pas là. Altman a promis un autre modèle pour janvier, doté de meilleures capacités d'image, d'une rapidité accrue et d'une « meilleure personnalité ». C'est seulement après ces lancements que l’alerte rouge pourrait être levée.
Officiellement, une porte-parole assure qu'il n'y a aucun conflit et que l'adoption massive des outils actuels est la voie royale vers l'intelligence artificielle générale. Mais la croissance fulgurante de ChatGPT, qui permettait jusqu'ici de cacher la poussière sous le tapis, ne suffit plus à masquer ces divergences. L'ironie de l'histoire ne manquera pas de faire sourire chez Google : fin 2022, c'était Sundar Pichai qui avait émis une alerte rouge pour rattraper OpenAI. Trois ans plus tard, les rôles sont inversés.
Google Maps est à la fois un service fascinant d’une grande utilité au quotidien et, par certains aspects, totalement ringard. En mode conduite, mettez-le côte à côte avec Apple Plans et vous avez l’impression de passer d’une PlayStation 5 à une Super NES1.
Lorsque j'avais fait part de ce décalage à une ancienne responsable de Google, on m’avait répondu que c’était normal : Apple s’attache énormément aux questions d’interface alors que Google Maps mise sur l’efficacité avant tout. Soit.
Mais il y a des fonctionnalités dont l'absence est telle qu'on se demande ce qui a pu se passer dans la tête des ingénieurs de Mountain View pour qu’elles n’arrivent que maintenant. En 2025, Google Maps enregistre enfin automatiquement la position de votre véhicule lorsque vous vous garez. Plans sait faire cela depuis près de 10 ans et iOS 10… Et à l’époque, Waze le faisait déjà depuis un moment
C'est Rio Akasaka2, chef de produit chez Google, qui a vendu la mèche : l'application sur iOS est désormais capable de détecter automatiquement que vous avez garé votre véhicule pour en sauvegarder la position. Fini le temps où il fallait penser à ouvrir l'application et appuyer manuellement sur un bouton (quand on y pensait).
Concrètement, la magie opère lorsque vous connectez votre iPhone à votre voiture via Bluetooth, USB ou CarPlay. Dès que la connexion est coupée, Google Maps comprend que le trajet est terminé et place un repère sur la carte. Google précise dans une fiche d'assistance que cette position est conservée pendant 48 heures, à moins que vous ne la supprimiez manuellement ou que vous ne repreniez le volant.
Voilà à quoi ressemblait iOS quand Plans a adopté cette fonctionnalité
Le comble : Android encore à la traîne
L'ironie de la situation ne vous échappera pas : cette automatisation bienvenue n'est pour l'instant déployée... que sur iOS. Si vous possédez un smartphone Android, la sauvegarde de la position de stationnement reste, à ce jour, une action manuelle. Google n'a donné aucune indication sur l'arrivée de cet automatisme sur son propre système d'exploitation mobile, mais on imagine que cela ne devrait pas trop tarder.
Une icône à votre image
Pour faire passer la pilule de ce retard à l'allumage, Google soigne tout de même les détails cosmétiques. Jusqu'à présent, le lieu de stationnement était indiqué par une icône « P » générique et tristoune. Désormais, si vous avez configuré une icône de véhicule personnalisée pour la navigation (cette option ajoutée en 2020 qui permet de remplacer la flèche bleue par une voiture rouge, jaune ou un SUV), celle-ci sera utilisée pour marquer l'emplacement de votre stationnement. Mais bon, il faut bien trouver une petite fonctionnalité pour expliquer ce léger retard à l’allumage !
Une super console que les choses soient claires ! ↩︎
Il faudrait aussi parler des réactions ébahies sur LinkedIn suite à cette annonce. Cela en dit long sur ce réseau social… ↩︎
Eric Migicovsky est décidément un hacker de génie. On adorerait le voir rejoindre une grande boite de la tech — Apple, pourquoi pas ? — mais il ne supporterait sans doute pas les carcans qu’elles imposent. Après avoir tenté de s’attaquer à la forteresse iMessage avec Beeper, le voilà revenu à ses premières amours. Il s’attache désormais à faire renaitre l'esprit de Pebble, l'ancêtre de la smartwatch moderne.
Hier, il avait donné rendez-vous à la presse pour présenter un nouvel objet. Surprise : ce n’était pas une montre, mais une bague. Ne vous méprenez pas, elle ne cherche pas à monitorer en continu votre santé comme une Oura Ring. Il s’agit « juste » d’un pense-bête.
Un dictaphone au bout du doigt
Baptisée Pebble Index 01, cette bague connectée joue la carte de la simplicité biblique. Oubliez les capteurs cardiaques ou le suivi du sommeil ; l'Index 01 est équipée d'un microphone et d'un unique bouton. Son but ? Enregistrer des informations à la volée, sans avoir à sortir son smartphone de la poche.
