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index.feed.received.today — 29 avril 2025

☕️ Internet depuis l’espace : les 27 premiers satellites d’Amazon sont en orbite

Le lancement était prévu pour le 9 avril, mais il a été reporté. C’est finalement hier que la fusée Atlas V (551) d’United Launch Alliance (ULA) a décollé de Cape Canaveral en Floride. Nom de code de la mission : Kuiper-1.

Elle devait déposer les 27 premiers satellites de production (deux prototypes ont déjà été lancés) à 450 km d’altitude. Il ne s’agit que des premiers jalons d’une constellation qui comprendra à terme pas moins de 3 200 satellites.

Sur X, Andy Jassy (CEO d’Amazon) confirme que « les 27 premiers satellites fonctionnent comme prévu en orbite basse ».

L’été dernier, l’Arcep avait autorisé les premières stations au sol pour Kuiper, suivi par d’autres fin 2024. Elles sont indispensables pour proposer un accès à Internet par satellite. Si les terminaux communiquent avec des satellites, il faut bien que ces derniers accèdent à Internet pour renvoyer des données. C’est le rôle des stations au sol.

Amazon dispose donc de premiers satellites en orbite, mais pas encore d’offres commerciales (les prix ne sont pas connus). Starlink de SpaceX est de son côté disponible depuis longtemps en France, à partir de 29 euros par mois pour « une faible utilisation », après achat du kit satellite à partir de 299 euros. Starlink dispose pour rappel de plus de 10 000 satellites en orbite.

Les ambitions d’Amazon sont grandes pour Kuiper : « fournir une connectivité haut débit aux 400 à 500 millions de foyers qui n’en ont pas aujourd’hui (ainsi qu’aux gouvernements et aux entreprises à la recherche d’une meilleure connectivité et de meilleures performances dans les zones plus reculées) », affirmait il y a un an Andy Jassy.

☕️ Internet depuis l’espace : les 27 premiers satellites d’Amazon sont en orbite

29 avril 2025 à 12:59

Le lancement était prévu pour le 9 avril, mais il a été reporté. C’est finalement hier que la fusée Atlas V (551) d’United Launch Alliance (ULA) a décollé de Cape Canaveral en Floride. Nom de code de la mission : Kuiper-1.

Elle devait déposer les 27 premiers satellites de production (deux prototypes ont déjà été lancés) à 450 km d’altitude. Il ne s’agit que des premiers jalons d’une constellation qui comprendra à terme pas moins de 3 200 satellites.

Sur X, Andy Jassy (CEO d’Amazon) confirme que « les 27 premiers satellites fonctionnent comme prévu en orbite basse ».

L’été dernier, l’Arcep avait autorisé les premières stations au sol pour Kuiper, suivi par d’autres fin 2024. Elles sont indispensables pour proposer un accès à Internet par satellite. Si les terminaux communiquent avec des satellites, il faut bien que ces derniers accèdent à Internet pour renvoyer des données. C’est le rôle des stations au sol.

Amazon dispose donc de premiers satellites en orbite, mais pas encore d’offres commerciales (les prix ne sont pas connus). Starlink de SpaceX est de son côté disponible depuis longtemps en France, à partir de 29 euros par mois pour « une faible utilisation », après achat du kit satellite à partir de 299 euros. Starlink dispose pour rappel de plus de 10 000 satellites en orbite.

Les ambitions d’Amazon sont grandes pour Kuiper : « fournir une connectivité haut débit aux 400 à 500 millions de foyers qui n’en ont pas aujourd’hui (ainsi qu’aux gouvernements et aux entreprises à la recherche d’une meilleure connectivité et de meilleures performances dans les zones plus reculées) », affirmait il y a un an Andy Jassy.

☕️ The Android Show : Google donne rendez-vous le 13 mai

Le mois de mai promet d’être chargé chez Google. Les 20 et 21 mai, le géant du Net tiendra sa conférence annuelle I/O, mais donne aussi rendez-vous une semaine avant. Le 13 mai à 19 h (heure française), ce sera The Android Show : I/O Edition avec Sameer Samat, le président de l’écosystème Android, qui présentera les nouveautés avec son équipe. Une page dédiée a aussi été mise en ligne pour l’occasion.

Android était pendant un temps le point culminant des annonces de la Google I/O, mais l’intelligence artificielle lui a pris la couronne depuis quelque temps déjà, ce n’est pas donc vraiment une surprise de voir le système d’exploitation s’émanciper de la sorte, pour laisser le champ libre à l’IA à toutes les sauces. Android ne sera pour autant pas absent des conférences I/O.

Android 16 est pour le moment en bêta (la 4ᵉ version a déjà été mise en ligne il y a une dizaine de jours) et la version finale pourrait arriver en mai. Google proposera une seconde mise à jour de son système d’exploitation au quatrième trimestre, mais avec des changements mineurs sur le SDK.

☕️ The Android Show : Google donne rendez-vous le 13 mai

29 avril 2025 à 08:05

Le mois de mai promet d’être chargé chez Google. Les 20 et 21 mai, le géant du Net tiendra sa conférence annuelle I/O, mais donne aussi rendez-vous une semaine avant. Le 13 mai à 19 h (heure française), ce sera The Android Show : I/O Edition avec Sameer Samat, le président de l’écosystème Android, qui présentera les nouveautés avec son équipe. Une page dédiée a aussi été mise en ligne pour l’occasion.

Android était pendant un temps le point culminant des annonces de la Google I/O, mais l’intelligence artificielle lui a pris la couronne depuis quelque temps déjà, ce n’est pas donc vraiment une surprise de voir le système d’exploitation s’émanciper de la sorte, pour laisser le champ libre à l’IA à toutes les sauces. Android ne sera pour autant pas absent des conférences I/O.

