Sept mois après sa sortie sur Steam, le metroidvania et soulslike du studio Red Candle Games s’est démarqué par la finesse de son gameplay et l’originalité de son univers. Nine Sols est maintenant disponible sur toutes les consoles du marché : l’occasion d’y prêter de nouveau attention et de s’immerger dans un univers aussi riche qu’impitoyable. Ce nouveau portage sur consoles est-il à la hauteur de sa version PC ou s’est-il perdu dans sa quête de stabilité ?
Test réalisé sur PS5 à l’aide d’une copie envoyée par l’éditeur
Même si le jeu est sorti depuis plusieurs mois, présentons tout de même son curieux univers : Nine Sols commence par ce qui semble être un acte de trahison et dévoile la nature de notre héros : un chat-cyborg qui semble tout droit sorti d’un film de Kurosawa. Il y a de quoi se poser mille questions ! Mais à l’image de son gameplay, sur lequel on s’attardera plus tard, le jeu nous demande de faire preuve de patience pour mieux comprendre les enjeux de son histoire et de son monde.
Nous incarnons Yi, un homme-chat en quête de vengeance. En tant que protagoniste doté d’un passé et d’un caractère fort, c’est à travers ses actions et ses interactions avec d’autres personnages que nous en apprendrons plus sur sa personnalité et ses motivations. Yi est un être fier et taciturne qui possède déjà de très bonnes connaissances sur le monde de Nine Sols, mais après plusieurs siècles d’absences, tout ce qu’il connaissait a changé. À la manière de la philosophie du Tao (qui est extrêmement complexe en vérité), le jeu fournit un contexte cohérent pour introduire ses mécaniques et son univers. Yi doit ainsi réapprendre ses capacités et redécouvrir les environnements sous un nouveau jour, afin de trouver sa Voie et peut-être une nouvelle vérité sur ceux qui l’ont trahi : les Nine Sols, les dirigeants d’un royaume hautement technologique qui s’effondre sur lui-même.
Comme mentionné plus haut, la philosophie du Tao est une part importante du jeu, elle se ressent autant dans son game design que dans son narrative design. Nine Sols baigne dans une atmosphère inspirée de la mythologie chinoise, avec ses légendes et ses principes martiaux, mais possède un univers de science-fiction. Par exemple, le QI est ici une énergie qui permet d’alimenter des machines complexes et les sortilèges sont l’équivalent de lignes de code pour les utiliser. L’adage « Toute magie n’est qu’une science encore inconnue » prend tout son sens dans Nine Sols, qui en fait son propre style : le Taopunk.
Pour citer une référence évidente chez les connaisseurs, Nine Sols s’inspire directement de Sekiro, avec son gameplay fluide et réactif. Ce n’est pas le premier metroidvania qui utilise une mécanique de parade, mais les combats de boss les plus exigeants en font presque une nécessité. Le jeu introduit également une mécanique de dégâts internes, aussi bien pour le joueur que chez les ennemis. Pour Yi, il s’agit d’une perte de vie occasionnée lors d’une parade imparfaite, qui peut toutefois se régénérer avec le temps. Chez l’ennemi, c’est un cumul de blessures non-mortelles, provoquées par diverses capacités, qui peut se convertir en dégâts réels si le joueur réussit à poser un talisman et à le faire exploser sur son adversaire. L’usage d’un talisman nécessite des points de QI, qui s’obtiennent en parant les attaques. La mécanique de parade permet donc d’allier la défense et l’attaque pour venir à bout de toutes les menaces. Du moins en théorie, car le jeu peut se montrer très exigeant avec ses pièges vicieux et ses ennemis aussi acharnés que redoutables, qui demanderont prudence et observation.