L'approche est radicale : la bague ne nécessite ni connexion internet permanente ni abonnement mensuel (une rareté par les temps qui courent). Elle ne commence à écouter que lorsque vous pressez le bouton. Une fois l'enregistrement terminé, le fichier est envoyé vers le smartphone compagnon (iPhone ou Android) pour y être traité.
C’est là que la magie du logiciel opère. L'audio est transcrit et traité par des modèles d'IA open source, le tout en local sur le téléphone. Pas de cloud, pas de données qui partent sur des serveurs inconnus. Le système peut ensuite transformer votre mémo vocal en note, l'ajouter à votre calendrier ou créer un rappel.
Plus qu'un simple mémo
Si la fonction première reste la prise de notes vocale, Migicovsky n'a pas pu s'empêcher d'ajouter quelques fonctionnalités pour les bidouilleurs. L'Index 01 est personnalisable : un clic simple ou un double clic peuvent déclencher des actions spécifiques.
La bague se transforme alors en télécommande universelle pour changer de morceau de musique, déclencher l'appareil photo à distance ou activer des scénarios domotiques. C’est le genre de petite fonctionnalité qui rend l'objet indispensable ou totalement gadget, selon votre usage. Eric Migicovsky ne renie pas son intérêt pour l’open-source. Les plus bricoleurs n’auront aucune difficulté à bricoler la partie logicielle et à proposer des fonctionnalités supplémentaires.
Le pari osé de la batterie « jetable »
Côté matériel, l'Index 01 se présente dans une robe en acier inoxydable, disponible en trois coloris (argent, or et noir) et en tailles allant de 6 à 13. Elle est résistante à l'eau, ce qui est la moindre des choses pour un objet porté au doigt.
Mais c'est sur la gestion de l'énergie que Pebble prend tout le monde à contre-pied. La bague ne se recharge pas. Vous avez bien lu. Pas de port USB-C, pas de chargeur propriétaire. Pebble annonce une autonomie de 12 à 15 heures d'enregistrement cumulé. Selon le fabricant, cela correspond à une utilisation normale (10 à 20 mémos de quelques secondes par jour) sur une durée de vie assez longue pour justifier l'achat.
Cependant, une fois la batterie à plat, c'est la fin du voyage. La bague est conçue pour être recyclée, sans possibilité de remplacer la pile. Un choix écologique discutable et un pari économique risqué qui ne manquera pas de faire grincer des dents, même si cela libère l'utilisateur de la « charge mentale » du rechargement quotidien. Toutefois, dans sa vidéo, Eric Migicovsky a assuré que la batterie couvrirait largement la durée de vie du produit. Autre défaut sur le papier : elle devrait rester au vestiaire si vous allez à la piscine.
Prix et disponibilité
La Pebble Index 01 est proposée en précommande dès aujourd'hui sur le site de Pebble au prix de 75 $ (environ 70 € hors taxes). Les premières livraisons sont attendues pour mars 2026.
Attention aux retardataires : passé cette période de lancement, le prix grimpera à 99 $. Reste à voir si ce retour aux sources suffira à convaincre les nostalgiques de la marque, ou si l'Index 01 finira dans le tiroir aux curiosités tech, juste à côté du Rabbit r1.
Jeff Williams, qui est parti à la retraite il y a seulement quelques jours, est sur le point de trouver un petit boulot. L'ancien bras droit de Tim Cook a été officiellement nommé par le conseil d'administration de la Walt Disney Company pour devenir un nouveau directeur indépendant. Il ne lui reste plus qu'une formalité : être élu lors de l'assemblée annuelle des actionnaires prévue en 2026.
Pour ceux qui auraient déjà oublié son CV, Jeff Williams a été le directeur des opérations d'Apple de décembre 2015 jusqu'à son départ en novembre 2025. C'est lui qui tenait les manettes de la gigantesque chaîne d'approvisionnement mondiale et du service client. Mais son rôle allait bien au-delà de la logistique : il a piloté l'ingénierie et les initiatives de santé de l'Apple Watch, et avait même récupéré la direction de la célèbre équipe de design en 2023. Il aurait sans doute été candidat à la succession de Tim Cook, s’il avait été plus jeune.
Dans un communiqué, le jeune retraité s'est dit impatient de contribuer à la croissance de Disney, une entreprise dont il admire la capacité à « marier l'imagination et l'innovation ». Si son élection est confirmée, le conseil d'administration de Disney passera à 11 membres. Jeff Williams y côtoiera du beau monde, dont Bob Iger, Mary Barra (la patronne de General Motors) ou encore James Gorman (ancien président de Morgan Stanley).