Android 16 est pour le moment en bêta (la 4ᵉ version a déjà été mise en ligne il y a une dizaine de jours) et la version finale pourrait arriver en mai. Google proposera une seconde mise à jour de son système d’exploitation au quatrième trimestre, mais avec des changements mineurs sur le SDK.

☕️ #LIDD : David Louapre détaille les « quatre étapes pour entrainer un LLM »

David Louapre est un scientifique et vulgarisateur bien connu sur YouTube avec sa chaine Science étonnante.

Dans sa dernière vidéo de 40 minutes, il revient sur « les différentes étapes et méthodes de machine learning que l’on mobilise pour entrainer un LLM ». Une question en trame de fond : « qu’a bien pu faire l’entreprise chinoise DeepSeek pour prendre tout le monde de vitesse » ?

La vidéo commence par expliquer le prétraining auto-supervisé (généralement le plus gourmand en temps de calcul), puis les différentes étapes de fine-tuning et revient enfin sur les innovations de DeepSeek.

Durant la vidéo, il explique les phases, mais distille aussi certaines informations bien utiles à rappeler : « un modèle pré-entrainé n’est pas là pour écrire des choses vraies ». ChatGPT et les autres chatbots du genre ne sont évidemment pas que des modèles pré-entrainés. La suite, dans la vidéo…

Comme toujours, la mise en ligne de cette vidéo s’accompagne d’un billet de blog.

☕️ #LIDD : David Louapre détaille les « quatre étapes pour entrainer un LLM »

29 avril 2025 à 07:45

David Louapre est un scientifique et vulgarisateur bien connu sur YouTube avec sa chaine Science étonnante.

Dans sa dernière vidéo de 40 minutes, il revient sur « les différentes étapes et méthodes de machine learning que l’on mobilise pour entrainer un LLM ». Une question en trame de fond : « qu’a bien pu faire l’entreprise chinoise DeepSeek pour prendre tout le monde de vitesse » ?

La vidéo commence par expliquer le prétraining auto-supervisé (généralement le plus gourmand en temps de calcul), puis les différentes étapes de fine-tuning et revient enfin sur les innovations de DeepSeek.

Durant la vidéo, il explique les phases, mais distille aussi certaines informations bien utiles à rappeler : « un modèle pré-entrainé n’est pas là pour écrire des choses vraies ». ChatGPT et les autres chatbots du genre ne sont évidemment pas que des modèles pré-entrainés. La suite, dans la vidéo…

Comme toujours, la mise en ligne de cette vidéo s’accompagne d’un billet de blog.

index.feed.received.yesterday — 28 avril 2025

☕️ L’Europe veut renforcer le contrôle technique et vérifier « l’intégrité des logiciels »

Dans un communiqué publié la semaine dernière, la Commission européenne présente une mise à jour des règles concernant les voitures et plus précisément le contrôle technique : « Afin d’améliorer la sécurité routière et la qualité de l’air dans l’ensemble de l’Union, la Commission propose une révision complète des règles de l’UE en matière de sécurité routière et d’immatriculation des véhicules ».

Un véhicule électrique, comme n’importe quel autre véhicule, est soumis au contrôle technique, avec 11 points de vérification spécifiques. Cela concerne entre autres le câble et la prise de charge, les batteries de service et de traction du moteur des roues, les câbles et connecteurs haute tension, etc. Dekra liste les points ici.

Problème, « les méthodes d’essai actuelles n’ont pas été adaptées aux progrès et au déploiement de nouvelles technologies, telles que les fonctionnalités avancées d’aide à la conduite (ADAS) et les véhicules électriques », explique la Commission dans sa foire aux questions.

Voiture électrique
Unsplash+ / Diana Light

La Commission veut ainsi revoir trois directives sur le contrôle technique périodique, les documents d’immatriculation et le contrôle routier des utilisateurs. Dans la liste des nouvelles mesures présentées, on retrouve une adaptation aux nouveaux véhicules (électriques, mais pas uniquement) avec de « nouveaux tests pour les systèmes de sécurité électroniques, y compris le contrôle de l’intégrité des logiciels des systèmes liés à la sécurité et aux émissions ». Comment l’intégrité des logiciels sera vérifiée ? Ce n’est pas précisé.

Il est aussi question de la « numérisation du certificat de contrôle technique et du certificat d’immatriculation du véhicule », de lutter contre la fraude kilométrique, notamment avec la mise en place d’« échange transfrontière des historiques des compteurs ». Signalons aussi la « reconnaissance transfrontière d’un contrôle technique » pendant six mois et des contrôles annuels (au lieu de tous les deux ans) « pour les voitures et camionnettes de plus de dix ans ».

La Commission explique que les « propositions vont maintenant être examinées par le Parlement européen et le Conseil dans le cadre de la procédure législative ordinaire ».

☕️ L’Europe veut renforcer le contrôle technique et vérifier « l’intégrité des logiciels »

28 avril 2025 à 17:00

Dans un communiqué publié la semaine dernière, la Commission européenne présente une mise à jour des règles concernant les voitures et plus précisément le contrôle technique : « Afin d’améliorer la sécurité routière et la qualité de l’air dans l’ensemble de l’Union, la Commission propose une révision complète des règles de l’UE en matière de sécurité routière et d’immatriculation des véhicules ».

Un véhicule électrique, comme n’importe quel autre véhicule, est soumis au contrôle technique, avec 11 points de vérification spécifiques. Cela concerne entre autres le câble et la prise de charge, les batteries de service et de traction du moteur des roues, les câbles et connecteurs haute tension, etc. Dekra liste les points ici.

Problème, « les méthodes d’essai actuelles n’ont pas été adaptées aux progrès et au déploiement de nouvelles technologies, telles que les fonctionnalités avancées d’aide à la conduite (ADAS) et les véhicules électriques », explique la Commission dans sa foire aux questions.