Le jeu reste très limité dans ses options d’armes, avec seulement deux : une pour la distance et un sabre pour le contact. Nine Sols fait tout pour concentrer l’attention du joueur sur la mécanique de parade. À la manière d’un Hollow Knight, il est cependant possible de s’appliquer des bonus passifs en s’implémentant des puces électroniques spéciales qui vous permettront de donner un effet supplémentaire à vos actions ou d’augmenter les récompenses en combats, par exemple, de l’expérience. Une ressource essentielle pour débloquer de nouvelles attaques, souvent très simples, ou pour améliorer les capacités que vous possédez déjà, le tout dans votre arbre de compétences.
Nine Sols garde cependant sa dénomination de souls like en récupérant une mécanique aussi appréciée que détestée : la perte de ressources en cas de mort. À vous de faire preuve de prudence et de gestion du stress pour récupérer vos restes, sûrement ramassés par le monstre qui a lavé le sol avec vos entrailles électroniques. On va dire que ça fait partie de la Voie du Tao…
Concernant ce portage sur console, le gameplay nerveux de Nine Sols se marie élégamment avec l’usage d’une manette. Certains joueurs recommandent même de reprogrammer les touches pour que l’action de parade se fasse à l’aide d’un des quatre boutons de droite, pour plus de fluidité. Certaines attaques de monstres et de boss s’enchaînent tellement vite que si vous ne les esquivez pas, il faudra appuyer vite et correctement pour les parer, ce qui peut faire souffrir votre gâchette gauche. Un autre point positif est la rapidité de chargement des écrans. Le jeu étant séparé en plusieurs instances, un écran noir accompagné d’une astuce de jeu vient servir de transition pour charger les niveaux. Sur PS5, il est très rare de pouvoir lire l’entièreté d’un de ces conseils.
Nine Sols est un jeu magnifique, son style graphique semblable à du dessin profite merveilleusement bien de la qualité d’image que peut offrir un bon écran de télévision. L’environnement est simple, mais soigné et parsemé de détails qui donnent cet effet « Taopunk » propre au jeu, avec des éléments inspirés par la mythologie chinoise et la science-fiction. Le rendu est vibrant et vivant, avec ses couleurs chatoyantes et de légères animations présentes en fond. Le style graphique reste dans cet esprit en nous proposant d’intéressantes mises en scène, aussi bien dans le jeu avec des moments d’interactions entre les personnages qu’avec l’apparition de planches de bandes dessinées à la façon d’un manhua.
Les éléments du décor nous font se questionner sur l’usage d’un lieu, son passé et les tragédies qui ont pu s’y dérouler. On se surprend à vouloir admirer la beauté d’un paysage que l’on sait pourtant virtuel, mais dont l’essence poétique est indéniable. Nine Sols s’autorise de temps en temps à jouer avec différentes couches de décors pour donner un sentiment d’immersion chez le joueur. En se baladant dans une usine, des ombres de tuyaux et de gravats peuvent passer devant nous durant quelques secondes. Un effet agréable, sauf quand cela cache les animations d’un ennemi qui menace de nous pousser dans le vide. Petit défaut pour un jeu qui demande de la concentration et des réflexes. Attention donc à ne pas vous laisser distraire par la beauté et les détails des paysages, profitez-en uniquement une fois tous les ennemis occis !
La musique est également un mélange inspiré entre la culture asiatique et la composition électronique. Nine Sols s’amuse à visiter et expérimenter différents genres, à travers les explorations de niveaux et les combats de boss. Sans forcément être à chaque fois exceptionnelles, les musiques de ce jeu sont toujours pertinentes ou surprenantes. On se plait à se plonger dans l’ambiance unique proposée par certains combats les plus magistraux de la série.
Malgré sa mécanique impitoyable à base de parades, Nine Sols est accessible pour les néophytes du genre ou ceux qui désirent jouer tranquillement. Un mode histoire vous propose de paramétrer vous-même vos dégâts subis et infligés, une bonne occasion pour vous familiariser avec les mécaniques du jeu ou pour lui rouler dessus avec la délicatesse d’une moissonneuse-batteuse. Le mode standard proposant 100% de dégâts subis et 100% de dégâts infligés, le mode histoire vous permet d’aller jusqu’à respectivement 1% et 1000% dans ces statistiques.