Les passerelles entre Apple et Disney ont toujours été nombreuses, historiquement cimentées par Steve Jobs et Bob Iger. Certains analystes, un peu trop enthousiastes, voulaient même voir Apple acquérir Disney ces dernières années. Cela ne s'est jamais fait, mais l'affinité culturelle demeure. Après tout, l'Apple Watch a bien un cadran Mickey.
Google améliore la Pixel Watch 4 avec deux gestes pas piqués des hannetons, mais piqués à Apple. En touchant leur pouce avec leur index à deux reprises, les utilisateurs de la montre ronde peuvent désormais réaliser diverses actions sans toucher l’écran : décrocher un appel, mettre en pause la musique, arrêter un minuteur…
« Toucher deux fois » sur la Pixel Watch 4. Vidéo Google.
Ce n’est ni plus ni moins que le geste « toucher deux fois » introduit sur l’Apple Watch Series 9 et l’Apple Watch Ultra 2 en 2023 (la SE 3 sortie en septembre est aussi compatible). Un pincement très pratique dans certaines conditions ; personnellement, je l’utilise à vélo pour démarrer un exercice sans avoir à lever ma seconde main du guidon.
« Toucher deux fois » sur l’Apple Watch. Vidéo WatchGeneration.
Le deuxième geste ajouté par Google à la Pixel Watch 4 consiste à effectuer une rotation sèche du poignet pour couper le son d’un appel entrant ou fermer une notification. Dans l’univers Apple, ce geste a été inauguré par watchOS 26 et il est réalisable sur les Apple Watch Series 9, Ultra 2 et SE 3 au minimum.
La rotation du poignet sur Apple Watch. Vidéo WatchGeneration.
WearOS 6.1, qui est en cours de distribution, ne fait pas que recopier watchOS. La mise à jour introduit un nouveau modèle de langage basé sur Gemma permettant aux Pixel Watch 3 et 4 de générer des réponses prêtes à l’emploi pour Google Messages, et ce de manière autonome.
Auparavant, seule la Pixel Watch 4 pouvait proposer ces réponses intelligentes, et uniquement si elle était reliée à un smartphone. Les améliorations sont rendues possibles par le nouveau modèle qui est deux fois plus rapide et demande près de trois fois moins de mémoire que l’ancien. Sur Apple Watch, les réponses suggérées sont bien plus sommaires.
La Pixel Watch 4 est vendue en deux tailles (41 mm et 45 mm) à partir de 399 € normalement, soit un peu moins qu'une Series 11, mais Google baisse en ce moment son prix à 329 €.
Les utilisateurs d’iPhone qui se retrouvent dans une zone blanche au Japon peuvent toujours garder le contact avec leurs proches. Apple a activé sur l’archipel la fonction de Messages par satellite, qui permet d’envoyer et de recevoir des SMS, des iMessages, des emojis et des réactions même sans connexion cellulaire.
Image Apple
Il y a une condition pour profiter de cette fonction gratuite : avoir un iPhone 14 ou un modèle plus récent. L’Apple Watch Ultra 3 est, de son côté, la seule montre compatible. Le service est offert par Apple, qui mobilise la constellation de Globalstar — à ne pas confondre avec d’autres fonctions satellitaires, qui sont fournies par Starlink en partenariat avec des opérateurs locaux.
Cette nouveauté n’est pas réservée aux Japonais : si vous voyagez au pays du Soleil levant dans une zone sans Wi-Fi ni réseau cellulaire, vous pourrez vous-même utiliser cette messagerie satellitaire. La fonction était jusque-là limitée au Canada, aux États-Unis et au Mexique.
En France et dans d’autres pays européens, la connexion satellitaire de l’iPhone 14 et des modèles suivants reste cantonnée à la fonction SOS d’urgence, servant uniquement à contacter les secours en cas de détresse dans une zone blanche. L’élargissement aux messages personnels finira peut-être par arriver un jour, comme au Japon.
Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’Amazon n’aime pas la loi Darcos, qui l’oblige depuis 2023 à facturer 3 € de frais de port sur toute commande de livres inférieure à 35 €. Cette législation française vise à protéger les libraires indépendants face au géant du commerce américain, mais elle n’a pas eu les effets escomptés selon Frédéric Duval, le directeur général d’Amazon France. Il détaille ses arguments dans un article publié sur le site institutionnel de l’entreprise et s’il défend évidemment son employeur, il a des arguments intéressants à faire valoir.
Un carton peut-être plein de livres. Image Amazon.
Il base son analyse sur une enquête d’opinion effectuée en 2024 par l’Ifop à la demande d’Amazon France, ce qui n’est peut-être pas la source la plus objective qui soit, pour indiquer que plus de la moitié des Français ont réduit leurs achats de livres, spécifiquement à cause de la hausse des frais de port. C’est assez logique au fond, ce qui était jusque-là (quasiment1) gratuit est devenu payant, et pas qu’un peu. Trois euros de frais de port sous la barre de 35 €, c’est un pourcentage potentiellement élevé de la commande et une hausse très nette du prix d’un livre.