Voiture électrique
Unsplash+ / Diana Light

La Commission veut ainsi revoir trois directives sur le contrôle technique périodique, les documents d’immatriculation et le contrôle routier des utilisateurs. Dans la liste des nouvelles mesures présentées, on retrouve une adaptation aux nouveaux véhicules (électriques, mais pas uniquement) avec de « nouveaux tests pour les systèmes de sécurité électroniques, y compris le contrôle de l’intégrité des logiciels des systèmes liés à la sécurité et aux émissions ». Comment l’intégrité des logiciels sera vérifiée ? Ce n’est pas précisé.

Il est aussi question de la « numérisation du certificat de contrôle technique et du certificat d’immatriculation du véhicule », de lutter contre la fraude kilométrique, notamment avec la mise en place d’« échange transfrontière des historiques des compteurs ». Signalons aussi la « reconnaissance transfrontière d’un contrôle technique » pendant six mois et des contrôles annuels (au lieu de tous les deux ans) « pour les voitures et camionnettes de plus de dix ans ».

La Commission explique que les « propositions vont maintenant être examinées par le Parlement européen et le Conseil dans le cadre de la procédure législative ordinaire ».

Black-out électrique en Espagne et au Portugal

Il fait beau, prenez l’air !
Black-out électrique en Espagne et au Portugal

Les témoignages sont nombreux sur les réseaux sociaux, aussi bien de personnes que des entités officielles, notamment les réseaux de transports. Pour le moment, aucune explication n’est donné concernant cette panne d’envergure.

De nombreux secteurs touchés

Selon l’AFP qui se base sur plusieurs médias locaux, « les pannes d’électricité ont affecté les communications, les aéroports et les réseaux de transport à grande vitesse en Espagne et au Portugal. Les feux de circulation et les centres commerciaux ont également été touchés ». « L’alimentation électrique a été partiellement rétablie pendant quelques minutes avant de sauter à nouveau », expliquent nos confrères.

Le métro de Madrid annonce par exemple une interruption des services à cause des problèmes électriques. Même son de cloche chez ENAIRE/ENA (Aeropuertos Españoles y Navegación Aérea) qui gère 46 aéroports en Espagne : « En raison de la panne de courant, certains incidents se produisent dans les aéroports. Les générateurs de secours sont actifs. Vérifiez auprès de votre compagnie aérienne, car il peut y avoir des problèmes d’accès et de transport ».

L’opérateur ferroviaire Renfe aussi y va de son message : « Depuis 12h30, l’ensemble du réseau électrique national a été coupé. Trains arrêtés et sans départ dans toutes les gares ».

El Periódico aussi fait état de gros problèmes avec une circulation difficile dans Madrid. Elle est « réglementée par la police municipale en raison de la panne d’électricité. La situation est compliquée : les bus et les arrêts sont saturés, car le métro ne fonctionne pas et les usagers cherchent des alternatives de transport ».

La consommation en temps réel s’effondre

Sur le suivi en temps réel de l’opérateur Red Eléctrica de España (REE), on peut voir la courbe de consommation s’effondrer totalement à partir de 12h35 (du moins avant que le site ne réponde plus chez nous). De 25 000 MW, le pays est passé à un peu plus de 10 000 MW. REN, l’opérateur d’électricité portugais, confirme lui aussi être touché.

El País explique qu’il « n’y a toujours pas d’explication officielle pour les arrêts d’approvisionnement, sans exclure aucune option, y compris la possibilité d’une attaque informatique ». Toujours selon des médias locaux, l’INCIBE (Instituto Nacional de Ciberseguridad) a ouvert une enquête pour déterminer s’il s’agissait ou non d’une cyberattaque, mais sans préciser si cette piste était privilégiée.

Enquête en cours, aucune piste privilégiée pour l’instant

REE indiquait à 13h00 enquêter sur l’événement et « mettre en place des plans de rétablissement », sans donner plus de précision.

Toujours sur X, la Red Eléctrica de España ajoutait il y a quelques minutes qu’elle commençait à voir des améliorations « dans le nord et le sud de la péninsule, ce qui est essentiel pour répondre progressivement à l’approvisionnement en électricité […] Nous continuons à travailler pour rétablir l’approvisionnement », ajoutait l’entreprise.

D’après El Periódico, « un incendie dans le sud-ouest de la France, sur la Montagne d’Alaric, qui a endommagé une ligne à haute tension entre Perpignan et l’est de Narbonne, a été identifié comme une cause possible de la panne, selon la compagnie nationale d’électricité du Portugal, REN ».

Si c’est le cas, ce ne serait pas la première fois : « Un incendie, qui a parcouru, samedi 24 juillet, quelque 850 hectares de végétation dans la montagne d’Alaric (Aude), a entraîné des coupures de courant en France, en Espagne et au Portugal, selon des sources concordantes. Les réseaux espagnol et portugais d’électricité ont été touchés », expliquait Le Monde en 2021.

« Les îles Canaries et les Baléares n’ont en principe pas été touchées », affirme El País. Nous mettrons cette actualité à jour en fonction des prochaines annonces.

[MàJ] Black-out électrique en Espagne et au Portugal : 6 à 10h avant un retour à la normale

28 avril 2025 à 14:25
Il fait beau, prenez l’air !
[MàJ] Black-out électrique en Espagne et au Portugal : 6 à 10h avant un retour à la normale

Les témoignages sont nombreux sur les réseaux sociaux, aussi bien de personnes que des entités officielles, notamment les réseaux de transports. Pour le moment, aucune explication n’est donné concernant cette panne d’envergure.

Mise à jour à 15h45 : selon le gestionnaire de réseau Red Eléctrica il faudra entre 6 et 10 h pour revenir à une situation normale. Nous avons également ajouté des témoignages, notamment celui d’un radiologue et de l’opérateur Vodafone.