Le jeu profite d’une écriture sympathique, malgré le fait d’avoir quelques erreurs de traduction, comme des fautes d’orthographe ou de la confusion dans les pronoms utilisés. On remarque aussi des mécaniques manquantes dans le gamedesign, comme un mode entraînement qui nous permettrait d’apprendre à mieux rythmer nos parades. L’univers du jeu se prêterait bien à ce genre de possibilités, en utilisant des simulateurs virtuels par exemple.
Nine Sols est une petite pépite ! Une arrivée plus que bienvenue sur les plateformes PS5, PS4, Xbox Series X/S, Xbox One et Switch. C’est à se demander pourquoi il ne faisait pas partie des nominés dans la catégorie des jeux indépendants des Games Awards de 2024 ! L’expérience de jeu est aussi fluide qu’exigeante pour ce titre qui arrive à tirer le meilleur de ce que pourraient proposer un souls-like et un metroidvania. L’histoire dévoile ses couches de mystères dans une narration intéressante, qui permet à son héros de se confronter à des visions différentes de sa philosophie. Loin d’être simpliste, Nine Sols, avec son gameplay accessible et son univers riche, exploite ses thématiques de façon pertinente. C’est un jeu original, doté de son propre style Taopunk, qui nous invite à réfléchir sur la vie et à s’acharner pour s’améliorer.
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Opération séduction chez Nacon ! Après une sortie de route dès sa mise en grille il y a désormais quelques mois et ce, peu importe le support, Test Drive Unlimited: Solar Crown tente de revenir sur le devant de la scène. Les joueurs PS5 vont donc pouvoir s’essayer au titre pendant quelques jours gratuitement et sans limite de temps.
Si vous avez eu un bon d’achat ou de l’argent par le biais du Père Noël, ce dernier pourrait être investi dans Test Drive Unlimited: Solar Crown après avoir pu tâter le terrain. En effet, le titre sera jouable du 27 décembre 2024 – 10h00 (heure française) jusqu’au 31 décembre – 10h00 (heure française) et ce gratuitement sur PS5. Il n’y aura aucune limite de temps, ce qui signifie que vous pourrez sillonner le monde ouvert du titre en prenant votre temps.
— Test Drive Unlimited Solar Crown (@testdrive) December 25, 2024
Pour rappel, Test Drive Unlimited: Solar Crown est disponible sur PS5, Xbox Series X|S et PC.
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La semaine dernière, The Farm 51 a publié un nouveau trailer pour Chernobylite 2: Exclusion Zone, la « suite » de Chernobylite, qui était un chouette FPS d’exploration et de gestion plutôt atypique, se déroulant dans la zone autour de Tchernobyl. Mais pour séduire une population plus large – a priori, des ados attardés –, on se retrouve face à un TPS avec des monstres au design digne d’un mauvais rip-off de Marvel ou Transformers. Malheureusement, les développeurs ont confirmé qu’on pourra également jouer entièrement en vue subjective, ce qui nous contraint à en parler pour satisfaire notre symphorophilie. Dans cette nouvelle vidéo, on nous présente l’aspect RPG, qui a l’air parfaitement générique, entrecoupé de séquences en TPS complètement nazes, mais aussi de parties en vue subjective – exclusivement de la balade – plutôt sympas. Dommage que ce ne soit pas la seule mécanique de gameplay, finalement.
Autant dire qu’on n’attend pas sa sortie avec impatience. Visiblement, les éditeurs non plus, puisqu’une page Kickstarter a été créée, en vue d’une future campagne de financement participatif. À croire que les développeurs sont les seuls à ne pas avoir compris ce qui avait plu dans le premier opus…
Si malgré tout, Chernobylite 2: Exclusion Zone vous intéresse – ce qui serait tout de même étonnant –, vous pouvez l’ajouter à votre liste de souhaits depuis sa page Steam.
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