Après tout, c’est l’objectif de la loi, qui voulait inciter les Français à acheter dans les librairies autour de chez eux au lieu de passer commande chez Amazon. Pour autant, la réalité est moins belle si l’on en croit le directeur général, qui évoque notamment une baisse générale du marché du livre, à hauteur de 3 % en volume pour 2024 selon GFK, un cabinet d’études spécialisé sur le sujet. Plus gênant pour la législation française, cette baisse est bien une exception locale, puisque c’est la pire baisse en Europe.
Non seulement on achète moins de livres, mais les libraires ne profitent pas de la loi, toujours selon Amazon. Sans donner ses sources cette fois (on peut supposer que c’est encore GFK), Frédéric Duval indique que les clients privilégient en réalité majoritairement les hypermarchés et grandes chaînes culturelles aux acteurs indépendants quand ils se déplacent pour acheter un livre. Seuls 26 % des lecteurs choisissent un petit libraire selon l’entreprise, ce qui s’explique sans doute par l’absence de petits acteurs de proximité sur une bonne partie du territoire, et notamment hors des grandes villes. De ce fait, les librairies ont vu leurs ventes diminuer en 2024 et alors qu’il y avait eu une forte croissance des ouvertures de nouveaux lieux en 2022 et 2023, la situation était moins positive l’an dernier.
C’est un exemple un petit peu extrême, mais la législation oblige Amazon à quasiment doubler le prix de base de ce livre. Image MacGeneration.
Si ces arguments ne suffisent pas à vous convaincre, la firme américaine en a encore sous le pied. La commune de Paris accueille 20 % des librairies françaises pour seulement 3 % de la population. À l’inverse, près de la moitié des commandes de livres effectuées sur Amazon sont destinées à des petites villes et des zones rurales, qui sont aussi les lieux moins bien desservis par les libraires indépendants. Depuis la mise en œuvre de la loi, le site estime que plus de cent millions d’euros de frais de port ont été dépensés par les clients français pour recevoir des livres.
Amazon a tout fait pour éviter les effets négatifs de la loi Darcos, notamment en utilisant les casiers de retrait proches des points de vente de livres, une idée combattue par le gouvernement. L’entreprise a tout intérêt de supprimer ces 3 € de frais de port obligatoires pour vendre davantage, il ne faut pas se leurrer sur ses réels motifs. Néanmoins, on peut aussi reconnaître qu’Amazon a de solides arguments et je sais à titre personnel que je fais moins d’achats impulsifs de livres depuis l’application de la loi. J’essaie de combiner plusieurs commandes pour atteindre 35 € et j’en oublie au passage ou le temps de réflexion m’amène à reconsidérer un achat. Tant mieux pour mon compte bancaire, tant pis pour la culture (et le compte bancaire de Jeff Bezos).
Amazon demandait un centime symbolique lorsqu’il envoyait un livre, puisqu’une précédente loi interdisait déjà les livraisons gratuites. ↩︎
iFixit dispose désormais d’une application iOS et Android. Elle donne logiquement accès à ses nombreux tutoriels de réparation, mais elle impose la création d’un compte, un bon moyen pour l’entreprise de faire le plein de nouveaux inscrits.
Heureusement, cette application ne se contente pas d’afficher les guides dans une interface pensée pour les smartphones, elle comprend aussi deux fonctionnalités spéciales. La première concerne l’état de la batterie. Apple a longtemps gardé cette information hors de portée, mais depuis les iPhone 15, le nombre de cycles est visible.
Image iFixit
iFixit estime que ce n’est pas suffisant et ajoute des graphiques d’usure ainsi qu’un système d’alerte plusieurs mois avant un éventuel remplacement. Une manière de faciliter l’entretien… et d’orienter l’utilisateur vers l’achat d’une batterie vendue par ses soins. Pas folle la guêpe.
Seulement, Apple ne propose aucune API pour récupérer les données de santé de la batterie. iFixit doit donc ruser et demande à l’utilisateur de partager manuellement un fichier d’analyse. La procédure est donc un peu fastidieuse, d’autant qu’il faudra la répéter pour qu’elle ait un réel intérêt. Cet outil est par ailleurs en bêta.
Image iGeneration
La deuxième fonction spéciale est Fixbot, un assistant de réparation basé sur une IA générative formée sur la base de données d’iFixit. Il peut répondre à des questions techniques et expliquer des procédures. Une synthèse vocale est intégrée pour suivre les instructions sans garder les yeux rivés sur l’écran.