De nombreux secteurs touchés

Selon l’AFP qui se base sur plusieurs médias locaux, « les pannes d’électricité ont affecté les communications, les aéroports et les réseaux de transport à grande vitesse en Espagne et au Portugal. Les feux de circulation et les centres commerciaux ont également été touchés ». « L’alimentation électrique a été partiellement rétablie pendant quelques minutes avant de sauter à nouveau », expliquent nos confrères.

Le métro de Madrid annonce par exemple une interruption des services à cause des problèmes électriques. Même son de cloche chez ENAIRE/ENA (Aeropuertos Españoles y Navegación Aérea) qui gère 46 aéroports en Espagne : « En raison de la panne de courant, certains incidents se produisent dans les aéroports. Les générateurs de secours sont actifs. Vérifiez auprès de votre compagnie aérienne, car il peut y avoir des problèmes d’accès et de transport ».

L’opérateur ferroviaire Renfe aussi y va de son message : « Depuis 12h30, l’ensemble du réseau électrique national a été coupé. Trains arrêtés et sans départ dans toutes les gares ».

El Periódico aussi fait état de gros problèmes avec une circulation difficile dans Madrid. Elle est « réglementée par la police municipale en raison de la panne d’électricité. La situation est compliquée : les bus et les arrêts sont saturés, car le métro ne fonctionne pas et les usagers cherchent des alternatives de transport ».

Le monde de la santé n’est pas épargné, comme l’explique Pablo Rodriguez (radiologue à l’hôpital universitaire de la Princesa à Madrid) au Parisien : « Tout s’est éteint d’un seul coup, les ordinateurs, les IRM, les machines à ultrasons… tout […] On a dû interrompre les examens, sortir littéralement les patients des appareils. Les générateurs ont pris le relais mais uniquement pour les équipements d’urgence. Seuls les services de soins intensifs et critiques sont fonctionnels ».

Même chose dans les télécoms, avec Vodafone espagne qui annonce que la « panne massive du réseau électrique dans la plupart des provinces d’Espagne a eu un impact sur les communications et les infrastructures ». Son réseau mobile est « temporairement actif à 70 %, grâce à des groupes électrogènes de secours, mais son fonctionnement dépendra de la durée de l’incident » Vodafone Espagne demande à ses clients de faire « un usage responsable » des ressources de télécommunication « afin d’éviter de réduire le service ».

La consommation en temps réel s’effondre

Sur le suivi en temps réel de l’opérateur Red Eléctrica de España (REE), on peut voir la courbe de consommation s’effondrer totalement à partir de 12h35 (du moins avant que le site ne réponde plus chez nous). De 25 000 MW, le pays est passé à un peu plus de 10 000 MW. REN, l’opérateur d’électricité portugais, confirme lui aussi être touché.

Enquête en cours, aucune piste privilégiée pour l’instant

El País explique qu’il « n’y a toujours pas d’explication officielle pour les arrêts d’approvisionnement, sans exclure aucune option, y compris la possibilité d’une attaque informatique ». Toujours selon des médias locaux, l’INCIBE (Instituto Nacional de Ciberseguridad) a ouvert une enquête pour déterminer s’il s’agissait ou non d’une cyberattaque, mais sans préciser si cette piste était privilégiée.

Selon Eduardo Prieto (directeur des services d’opération de REE) cité par El periodico, la panne serait due à une « très forte oscillation du flux d’électricité des réseaux », mais il ne précise pas à quoi cette oscillation serait dûe… nous ne sommes donc pas réellement plus avancé.

D’après El Periódico, « un incendie dans le sud-ouest de la France, sur la Montagne d’Alaric, qui a endommagé une ligne à haute tension entre Perpignan et l’est de Narbonne, a été identifié comme une cause possible de la panne, selon la compagnie nationale d’électricité du Portugal, REN ».

Si c’était le cas, ce ne serait pas la première fois : « Un incendie, qui a parcouru, samedi 24 juillet, quelque 850 hectares de végétation dans la montagne d’Alaric (Aude), a entraîné des coupures de courant en France, en Espagne et au Portugal, selon des sources concordantes. Les réseaux espagnol et portugais d’électricité ont été touchés », expliquait Le Monde en 2021.

Plusieurs heures d’attente

REE indiquait à 13h00 enquêter sur l’événement et « mettre en place des plans de rétablissement », sans donner plus de précision. Toujours sur X, la Red Eléctrica de España ajoutait en début d’après-midi qu’elle commençait à voir des améliorations « dans le nord et le sud de la péninsule, ce qui est essentiel pour répondre progressivement à l’approvisionnement en électricité […] Nous continuons à travailler pour rétablir l’approvisionnement ».

Selon l’agence de presse espagnole EFE, le gestionnaire de réseau Red Eléctrica estimerait « que la récupération totale du système électrique espagnol pourrait prendre entre 6 et 10 heures ». « Nous avons des plans consciencieusement préparés pour des situations comme celle-ci », affirme Eduardo Prieto (directeur des services d’opération de REE). Il ajoute néanmoins qu’il s’agit d’un incident « absolument exceptionnel ».

« Les îles Canaries et les Baléares n’ont en principe pas été touchées », affirme El País. Nous mettrons cette actualité à jour en fonction des prochaines annonces

☕️ B&You Pure fibre (8 Gb/s) passe au Wi-Fi 7 tri-bandes, pour 23,99 euros par mois

28 avril 2025 à 10:06

En novembre dernier, Bouygues Telecom lançait son offre Pure fibre et mettait un coup de pied dans la fourmilière. Cet abonnement ne propose qu’un accès à la fibre optique – jusqu’à 8 Gb/s en téléchargement, 1 Gb/s en upload –, sans téléphone ni télévision.

Attention, « votre logement doit tout d’abord être éligible à la technologie XGS-PON » pour en profiter pleinement. Le déploiement est en cours, précise le FAI. Dans le cas contraire, la vitesse de téléchargement peut être limité à 2 Gb/s et à 900 Mb/s en upload (cf la capture ci-dessous).

La box proposait alors du Wi-Fi 6E, mais Bouygues Telecom vient d’annoncer le passage au Wi-Fi 7. Un répéteur Wi-Fi 7 (tri-bandes lui aussi) est proposé en option pour 4 euros par mois. Le FAI affirme au passage avoir « la seule box Wi-Fi 7 tri-bandes à être certifiée par la Wi-Fi Alliance en France », c’est-à-dire sur les bandes de 2,4, 5 et 6 GHz. Bouygues Telecom tient à cette certification, il avait en effet attaqué Free en justice sur ce sujet.

Le tarif est toujours le même : 23,99 € par mois, sans engagement (ni promotion durant la première année). Les frais de mise en service sont de 48 euros, contre 69 euros pour les frais de résiliation.

Il s’agit d’une réponse à la Freebox Pop S de Free. Cette dernière a été lancée au début du mois, avec 5 Gb/s « partagés » et du Wi-Fi 7 pour 24,99 euros par mois. Orange propose aussi du Wi-Fi 7 avec ses Livebox 7 v2 et S, mais sur deux bandes seulement. Le FAI a en effet décidé de laisser tomber la bande des 6 GHz, pourtant bien pratique (plus de place et moins de monde).

☕️ Sony démonte sa PS5 Pro et explique ses choix techniques

28 avril 2025 à 09:14
Sony démonte sa PS5 Pro et explique ses choix techniques

Fin 2024, Sony présentait la version « Pro » de sa console de jeux PlayStation 5. Elle reprend le même CPU (Zen 2 avec 8 cœurs et 16 threads) que la PlayStation 5 classique, mais avec une partie GPU (RDNA 2) qui passe de 36 à 60 Compute Units. La puissance de calcul augmente de 63 % pour atteindre 16,7 TFLOPS sur la partie GPU.

Dans un billet de blog publié la semaine dernière, le fabricant revient sur le design de sa console PS5 Pro, et notamment la présence de « trois lames au milieu de la console ». Comme on peut s’en douter, elles « contribuent à une meilleure ventilation ».

Elles dirigent également le bruit du ventilateur sur les côtés et non devant, là où se trouve généralement le joueur. Le nombre de pales du ventilateur ne change pas, mais la forme a été repensée. Il est plus haut que sur les précédentes Playstation 5 et, « si vous regardez plus attentivement, vous remarquerez qu’il y a des pales encore plus petites entre chaque pale principale ».

Le système de refroidissement de la version Pro dispose aussi de plus de caloducs.

Plus en profondeur, le PCB de la Playstation 5 Pro a été amélioré, affirme Sony. La carte mère dispose de « de couches internes supplémentaires […] ce qui permet d’avoir des performances encore plus rapides sur la mémoire ».

Comme nous l’avions déjà expliqué, la PS5 Pro dispose (comme toutes les PS5) de 16 Go de mémoire, via huit puces de GDDR6. Mais une neuvième puce fait son apparition : 2 Go de DDR5 pour « des opérations plus lentes pour le système d’exploitation » et ainsi laisser la GDDR6 pour les jeux.

« Ces GDDR6 ont par ailleurs été améliorées et sont plus rapides encore que celles présentes sur les PS5 précédentes », précise Sony. Enfin, Sony annonce que « sur la face supérieure de la carte mère, vous trouverez le module Wi-Fi 7 ».

La Playstation 5 existe en trois versions. La PS5 originale (à gauche), la PS5 actuelle (au milieu) et la PS5 Pro (à droite). iFixit avait aussi démonté la PS5 Pro pour rappel.

4chan de retour, après des dommages « catastrophiques »

28 avril 2025 à 08:37
4chan en mode Team Rocket !
4chan de retour, après des dommages « catastrophiques »

Le site 4chan s’est relevé de la cyberattaque dont il a été victime il y a deux semaines. L’imageboard confirme au passage les causes du piratage (un manque de mises à jour dans ses logiciels) et l’étendue des dégâts.

Il y a deux semaines, 4chan était victime d’une cyberattaque massive entrainant la chute du site et la récupération d’un volume important de données, selon des attaquants ayant revendiqué le piratage (Soyjak.Party, un groupe issu de 4Chan et banni il y a quelques années).

Les explications de 4chan

Durant les quinze derniers jours, l’équipe de 4chan est restée relativement silencieuse. Sur X, elle a simplement indiqué le 15 avril (lendemain de la débâcle) que « cela prend du temps », comprendre en creux qu’il s’agissait de revenir en ligne. Le 23 avril, l’équipe répondait à Wired qui annonçait la mort de 4chan avec une nécrologie, avec un message se demandant si « on y était déjà ». Vendredi, c’est finalement l’annonce du retour en ligne de 4chan qui est annoncée.

Dans un billet de blog intitulé « Toujours debout », 4chan revient en effet sur ce qu’il s’est passé :

« Dans l’après-midi du 14 avril, un pirate utilisant une IP britannique a utilisé une faille d’un logiciel obsolète sur l’un des serveurs de 4chan, via le téléchargement d’un PDF piégé. De là, ils ont pu accéder à l’un des serveurs de 4chan, à notre base de données et à notre tableau de bord d’administration. Le pirate a alors passé plusieurs heures à exfiltrer des tables des bases de données ainsi qu’une grande partie du code source de 4chan. Lorsqu’ils ont fini de télécharger ce qu’ils voulaient, ils ont commencé à vandaliser 4chan.
À ce moment-là, les modérateurs s’en sont rendu compte et les serveurs de 4chan ont été fermés, empêchant ainsi tout accès ultérieur. »

Des dégâts « catastrophiques »

Les équipes ont alors évidemment mené des investigations pour évaluer les dégâts. Sans surprise, ils sont « catastrophiques », reconnait 4chan.

En cause, un manque de mise à jour de certains systèmes, alors que c’est pourtant la base et que les conseils en cybersécurité ne cessent de le rappeler : il faut se mettre à jour, sinon les conséquences peuvent être désastreuses (la preuve !). Il suffit que les détails d’une faille soient rendus publics pour que n’importe qui ou presque tente sa chance.

4chan manque de développeurs et d’argent

Les causes sont multiples selon le billet de blog : manque de personnes, de temps et d’argent. Sur ce dernier point, l’équipe explique que « les annonceurs et les services de paiement prêts à travailler avec 4chan sont rares, et sont rapidement incités par des activistes à annuler leurs services. Il a fallu près d’une décennie pour réunir l’argent nécessaire à l’achat de nouveaux équipements ».

Longtemps, 4chan fonctionnait sur des serveurs achetés d’occasion par moot, le créateur de 4chan. L’imageboard a ensuite été vendu en 2015 à Hiroyuki Nishimura, créateur de 2channel qui a servi de modèle à 4chan (la boucle est bouclée). Il a fallu attendre fin 2023 pour que les fonds soient disponibles et que donc la question d’une migration se pose sérieusement.

Une migration incomplète en 2024

En avril 2024, l’équipe arrête son choix et cherche des fournisseurs potentiels, mais « peu d’entreprises étaient prêtes à nous vendre des serveurs ». L’achat de nouveaux matériels « n’était pas un problème anodin », affirme l’équipe.

Un achat est finalement finalisé en juin, puis la mise en ligne de nouveaux serveurs en juillet. Durant la seconde moitié de l’année 2024, des services sont déplacés sur les nouveaux serveurs, mais « les anciens serveurs restent en place pour des fonctions importantes ».

« /f/ – Flash » n’est plus

Quoi qu’il en soit, 4chan est de retour, mais avec quelques limitations. Tout d’abord, les téléchargements de PDF sont temporairement désactivés, mais « seront de retour dans un avenir proche ». Le board « /f/ – Flash, ne reviendra cependant pas, car il n’y a aucun moyen réaliste d’empêcher des exploits similaires en utilisant des fichiers .swf », ajoute l’équipe.

4chan termine son billet de blog en annonçant être à la recherche de « développeurs bénévoles supplémentaires ». La plateforme ajoute que son « équipe de modérateurs bénévoles reste unie malgré les graves violations que certains ont subis sur leur vie privée […] Malgré les difficultés, nous ne baissons pas les bras ».

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☕️ Android 16 : quatrième bêta, ouverture à d’autres terminaux

18 avril 2025 à 15:19

Google continue de proposer des préversions d’Android 16 avec un rythme mensuel depuis la première bêta en janvier. La troisième bêta en mars était une étape importante puisqu’elle était synonyme de « Platform Stability ». En clair, « les comportements liés aux applications sont définitifs ». Cette bêta 4 est la dernière ligne droite (probablement la dernière bêta) avant la version finale attendue pour ce deuxième trimestre.

Google annonce une large liste de compatibilité, au-delà de ses Pixel, avec des terminaux de chez Honor, iQOO, Lenovo, OnePlus, OPPO, Realme, vivo et Xiaomi. Des liens vers chaque fabricant sont disponibles sur cette page. Attention, cela ne veut pas dire que c’est la bêta 4 qui est proposée par les partenaires, c’est souvent une version plus ancienne, la bêta 2 dans la grande majorité des cas. Vous pouvez aussi installer Android 16 via Android Studio.

Google continue de prévenir du passage prochain aux pages de 16 ko à la place de 4 ko (initié avec Android 15) permettant ainsi « d’offrir des performances améliorées pour les charges de travail gourmandes en mémoire ». Désormais, c’est 16 ko par défaut, mais un mode de compatibilité permet de revenir à 4 ko. Android 16 prépare aussi un autre changement : des restrictions sur le réseau local via Local Network Protection.

Plusieurs bugs sont évidemment corrigés, notamment avec une amélioration de la gestion des pertes du Bluetooth. Il est aussi question de la disparition de la carte radar dans l’application météo Pixel, d’un bug « qui entraînait une décharge excessive de la batterie sur certains appareils », etc. Les notes de version détaillées se trouvent par là.

Google proposera pour rappel une seconde mise à jour du SDK d’Android au quatrième trimestre, mais elle sera « mineure ». Entre les deux, de nouvelles fonctionnalités pourront être ajoutées.

La HBM4 finalisée, des puces jusqu’à 64 Go et 2 To/s

18 avril 2025 à 14:22
De quoi faire toujours plus de Starter pack… Super !
La HBM4 finalisée, des puces jusqu’à 64 Go et 2 To/s

La HBM4 est finalisée par le JEDEC, bien que les fabricants de puces et de GPU n’aient pas attendu pour se lancer. Cette nouvelle version permet d’avoir des puces jusqu’à 64 Go avec 2 To/s de bande passante.

Cela fait des mois que le JEDEC – chargé de développer les normes pour la mémoire – planche sur la HBM4 (High Bandwidth Memory). Les fabricants de GPU n’ont pas attendu pour préparer le terrain, à l’image de NVIDIA avec sa prochaine génération Rubin prévue pour 2026.

Deux canaux indépendants pour la HBM4

Le Joint Electron Device Engineering Council explique que la HBM4 dispose désormais de deux canaux indépendants, « totalement indépendants l’un de l’autre, ils ne sont pas nécessairement synchrones ». Chaque canal dispose d’un bus sur 64 bits. Dans la pratique, « HBM4 double le nombre de canaux indépendants par stack en passant de 16 canaux (HBM3) à 32 canaux (HBM4) avec 2 pseudo-canaux par canal ».

Cela à une conséquence : une empreinte physique plus importante. Le JEDEC avait déjà expliqué qu’afin d’assurer une large compatibilité, « la norme garantit qu’un seul contrôleur peut fonctionner avec de la HBM3 ou de la HBM4 ».

Jusqu’à 16 couches de 32 Gb, soit 64 Go par puce

La HBM4 supporte des puces avec entre 4 et 16 couches, contre 12 maximum pour la HBM3(e). Les puces de DRAM peuvent avoir une densité de 24 ou 32 Gb. Cela donne une capacité maximale de 64 Go par puce (32 Gb x 16 couches = 512 Gb soit 64 Go). En HBM3(e), c’était 48 Go maximum (16 couches, 24 Gb), SK hynix était le premier à sauter le pas fin 2024.

2 To/s de bande passante, des tensions plus basses

La bande passante de la HBM4 peut atteindre jusqu’à 2 To/s, avec une interface à 8 Gb/s sur un bus à 2048 bits (8 x 2048 = 16 384 Gb/s, soit 2 048 Go/s).

La consommation électrique n’est pas laissée de côté avec différents niveaux de tensions : 0,7, 0,75, 0,8 ou 0,9 V pour VDDQ (Voltage Drain to Drain et Q comme… I/O), contre 1,0 ou 1,05 V pour VDDC (Voltage Drain-Drain Core) au lieu de 1,1 V en HBM3, « entraînant une consommation d’énergie inférieure et une efficacité énergétique améliorée ».

Micron a pour rappel déjà annoncé de la HBM4 pour 2025, avec des puces de 48 Go (24 Gb et 16 couches) et le fabricant prévoit de la « HBM4E » pour 2027 avec 64 Go (32 Gb et de nouveau 16 couches). Cela correspond aux annonces du jour du JEDEC sur la HBM4 (sans le E).

Routes, trains, bus… un bilan des menaces cyber contre les transports urbains

18 avril 2025 à 10:55
Peur sur la ville
Routes, trains, bus… un bilan des menaces cyber contre les transports urbains

L’ANSSI vient de publier un rapport sur l’état de la menace contre les opérateurs de transports urbains. Les principaux risques sont détaillés, avec des exemples de compromissions un peu partout dans le monde ces dernières années.

Les transports urbains et en communs représentent un enjeu sensible à cause de leur nature critique : « Certaines infrastructures de transport urbain connaissent une forte pression (plusieurs millions d’usagers par jour pour certains réseaux) ». À cela s’ajoutent de vastes réseaux auxquels s’interconnectent de nombreuses entités externes, augmentant ainsi la surface d’attaque pour les pirates. Un mélange potentiellement détonnant et qu’il faut donc surveiller de près.

32 incidents en 5 ans

Selon le décompte de l’ANSSI, entre janvier 2020 et décembre 2024, l’Agence a traité 123 « événements de sécurité d’origine cyber » sur les transports urbains (ferroviaire, routier, guidé, fluvial). Dans le lot, il y a eu 91 signalements (c’est-à-dire des comportements anormaux ou inattendus) et 32 incidents. Ces derniers signifient qu’un acteur malveillant a réussi sa cyberattaque contre le système d’information, avec des conséquences pouvant être variées.

Les trois principales manifestations des attaques sont le DDoS, des fuites de données et des usurpations d’identité. Elles « représentent plus de la moitié des signalements et incidents portés à la connaissance de l’ANSSI ».

Néanmoins, « aucune conséquence significative sur le fonctionnement des entités concernées n’a été identifiée à la suite de ces activités ». Les attaques DDoS ont pu « être contenues par les mesures de sécurité en place et ont provoqué, dans les cas les plus graves, des indisponibilités de très courte durée des sites visés », explique l’ANSSI.

Le trio du jour : le gain, la déstabilisation et l’espionnage

L’Agence détaille trois motivations : l’appât du gain, la déstabilisation et l’espionnage. Dans le premier cas, « la majorité des attaques à des fins lucratives observées semble davantage de nature opportuniste qu’orientées spécifiquement contre ces entreprises et services ». Les transports ne sont donc pas spécialement ciblés, mais si l’occasion se présente, les pirates ne s’en privent pas. Les principaux outils des pirates sont l’hameçonnage et l’exploitation de failles.

Dans le second cas (déstabilisation), des attaques peuvent être menées par « des États visant à saboter ces réseaux critiques, ou des acteurs appartenant à la mouvance hacktiviste, qui conduisent des attaques par déni de service distribué ». Comme nous l’avons déjà expliqué, les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 étaient l’occasion pour les pirates d’essayer de « briller », de faire parler d’eux. Il y a eu 83 incidents de cybersécurité, mais aucun événement majeur, affirme l’ANSSI.

Même chose pour l’espionnage (industriel ou individuel) dont des modes opératoires sont réputés liés à des États. Le secteur transports offre des « opportunités intéressantes pour des services de renseignement », mais la discrétion reste de mise.

« Des cyberattaques contre des entités du secteur ont été constatées dans le monde sans que la finalité exacte des attaques comme l’identité de la menace n’aient pu être établies de manière certaine, mais qui pourraient relever de l’espionnage », explique l’ANSSI.

Des compromissions par rançongiciels ont eu lieu

L’Agence détaille néanmoins quatre « compromissions ou tentatives de compromission par rançongiciel ». La première compromission concerne « l’infrastructure de virtualisation du comité d’entreprise d’une entité du secteur », sans plus de détails.

En 2023 puis en 2024, des rançongiciels ont chiffré des données d’une entreprise spécialisée dans les services de mobilité (et une de ses filiales), puis une autre des transports urbains. Une souche de rançongiciel a été observée en 2022 sur l’infrastructure d’un réseau de bus lors d’une tentative de compromission.

L’ANSSI publie un commentaire qui n’est pas nouveau, mais toujours bon à rappeler : « dans le cas d’une attaque par rançongiciel, l’ANSSI recommande de ne jamais payer la rançon qui ne garantit pas l’obtention d’un moyen de déchiffrement, incite les cybercriminels à poursuivre leurs activités et entretient ce système frauduleux […] L’expérience montre par ailleurs que l’obtention de la clé de déchiffrement ne permet pas toujours de reconstituer l’intégralité des fichiers chiffrés ».

Détourner la signalisation

Un chapitre est consacré au détournement d’équipements de signalisation, avec des conséquences potentiellement très importantes. L’ANSSI se fait l’écho de travaux de chercheurs qui, en 2020, ont « démontré la possibilité de manipuler des feux de signalisation  […] Ils sont parvenus à manipuler les temps d’attente entre les changements de feux de signalisation afin d’accélérer le passage au vert pour les cyclistes ». Ils ne semblent pour autant pas avoir pu faire passer au vert plusieurs feux qui ne sont pas censés l’être en même temps, au risque de créer des accidents.

En 2022, à Hanovre en Allemagne, des chercheurs « sont parvenus à manipuler les systèmes de feux de signalisation à certaines intersections […] Ils ont exploité une technologie obsolète conçue pour permettre à certains véhicules (voitures de police et de pompiers, ambulances, bus locaux) de circuler plus rapidement sans s’arrêter aux feux ».

Il serait techniquement impossible de causer des accidents, ajoute l’ANSSI, mais il y a de quoi largement perturber le trafic. La communication entre les véhicules et les infrastructures (dont la signalisation) est, pour rappel, une des technologies du V2X (Vehicle-to-everything) sur laquelle des constructeurs travaillent.

Ces preuves de concept permettent de mesurer l’ampleur des dégâts potentiels tout en expliquant que cela ne demande pas de capacités sophistiquées. « Toutefois, l’ANSSI n’a pas connaissance d’exploitation réelle de ces capacités à des fins de nuisance par des acteurs offensifs ».

26 recommandations

La fin du rapport est consacrée à pas moins de 26 recommandations, allant d’actions aussi élémentaires que la sensibilisation du personnel et le cloisonnement des systèmes d’informations, à la limitation des dépendances aux technologies de géolocalisation par satellite GNSS (Global navigation satellite system), aux mises à jour et aux sauvegardes.

Netflix augmente fortement ses tarifs en France et supprime son offre Essentiel

18 avril 2025 à 08:27
Stop ou encore ?
Netflix augmente fortement ses tarifs en France et supprime son offre Essentiel

Depuis ce matin, les tarifs sont en hausse pour les clients français. La plateforme de streaming n’y va pas avec le dos de la cuillère puisqu’il est question de 1,5 à 2 euros de plus par mois suivant les formules. L’annonce a été faite à l’occasion de la publication de son bilan financier, avec des revenus en hausse et des bénéfices de 2,890 milliards de dollars.

De 7,99 à 21,99 euros par mois

La nouvelle grille tarifaire est en ligne, voici sans attendre les trois forfaits avec, entre parenthèses, les anciens prix :

  • Standard avec pub : 7,99 euros par mois (au lieu de 5,99 euros)
  • Standard : 14,99 € par mois (au lieu de 13,49 euros)
  • Premium : 21,99 € par mois (au lieu de 19,99 euros)

Le forfait Standard permet toujours d’ajouter un abonné supplémentaire. Le tarif est de 5,99 euros par mois avec pub ou de 6,99 euros par mois sans. Avec Premium jusqu’à deux abonnés peuvent être ajoutés.

L’offre Essentiel n’existe plus

À 7,99 euros par mois, Netflix Standard avec pub se positionne exactement au tarif de l’offre standard lors du lancement de la plateforme en septembre 2014. « Le second palier à 8,99 euros par mois vous ouvre les portes de la HD sur deux écrans en simultanée, tandis que pour profiter de quatre écrans qui peuvent aller jusqu’à la 4K Ultra HD il faudra débourser 11,99 euros par mois », expliquions-nous à l’époque. De 11,99 euros par mois, la formule en 4K UHD est désormais à 21,99 euros par mois.

Netflix en profite au passage pour indiquer que son « offre Essentiel n’est plus proposée ». C’était la formule d’entrée de gamme, sans publicité, en HD seulement et sur un seul appareil à la fois (elle était à 10,99 euros par mois). Aucun détail supplémentaire n’est donné, si ce n’est que « vous pouvez changer d’offre à tout moment ».

Netflix content de ses récentes hausses

L’annonce a été faite à l’occasion de la publication du bilan financier de Netflix : « Aujourd’hui, nous ajustons les prix en France, qui sont déjà pris en compte dans nos prévisions 2025 », peut-on lire dans le communiqué. « Les récents ajustements tarifaires que nous avons opérés sur les principaux marchés (notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Argentine) ont été conformes à nos attentes », affirme Netflix.

Netflix semble satisfait de ses offres avec publicité : « Nous sommes en bonne voie pour atteindre une taille critique de notre base de membres dans tous les pays cette année ». « L’un de nos principaux objectifs pour 2025 est d’améliorer nos capacités avec les annonceurs. Nous avons déployé avec succès Netflix Ads Suite, notre plateforme interne, aux États-Unis le 1ᵉʳ avril. Dans les prochains mois, nous la lancerons sur nos autres marchés publicitaires », ajoute l’entreprise.

10,5 milliards de revenus, 2,9 milliards de bénéfices, en trois mois

Sur le premier trimestre 2025, la plateforme a réalisé 10,5 milliards de dollars de revenus, en hausse de 12,5 % sur un an. Elle prévoit d’arriver à 11 milliards au deuxième trimestre, ce qui serait une hausse de 15,4 % par rapport à 2024. Le bénéfice net sur les trois premiers mois de 2025 est de 2,9 milliards de dollars, contre 2,3 milliards un an auparavant.

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